1989, à la veille de la chute du mur de Berlin, une expérience scientifique envoi votre partenaire Walter dans une toute autre dimension…

Merci à Headup Games & Bleakmill qui nous ont gratuitement fourni une copie du jeu afin d’en faire la couverture médiatique et le test. L’éditeur/développeur nous autorise par conséquent à diffuser et/ou utiliser des extraits du jeu pour nos besoins de production et n’intervient d’aucune façon dans l’attribution de la note finale.

Bienvenue dans un monde rétro futuriste ou règne les robots…

Le studio Bleakmill et l’éditeur Headup Games vous convient dans le monde rétro futuriste de Industria, où les humains ont pratiquement disparus après un guerre et où les robots semblent avoir pris le contrôle d’absolument tout. Comme c’est une prémisse qui me plaisait beaucoup, je suis sauté dans l’aventure afin de pouvoir vous en parler en détails. Alors, est-ce qu’un détour à Industria s’impose? Voyons y voir de plus près…

À quelques heures de la chute du mur de Berlin…

Après s’être assoupie sur le canapé, Nora reçoit un appel paniqué de son partenaire Walter, un scientifique bossant sur le projet ATLAS, ce dernier venant tout juste de partir en couille. Dans cette courte conversation, Walter termine en disant adieu à Nora, comme s’il se préparait à faire quelque-chose d’irréparable et qui les séparerait à tout jamais. Nous sommes alors projetés dans les chaussures de Nora, qui partira immédiatement à a recherche de son partenaire, pour finalement découvrir que ce dernier à réussi à créer une porte dimensionnelle, passage qu’il semble avoir emprunté.

À notre tour, nous plongerons vers l’inconnu, ce qui nous mènera tout droit à un nouvel endroit: Industria. Mais où sommes-nous donc exactement? Qui plus est: à quelle époque sommes-nous au juste? En faisant quelques recherches, nous comprendrons que dans ce monde alternatif, une guerre entre humains et robots a éclatée et que les hommes ont presque tous été éliminés. Mais où donc est Walter dans tout ça? C’est ce que je vous laisse découvrir…

A sa base, Industria est un jeu d’exploration narratif un peu dans la même lignée que certains thrillers psychologiques ou d’horreur tels que les Layers of Fear, TAPE: Unveil the Memories et autres du genre. Par contre, ce qui le différencie de ces derniers, c’est sont côté jeu de tir à la première personne (FPS), qui lui apporte une petite touche de style plus “action” que les autres titres du genre. Par contre, ne vous attendez pas ici à faire l’expérience d’un émule d’un Call of Duty ou d’un Battlefield, loin de là!

Car bien que son gameplay comporte un pan FPS, l’action ne sera jamais aussi élevée que dans les grands titres de cette catégorie. Vous découvrirez certes quelques armes différentes et ferez face à certaines menaces, mais jamais au point où votre adrénaline vous tiendra sur le bout de votre siège à la peur du prochain ennemi se trouvant au détour. En fait, le FPS d’Industria est sommes toutes assez plaisant, mais semble presque accessoire au reste du jeu. Vous ne rencontrerez qu’une poignée d’ennemis différents et malheureusement, l’IA de ceux-ci est plutôt absent, ce qui fait de ces derniers des cibles faciles à dégommer. Mais attention, car malgré cela, vous pourrez quand même y laisser votre peau si vous êtes un peu trop téméraire…

Comme plusieurs jeux d’exploration, vous trouverez des textes ici et là qui vous aideront à comprendre l’histoire un peu plus au fur et à mesure que vous avancer dans les cinq grands chapitres du jeu. Le jeu propose également quelques puzzles, mais ceux-ci ne créeront aucune surchauffe de votre matière grise en aucun temps. J’aurais d’ailleurs beaucoup aimé faire face à certaines énigmes plus corsées, ce qui aurait ajouté un petit plus à l’expérience ainsi qu’à la durée de vie du jeu. Parce que oui, Industria est relativement assez court. Pour votre premier passage, attendez-vous à y investir entre quatre et cinq heures de votre vie, ce qui pourra facilement être coupé en deux pour un deuxième passage afin de récolter ce qui vous manque ou obtenir les Trophées et/ou Accomplissements.

