Si vous pensez que tous les comptes et fables sont destinés aux enfants, détrompez-vous!
Merci à Merge Games qui nous a remis un code pour le jeu afin d’en faire la couverture médiatique et le test. L’éditeur/développeur nous autorise par conséquent à diffuser et/ou utiliser des extraits du jeu pour nos besoins de production et n’intervient d’aucune façon dans l’attribution de la note finale.
Un conte qui donne un peu froid dans le dos
Après avoir aperçu la bande-annonce de Bramble: The Mountain King voilà plusieurs mois, j’avais mis ce dernier dans ma liste de titres à surveiller et je l’attendais patiemment. Aujourd’hui, grâce aux gens de Dimfrost Studio et Merge Games, j’ai pu m’y aventurer et découvrir cette brutale interprétation de certaines fables scandinaves.
Bien qu’aux premiers abords Bramble: The Mountain King puisse donner l’impression d’un simple joli jeu d’aventure narratif, il vous faudra probablement tenir celui-ci loin de la portée des jeunes enfants. Car le monde ténébreux de Bramble se raconte au travers d’un récit plutôt macabre, sombre et morbide, se voulant plus un jeu d’horreur qu’une simple balade en monde féérique. Croyez-moi, nous sommes ici très loin des contes pour enfants de Disney…!
Chaussant les petits escarpins du jeune Olle, nous partirons à la recherche de notre sœur Lillemor, après que celle-ci se soit enfuie par la fenêtre de la chambre pendant la nuit. Malgré une certaine crainte de la nuit, Olle part à la poursuite de Lillemor et fini par la rattraper au bout d’un court moment. Les deux continueront leur balade dans les luxuriants environnements de la forêt et feront la découverte d’un village de charmants petits gnomes. Peu de temps après avoir quitté ce dernier, Olle assistera, impuissant, à l’enlèvement de sa sœur par un gigantesque Troll des bois.
N’écoutant que son amour pour sa sœurette, Olle suivra les traces du Troll afin de tenter de sortir sa frangine du pétrin. Par contre, ce qu’il affrontera tout au long de sa quête testera son courage et ses peurs, devant affronter ou échapper aux multiples dangers que recèle le royaume déchu de Bramble.
Pour mieux décrire ce qu’est l’expérience proposée par Bramble : The Mountain King, on peut qualifier celle-ci de « simulateur de marche avec une pincée d’action et de puzzles ». La mécanique de base est plutôt simple, alors que nous devrons faire progresser Olle dans divers environnements linéaires et éviter les dangers qui s’y trouvent. Malgré que les zones visitées ne soient pas très grandes, vous pourrez y découvrir quelques items cachés ici et là. Ces derniers sont relativement bien dissimulés, de façon à ce que vous ne deviez pas avoir à passer de longues heures à les chercher. C’est d’ailleurs quelque-chose qui m’a un peu laissé sur ma faim. Car le potentiel de rendre notre exploration plus intéressante est bel et bien présent, mais il y a tellement peu à découvrir, que c’est un peu décevant en bout de ligne.
Par exemple, à un certain moment, Olle trouvera une petite boite d’allumettes et en manipulant celle-ci dans tous les sens, elle s’ouvrira pour révéler une clé, clé qui ouvrira la porte située à quelques pas. Jusque là, ça semble intéressant et comme cela se situe en début de partie, nous sommes dans l’impression que c’est le genre de mécanique de jeu que nous retrouverons souvent dans notre partie. Ores, ce n’est malheureusement pas le cas et c’est à peu près le seul moment où l’examen d’items sera intéressant, ce qui est un peu navrant. Il y a certes d’autres moments où la manipulation d’objets servira à des fins de puzzles, mais ceux-ci se feront plutôt rares, en plus de ne pas êtres très complexes. C’est bien, mais j’aurais aimé que ce soit un peu plus corsé, afin de faire travailler d’avantage mes méninges!
La vaste majorité des “puzzles” de Bramble sont d’ordre physique, ceux-ci nous demandant de déplacer certains objets afin de pouvoir libérer le chemin pour poursuivre jusqu’au prochain point de sauvegarde automatique. Tel que mentionné il y a quelques lignes, ces énigmes ne sont jamais très difficiles à comprendre et à réussir, ce qui est bien, mais à la fois un peu décevant. Car avec un peu plus de recherche dans l’élaboration de ceux-ci, cela aurait apporté une toute autre dimension au jeu, ce qui aurait été vraiment plus gratifiant lorsque nous les réussissons.
Un autre aspect du jeu réside dans ses mécaniques de combat, lesquelles sont intéressantes, mais souffrent légèrement de peaufinage afin de faire de ces moments des affrontement épiques! Tôt en partie, Olle trouvera une petite source lumineuse, qu’il pourra trimballer avec lui tout au long de la partie. Celle-ci lui sera utile pour éclairer ses pas dans les endroits plus sombres, mais aussi, lui permettra d’attaquer des points spécifiques sur les créatures qu’il devra affronter. En général, le tout s’opère assez bien, mais cela demandera un peu d’ajustement les premières fois. Rien de trop désagréable, mais qui demande quand même une certaine adaptation.
À d’autres moments, Olle devra faire preuve de discrétion et employer une approche plus furtive afin de pouvoir échapper aux menaces qui tentent de l’attraper, sinon, il pourrait très bien finir au fond d’une mâchoire acérée. C’est souvent dans ces moments qu’on peut déplorer certaines injustices, alors que nous tentons de mettre Olle à l’abri des dangers. La progression dans certaines sections des environnements de Bramble requiert de la précision, ainsi qu’un timing quasi-parfait. Si vous connaissez les jeux de catégorie “Die-and-Retry“, vous comprendrez immédiatement à quoi je fais référence ici.
Et étant donné que la boite-de-frappe (hitbox) d’Olle est plutôt grande, nous avons souvent l’impression de mourir de façon très injuste. Attendez-vous à devoir reprendre plusieurs segments du jeu avant de finir par les maitriser et avancer dans l’aventure. Par contre, dites-vous que ces moments ne sont pas légion et que vous pourrez profiter de la beauté des paysages maintes et maintes fois pendant votre épopée.
En conclusion, Bramble: The Mountain King est un superbe petit jeu d’aventure d’horreur narrative, qui risque de plaire aux fans du genre d’avantage qu’à ceux qui préfèrent les jeux au tempo un peu plus rapide. L’action n’y est jamais rapide et stressante, outre le fait que Dimfrost Studio a travaillé très fort à mettre en place une bande sonore qui ajoute à l’ambiance glauque et sinistre du jeu. D’ailleurs, les pièces celtiques chantées par BJOERN sont superbes et apportent un ton féérique à certains segments. Le point qui fera probablement le plus de mal à Bramble, c’est son prix. Car malgré que 38$ CAN ne soit pas si cher en soit, ça demeure un peu élevé pour une aventure de 2-3 heures, qui de surcroit nécessite quelques correctifs pour en faire un titre incontournable. Personnellement, j’ai adoré mon temps dans celui-ci et j’ose espérer qu’une suite puisse voir le jour un de ces quatre…
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Prenez note que la version testée est celle sur PS5/PS4. Le jeu est également offert sur Xbox One, Xbox Series, Switch et PC.
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