[dropcaps style=’2′]Après plus de trois ans d’attente et plusieurs reports de sortie, Remedy Entertainment lance enfin son très attendu titre Quantum Break, exclusif à Windows 10 et la Xbox One. Avec sa thématique attirante et sa structure particulière, Quantum Break a piqué notre curiosité au vif. Voici ce que le test de ce dernier nous a permis de vivre comme expérience de jeu. [infobox style=’regular’ static=’1′]Ce test de jeu vous est offert grâce à la générosité de Microsoft. Quantum Break est présentement disponible en magasins et sur Xbox Live Market.[/infobox]
Bourré de talents
D’entrée de jeu, la première chose qui surprend, c’est l’impressionnant casting de Quantum Break. Parmi les visages familiers que vous reconnaitrez, vous trouverez; Shawn Ashmore (Iceman dans les films X-Men), Dominic Monaghan (Merry dans Lord of the Rings), Aiden Gillen (Petyr Baelish dans Game of Thrones) ainsi que Lance Reddick (Philip Broyles dans Fringe).
La présence d’autant de grands noms apporte une dose de réalisme plus qu’appréciable au jeu. La qualité de la modélisation de ceux-ci est également assez remarquable. De plus, tant pour les portions « show télé » que pour les portions « jeu », la puissance du jeu des acteurs confère une véracité hors du commun à l’ambiance générale de Quantum Break.[/dropcaps]
Le temps fascine encore
La trame de fond empruntée par Quantum Break mise sur notre fascination pour les voyages dans le temps et repose sur un tas de théories basées sur la physique quantique. Le titre de Remedy Entertainment tombe pile-poil sur un sujet qui capte efficacement notre intérêt dès le départ et sait nous garder captifs tout au long de l’aventure.
Pour épicer la prémisse, quoi de mieux que d’opposer deux protagonistes, ceux-ci issus d’une forte amitié d’enfance, maintenant divisée par les tragiques conséquences d’une expérience temporelle désastreuse? Voilà qui met la table à une aventure incroyable qui nous mène à camper, tour à tour, les rôles de Jack Joyce (Shawn Ashmore) et de Paul Serene (Aiden Gillen).
Le Yin et le Yang
Ce que j’ai adoré de la structure de Quantum Break, c’est que nous puissions jouer les rôles de Jack et de Paul afin de comprendre les deux dimensions de leur histoire commune. Chaque épisode du jeu débute dans les chaussures de Jack, pour ensuite se transporter dans les chaussures de Paul et ainsi voir l’envers du décor. En tant que Jack, nous tentons de retracer Paul et de mettre fin à la démence qui semble s’être emparée de lui suite à ses voyages dans le temps.
Dans la peau de Paul, nous comprenons mieux ce qui le motive à vouloir changer certains évènements dans le temps. Malheureusement, les altérations de temps ne sont jamais simples et causent généralement plus de tort que de bien. Contrairement à notre temps de jeu dans la peau de Jack, les séquences jouables avec Paul sont plus de nature narratives et servent à diriger l’histoire dans un sens ou dans l’autre. Car à la fin de chacune des séquences jouées avec Paul, deux choix s’offriront à nous, choix qui affecteront tout le reste de l’histoire.
Les pouvoirs du temps
Dans Quantum Break, nos deux principaux personnages se retrouvent affublés de pouvoirs leur permettant d’altérer le temps suite à l’expérience de Paul. Les pouvoirs de Jack sont ceux avec lesquels nous avons le plus d’interaction. Ainsi, notre personnage principal peut ralentir, rembobiner ou même arrêter le temps. Ces pouvoirs lui permettent aussi de créer une forme de bouclier d’énergie ou d’accumuler cette dernière afin de lancer des attaques dévastatrices.
Les pouvoirs de Jack se développent au fil du temps, en déverrouillant de nouvelles capacités dans le menu des améliorations. Certaines de ces améliorations sont seulement accessibles lorsque nous atteignons certains points précis dans le jeu. Pour pouvoir accéder et/ou améliorer les pouvoirs de Jack, il est important de récupérer les sources de Chronons, Échos quantiques et fichiers de renseignements secrets.
Ces derniers permettent d’ajouter des points au menu des améliorations qui, par la suite, peuvent être échangées contre de nouvelles capacités ou servent à améliorer la puissance de celles-ci. De ce côté, à part pour quelques sources de Chronons, Quantum Break ne nous incite pas vraiment à pousser les recherches outre mesure.
En fait, nous sommes tellement pris par la main tout au long du jeu, que la grande majorité des objets à collecter nous tombent presque dans les mains sans trop devoir faire d’efforts. C’est un peu décevant, car j’aurais aimé avoir un peu plus de défis de ce côté. Surtout que bien qu’il soit plaisant d’améliorer nos compétences, nous pouvons pratiquement faire tout le jeu avec les capacités de base sans trop de problèmes.
