[/infobox] [dropcaps style=’2′]Avec la livraison du dernier épisode de première saison de Life is Strange, intitulé Polarized, l’aventure de notre jeune étudiante Max Caulfield prend fin dans le chaos le plus total. Après avoir été ravi par les épisodes précédents, nous avons procédé au test de ce dernier épisode afin de vous livrer nos impressions sur ce dernier, le tout en effectuant un léger survol des épisode antérieurs.
L’évolution d’une formule gagnante
Les jeux épisodiques sont dorénavant une mode grandissante, ayant été propulsés par le grand succès des diverses franchises visitées par TellTale Games, en tout particulier, par The Walking Dead : The Game Series. Dans la plupart des séries épisodiques, le traitement visuel employé colle généralement à l’univers de la BD, où les graphismes sont très souvent construits à partir du procédé Cell Shading. À ce chapitre, Life is Strange opte pour une approche légèrement différente, proposant un visuel plus près de la réalité, mais conservant un certain aspect ludique.[/dropcaps]
Flashback
La force de Life is Strange ne tient pas tant dans son enveloppe visuelle, mais réside plutôt dans sa thématique théorique fictive et son scénario qui s’imbibe de la réalité de tous les jours. Dans le tout premier épisode, Chrysalis, nous découvrons et suivons les tribulations de la jeune Max Caulfield, une jeune étudiante de l’Académie Blackwell d’Arcadia Bay en Orégon. Max, qui avait quitté Arcadia Bay pendant 5 ans, laissant dernière elle sa famille et ses amis, y revient pour le programme de photographie offert à Blackwell. C’est dans cet épisode que notre jeune protagoniste découvrira, bien malgré elle, qu’elle possède le pouvoir d’altérer le temps, sans comprendre comment cela est possible.
Cela mène alors à une suite d’évènements tragiques, faisant en sorte que Max renouera avec son amie d’enfance, Chloé Price, laquelle n’a malheureusement pas bien tournée durant les dernières années. L’épisode 2, Out of Time, permettra d’approfondir la relation entre Chloé et Max et d’entamer leur enquête sur la mystérieuse disparition d’une élève de Blackwell, Rachel Ambers. Malheureusement, cette petite enquête les mènera à un complot beaucoup plus gros qu’il n’y parait, ce qui causera beaucoup de problèmes de toutes sortes entre nos deux amies.
La théorie rencontre la réalité
Apprivoisant lentement son pouvoir, Max tentera de maintes façons d’éviter certains évènements tragiques de se produire, ce qui causera des failles dans l’espace temps et causera plus de dégâts malgré elle. L’épisode 3, Chaos Theory, est d’ailleurs l’un des meilleurs, nous demandant de faire des choix déchirants où quoi que nous fassions, nous ne pourrons sauver tout le monde. Les principes de l’Effet Papillon et de la Théorie du Chaos sont très bien exploités dans cet épisode et mènent ultimement à l’épisode 4, Dark Room, qui est digne des meilleurs suspenses policiers qui soient. Les nombreux Cliffhangers et retournements de situation ne nous laissent aucunement indifférents et jouent même très efficacement avec nos sentiments profonds.
DontNod et Square Enix ont superbement réussis à tisser une histoire envoutante, où la fiction, les préceptes théoriques et les difficultés de jeunes adultes s’entrecroisent de façon crédibles et vraisemblables. Tout ceci de main de maitre afin de nous tenir en haleine tout au long de la saison. Les quatre premiers épisodes sont définitivement un crescendo de grande qualité, qui mène à une finale de saison où nos choix atteindront le summum d’intensité et d’implications morales et physiques.
Chère Max, c’est à ton tour…
Depuis le tout premier épisode de Life is Strange, la vision apocalyptique de Max ne fait qu’amplifier. Dans cette vision, une gigantesque tornade rasera la ville d’Arcadia Bay, laissant derrière elle une chaotique destruction. Plus le temps passe et plus Max réalise que cette vision est réelle et que l’utilisation de son pouvoir y est pour quelque-chose. Mais comment réussir à remonter le temps et y changer les bonnes choses pour éviter le pire?
Comme si le danger qui guète la ville n’était pas assez, Max se retrouve à son tour piégée dans le stratagème diabolique et psychotique de son prof de photo, Mark Jefferson. L’épisode 5, Polarized, s’ouvre d’ailleurs sur une scène plutôt déconcertante, où Max se retrouve attachée à une chaise, dans la chambre noire (Dark Room) de Jefferson. Ce dernier se révèle alors comme étant un dangereux psychopathe, qui utilisait l’argent des Prescott pour financer ses séances de photo lugubres dans sa chambre noire.
