[dropcaps style=’2′]Dans le monde des jeux de rôle (RPG), peu peuvent se vanter d’avoir autant de titres directs ou dérivés que ceux de la franchise Final Fantasy de Square-Enix. Après m’être aventuré dans le test du tout nouveau Final Fantasy XV, je crois sincèrement avoir repris goût à cette franchise mythique, que j’avais abandonnée depuis FFX. Pourquoi donc? Tout simplement parce qu’il s’agit d’un titre grandiose, qui plaira a tout un chacun, et ce, malgré qu’il ne soit pas parfait. [infobox style=’regular’ static=’1′]
[/infobox]Progression en crescendo
FFXV s’ouvre sur une cinématique d’une époustouflante qualité visuelle, signature habituelle de Square-Enix. Dans celle-ci, nous assistons au départ du prince Noctis Lucis Caelum, qui doit se rendre à Altissia afin d’unir son destin à celui de Dame Lunafreya et ainsi faire régner la paix entre les royaumes de Lucis et Niflheim. Malheureusement, les intentions de ce dernier étaient toutes sauf bonnes et nous nous retrouvons immédiatement en pleine guerre afin de réclamer notre royaume ainsi que son Cristal magique.
Final Fantasy XV nous convie à une histoire aux dimensions épiques, mais qui demande un investissement minimum d’une bonne dizaine d’heures avant de commencer à en apprécier la saveur. Quoique plutôt difficile à suivre par moments, j’ai adoré la progression de l’histoire et ses nombreux rebondissements tels que revirements de situations, trahisons, coups d’éclat et autres surprises.
Mon seul regret au niveau du scénario, est que le développement des personnages est plutôt minime et ne nous permet pas de nous attacher à eux comme ce fut le cas pour des personnages mythiques tel que Cloud, Aerith, Squall, Linoa, Tidus, Yuna, ainsi que de nombreux autres des titres antérieurs. Noctis et ses amis sont intéressants, mais sans plus…[/dropcaps]
Au-delà du premier coup d’œil
Lorsque j’ai commencé FFXV, je n’étais pas très impressionné par le visuel de celui-ci. Au premier coup d’œil, la qualité ne nous semble pas égale partout. Lorsque nous explorons la région près d’Hammerhead, c’est bien, mais c’est difficile d’avoir la mâchoire décrochée par ce qui meuble le décor. La qualité et la diversité des textures nous laissent un peu sur notre faim et on n’a pas l’impression de vivre de moments WOW.
Par contre, lorsque nous gagnons l’accès à la région suivante, on dirait que la qualité visuelle grimpe soudainement d’un cran! C’est peut-être parce que la région autour du Disque de Cauthess est plus luxuriante et diversifiée que nous avons cette impression. Quoi qu’il en soit, pour un jeu en monde ouvert, l’aspect graphique de FFXV se tire plutôt très bien d’affaire au final.
L’art du combat
La franchise Final Fantasy a toujours été innovatrice dans ses mécaniques de combats, apportant de nouvelles particularités à chaque nouveau titre. Final Fantasy XV ne fait nullement bande à part et propose des combats en temps réel, dans lesquels le joueur prend le plein contrôle de Noctis, mais repose également sur l’IA de ses acolytes. Dans plusieurs jeux, l’intelligence artificielle des personnages d’appoint n’est d’aucune aide ou presque et heureusement, ce n’est pas le cas dans FFXV.
Flanqué de ses « protecteurs/gardes du corps » Ignis, Gladiolus et Prompto, notre personnage peut compter sur leur implication totale dans les combats, et ce, de façon réelle et bien calibrée. Ce que j’ai aimé, c’est que non seulement ceux-ci possèdent leur propre liberté d’action, mais peuvent également utiliser des attaques spéciales, celles-ci déclenchées par nous-mêmes.
Évidemment, l’expérience gagnée à la suite de combats et/ou missions terminées permet de gagner en niveau et d’acquérir de nouvelles habiletés. J’ai d’ailleurs aimé cette façon de faire où l’expérience est cumulative. Ce n’est que lorsque l’on décide de se reposer ou que l’on termine une mission scénario que l’expérience est utilisée pour nous faire passer au niveau supérieur. Nous pouvons même bonifier celle-ci à l’aide d’un repas concocté par Ignis, qui nous octroie un multiplicateur d’expérience et/ou certains avantages pour un temps donné.
Noctis bénéficie de l’habileté d’utiliser des armes « fantômes », de puissantes armes spirituelles qui lui sont conférées par les rois ancestraux de Lucis. Ces puissantes armes ajoutent diverses conditions et améliorations de statistiques à Noctis. De plus, le prince possède l’habileté de se « téléporter » et de se suspendre à divers points stratégiques via la commande « éclipse tactique », lui permettant des attaques plus puissantes.
Cette capacité de Noctis peut même être jumelée à celles de ses compagnons afin de créer des attaques dévastatrices. Celles-ci dépendent de certaines conditions et du type de capacité équipée par Prompto, Ignis et/ou Gladiolus.