En termes de gameplay général, tout roule assez rondement outre quelques drôles de trucs en lien avec notre habilité à pouvoir prendre des objets en main pour les étudier. Car bien que ces objets ne soient jamais réellement utiles, le schéma de contrôle pour pouvoir les faire pivoter est bizarrement pensé et moins intuitif que dans la majorité des autres jeux du même type. Et c’est un peu identique lorsque vient le temps de récolter certains ressources, telles que les munitions des différentes armes du jeu, les fioles de vitalité, ainsi que certains objets spéciaux.

À certains moments, nous n’aurons qu’à déplacer notre personnage au dessus d’un paquet de munition afin de le récolter automatiquement, alors qu’en d’autres temps, nous devrons les ramasser en appuyant sur une touche. Difficile de savoir pourquoi cela est ainsi fait… Pour les items spéciaux, ceux-ci seront récoltés via une touche, puis utilisés via notre menu d’inventaire, celui-ci étant très rudimentaire. Dans l’ensemble tout fonctionne assez bien, mais on ressent une petite touche de manque de finition dans l’exécution et la présentation. Par contre, ce n’est rien de grave au point d’en décrocher de la partie…

Industria n’est pas parfait, mais propose une aventure intéressante et à prix acceptable. Pour moins de 30$ CAN, vous découvrirez une histoire qui vous gardera captifs, celle-ci bénéficiant d’un excellent travail de voix hors-champs des acteurs. Malheureusement, ces dialogues ne sont offerts qu’en anglais, mais le jeu affiche des sous-titres en français, ce qui devrait plaire à plusieurs joueurs aillant plus de difficultés avec la langue Shakespearienne.

Visuellement, Industria est un beau titre représentant bien la solitude et la monotonie d’un monde “industriel” bétonné à fond et dans lequel peu de végétation existe. Quelques textures laissent un peu à désirer en raison de leur basse résolution et malgré que la thématique d’Industria fasse en sorte de vouloir nous plonger dans un monde quasi monochrome, disons que les environnements sont très peu variés. Même si le jeu est relativement agréable à l’œil, on a un peu l’impression que celui-ci date d’une génération ou deux.

Dans l’ensemble, j’ai été agréablement surpris par Industria et malgré une fin qui nous laisse un peu sur notre faim, j’ai vraiment aimé mon trop court moment dans son univers. Étant donné que le jeu se termine sur une fin qui nous laisse sur beaucoup de questions sans réponses, il se pourrait que le studio puisse nous arriver avec une suite un jour. Et si c’est le cas, je serai le premier à vouloir sauter dans cette nouvelle aventure afin d’en apprendre un peu plus sur ATLAS et pourquoi Walter à décidé de….. Oh… non, je ne vous en dit pas plus. Je vous laisse le découvrir par vous-mêmes et vous faire vos propres hypothèses…

Verdict

Test de jeu - Score 7

  • 70%

    Visuel

  • 70%

    Audio

  • 70%

    Gameplay

  • 60%

    Rejouabilité

Positifs
  • Prémisse intéressante et narration qui nous garde captifs
  • Les textes et la narration sont très bien, surtout pour un petit studio indé
  • Le visuel industriel rétro futuriste
  • Les mécaniques de jeu qui sont facile de prise en main
  • Assez facile d’obtenir tous les Trophées/Succès

Négatifs
  • Le visuel est correct, mais certaines textures laissent à désirer
  • Les contrôles manque un peu de précision, surtout pour le tir
  • Dialogues seulement offerts en anglais (mais sous-titrés en français)
  • Très court (entre 2h30 et 5h00)

Pour connaitre les critères de notre système de notation, visitez cette page.

Prenez note que la version testée est celle sur PS5. Le jeu est également disponible sur Xbox Series et PC.

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Marc Desgagnés

Passionné de jeux vidéo, d’entrainement physique, de courses à obstacles, Marc affectionne particulièrement les séries Uncharted, The Last of Us, God of War en plus d’être un fan fini des franchises classiques Resident Evil (RE1-2-3-Veronica) et Ys. Il a également une chronique jeux vidéo régulière sur les ondes de CHOI Radio X 98,1 et BLVD 102,1

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