Le jeune Nathan Prescott, qui voyait son idole en Jefferson, avait malheureusement sérieusement gaffé pendant une session de photo, provoquant la mort de Rachel Ambers, par overdose. Ceci ouvrit alors la porte à Jefferson, qui profita de la situation pour faire chanter le jeune Prescott, afin de lui procurer les drogues nécessaires pour droguer les filles au GHB. Il était alors facile de les photographier comme lui bon lui semblait pour ensuite les relâcher, sans qu’elles puissent avoir souvenir de ce qui c’était vraiment passer.
Maintenant prisonnière de Jefferson à son tour, Max doit utiliser ses pouvoirs afin de tenter de s’extirper de cette fâcheuse situation, sauver Chloé, faire arrêter Jefferson et empêcher la tornade de balayer Arcadia Bay de la carte. Mais comment faire alors que chaque action modifiée dans le passé, risque de provoquer une réaction en chaine dans le présent, causant souvent même pire?
Réalités alternatives
Honnêtement, Polarized est l’épisode le plus fort de la série, malgré que sa fin puisse être discutable, de part les 2 choix ultimes qui s’offrent à nous. J’ai déjà fais mention dans quelques tests, qu’il était assez difficile de se sentir émus par les scénarios de jeux vidéo, mais que quand cela arrivait, que c’était assez grisant merci. Dans le cas de l’épisode 5, nous réalisons que vouloir sauver le monde, nos proches, nous-mêmes et d’espérer y arriver sans conséquences, est pratiquement impossible.
Polarized met une emphase importante sur ce que l’on veut faire vs ce qu’on doit faire et en profite pour imager le tout dans un épisode où Max se retrouve prise entre des réalités alternatives. Visuellement parlant, c’est un épisode au traitement d’image quasi psychédélique, démontrant bien le chaos causé par toutes les tentatives de Max de changer des éléments du passé. On assiste et on joue au travers d’environnements déjantés, donnant une forte impression que notre personnage est carrément en train d’y perdre la tête et sombrer dans la folie.
Réellement touchant
Dans Polarized, les moments forts des épisodes précédents y font une apparition, afin de nous montrer l’impact des actions et décisions prises dans ceux-ci. C’était également nécessaire de faire ce petit récapitulatif pour en arriver à offrir une conclusion qui se devait de prendre fin dans un pinacle d’émotions ultimes. Et Polarized atteint sa cible en plein centre en tout point, en terminant son apothéose de tension dans une seule question: Sacrifier Chloé ou Sacrifier tout Arcadia Bay….?
Je vais peut-être passer pour un imbécile, mais les derniers moments de l’épisode final de Life is Strange m’ont carrément foutu sur le cul, à en avoir des boules dans la gorge. La superbe musique aidant à rehausser la force des émotions, j’en ai presque échappé quelques larmes. C’est dans ces moments que je remercie les studios comme DontNod d’exister et de produire des expériences de jeu qui ne sont pas uniquement basés sur du pur et dur gameplay, mais qui ont le chic de jouer avec nos émotions et nous faire passer par toute une gamme de sentiments.
Avenir incertain?
Évidemment, avec une première saison qui fait pratiquement le tour complet de l’histoire, il est difficile de savoir si DontNod avait un plan en tête pour l’avenir de Life is Strange. Si le studio avait pensé à une nouvelle saison, la question se pose quant à la teneur de celle-ci car, je dois l’avouer, il ne reste pas beaucoup de jus à extraire du fruit. Par contre, un côté de l’histoire n’est toujours pas claire et pourrait faire les frais d’une saison supplémentaire. Comment Max a-t-elle héritée de la capacité à altérer le temps et surtout, pourquoi elle en particulier?
Quoi qu’il en soit, Life is Strange demeure un très bon divertissement, surtout si les jeux plus relaxes vous interpellent. Celui-ci vous en donnera amplement pour vos sous, en particulier si vous adorez les histoires fantastiques et de fiction, comportant un petit penchant pour les théories scientifiques qui sont bien réelles. Au prix de 5$-6$ par épisode, ou encore 25$ pour la saison complète, vous aurez droit à un superbe divertissement qui ne vous laissera pas indifférent.
Points positifs[list style=”check”] [list_item]Apogée du suspense[/list_item] [list_item]Moments-choc[/list_item] [list_item]Gameplay bien pensé[/list_item] [list_item]Musique[/list_item] [list_item]Voix crédibles[/list_item] [list_item]Facilité d’obtenir les Trophées à 100%[/list_item] [/list] | Points négatifs[list style=”mark”] [list_item]Manque de variété dans le gameplay[/list_item] [list_item]Manque de puzzles à résoudre[/list_item] [list_item]Trop linéaire[/list_item] [/list] |
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