Octodad : Dadliest Catch vient enfin mettre ses tentacules au service de la DualShock 4 de vos PS4, dans un jeu très coloré et complètement déjanté. Jamais le fait de devoir déplacer et contrôler une pieuvre dans divers environnements n’aura été aussi hilarant !
Petit brin d’historique…
En 2010, un petit groupe d’étudiants de l’Université DePaul de Chicago, conçoivent un jeu original dans le but de participer au concours organisé par l’Independent Games Festival de San Francisco. Le jeu se nomme alors Octodad et raconte l’histoire d’un père de famille hors du commun, que l’on suivra dans ses tâches quotidiennes lors du jour de son anniversaire.
L’originalité de ce dernier se trouve dans le fait amusant que le personnage principal, qui est en fait une pieuvre, doit faire « des pieds et des mains » pour agir de manière à passer pour un être humain aux yeux de tous. Suite au succès remporté par Octodad, le groupe d’étudiants mettra sur pied un studio de développement nommé Young Horses Inc et s’affaireront à développer une suite à leur premier titre. Après avoir reçu les fonds nécessaires via le programme « Kickstarter », la suite (d’abord nommé Octodad 2) fut présenté à l’E3 de 2013 sous le titre de Octodad : Dadliest Catch et fut accueillit favorablement, par un public intrigué et amusé par le personnage céphalopode aux allures de pantin désarticulé.
Une vraie « poulpe-fiction » !
Le scénario de base restera sensiblement le même dans Octodad : Dadliest Catch. Le personnage principal est une pieuvre qui s’efforce de se comporter comme un humain, sans que les autres êtres humains, y compris sa famille, ne s’aperçoivent de sa vraie nature. Pour arriver à passer incognito, Octodad n’aura qu’à porter un complet veston-cravate et le tour sera joué. Un brin tiré par les cheveux me direz-vous ? Et bien, peut-être un peu mais le tout s’imbrique à merveille dans ce jeu totalement disjoncté et rien de moins qu’hilarant.
Pour nous mettre en contexte, l’histoire d’Octodad : Dadliest Catch débute dans une église le jour du mariage de notre personnage. Alors que votre futur épouse vous attend impatiemment devant l’autel, vous devrez vous trouvez un complet et un nœud papillon avant d’aller la retrouver. Ces simples tâches à accomplir pour un bipède se transforment en défi extraordinaire pour une pieuvre. Avec vos membres à ventouses et votre posture empreinte de mollesse, se déplacer ne serait-ce que de quelques mètres, représente une aventure en soit. Une fois la bague passée au doigt de notre dulcinée, ce sera à la maison, dans un cadre familiale tout à fait normal, que nous retrouveront notre pieuvre préférée.
Et oui, Octodad est marié à une charmante humaine nommée Scarlet et ont deux enfants tout aussi humains, Tommy et Stacy. La difficulté du jeu se situe beaucoup plus dans la façon d’accomplir les tâches quotidiennes que dans tout autre chose. Que ce soit de devoir tondre le gazon, de faire des hamburgers sur le BBQ, de faire les emplettes au supermarché ; tout devient prétexte à des situations invraisemblables qui ne vous laisseront pas indifférent. Et que serait une bonne histoire sans un antagoniste désireux de vous faire la vie dure ? Ne craignez rien, le chef cuisinier Fujimoto se fera un doux plaisir de jouer le rôle du vilain en chef de Octodad : Daliest Catch. Ce dernier semblant d’ailleurs savoir la vérité derrière le secret d’Octodad, il n’aura donc qu’une seule envie ; le transformer en sushi et le mettre sur le menu du jour. Pourquoi cet homme en veut-il donc autant à notre héro ? Comment une pieuvre peut-elle avoir une progéniture humaine ? N’ayez crainte, vous aurez toutes ces réponses à la fin du jeu, du moins, quelques unes.
Jouabilité originale et « spec-tentaculaire » !
