Un nouveau jeu pixel art indé (il y en a décidément beaucoup) développé par Skeleton Crew Studio et Devolver est prévu fin janvier sur PC et Switch. Actions enragées et aventures chevaleresques sur fond d’un mélange mythologico-fantastique plein de promesses devraient aiguiser la curiosité des joueurs toujours en quête de nouveauté.

Merci à Devolver Digital qui nous a gratuitement fourni une copie du jeu afin d’en faire la couverture médiatique et le test. L’éditeur/développeur nous autorise par conséquent à diffuser et/ou utiliser des extraits du jeu pour nos besoins de production et n’intervient d’aucune façon dans l’attribution de la note finale. #Article13Free

Un naufrage pas ordinaire!

Dans Olija, nous entrons dans la peau de Faraday, qui nous rappelle étrangement la silhouette de Lester Chaykin, héros d’une autre époque vidéoludique. A bord d’une embarcation Faraday subit une violente tempête qui finit par avoir raison de lui. Son bateau sombre englouti par les flots et notre héros disparait dans les abysses. Pourtant une autre histoire démarre. Faraday finit par s’éveiller naufragé dans un autre monde ne ressemblant à aucun autre, le pays de Terraphage auquel il devra échapper.

Dans sa course notre héros ferra la rencontre d’autres naufragés esseulés et abattus qui ont abandonné l’idée de retrouver leurs terres. Mais Faraday rencontrera d’autres personnages plus importants notamment un marin le transportant aux quatre coins du monde ou encore un marchand qui fournira un équipement plus avantageux en échange de cristaux glanés d’âpres combats. C’est une première partie de tutoriel nous apprenant l’ensemble des possibilités de notre héros. Celui-ci finit par parvenir jusqu’à l’arme absolu du jeu : le Harpon maudit. Il s’agit d’une lance proche du Naginata évoquant un univers médiéval, une lointaine civilisation asiatique imaginée proche du Shogunat.

Arrêté par le vilain clan du Rottenwood (un tantinet moins nippon pour le coup) notre personnage devra s’évader et se débarrasser du chef pour achever cette première partie. Le Boss du donjon vaincu la vraie rencontre aura lieu : Olija. Cette jeune femme énigmatique est la maitresse de ce monde maudit. Mais elle sera aussi l’espoir d’un retour prochain pour Faraday et tous les naufragés.

Pixels, toujours les pixels

On ne cachera pas une certaine déconvenue en regardant les premiers écrans proposés par le jeu. On le sait, la majorité des studios indépendants ont une certaine facilité aujourd’hui, d’opter pour le pixel art 2D. Mais ici le pixel art est à son paroxysme. Ayant un 27’ pour écran j’ai éprouvé le besoin de sortir ma règle… chaque pixel fait deux millimètres de côté : je vous laisse donc imaginer la netteté des personnages et des environnements, la précision des menus et ainsi de suite. Par conséquent, surtout en ce qui me concerne, difficile d’être l’avocat de ce jeu sur ce point. Mais ne nous arrêtons pas en si bon chemin et continuons la visite.

Les environnement sont assez colorés malgré tout et variés. Le monde maudit est grand et certains tableaux sont recherchés. Techniquement il y a quelques effets visuels appréciables et les cinématiques sont scénarisées et explicites (je me rappelle notamment de celle où Faraday découvre son Harpon maudit). On évolue dans le jeu par tableau un peu à la manière, encore une fois, d’Another World et personnellement j’ai apprécié ce choix : à chaque tableau une action à faire, des items à ramasser ou un certain nombre d’ennemis à éliminer. Un choix pour nostalgiques dont je fais intimement partie parmi tant d’autres.

Aucun problème technique n’a été noté. Ce jeu passera en outre sur toutes les montures même les plus paresseuses . J’indiquerais simplement des temps de chargement longs et injustifiés au regard du rendu technique du titre. Dommage.

Étrange mélange sonore

Côté musique c’est tout aussi étrange. Un mélange entre plusieurs genres. J’ai reconnu l’influence de la musique traditionnelle japonaise bien entendu mais aussi une musique parfois proche d’un flamenco et même d’un rock underground dans certaines phases de combat. Décidément Olija se veut diffèrent des autres et c’est plutôt avec goût dans l’ensemble. Les sons sont nombreux et globalement corrects. Les effets sonores sont percutants et accompagnent bien l’action. Les voix insolites et le langage inventé nous immerge bien dans l’ambiance singulière d’un monde parallèle.