Les Stars de Quantum Break
Ce qui rend Quantum Break si attirant et divertissant se situe dans deux principaux aspects. Le premier prend racine dans le visuel mis de l’avant par Remedy Entertainment. Non pas parce que le studio nous place devant un graphisme jamais vu auparavant, mais nous surprend plutôt par les nombreux effets spéciaux du jeu qui sont à jeter par terre par moments.
Nous évoluons dans des environnements qui subissent les effets de l’effondrement du temps. Par conséquent, plus on avance dans le jeu et plus l’environnement visuel affiche des bogues temporels, représentés par des graphismes se construisant et se déconstruisant en quelques secondes et de façon nous semblant aléatoire. En certains endroits, nous évoluons même au travers de scènes prisonnières de boucles temporelles, où personnages et décors avancent, reculent et subissent des soubresauts dignes des meilleurs Glitch Effect hollywoodiens.
L’autre aspect du jeu qui nous en met plein la gueule se situe dans les épisodes de fin de chapitres, qui nous sont offerts juste après avoir terminé nos séquences de jeu en tant que Paul. Ces épisodes servent à approfondir l’histoire de Paul et de son entreprise, Monarch Solutions, le tout dans toute la splendeur du live action (avec acteurs réels). En fait, la qualité de production de ces épisodes est absolument phénoménale.
Seul petit bémol; ces épisodes ne se retrouvent pas directement sur le disque de jeu, ceux-ci nous étant diffusés en continu à partir des serveurs de Microsoft. Je ne sais pas si cela a à voir avec la carte vidéo de la Xbox One ou si cela est simplement lié à la vitesse de mon internet (qui est pourtant à 60mbit/sec), mais la diffusion est légèrement saccadée. Rien pour nous faire décrocher de l’épisode en cours, mais assez pour le remarquer.
Chacun des épisodes est d’une durée d’environ 20 à 30 minutes, ce qui est digne de mention. Une fois regardé, il est possible de visionner chacun d’eux, ceux-ci comportant des mentions « Précédemment dans.. » et « Dans le prochain épisode… » et début et en fin d’épisode. À mon humble avis, cet aspect de Quantum Break vaut à lui seul le prix du jeu.
C’est le temps d’en finir
Quantum Break n’est pas parfait. Son doublage francophone parfois hors synchro, les contrôles inégaux lorsque vient le temps d’utiliser nos pouvoirs et le jeu comporte quelques bogues graphiques plutôt agaçants par endroits. Mais dans l’ensemble, ce ne sont que de minuscules points négatifs lorsqu’ils sont comparés aux points positifs que le jeu apporte.
La thématique de l’aventure proposée, les personnages attachants, le tempo bien balancé, le solide gameplay et l’ultime récompense des épisodes réels sont là bien assez de points positifs pour vouloir donner sa chance à Quantum Break. Bien sûr, avec une durée totale de plus ou moins 10-12 heures, le prix de 79.99 $ est difficile à avaler.
Surtout que de ces 10-12 heures, il faut en retrancher quelques-unes dans lesquelles nous ne sommes que spectateurs. Les épisodes Live Action ont beau être succulents et divertissants, il n’en reste pas moins qu’un jeu soit fait pour être joué. Si j’avais voulu avoir une série télé, j’en aurais acheté une!
Malgré tout, passer à côté serait une erreur selon moi, ne serait-ce que pour vivre une aventure de grande qualité, et ce, de façon rarement vue pour un jeu vidéo. Afin de rendre le tout plus intéressant, Remedy Entertainment a également inclus à Quantum Break une petite valeur supplémentaire; celle de pouvoir télécharger gratuitement le jeu Xbox 360 Alan Wake ainsi que ses extensions. À mon avis, voilà un excellent combo de titres exclusifs à la Xbox One qui méritent d’être joués. Ne perdez pas de temps et sautez dans l’action dès maintenant!
Points positifs[list style=”check”] [list_item]Casting incroyable[/list_item] [list_item]Effet de bogues temporels époustouflants[/list_item] [list_item]Épisodes Live Action[/list_item] [list_item]Dualité entre Jack et Paul[/list_item] [list_item]Choix du scénario via séquences de jeu de Paul[/list_item] [list_item]Thématique accrocheuse[/list_item] [list_item]Effets spéciaux en général[/list_item] [list_item]Jeu Alan Wake en extra[/list_item] [/list] | Points négatifs[list style=”mark”] [list_item]Post synchro du doublage francophone[/list_item] [list_item]Certains bogues visuels[/list_item] [list_item]Pas beaucoup d’exploration[/list_item] [list_item]Extrêmement linéaire[/list_item] [list_item]Courte durée de vie[/list_item] [list_item]Système d’améliorations presque inutile[/list_item] [/list] |
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