Toute l’originalité d’Octodad : Dadliest Catch repose sur la physique du déplacement. Dois-je vous rappelez que le personnage dont vous avez le contrôle est en fait une pieuvre ? Pour les besoin de la cause, c’est-à-dire de passer incognito aux yeux des humains, Octodad colle ensemble ses tentacules pour se faire deux jambes et deux autres, lesquels lui serviront de bras. Tout ceci rend très complexe les déplacements du personnage et par le fait même, créer des situations vraiment rigolotes. Pour faire avancer le personnage, chaque jambe doit être contrôlée indépendamment l’une de l’autre ; Tout en maintenant R2 ou encore L2, vous pourrez ainsi prendre le contrôle de chaque jambe et les diriger dans la direction voulue à l’aide des joysticks R3 et L3.
De plus, afin de pouvoir interagir avec votre environnement, vous devrez contrôler un seul bras qui vous permettra de saisir des objets et ouvrir des portes. Les objets avec lesquels vous pourrez interagir seront mit en surbrillance. Tout ceci semble assez facile à prime à bord, mais les déplacements et les interactions sont d’une difficulté assez peu commune. La physique employée pour mouvoir le personnage pourrait en rebuter quelques-uns car, même après quelques minutes d’adaptation passées à essayer de le contrôler, vous devrez vous faire à l’idée que la prise en main complète de ce dernier sera presque mission impossible.
Mais au-delà de ce qui rend Octodad aussi difficile à manier, c’est aussi ce qui rend le jeu très original. Vous risquez de pester contre le fait de monter un escalier roulant à l’envers ou d’escalader un terrain de jeux d’enfants avec un personnage aussi mou qu’est une pieuvre. Mais, tout comme moi, vous allez sûrement rire de voir ce sympathique père de famille empêtrer ses tentacules dans toutes sortes de positions impossibles et désopilantes.
Un jeu imparfait, en voici la « pieuvre ».
Le plus gros défaut que l’on puisse reprocher à Octodad : Dadliest Catch, c’est sans aucun doute sa durée de vie. Même si le temps passé à vous démêler les tentacules peut vous avoir paru interminable par moment, cela vous pendra un peu plus de 3 heures pour compléter le jeu. L’autre problème qui fait perdre quelques points à ce jeu, est l’angle de caméra choisie. Celle-ci est fixe par moment et est tout simplement frustrante, nous plaçant trop souvent dans une position qui vient ajouter une complexité exaspérante à la tâche à accomplir. Et cela même si le jeu utilise la transparence des objets quand ces derniers se trouvent entre la caméra et le personnage. Ce problème devrait être corrigé si les créateurs d’Octodad envisagent une suite à ce dernier.
La rejouabilité offerte par Octodad : Dadliest Catch pourra par contre réjouir les plus acharnés d’entre vous. Chacun des onze niveaux comporte trois cravates à trouver et, laissez-moi vous le dire, elles sont vraiment très bien cachées. Une fois le dit bout de tissu trouvé, il vous sera permis de la porter. Non mais c’est qu’il a beaucoup de style notre émule de Sqiddly Diddly ! Une autre façon originale de faire le jeu est celle de pouvoir jouer en coopération, permettant à chacun des joueurs de pouvoir prendre le contrôle d’un tentacule d’Octodad à partir de leurs contrôleurs respectifs. Très belle façon de partager l’absurdité et les situations cocasses que procurera cette option de jeu.
Conclusion (sans taches d’encre)
Octodad : Dadliest Catch fait parti de ces jeux qui sont difficiles à catégoriser. La jouabilité totalement disjoncté pourrait certes décourager certains joueurs, mais l’originalité et le charme d’Octodad valent vraiment la peine de lui donner un essai. Contrôler chaque membre d’une pieuvre aussi molle que de la gélatine n’est vraiment pas chose facile. Déplacer un personnage à la physique aussi absurde dans un environnement où tous les objets peuvent être déplacés et détruits, créera à coup sûr des situations bizarres et drôles à souhait.
Octodad ne se prend pas au sérieux et ce genre de jeu doit être abordé dans ce même état d’esprit. On peut facilement laisser notre cerveau au vestiaire et se permettre d’apprécier à fond les belles qualités de ce petit jeu amusant, disjoncté et original. Espérons que le développeur indépendant Young Horses puisse corriger les quelques petits points négatifs s’il envisage une suite dans un proche avenir. Octodad : Dadliest Catch est présentement disponible en téléchargement sur Playstation Store au montant de 14,99$ et 11,99$ pour les abonnés du service Playstation Plus. Le jeu est également disponible, en ligne seulement, sur PC et Mac.
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