Il s’en passe des choses en 10 ans et notre héro, Robert Foster, est sur le point de plus que jamais en avoir une idée en remettant les pieds à Union City…
Merci à Microids qui nous a gratuitement fourni une copie du jeu afin d’en faire la couverture médiatique et le test. L’éditeur/développeur nous autorise par conséquent à diffuser et/ou utiliser des extraits du jeu pour nos besoins de production et n’intervient d’aucune façon dans l’attribution de la note finale. #Article13Free
Il était temps grand temps!
En 1994, Revolution Software nous livrait Beneath a Steel Sky, un jeu de type pointer-et-cliquer baignant dans un univers Cyberpunk qui fut bien reçu de tous en général. 27 ans plus tard, le studio récidive avec une suite du nom de Beyond a Steel Sky, une suite directe ramenant Robert Foster aux bercail. Est-ce une bonne chose? C’est ce que je vous laisse savoir dans les lignes qui suivent…
10 ans, ça ne change pas le monde, sauf que…
Ça aura peut-être pris 27 ans à Revolution Software pour nous proposer une suite directe à Beneath, mais le temps passer entre les deux histoires est légèrement moindre. Vivant maintenant dans le Ravin, un très modeste village pratiquement situé dans les égouts en banlieue de l’immense ville technologique de Union City. Notre personne, Robert Foster, a quitté celle-ci 10 ans auparavant, après une révolution qui lui a permis de s’enfuir, mais en laissant derrière lui son meilleur ami, Joey. Ce dernier, une AI hyper évolué construite par Robert au fil des années, était en charge de faire régner le bien à Union City.
Malheureusement, suite à l’enlèvement de garçon de son meilleur ami du Ravin, nous revenons en ville et sommes à même de constater que rien ne va plus. Joey ne semble plus en contrôle d’Union City, celle-ci étant maintenant dirigée par Le Conseil, un groupe de gens aux intentions d’apparence noble, mais qui semble cacher un très sombre secret. L’histoire du jeu démarre en trombe et le crescendo de l’intrigue vous gardera captif tout au long du jeu.
Évidemment, si vous avez déjà joué Beneath a Steel Sky auparavant et que vous sautez dans la nouvelle aventure Beyond a Steel Sky, la première chose qui vous sautera aux yeux est le changement de traitement visuel. La gameplay et la présentation visuelle 2D classique du temps a maintenant laissé sa place a des graphismes complètement en 3D, employant un look aux allures de simili-BD. Et je dois dire que malgré que ce ne sont pas les graphismes les plus hallucinants de l’ère moderne, ceux-ci sont tout de même très bien et agréables à l’œil.
Au point de vue mécaniques de jeu, elles sont essentiellement identiques, à la différence que tout est cette fois-ci propulsé en 3D. Le style typique de jeu pointer-et-cliquer est toujours mis de l’avant, mais est un peu plus vivant et moins statique grâce aux environnements maintenant plus dynamiques. Qui dit pointer-et-cliquer, dit également interactivité avec certains points d’intérêts dispersés un peu partout. Ces derniers sont rapides à repérer en plus d’êtres faciles au niveau de l’interaction avec ceux-ci.
Qu’il s’agisse d’interagir avec des items à collecter et utiliser ou encore, d’initier des conversations aux multiples embranchements, tout se fait de façon plutôt naturelle. Mon seul bémol ici, c’est que de petits illogismes dans la chronologie s’installent parfois dans les séquences de dialogues. Heureusement, c’est peu fréquent et ça ne brise aucunement le déroulement de l’histoire.
Ce que j’ai réellement adoré aussi de Beyond A Steel Sky, c’est que bien que quelques puzzles puissent nous laisser fouiller notre cerveau plusieurs minutes avant de comprendre ce qui est attendu de nous, tout est généralement logique et se tient debout. Ici, vous ne retrouverez aucunes énigmes imbéciles du type « tu dois prendre la 3e pétale de la marguerite, la déposer dans un avion en papier, le lancer en direction du chien pour que ce dernier jappe et déverrouille le loquet de la porte. »
Non. Dans Beyond, tout fait du sens et c’est encore plus agréable d’y jouer juste pour ça, contrairement à trop de pointer-et-cliquer qui ne font ni queue, ni tête. De plus, si vous êtes réellement bloqué sans savoir quoi faire pour progresser, le jeu met à votre disposition des astuces via son menu. Et ce qui est bien, c’est que celui-ci ne vous donne pas tout cuit dans le bec : au lieu de vous décrire quoi faire en entier, celui-ci affichera une nouvelle astuce à toutes les 25 secondes, vous permettant de comprendre toujours un peu plus, sans vous rendre à la réponse finale ou tout vous est décrit en entier. Personnellement, j’ai trouvé ça génial!
Je veux également souligner l’excellente trame musicale du jeu, qui donne l’impression d’avoir été composée par des grands tels que Hans Zimmer ou John Williams pour ne nommer que ceux-ci. Sans que la musique ne vole le show, elle vient très bien appuyer les évènements-clé du jeu et c’est vraiment bien. Les dialogues parlés sont également très bien et pour une rare fois, j’ai personnellement aimé d’avantage les voix francophones que les anglophones.
Tout ça est très bien, mais le jeu est loin d’être sans failles. Outre certains illogismes et anachronismes dans les dialogues avec les personnages du jeu, l’animation de ceux-ci est un peu “raide” et manque légèrement de fluidité. Il arrive également qu’il y ait quelques ratées dans l’affichage, mais rien de sérieux. Disons que c’est juste un peu dommage d’être en pleine conversation avec quelqu’un et que tout à coup, une autre personne passe au travers de notre interlocuteur et s’installe carrément entre nous deux, bloquant complètement notre champ de vision!
Bien que le moteur graphique se sorte bien d’affaires, on peut dénoter que celui-ci ait un peu de difficulté lorsque nous activons le mode “graphiques” vs le mode “performances”. Le premier vous permettra d’obtenir un visuel plus riche et plus détaillé, mais vous bloquera à 30 images secondes, tandis que pour le second, vous aurez beaucoup moins de petits détails, mais bénéficierez des 60 fps tant adorés de nous tous! Pour la différence visuelle que cela fait, je vous conseille fortement d’y aller en mode performances.
Le point le plus faible du jeu, selon moi, se retrouve dans la façon d’effectuer les piratages des divers trucs électroniques ici et là. Le principe est bien, mais c’est l’exécution et la présentation qui laisse un peu de marbre. Visuellement, on dirait que ce n’est pas attrayant du tout et que l’interface, pourtant simple, ne se comprend pas du premier coup. En fait, la première fois qu’on effectue un piratage, nous ne semblons avoir aucune idée de ce qu’il faut faire, ce qui entre dans l’ordre après quelques fois. Mais notre plaisir demeure un peu tiède tout au long du jeu lorsque ces segments arrivent.
Bref, dans l’ensemble, Beyond A Steel Sky est un jeu tout de même vraiment intéressant, surtout si vous êtes des fans du genre qui avez aimé des titres comme ceux de la franchise Sybéria. Il y a assez de bon ici pour créer un troisième titre encore meilleur, quoi que la fin de celui-ci nous fasse douter d’un suite possible… Mais laissez-vous tenter, vous passerez un bonne dizaine d’heures en compagnie de Robert Foster dans Union City!
Verdict
Pour connaitre les critères de notre système de notation, visitez cette page.
Prenez note que la version testée est celle sur PS5. Le jeu est également disponible sur PS4, Xbox Series, Xbox One, Switch et PC.
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