[tabs tab_names=”Studio|Parution|Genre|ESRB|Disponibilité|Format|Langue|Durée” initial=”1″] [tab]AlphaDream[/tab] [tab]22 janvier 2016[/tab] [tab]Jeu de rôle[/tab] [tab]E (Tous)[/tab] [tab]3DS[/tab] [tab]Numérique (eShop) ou cartouche[/tab] [tab]Anglais parlé, Français écrit[/tab] [tab]Environ 25 heures[/tab] [/tabs]  
[dropcaps style=’2′]Luigi était loin de se douter qu’il libèrerait une toute nouvelle dimension dans son propre monde alors qu’il menait une petite enquête avec Toad. Les deux personnages, en tentant de découvrir la source d’un courant d’air, sont tombés sur un livre mystérieux dans le château de la princesse Peach. Fidèle à lui-même, Luigi la gaffe (Nintendo aime si bien nous le rappeler) a ainsi ouvert un véritable boîte de Pandore sur son royaume.

Dans Mario & Luigi: Paper Jam, le but est encore une fois de contrecarrer les plans machiavéliques de Bowser et ses sbires. Cette fois, le vilain est accompagné de son sosie en format papier. Heureusement pour les héros, eux aussi peuvent compter sur des alliés en papier. Le mélange des styles 3D et 2.5D n’est pas tout à fait au point. L’idée en soi fonctionne, mais dans les faits, on se demande sans cesse pourquoi. Et je n’ai pas encore trouvé la réponse, ne serait-ce qu’une volonté de faire différemment sans peser le pour et le contre. La fusion des deux styles visuels n’est pas réussie, il aurait été préférable à mon avis de trancher entre le « modernisme » à la New Super Mario Bros. ou de garder tout simplement la recette 2.5D à laquelle nous étions habitués.

Votre Toad est dans un autre château

Dès les premières minutes de Mario & Luigi: Paper Jam, je n’ai pas du tout accroché avec la mécanique de « trouver les Toad ». À plusieurs reprises dans le jeu, vous serez obligé de trouver où se cachent des personnages Toad en papier dans l’environnement. La première fois ça va, mais les concepteurs ont cru bon de répéter l’exercice au point où cela devient fastidieux. À chaque fois, le rythme du jeu en écope. Au moins, les développeurs ont ajouté la possibilité d’accélérer les cinématiques et les dialogues pour ne pas se retrouver avec une autre situation à la Mario & Luigi: Dream Team. Les premières étapes de ce jeu étaient saturées de didacticiels souvent obligatoires et ennuyants à souhait.[/dropcaps]

Impression de déjà vu

Mario & Luigi: Paper Jam n’introduit presque rien de nouveau à la franchise, ne serait-ce que le style visuel discordant. Au point où je me suis demandé à plusieurs reprises s’il y avait vraiment de la nouveauté à se mettre sous la dent. Des personnages au système de combat, rien ne semble avoir changé par rapport aux titres précédents de la franchise. Pour le combat c’est une bonne nouvelle : j’ai toujours aimé les mécaniques de Paper Mario, la possibilité d’infliger plus de dégâts (ou d’en éviter) en appuyant sur différents boutons au bon moment.

test 3ds mario and luigi paper jam

C’est simple, rapide et je me sens récompensé de maîtriser les contrôles. Par contre, la sélection de personnages laisse beaucoup à désirer. Tous des visages connus malgré l’abondance de franchises à la disposition de Nintendo, ne serait-ce que dans l’univers très vaste de Mario Bros. J’aurais apprécié plus de sang neuf que de voir des équivalents en format papier de tous les personnages principaux.

L’impression de déjà vu dans une série à succès n’est pas toujours problématique, mais avec Mario & Luigi: Paper Jam, la carence sur le plan des idées est palpable. Tel que je l’ai indiqué ci-dessus, la formule de base demeure inchangée. Là où le bât blesse, c’est dans la structure, la forme si vous voulez. L’aventure suit un ordre très rigide, en passant par toute la gamme de mondes clichés : les plaines, les collines sablonneuses, la jungle tropicale, la forêt sinistre, la montagne enneigée, le château de Bowser. J’y vois un pauvre effort créatif qui s’exprime également dans l’âpreté des dialogues (malgré quelques moments comiques, je dois le souligner) et de la quête principale.

