Les différentes coupures dans les programmes de taxes et crédits d’impôts du Gouvernement du Québec, pour plusieurs secteurs d’activités, risquent de causer certains problèmes chez nos développeurs Québécois du domaine du jeu vidéo.

Pour plusieurs studios Québécois comme Ubisoft Québec et Ubisoft Montréal, Beenox, EA Montréal, WB Montréal, Frima ainsi que plusieurs autres, les coupures de plus de 500 millions de dollars dans les programmes de taxes et crédits d’impôts résonnent très fort et viennent jeter un certain ombrage sur un nombre important de titres en développement. Il faut comprendre que pour ces studios, cela implique de très gros montants d’argent qui ne pourront plus êtres disponibles pour la recherche et développement de nouveaux titres de jeux vidéo en plus d’affecter bon nombres de variantes qui pourraient même occasionner des pertes d’emplois.

Il faut se souvenir que la majorité des studios établis au Québec ont profité d’une très forte implication des paliers gouvernementaux par les années précédentes et cela à fait en sorte que des studios comme Ubisoft Montréal et Québec se retrouvent parmi les studios les plus prisés et respectés du monde entier. Mais avec la conjoncture économique du Québec, il est clair que le gouvernement se doit de resserrer et même de fermer certaines vannes afin de pouvoir retrouver le chemin de l’équilibre budgétaire promis aux contribuables Québécois qui ont fortement votés en faveur d’un ménage réel dans les finances publiques.

Ce qui est difficile à juger dans tout ça, c’est de savoir ce qui est le mieux pour le Québec en bout de ligne. Après tout, oui, nous les contribuables, sommes au bout du rouleau et en avons marre que les différents gouvernements se succèdent sans faire l’assainissement des finances publiques, mais en même temps, est-ce que les coupures dans les programmes de taxes et crédits d’impôts aux entreprises auront seulement des effets bénéfiques? Là est la vraie question.

Logo studios de Québec

Car après tout, malgré que certaines personnes pourraient facilement argumenter sur le sujet en disant que le domaine des jeux vidéo n’est pas une priorité, d’autres pourraient aussi faire valoir des points aussi valables qui avanceraient que c’est un secteur d’activité en effervescence, qui créer des milliers d’emplois et qui a des retombées assez grandes. Tout ça, en plus d’avoir le pouvoir de faire de la publicité pour la province aux yeux du monde entier. Après tout, il suffit d’avoir regardé la présentation d’Ubisoft au E3 2014 et d’avoir assisté aux applaudissements du public à la simple vue du fameux « Ubisoft Montréal Presents », pour comprendre que le studio Québécois s’est forgé une réputation hors du commun et que seul son nom suffit maintenant à faire vendre des copies de jeux.

Les retombées sont peut-être difficilement calculables avec précision, mais il est évident que certains gros dollars qui retombent sur la région sont en fait de l’argent neuf car il provient de partout dans le monde où sont vendus les différents titres du développeur. Dans une entrevue accordée à Mitch Dyer de IGN, le PDG d’Ubisoft Montréal, Yannis Mallat, a tôt fait de rappeler que malgré les grands efforts qui ont été mis de l’avant par le biais des programmes gouvernementaux, l’industrie Québécoise n’est toujours pas reconnue pour être un « endroit chaud (hotbed) » pour celle-ci.

« Il est clair que les programmes de taxes et de crédits d’impôts ont grandement aidés à construire cet environnement. Alors il est certain que nous voyons ces programmes comme étant nécessaires à la continuité de la croissance de ce secteur d’activité au Québec ».

Tels sont les mots et la vision de Yannis Mallat à l’endroit des programmes.

Le studio Ubisoft Montréal a connu une croissance incroyable au cours des dernières années, notamment avec l’acquisition du studio THQ Montréal, ce qui a permis à l’entreprise d’accéder à de nouveaux locaux en plus d’une centaine d’employés supplémentaires. Malgré les coupures annoncés par le gouvernement du Québec, Yannis Mallat est confiant que le studio de Montréal continuera de faire le maximum afin de proposer des jeux de qualité à ses fans et continue de travailler dans le sens de faire de la branche Montréalaise d’Ubisoft, le studio le plus réputé du monde et rien de moins. Dans sa dernière réponse, Mallat termine en affirmant que les choses devraient bien aller malgré tout. Soulevons notre chapeau pour le positivisme du studio et espérons que les choses demeurent pour le mieux malgré les coupures dans les programmes de taxes de crédits d’impôts du gouvernement du Québec.

Marc Desgagnés

Passionné de jeux vidéo, d’entrainement physique, de courses à obstacles, Marc affectionne particulièrement les séries Uncharted, The Last of Us, God of War en plus d’être un fan fini des franchises classiques Resident Evil (RE1-2-3-Veronica) et Ys. Il a également une chronique jeux vidéo régulière sur les ondes de CHOI Radio X 98,1 et BLVD 102,1

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