Un gameplay efficace et amusant

Plutôt dubitatif sur les premiers écrans notamment avec un choix pixel art très marqué, je fus cependant assez vite rassuré sur l’intérêt du jeu qui, avouons-le franchement, nous propose ici une aventure assez prenante. L’interface est simple : l’immanquable barre d’énergie, le compteur à cristal, un témoin de l’arme secondaire et une barre de puissance qui s’élève en fonction des combats pour libérer une attaque spéciale.

Le gameplay est enrichi grâce à la découverte de nouvelles armes tous au long du jeu. On démarra avec ses points et ses pieds puis on découvre un sabre. S’en suit le fameux Harpon maudit qui sera l’arme principale mais d’autres armements viendront équiper notre Faraday. Ces armes secondaires pourront être choisies dans un menu d’inventaire. Un sabre donc, puis une Chu ko nu (la fameuse arbalète à répétition), une arme à feu de courte distance (sorte de tromblon) et beaucoup d’autres. Chaque arme change l’approche de chaque combat. Chaque ennemi tué libère un item (un cristal ou une munition).

Néanmoins le harpon demeure l’arme privilégiée et son pouvoir permettra le plus souvent à notre héros de se tirer des mauvais pas. Le harpon lancé peut « harponner »  une cible et permettre à Faraday de se téléporter vers cette dernière en un instant tel un ninja. Il est possible de multiplier ce mouvement et ainsi de « ricocher » d’ennemi en ennemi. Souvent une combinaison doit être trouvée pour rebondir sur ses assaillants tels un « puzzle de combat » pour ne pas subir de dommage. Très bien vu.

Cette arme peut être aussi utilisée pour franchir un obstacle comme un précipice par exemple à partir du moment où une cible servira de point d’ancrage. La jouabilité quant à elle est excellente et je n’ai eu aucune difficulté à réaliser les mouvements même dans le feu de l’action. C’est simple : X pour l’arme principale, Y pour la secondaire, A pour le saut. Bref rien de compliqué, la maniabilité vient aussi conforter le gameplay. Bref ce jeu est diablement dynamique et les actions funs à jouer.

L’équilibre dans les ingrédients

L’aventure est prenante, les mondes assez étendus. Il faudra donc du temps pour en venir à bout. Trouver des clefs, libérer des prisonniers, discuter avec des personnages vous occuperont un moment. Il y a indiscutablement la profondeur nécessaire dans ce titre pour vous faire garder la manette en main.

La difficulté est très progressive, très bien jaugée et pour moi, qui n’est pas un foudre de guerre, c’est un point essentiel. Le chemin est long et croyez-moi la difficulté viendra au fur et à mesure des donjons franchis. Mais c’est toujours bien construit, jamais punitif : un vrai plus.

Finir sur une bonne note

En conclusion je me suis bien amusé sur ce titre et il me donne envie de le finir. C’est à mon sens le meilleur indicateur. En dépit d’un choix artistique qui ne plaira pas à tous, ce jeu mérite vraiment d’être joué surtout à ce prix. Il rappelle que la forme importe peu dans le cœur des vrais joueurs : seul le fond compte. Et du fond Olija en a dans le ventre. Belle découverte.

Verdict

Test de jeu - Score 8

  • 50%

    Visuel

  • 70%

    Audio

  • 80%

    Gameplay

  • 80%

    Rejouabilité

Positifs
  • Petit jeu surprenant et dynamique
  • Gameplay très riche
  • Très beau visuel, avec effets de lumière et Ray Tracing sublimes (sur PS5)
  • Difficulté abordable pour tous
  • Aventure pleine de quêtes prenantes
  • Très bon rapport qualité/prix (14.99€/21$ can)

Négatifs
  • Choix de style visuel discutable
  • Aucuns niveaux de difficultés
  • Temps de chargements un peu longs

Pour connaitre les critères de notre système de notation, visitez cette page.

Prenez note que la version testée est celle sur PC et que le jeu est également disponible sur Xbox One, Switch et PS4.

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Frédéric Bouquin

Toujours à la recherche de sources positives il aime rire, comprendre et transmettre. Passionné d’Histoire, de géopolitique et de musique il est épanoui dans sa vie de papa comme dans sa vie professionnelle. Depuis 40 ans déjà il vit un attachement fidèle avec le jeu vidéo notamment les jeux de stratégie.

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