Le retour des dieux
Les « Summons » sont de retour, mais ne sont pas exploités de la même façon que dans les opus précédents. Cette fois-ci, les Dieux Astraux peuvent intervenir dans un combat, mais seulement sous certaines conditions. Par exemple, Ramuh pourra être appelé en tout temps, mais seulement si Noctis est en réel danger. Titan pourra intervenir, mais seulement si nous nous trouvons dans d’immenses espaces ouverts. Leviathan, quant à lui, n’interviendra que si notre groupe est près d’un point d’eau majeur.
Ce que j’ai vraiment apprécié, c’est que cette façon de faire donne un aspect plus réaliste au jeu, en ce sens que chaque des Dieux Astral semble posséder sa propre personnalité et agir selon sa volonté et non selon la nôtre. Ils nous viennent en aide, mais pas comme de simples « serviteurs ». D’ailleurs, attendez de voir la séquence qui vous permettra de mettre la main Leviathan… C’est à couper le souffle, digne des grands moments de God Of War 3 et met encore plus l’accent sur le fait que les Astraux ne sont pas que de simples marionnettes.
Vroom-vroom!
La carte de Final Fantasy XV est immense et afin de nous déplacer d’un point à un autre sur celle-ci, nous pouvons le faire à pied, à dos de Chocobo, ou en faisant une balade de Regalia. Cette bagnole est notre moyen de transport principal dans le jeu et nous offre plusieurs possibilités pour nos déplacements. Nous pouvons prendre le volant et conduire celle-ci librement ou encore, passer en mode « automatique » où Ignis prend le volant et conduit du point A au point B.
J’ai été un peu déçu par cet aspect du jeu pour quelques raisons :
1) parce que je trouve un peu inutile de devoir « patienter » tout le long du trajet en ne pouvant pratiquement que tourner la caméra pour admirer le paysage. Certes, nous pouvons freiner et nous ranger en bordure de route pour explorer les environs, mais ça reste un peu monotone comme principe.
2) Les « voyages rapides » sont offerts, mais pas partout et pas en tout temps, ce qui est un peu ridicule. Et pour ajouter à l’insulte, ceux-ci nous coûtent des Gils!
3) Nous ne pouvons conduire ailleurs que sur les routes, le tout en ayant un contrôle limité sur la Regalia. Par exemple, nous ne pouvons nous garer dans une station-service simplement en y dirigeant la voiture. Il faut approcher l’endroit et ensuite, appuyer sur un bouton pour que s’amorce la séquence automatique qui dirige la voiture dans le stationnement. Honnêtement, j’ai trouvé ça un peu moche comme façon de faire.
Au moins, les séquences en voiture ont un petit côté intéressant, surtout pour les fans finis de la franchise. Un peu « à la GTA », nous pouvons écouter les trames sonores des titres Final Fantasy, à condition d’en avoir fait l’achat dans un point de vente du jeu. C’est minime, mais ça soulève un petit côté nostalgique en nous. Mon seul regret est que les trames sonores ne semblent pas complètes, car après avoir acheté celle de FFVIII, je n’ai pu trouver la pièce « Eyes On Me ». 🙁
Merci de me remettre dans le bain
Final Fantasy XV fait parti de ces jeux pour lesquels il faudrait écrire un texte de 4000 mots pour bien faire le tour, ce qui n’est pas possible. Je vous dirai simplement que celui-ci m’a grandement surpris, au point de me faire renouer avec la franchise et d’avoir le goût de le faire en entier.
Tout fan de Final Fantasy y trouvera son compte et sera enchanté par ce que FFXV propose, surtout le déroulement de son scénario qui est tout simplement sublime. Tout le reste y est et malgré quelques petits points négatifs tels que le comportement de la caméra dans les combats et les voyages en Regalia, vous adorerez votre expérience.
Il y a beaucoup de missions secondaires, qui deviennent certes redondantes, mais qui sont plus ou moins nécessaires à pouvoir progresser dans la quête principale. L’interaction entre les personnages est fantastique, surtout pour les moments cocasses et les conversations soutenues entre ceux-ci. C’est bien joué et souvent très drôle de les entendre se relancer l’un l’autre.
Bref, Final Fantasy XV est un titre à ne pas manquer et doit faire partie de la bibliothèque de tout amateur de RPG. C’est un autre titre qui n’aura aucune difficulté à justifier tous les dollars que vous y investirez pour en faire l’achat.[/infobox]
Points positifs[list style=”check”] [list_item]Très beau visuel[/list_item] [list_item]Cinématiques hallucinantes[/list_item] [list_item]Façons de convoquer les Dieux Astraux[/list_item] [list_item]Superbe trame sonore[/list_item] [list_item]Doublage entièrement en français[/list_item] [list_item]Façon de passer au prochain niveau via l’EXP[/list_item] [list_item]Bonne variété d’armes, objets, techniques, etc…[/list_item] [list_item]Excellente durée de vie (Missions secondaires, etc…[/list_item] [/list] | Points négatifs[list style=”mark”] [list_item]Visuel inégal par endroits[/list_item] [list_item]Certains aspects des mécaniques de combat [/list_item] [list_item]Jeu de la caméra lors des combats[/list_item] [list_item]Histoire correcte, sans plus[/list_item] [/list] |
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