[dropcaps style=”2″]Si nous avons assisté à des révolutions dans le monde arabe au cours des dernières années, elles ne se comparent pas avec d’autres ayant profondément bouleversé l’histoire. Parmi elles se trouve la grande Révolution Française de 1789, qui a violemment mis un terme à la monarchie de ce pays. C’est cette époque troublée qui a servi d’inspiration aux développeurs d’Ubisoft Montréal afin de concevoir Assassin’s Creed Unity, un jeu qui a d’ailleurs semé la controverse depuis son lancement.
Un fond de révolution extrêmement intéressant
Vous incarnez Arno et, bien que vous verrez quelque peu son enfance, plus du ¾ du jeu se déroule durant sa jeune vie adulte. Ayant constaté l’assassinat de votre père, les événements vous mèneront à rejoindre la confrérie des Assassins dans leur lutte millénaire contre les Templiers. Or, vous devrez livrer bataille sur un fond de révolution sociale, le peuple étant en colère face à la monarchie française. Les jours du roi et de ses acolytes sont comptés…
C’est à ce niveau qu’Assassin’s Creed Unity est le plus intéressant. La toile de fond fut magnifiquement réalisée par Ubisoft Montréal afin de recréer un portrait le plus réaliste possible de la France de l’époque. Puisqu’il ne reste pratiquement rien de cette ère, Ubisoft a fait appel à un historien spécialiste de l’histoire française et cela paraît. On nous dépeint une France sale, bruyante et sur le point d’exploser. On sent les tensions sociales lorsqu’on se promène dans les rues et on nous plonge au cœur d’un environnement qu’on ressent comme étant chargé. Excellent travail des développeurs, qui nous font ainsi connaître une France réaliste et magnifiquement réalisée.[/dropcaps]
Le meilleur des Assassin’s Creed
Autant vous le dire tout de suite (quitte à déplaire aux détracteurs d’Ubisoft): plusieurs améliorations ont été inclues dans ce nouvel opus. Même si le style de jeu demeure similaire aux autres titres de la franchise, vous serez à même de constater qu’Ubisoft Montréal a peaufiné l’engin de combat. Certes, l’intelligence artificielle présente toujours des lacunes, mais il est beaucoup plus facile d’attaquer, de contre-attaquer et d’esquiver qu’auparavant. Ubisoft Montréal a aussi intégré une plus grande variété d’armes, qu’elles soient légères, lourdes ou à distance.
Par ailleurs, la navigation est plus facile dans Assassin’s Creed Unity. Ce que j’entends par là est que malgré la présence de beaucoup plus d’habitants dans les rues, vous vous déplacerez plus aisément grâce à certains peaufinements. En outre, Arno pourra grimper comme Spider-Man sur les toits en angle, ce qui facilite les déplacements sur les structures plus élevées. De plus, il n’y a plus une panoplie de gardes sur les toits, ce qui permet des déplacements beaucoup plus fluides n’étant pas constamment brisés par des combats involontairement générés.
Le studio montréalais a également approfondi la personnalisation de notre assassin en incluant beaucoup plus de capacités et d’éléments vestimentaires. Ainsi, avec l’expérience et l’argent que vous accumulerez, vous pourrez davantage personnaliser votre héros en débloquant des habiletés de même que des vêtements. Ces derniers joueront d’ailleurs un rôle important dans l’expérience puisqu’ils permettent de différencier l’assassin d’un joueur de celui d’un autre. Notre intérêt pour en faire le maximum est donc d’autant plus grand.
Enfin, il y a beaucoup, beaucoup d’activités à compléter. De la résolution d’énigmes à une panoplie de missions secondaires à compléter en passant par la rénovation d’un QG proposant ses propres missions, le jeu est truffé d’éléments qui vous tiendront occupé des heures et des heures. Le nouveau mode multijoueur coopératif permettant à quatre joueurs de compléter des missions spécifiques est également intéressant puisque ces dernières sont bien conçues. Est-ce que ça remplace la surprenante portion multijoueur des précédents jeux? Non, mais les possibilités coopératives d’Assassin’s Creed Unity n’en demeurent pas moins bien pensées.
Et le pire des Assassin’s Creed
Ce qu’il y a de paradoxal avec Assassin’s Creed Unity est qu’il représente tant le meilleur que le pire de la franchise, l’un de ses principaux problèmes étant qu’il n’offre rien de particulièrement rafraîchissant. C’est un bon Assassin’s Creed, sans plus. Les quêtes semblent être du déjà-vu et certaines nouveautés des volets antérieurs ont disparu. Ainsi, l’exploration et les batailles navales d’Assassin’s Creed III et Assassin’s Creed IV: Black Flag n’ont pas été remplacées par une nouveauté leur étant digne. Du coup, on a l’impression que Unity présente un recul au niveau de la jouabilité.
