L’extraordinaire homme-araignée est de retour dans The Amazing Spider-Man 2! Le studio Québécois Beenox nous présente donc ce deuxième opus faisant partie de la trilogie de The Amazing Spider-Man. Tout comme ce fût le cas pour le premier volet, la version vidéo ludique arrive à quelques jours d’intervalle de la version cinématographique présentée sur grand écran. Quoi de mieux pour promouvoir le fameux tisseur de toiles de Marvel hein?
Un scénario…différent
Le jeu commence sur une scène dans laquelle on retrouve Peter Parker au chevet de son oncle Ben mourant, après avoir été attaqué par un malfaiteur. Le scénario est donc déjà en place, car la première partie du jeu consistera à retrouver l’assassin d’oncle Ben. The Amazing Spider-Man 2 n’a pas beaucoup de points communs avec le film. Le studio Beenox s’est donné une plus grande liberté au niveau du scénario comparativement au premier titre, qui lui suivait presque à la lettre celui du film, révélant par le fait même quelques « spoilers » au passage.
The Amazing Spider-Man 2 vous fera rencontrer Le Gobelin Vert (Green Goblin) et Electro, qui font partie du long métrage, mais aussi Kraven, le Caïd, Black Cat, Shocker ainsi que Carnage qui viendront tour à tour jouer les troubles fêtes pour notre super héros. Comme c’est l’habitude pour les films de Marvel, Stan Lee, créateur de Spider-Man et d’une centaine d’autres supers-héros, viendra faire son apparition en tenant le rôle d’un vendeur de bandes dessinées ayant pignon sur rue. Vous pourrez entrer dans sa boutique à n’importe quel moment du jeu pour lire de vieilles bandes dessinées de Spider-Man, regarder des figurines et affiches préalablement débloqués.
L’histoire a comme toile (d’araignée) de fond, la ville de New-York. Vous pourrez tisser votre toile en vous balançant d’immeuble en immeuble et explorer la ville sous tout ses angles. Ce deuxième opus est presque identique au premier au niveau de la forme. La ville est sensiblement calquée sur le premier et l’option « monde ouvert » l’est tout autant. Les missions secondaires, dans lesquelles Spidey doit secourir des citoyens en danger pour accumuler des points XP (points d’expérience), sont aussi de retour. Tout comme les 300 pages de bandes dessinées à collecter, pages qui sont dispersées un peu partout dans la ville. De ce côté, The Amazing Spider-Man 2 manque cruellement de nouveauté et d’originalité.
Avec de grands pouvoirs…
Pour ce qui est de la jouabilté, deux modes nous sont proposés. Le premier, étant celui qui implique les missions principales, feront en sortes de faire progresser l’histoire tout en se frottant au super-vilain (boss) que nous confronterons à la fin de la plupart des quatorze niveaux. Le deuxième est le mode de monde ouvert (open world), dans lequel vous pourrez vous balader comme bon vous semble dans la ville. Dans ce mode, vous aurez l’occasion de faire grimper vos points d’expériences afin d’acheter de nouveaux pouvoirs en accomplissant des missions secondaires. Ce mode vous permettra aussi de récolter les différentes pages de bandes dessinées, prendre des photos pour le Daily Bugle ou encore, tester votre habileté à tisser votre toile en participant à une course contre-la-montre.
Les missions secondaires serviront aussi à garder votre niveau de perception du public à « Héros ». Si vous négligez de rendre service aux citoyens en les secourant de situations dangereuses, votre niveau passera de « Héros » à « Menace ». Ce changement de statut aura comme conséquence que vous serez pourchassé par la brigade spéciale mise en place par Oscorp. Chaque petite mission réussie ou manquée sera suivie d’un flash info commentant votre action. Cela devient rapidement agaçant vu le nombre quasi infini d’actions héroïques disponibles. Bien qu’extrêmement répétitive et dotée d’une IA plus qu’ordinaire, une seule mission secondaire se démarque un peu des autres. Cette mission, c’est celle de l’incendie, dans laquelle vous devrez entrer dans un immeuble en flammes, sauver les résidents en péril en vous servant du sens de l’araignée pour les trouver et de faire le tout dans un court laps de temps.