Une expérience mince comme du papier

Je suis de l’avis que le gameplay à lui seul ne peut excuser les failles béantes d’un jeu. Dans le cas de Mario & Luigi: Paper Jam, le scénario et les personnages ne sont tout simplement pas à la hauteur d’un jeu de rôle. Nous nous retrouvons donc avec un jeu peu engageant sur le plan scénaristique, une bien drôle de chose pour un genre où cette qualité prime en temps normal. Je n’ai pas été en mesure de m’enlever cette idée que Mario & Luigi: Paper Jam n’avait pas un budget à la hauteur de ses aspirations et qu’en bout de ligne nous avons eu droit à un produit correct, sans plus.

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Quand je regarde ma cartouche, je ne vois que la minceur d’une feuille de papier, une expérience somme toute anémique pour un jeu de rôle qui ne tire d’éloges que par son système de combat exemplaire. Ce n’est quand même pas le fond du baril comme l’avait atteint Grandia III à une époque, mais je me demande où le « sceau de qualité » Nintendo est passé ces derniers temps avec des produits passables.

Verdict

Au final, il m’apparait évident que Mario & Luigi: Paper Jam souffre de la même maladie qui a affligé Paper Mario: Sticker Star : un scénario ennuyant, des personnages qui le sont tout autant et une absence de réel changement. Je ne demande pas de réinventer la roue, bien au contraire : le système de combat dans cette série demeure excellent et laisse place à des défis intéressants à surmonter. Toutefois, il serait criminel de donner un passe droit au jeu pour cette raison uniquement. À titre de jeu de rôle, Mario & Luigi: Paper Jam fait pâle figure dans deux secteurs clés : le scénario et les personnages, piliers de l’expérience RPG. Le potentiel de croiser deux mondes différents (3D et 2.5D) est sous-exploité. Si vous êtes en mesure d’excuser ses points faibles, Mario & Luigi: Paper Jam offre environ 25 heures de jeu, une durée de vie raisonnable, mais prolongée par des mini-jeux comme ceux où vous devez trouver les Toad ou capturer Nabbit.

Points positifs

[list style=”check”] [list_item]Un excellent système de combat[/list_item] [list_item]La possibilité d’accélérer les dialogues[/list_item] [list_item]Un bon défi surtout avec les différents boss[/list_item] [list_item]De petits « succès » à obtenir selon vos prouesses[/list_item] [/list]

Points négatifs

[list style=”mark”] [list_item]Un scénario loin d’être captivant (Bowser a encore kidnappé la princesse!)[/list_item] [list_item]Aucun nouveau personnage[/list_item] [list_item]Une courbe d’intensité souvent brisée par la présence de mini-jeux ennuyants[/list_item] [list_item]Le mélange des styles n’est pas concluant et dérange[/list_item] [list_item]Peu d’idées fraîches à l’exception des attaques différentes en version papier (ennemis et alliés)[/list_item] [list_item]Un humour qui fait rarement mouche[/list_item] [list_item]Les séquences de course contre les boss[/list_item] [/list]
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Michaël Bertiaux

Passionné des jeux vidéo, je viens totalement de voler la première phrase descriptive de tous les autres rédacteurs du site! Blague à part, j'aime partager mes connaissances de cette industrie et écrire sur le Web est un moyen efficace d'atteindre un large public. Parmi les titres que je tiens en haute estime, notons Chrono Trigger, Conker's Bad Fur Day, Counter-Strike, Diablo II: LOD et Perfect Dark. Je suis un touche-à-tout, mais si j'avais à nommer un genre de prédilection, ce serait les jeux de rôle japonais (JRPGs).

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