Le jeu propose aussi des micro transactions ainsi qu’une application mobile qui, bien franchement, n’étaient pas nécessaires. Même si elles ne sont pas obligatoires, les micro transactions vous permettront d’accéder à des bonis plus rapidement et récompensent donc les mieux nantis pour leur paresse. Quant à l’application mobile, elle sert à accumuler des points pour déverrouiller des coffres du jeu. Peut-être que je rouspète pour rien, mais je trouve cela dérangeant de devoir avoir une application sur un autre appareil, que je n’ai peut-être même pas,afin d’obtenir du contenu au sein d’un jeu que je pense être complet en soi-même.
Troisième irritant majeur: la trame scénaristique. Attention, j’ai dis que l’ambiance d‘Assassin’s Creed Unity était magnifique et je ne démords pas de cette idée. Cependant, le jeu contient des gouffres narratifs. En outre, Arno n’est pas un personnage particulièrement attachant. Malgré son arrogance et son charme, on est loin de ressentir la même chose que lorsqu’on a incarné Altaïr, Ezio, Connor et Edward Kenway. Il y a bien des personnages historiques réels plus intéressants à rencontrer, mais globalement, ils vous laisseront un goût plutôt amer.
D’autre part, comme je le craignais depuis quelques titres, on semble être perdu dans le scénario. L’énigme derrière les fragments d’Éden fut laissée de côté au profit d’une quête aux motivations douteuses et, en quelques occasions, à la Roméo et Juliette. Et quand on n’est pas en 1789, on revient dans le futur avec un personnage qu’on ne voit pas et qu’on n’incarne pas sous prétexte qu’on joue dans le nouveau jeu virtuel d’Abstergo piraté par les Assassins. C’est plutôt moyen, même si les failles du système, nous permettant d’explorer momentanément des régions modernes de la France afin de sauver des Assassins piégés, sont plus prenantes.
Un jeu qui manque d’optimisation
Depuis que j’ai Assassin’s Creed Unity entre les mains, je ne cesse de le répéter: c’est un bon jeu, mais qui manque d’optimisation. En fait, en plus des problèmes évoqués plus haut, vous vous rendrez compte que l’engin du jeu n’a nullement été optimisé pour offrir une expérience optimale.
Au niveau visuel, malgré des bâtiments plus détaillés, des environnements plus ouverts nous permettant notamment de nous introduire dans certains d’entre eux et plus de NPCs dans les rues, le jeu souffre de plusieurs ralentissements. Sur PlayStation 4, le jeu a de la difficulté à atteindre les 30 images par seconde, quand ce ne sont pas les 20. Résultat: ce n’est pas fluide, qu’il y ait ou non de l’action à l’écran.
D’autre part, oui, je le confirme, il y a des bogues visuels. Si vous avez suivi l’actualité, vous avez probablement constaté que ces bogues sont devenus une véritable risée sur Internet. Or, même s’ils sont présents, ils ne sont pas dérangeants. Oui, j’ai vu des corps se plier en deux, certains personnages perdre leur faciès sans raison et même des Français effectuer une sorte de Moon Walk, mais durant toutes les heures auxquelles j’ai joué, je n’ai pas vraiment rencontré de bogues qui affectaient réellement la jouabilité. S’il est vrai que le jeu manque de peaufinement, la majorité des bogues que vous rencontrerez dans Assassin’s Creed Unity vous feront davantage rire que rager, même s’il est possible que votre Assassin demeure coincé dans une rue ou sur un toit de temps en temps !
Verdict
La principale lacune d’Assassin’s Creed Unity est qu’on l’a beaucoup publicisé et qu’il n’apporte rien de majeur à la franchise. De plus, le jeu souffre clairement d’un manque d’optimisation et ne corrige pas certains des problèmes des jeux antérieurs, notamment en regard aux mouvements involontaires de notre personnage. Ceci dit, si quelques mois de développement lui auraient fait du bien, Assassin’s Creed Unity demeure un bon jeu, loin d’être aussi mauvais que certains l’ont prétendu. Ubisoft devra quand même prendre le temps de penser au futur de sa série afin de la recentrer vers une ligne directrice plus solide, quitte à ne pas lancer un opus par année !
Points positifs[list style=”check”] [list_item]La trame de fond historique[/list_item] [list_item]Panoplie d’activités à effectuer[/list_item] [list_item]Meilleure fluidité de mouvement[/list_item] [list_item]Les combats améliorés[/list_item] [/list] | Points négatifs[list style=”mark”] [list_item]Le manque d’optimisation global[/list_item] [list_item]Le manque d’originalité[/list_item] [list_item]L’histoire qui semble se perdre[/list_item] [list_item]Le mini-jeu de déverouillage de coffres ![/list_item] [/list] |
j,ai une question ,assassin creed unity sur ps4 version Blu-ray ,avec tout les patch sa fait une installation de combien go
L’installation est 40 Go, les patchs doivent totaliser autour de 15-20 Go. Donc autour de 60 Go…
Dire qu’il est encore sur ma tablette et que je n’y ai pas joué plus de 15 minutes…. 🙁