La prise en main du personnage dans The Amazing Spider-Man 2 est plutôt semblable au précédent titre avec quelques nouveautés. Le sens de l’araignée sera activé avec la flèche vers le haut et sera très utile pour voir vos ennemis même au travers des murs. Il sera possible d’améliorer ce pouvoir à l’aide des points XP. Le sens de l’araignée sera sollicité lors de certaines scènes, alors qu’il vous faudra tourner le joystick droit pour trouver la provenance de la menace et l’éviter à l’aide du triangle. Pour ce qui est du balancement avec la toile afin de se déplacer rapidement (via R2 & L2 ), ce qui est la marque de commerce de Spider-Man, cela ne se fera malheureusement pas sans heurt. Le contrôle du balancement se fera sans trop de problème mais le changement de direction sera problématique, amplifié par un jeu de caméra qui n’en fait souvent qu’à sa tête. Vous utiliserai le carré à outrance pour les combats mais vous aurez aussi la possibilité de désarmer votre opposant à l’aide du tire de toile avec L1 ou encore, de le faire prisonnier de votre toile avec la salve de toile.
Vous aurez aussi l’option de vous débarrasser de vos ennemis de façon furtive. En vous suspendant du plafond avec L3, vous pourrez éliminer les malfrats tout en silence. Une autre nouveauté est celle de la toile ionique. Cette dernière sera obtenue après avoir vaincu le Gobelin Vert et vous permettra de dissoudre le métal. Ce qui vous sera très utile pour venir à bout des gardes en armure de la brigade spéciale. Lors de combat, vous pourrez utiliser des éléments environnant à votre avantage. Par contre, cela s’avèrera difficile car vous devrez mettre le réticule directement sur l’objet en question et la prise de vue ne se fait pas toujours très coopérante. Les « Boss » de fin de niveaux ne vous donneront pas trop de fil à retorde (jeu de mots involontaire ici…). Bien que quelques combats soit intéressants, comme celui opposant Spider-man à Electro, la plupart des combat de The Amazing Spider-Man 2 ne pourront porter la mention d’êtres épiques.
Un visuel ordinaire pour la Grosse Pomme
Pour ce qui est du visuel et de la qualité graphique générale, The Amazing Spider-Man 2 accuse un retard flagrant sur ce qui se fait depuis quelques années. Pour rendre une ville vivante, on a qu’à se référer à des titres comme GTA4 et GTA5 ou encore plus récemment, Infamous : Second Son. Beenox n’ont sûrement pas fait leurs devoirs à ce niveau. Les différents quartiers sont pratiquement clonés les uns les autres car nous semblons toujours retrouver le même à différents endroits dans la ville. Les immeubles sont monotones et semblent coupés au scalpel. Les personnages que l’on retrouve dans le jeu ont une physionomie souvent grotesque avec des bras démesurés et le mouvement des articulations est loin d’être naturel. Bref, beaucoup de points négatifs à noter pour ce qui est de l’aspect visuel du jeu. Les costumes à débloquer sont, quant à eux, assez bien réussis. Les connaisseurs de l’univers de Marvel y trouveront ici les différents costumes portés par le tisseur de toiles et ce, dans différentes déclinaisons des aventures de Spider-Man.
Conclusion
Sans dire que les attentes étaient grandes pour The Amazing Spider-Man 2, nous étions en droit de nous attendre à un jeu qui serait supérieur à la première mouture. Cela n’est malheureusement pas le cas. Même si le premier The Amazing Spider-Man n’a pas révolutionné l’adaptation de super héros en version vidéo ludique, il était néanmoins rafraichissant au niveau de la jouabilté et du monde ouvert en jeu libre. Le studio Beenox s’est peut-être un peu trop reposé sur le succès remporté par le premier titre. Bref, incarner l’extraordinaire homme-araignée est toujours aussi grisant et les combats sont rapides et diversifiés. Il vous faudra tout au plus une dizaines d’heures pour compléter les missions principales. The Amazing Spider-Man 2 est quand même divertissant si l’on fait abstraction du manque de finition au niveau graphique, de la répétition des missions secondaires et des dialogues parfois inutiles. En conclusion, les jeux basés sur les films ont toujours eu la vie dure. À part Batman, avec la série des Arkham, bien peu ont réussi à faire leur marque. The Amazing Spider-Man 2 ne fait pas exception et ne passera sûrement pas à l’histoire.
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