[tabs tab_names=”Studio|Parution|Genre|ESRB|Disponibilité|Format|Langue|Durée” initial=”1″] [tab]Ubisoft San Francisco[/tab] [tab]17 octobre 2017[/tab] [tab]SRPG[/tab] [tab]M[/tab] [tab]PC, PlayStation 4, Xbox One[/tab] [tab]Physique et numérique[/tab] [tab]7 langues[/tab] [tab]Environ 20 heures[/tab] [/tabs]
Trois ans après un South Park: The Stick of Truth qui a épaté la galerie, Matt Stone et Trey Parker sont de retour avec un nouveau RPG intitulé South Park: The Fractured But Whole. Comme le seul film basé sur la célèbre série télé, on pourrait qualifier cet effort de plus long, plus grand et pas coupé. Exit la censure et, du coup, bienvenue à une expérience encore plus riche que celle présentée par son prédécesseur.
Le cul bordé de nouilles
Après avoir frappé un grand coup en 2014, les créateurs de South Park avaient tout un défi devant eux avec The Fractured But Whole. Première préoccupation majeure, créer un système de combat plus engageant et surtout, plus complexe. Le jeu a adopté un virage tactique, c’est-à-dire que les personnages se déplacent désormais sur une surface quadrillée. L’emplacement devient donc un élément stratégique très important, de même que la séquence des tours pour bien planifier son attaque ou sa défense. Si le premier titre puisait de son inspiration dans Mario Paper, celui-ci tire plutôt référence de jeux comme Final Fantasy Tactics. Sans tout le sérieux d’une telle franchise, univers oblige. Et c’est justement grâce à cette trame humoristique que les créateurs tirent leur épingle du jeu. Non seulement les combats sont-ils plus stratégiques, il y a souvent des surprises, tant au niveau des attaques utilisées par les ennemis que d’objectifs spéciaux à accomplir en cours de bataille. Par exemple, des aînés vous lanceront leur culotte de protection souillée ou des prêtres tenteront de vous flageller avec un objet qui se passe de description.
Dans The Fractured But Whole, Cartman, Stan, Kyle, Kenny et les autres ont troqué leurs costumes de fantasy pour ceux de super-héros. En début d’aventure, le Coon (Cartman) vous invite à partager son plan infaillible d’une franchise multi-millionnaire à la Marvel, Coon and Friends. Vous aurez alors à choisir parmi trois classes de base : Speedster (rapidité), Brutalist (cogneur) et Blaster (à distance). Chaque type de super-héros est accompagné de ses propres pouvoirs à utiliser sur le champ de bataille. Au fil de l’aventure, le New Kid débloquera l’habileté d’utiliser d’autres classes, pour un total de 10 différentes. Déjà, c’est beaucoup plus complet que The Stick of Truth en termes de possibilités.
South Park, F*** Yea!
Il y avait de quoi s’inquiéter un tant soit peu par rapport au développement du jeu. Après tout, le studio Obsidian n’a pas participé à sa création, désormais l’affaire d’Ubisoft San Francisco. Sans oublier que le jeu a été repoussé de près d’un an (10 mois pour être exact), ce qui pouvait annoncer des problèmes à l’interne. Constat : ce temps a bien été investi, car The Fractured But Whole est un jeu complet et qui s’essouffle peu. Au niveau du scénario cependant, c’est un peu moins réussi. Sans gâcher les surprises, le vilain principal tombe à plat et certains personnages pourtant emblématiques de South Park brillent par leur absence, notamment M. Garrison devenu président des États-Unis dans la dernière saison de la série télé. Nous avons droit à un cocktail explosif de blagues à la limite du bon goût, où des enfants se retrouvent plongés dans des situations délirantes. Rien de plus normal pour cette petite ville du Colorado!
Le cœur de South Park, son âme, c’est sa capacité à nous faire rire depuis plus de 20 ans par ses dialogues, son caractère irrévérencieux. Bien que Fractured But Whole soit drôle, ce n’est pas non plus à se tordre de rire. En ce sens, The Stick of Truth est peut-être une expérience plus condensée et mieux adaptée au format de la série télé. Cette suite, plus ambitieuse, demande une vingtaine d’heures à compléter, soit près du double du premier RPG. Le nombre de quêtes n’est pas très élevé et on a parfois un sentiment de vide par rapport aux possibilités d’un tel monde. Les créateurs de la série, pourtant perfectionnistes, semblent avoir manqué de temps ou d’inspiration à certains endroits. Par exemple, le cinéma (une zone explorable) est beaucoup moins intéressant, idem pour ce qui est des invocations en nombre limité (4 seulement) et plutôt inutiles en raison des attaques ultimes disponibles pour chaque classe de héros.
Malgré ces petits accrocs, dont certains sont plutôt subjectifs, The Fractured But Whole offre une expérience de jeu plus que satisfaisante. Cette fois, vous aurez même la chance d’explorer South Park la nuit et de constater toute la débauche qui lui est associée. Le studio derrière la création des épisodes télé a encore une fois contribué au projet, ce qui se reflète par une authenticité incroyable. Si The Stick of Truth connaissait quelques ratés techniques, c’est encore le cas ici, à moins grande échelle. Il faudra s’attendre à un peu plus de temps de chargement, mais jamais plus de 10 secondes. Au niveau de l’assurance qualité, quelques bogues fâcheux pourraient causer des maux de tête aux fans. J’ai eu à redémarrer le jeu quelques fois parce qu’il avait planté, ce qui est toujours frustrant. Heureusement, il existe des points de sauvegarde automatique, donc tout n’était pas à refaire.
N’oubliez pas votre serviette
Dans l’ensemble, The Fractured But Whole est un SRPG de très bonne qualité et un must pour les fans de South Park. À savoir si l’expérience globale est mieux réalisée que The Stick of Truth, c’est une question de perspective. D’un côté, cette suite compte sur un système de combat beaucoup plus intéressant et complet. De l’autre, la première aventure était peut-être mieux concentrée au niveau des péripéties, de sa trame narrative. Dans tous les cas, nous avons entre les mains une autre grande réussite. J’aurais aimé un peu plus de contenu une fois le scénario principal achevé, plus de personnages secondaires (et mieux développés) ainsi que le doublage français officiel. Il faut dire aussi que je ne suis pas excité par le système de loot dans le jeu, représenté uniquement par des valeurs numériques. Retrouvez-nous cette semaine pour une analyse vidéo du jeu qui explorera plus en détails le système de combat, les applications mobiles utilisées par le New Kid et plusieurs autres éléments à prendre en considération pour dresser un bilan final.
Points positifs[list style=”check”] [list_item]Un système de combat robuste[/list_item] [list_item]L’humour désaxé de la série[/list_item] [list_item]D’une bonne durée (env. 20 h)[/list_item] [list_item]Le thème des super-héros est bien exploité[/list_item] [/list] | Points négatifs[list style=”mark”] [list_item]Moins intense que Stick of Truth[/list_item] [list_item]Le scénario et sa fin abrupte[/list_item] [list_item]Trop facile[/list_item] [/list] |
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