Retourner dans nos souvenirs de jeunesse peut parfois provoquer certaines défaillances psychologiques…

Merci à Xbox Canada, ID@Xbox et Ratalaika Games qui nous ont offert une copie du jeu afin de faire la couverture médiatique et le test des jeux de celui-ci. L’éditeur/développeur nous autorise par conséquent à diffuser et/ou utiliser des extraits du jeu pour nos besoins de production et n’intervient d’aucune façon dans l’attribution de la note finale.

Suis-je sur PS1 ?

Y’a pas à dire, les titres se multiplient chez nos amis de Ratalaika Games et cette fois-ci c’est au tour de Chasing Static, du studio Headware Games, de nous offrir un titre mystérieux de type thriller psychologique. Comme ce style est l’un de mes préférés, je me suis laissé tenter par celui-ci afin de voir de quoi il en retournait. Voici donc ce que j’y ai trouvé…

Avant toute chose, notez que j’avais amorcé le jeu sur Xbox Series X grâce au code qu’ils m’avaient donné, mais comme cette version (uniquement) comportait d’importants bogues empêchant toute progression, Ratalaika Games m’ont envoyé un code PS5/4 afin de pouvoir en faire le test et la critique. Au moment où vous lisez ces lignes, la version Series X est maintenant fonctionnelle grâce aux dernières mises à jour. Voilà qui est dit!

En lançant le jeu, vous serez à même de constater l’audace du studio Headware Games d’avoir opté pour une direction artistique calquée sur le visuel des jeux 3D de l’ère des premières PlayStation/Xbox. Avec ses immenses formes géométriques habillées de textures aux gros pixels de basse résolution, l’aspect graphique de Chasing Static risque de rebuter certaines personnes, à moins d’être amants de jeux au look rétro des années 1990-2000.

Par contre, je vous invite à passer outre cela et à vous investir dans l’aventure qu’il propose. Car sans être un titre qui vous renversera, l’ambiance mystérieuse de celui-ci vous plaira à coup sûr, surtout si vous aimez ce sentiment difficile à exprimer que provoquait la lourdeur des ambiances visuelles et sonores du premier Silent Hill.

L’histoire débute alors que notre personnage, Chris Selwood, reçoit le seul effet personnel laissé par son père à son décès : un livre de notes de ce dernier. Chris et son père ne s’étaient pas adressé la parole depuis plusieurs années et suite à ce tragique évènement, Chris décide de retourner dans son patelin d’enfance. Faisant un bref arrêt dans un café en bordure de l’autoroute, Chris fait la connaissance d’Aneira, la serveuse de l’endroit.

Pendant que les deux discutent, une coupure d’électricité survient et Aneira demande alors l’aide de Chris afin de rétablir le courant. Une fois l’électricité revenue, Chris découvre Aneira clouée au plafond du café, comme possédée par une entité diabolique. En étant trop pour lui, notre personnage perd connaissance. À notre réveil, l’endroit semble maintenant abandonné et plongé dans une incompréhensible dimension parallèle. C’est ici que nous prendrons officiellement les rênes de Chris et nous lancerons à la recherche de réponses afin de comprendre pourquoi nous nous retrouvons soudainement prisonniers de l’endroit, incapable de quitter la petite ville de Hearth et ses environs…

Chasing Static est, en majorité, un autre titre que j’aime qualifié de “simulateur de marche“. Dans celui-ci, le mystère et la recherche de réponses sont aux premières loges et il ne faut pas vous attendre à devoir combattre diverses créatures issues d’une autre dimension. En fait, le studio le décrit comme étant une “aventure d’horreur psychologique“, ce qui cadre bien avec l’histoire que vous vivrez au travers des yeux de Chris. En vue à la première personne, nous parcourrons les environs de Hearth afin d’y trouver des indices et objets nous aidant à pouvoir finalement nous échapper de la ville.

Sur notre chemin, nous trouverons divers textes, des objets variés et serons témoins de phénomènes inexplicables, lesquels nous aideront également à y voir plus clair éventuellement. Mais je vous avise immédiatement: ce n’est que lorsque vous atteindrez la toute fin de l’histoire que le tout fera plus de sens à vos yeux. Car avant d’arriver à son dénouement, disons que vous aurez peut-être un peu de difficultés à comprendre où le tout se dirige. Le scénario se présentera à vous aussi sous une forme de cinématique, mais statique, sans vouloir faire de jeu de mots avec le titre du jeu.

En début de partie, vous trouverez un capteur de fluctuations de fréquences, un outil qui vous permettra de capter certaines traces d’évènements passés et de vous diriger vers elles. Une fois que vous en aurez localisé la source, une petite cinématique se déroulera, vous racontant une autre bribe de l’histoire. J’ai aimé ce principe, mais j’ai également trouvé que celui-ci n’était pas assez exploité à fond dans le jeu. De plus, il nous faut trouver l’emplacement exact afin de faire déclencher les scripts qui lancent ces cinématiques, nous occasionnant de tourner en rond à certains moments. Bien que je comprenne que ces scènes représentent des traces du passé, j’ai trouvé un peu moche la représentation visuelle de celles-ci. Tout tourne au noir & blanc en plus de dessiner des silhouettes à peine perceptibles dans un champ de grésille de fréquences statiques. L’idée est bien, mais le rendu m’a fait un peu décrocher du récit…

Par contre, même si l’action ne pullule aucunement, le gameplay est amusant et l’énigme qui entoure Hearth et la disparition de ses habitants nous garde bien captifs. Vous trouverez des objets ici et là, qui serviront à certaines tâches spécifiques. Ces items s’ajouteront à un inventaire somme toute assez bien fait et lorsqu’un endroit vous demandera d’utiliser l’un de ceux-ci, le tout se fera quasi automatiquement. Par exemple: si vous arrivez devant une porte barrée, le simple fait de l’inspecter ouvrira le menu d’inventaire et vous devrez utiliser l’objet approprié pour progresser. C’est simple et ça fait le travail!

Seule chose que j’ai remarquée, c’est qu’une partie de texte ne semble pas avoir été traduit. Je ne sais pas si c’est fait exprès ou non, mais j’ai trouvé ça un peu curieux… L’autre chose qui m’a un peu laissé sur ma faim, c’est le manque de puzzles à résoudre. Vous trouverez certes quelques simili-casse-têtes ici et là, mais rien qui ne vous demandera plusieurs minutes de réflexion ou encore, d’utiliser divers sens afin d’en venir à bout.

Même si les environnements ne sont pas très grands, vous découvrirez de vieux téléphones, qui permettront de se transporter d’un endroit à l’autre en quelques secondes. J’ai d’ailleurs bien aimé comment le tout nous était présenté. Ça et également la façon de pouvoir sauvegarder notre partie, à l’aide d’un appareil photo de type Polaroid. Il suffira de le sélectionner dans l’inventaire pour pouvoir prendre une photo de l’endroit où nous nous trouvons, pour ajouter ce point de sauvegarde dans notre menu d’options du jeu.

En gros, Chasing Static n’est peut-être pas le meilleur titre de cette catégorie, mais son ambiance à elle seule rend le jeu très agréable. Comme les autres jeux de ce type, attendez-vous à ce que l’aventure vous prenne entre 2 et 5 heures tout au plus. La beauté des jeux aussi courts réside dans la facilité d’obtenir ses accomplissements et Trophées. Avec un peu de recherches, vous obtiendrez facilement un Platine sur PlayStation. Évidemment, le prix est peut-être toujours un peu trop élevé à mon goût, celui-ci frisant les 20$ CAN. Personnellement, pour ce que le jeu offre en termes de satisfaction générale, je trouve que le prix est acceptable. Si vous le voyez en rabais, sautez dessus, vous aurez une raison de plus de savourer celui-ci à moindre prix. Comme il me reste deux Trophées à obtenir, je retourne de ce pas dans le mystère de Hearth…

Verdict

Test de jeu - Score 7

  • 75%

    Visuel

  • 75%

    Audio

  • 70%

    Gameplay

  • 60%

    Rejouabilité

Ce qu'on aime beaucoup
  • L’audacieuse décision d’opter pour un visuel PS1-esque
  • La mystérieuse ambiance et la trame sonore à la Silent Hill
  • Les mécaniques sont simples et amusantes
  • L’utilisation du capteur de fréquence pour localiser nos objectifs
  • Le menu et l’utilisation simple des objets
Ce qu'on aime moins
  • L’histoire est difficile à comprendre
  • Les moments narratifs sont très sombres
  • Quelques bogues de textes non traduits
  • Quelques bogues d’artéfacts à certains endroits
  • Trouver notre objectif est parfois difficile

Pour connaitre les critères de notre système de notation, visitez cette page.

Prenez note que la version testée est celle sur PS5. Le jeu est également disponible sur Xbox Series, PS4, Xbox One, Switch et PC.

Vous voulez soutenir la chaîne?

► Achetez vos jeux vidéo sur Amazon: https://amzn.to/3yALu9L

Marc Desgagnés

Passionné de jeux vidéo, d’entrainement physique, de courses à obstacles, Marc affectionne particulièrement les séries Uncharted, The Last of Us, God of War en plus d’être un fan fini des franchises classiques Resident Evil (RE1-2-3-Veronica) et Ys. Il a également une chronique jeux vidéo régulière sur les ondes de CHOI Radio X 98,1 et BLVD 102,1

Voir tous les articles

Ajouter votre commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Soumettre votre critique

Vous aimeriez apporter vous aussi votre avis sur un jeu vidéo que nous avons faits? Donnez votre note et nous la partagerons à tous.

Voici mon pointage

Si vous désirez soutenir la chaîne…