Studio: STEREO GAMES S.A. | Éditeur: PlayWay S.A. | Parution: 1er août 2024 | Genre: Jeu de gestion | ESRB: E (Tous) | Disponibilité: PC (1er août 2024) | Plateforme(s): PC | Format(s): Numérique | Langue(s): Français écrit | Durée: NC | Prix: 25.99$ CAN / 19,50€
Prêt à créer votre empire ? Prêt à affronter les joies de la gestion du personnel, des technologies et le défi de l’énergie? Alors partez gagner des fortunes en fondant l’entreprise automobile de vos rêves!
Merci à Stereo Games S.A. et PlayWay S.A. qui nous ont gratuitement fourni une copie du jeu afin d’en faire la couverture médiatique et le test. L’éditeur/développeur nous autorise par conséquent à diffuser et/ou utiliser des extraits du jeu pour nos besoins de production et n’intervient d’aucune façon dans l’attribution de la note finale. #carmanufacture
On sera deux
Mon fils me tannait ces derniers temps pour découvrir sur PC un “Tycoon” comme ils aiment à le dire aujourd’hui… Je traduirais moi par « jeu de gestion ». Bref, je me mis en quête pour lui d’un jeu certes “Tycoon”, ou gestion – c’est selon – mais surtout un jeu original tant les jeux sont nombreux à sortir chaque mois et même chaque jour !
Quoi qu’il en soit, mon regard de testeur finit par s’arrêter sur un jeu de gestion d’entreprise automobile prénommé Car Manufacture, réalisé par les polonais de chez Stereo Games S.A. Mon petit dernier fut ravi à la vue de la bande annonce de cet opus. Pensez donc : construire des autos, manager du personnel, concevoir une usine… ça faisait beaucoup d’émotion pour un petit tycoon en herbe tel que lui, rapidement convaincu par le titre. Alors bien sûr pourquoi ne pas partir à deux pour ce test ?
Commençons par le commencement
Le titre ayant une dimension technique (conception, préparation des pièces et bien d’autres choses) et une dimension historique (révolution industrielle, création du moteur à explosion) je profitais de ce petit test collaboratif pour lui expliquer le B-A. BA de ce secteur pour ne pas perdre une occasion de lui transmettre du savoir. A la suite de cela, nous nous sommes mis à notre poste de testeur pour découvrir un jeu plutôt séduisant coté graphique, et relever nos manches pour plier le tutoriel à dispo.
En effet, le tutoriel est assez complet pour comprendre les bonnes bases et une certaine complexité, inhérente de ce type de jeu. Ce didacticiel ne suffisant évidemment pas, une aide bien fichue est également à votre disposition pour maitriser la bête. Cette aide, il faut le souligner, est illustrée avec des mini vidéo pour ceux qui ont plus de mal avec les textes un peu longs dirons-nous. Une fois avoir trempé dans cet accompagnement, sûr de vouloir tester le titre dans de bonnes conditions, nous arrivâmes sur l’écran principal et l’affichage des modes constituant le jeu.
Finalement peu de choses. D’une part quelques défis classiques vous attendent tel que redresser les comptes d’une société en perdition ou encore arriver à produire un certain nombre d’autos dans un temps précis. Et d’autre part le mode bac à sable, mode sur lequel nous sommes restés le plus clair de notre temps à tester.
Un début prometteur
Ce dernier mode est d’ailleurs personnalisable, en permettant ou non les faillites, la découverte ou non de l’arbre technologique dont nous parlerons plus bas, et ainsi de suite. Mais assez de détails, on choisit le site de fabrication (toujours aux États-Unis hélas… alors que l’auto est née en Europe, en France notamment c’est dommage en passant) et on se lance dans l’aventure.
Tout naturellement mon fils s’est vite sentit à l’aise avec les commandes comprenant les classiques rotation, zoom, menus… du moins dans un premier temps. Un bâtiment pour l’atelier de production, un site pour les bureaux de vente, et un parking pour entreposer la production et hop! nous voilà avec une petite manufacture naissante. Mais assez vite les possibilités se voient bridées notamment dans la puissance insuffisante du zoom arrière et surtout dans l’ergonomie des principaux boutons « usine » et « éditeur » dont les frontières nous ont paru assez vite confuses. On passe de l’un à l’autre en perdant notre temps à chercher quelque chose et en se disant qu’un seul bouton plus intelligent aurait sans doute largement suffit.
Autre souci d’ergonomie, les fenêtres d’affichage ouvertes sont assez larges et cachent significativement l’écran, ce qui créé une confusion dans un visuel déjà bien chargé à la base. Un visuel malgré tout présent, bien que limité à un emplacement industriel et pas à une ville entière. Coloré, animé de plein d’acteur (mécanos, vendeurs, chercheurs, et transporteurs) l’écran est rapidement plein de vie, sans bug graphique, retranscrivant bien ce que pouvait être une usine remuante telles qu’elles existaient au début du XXème siècle.
Aie, ça se complique un peu
Coté son, c’est en revanche moins convaincant. Les musiques sont dans le ton certes mais trop peu nombreuses. Alors évidemment ça se répète, ça agasse et vous risquez vite de couper tout ça. Dommage car ce genre de jeu de réflexion lance en général des parties longues pour progresser et requiert “mécaniquement” une bande son assez étendue. Tant pis. Mais ce qui dérange le plus ce sont les sons. Ils se distinguent par leur quasi absence et par une discrétion dont on se serait bien passé. On aurait pourtant bien voulu obtenir l’atmosphère de ces enfers industriels aliénants tels qu’on a pu les voir chez Ford, Renault ou Citroën d’avant-guerre. Bref le studio n’a guère passé de temps sur cette partie sonore et c’est tout de même dommage là aussi.
Sur l’animation, on ressent un manque de moyen puisque le jeu n’échappera pas à divers soucis de pathfinding (les ouvriers notamment) mais également à des problèmes de collisions qui font mal à voir en cette fin d’été 2024… et oui déjà c’est la rentrée (aie) ! Mais je me suis aperçu que ces petits soucis artistiques et techniques n’avaient guère d’importance aux yeux de mon jeune garçon qui s’amusait grandement avec les possibilités offertes par le jeu.
Mine de rien, une belle boite à outil
Tout d’abord le nombre de bâtiments et des objets est assez imposant. Ceux-ci apparaissent au fur et à mesure de vos investissements que vous réaliserez dans 4 thèmes de processus d’améliorations rassemblés dans un arbre technologie fort bien fait.
Un thème sur la vente qui apportera de nouveaux leviers d’action pour rehausser votre chiffre d’affaires ; un thème sur la production où vous pourrez améliorer votre temps de production (bras, robot d’assemblage), optimiser les coûts (via des outils plus performants) ; un autre sur la gestion de personnel avec l’agrandissement de votre masse salariale, leur qualité de vie, la qualité des voitures ; et enfin la recherche qui offrira les nouveaux projets pour rester dans le coup face à des clients de plus en plus exigeants. Alors, votre usine se diversifiera et se complexifiera apportant un plaisir toujours plus intense au cours des longues parties et bien ressenti par mon petit testeur chéri.
Modularité, complexité
Par ailleurs, il ne faudrait pas oublier la modularité de l’usine, point fort là aussi très apprécié par mon fils. La complexification des possibilités offertes par la technologie, l’agrandissement de l’usine poussée par l’arrivée de nouveaux produits à construire, vous obligeront à réfléchir à comment optimiser votre implantation pour gagner du temps partout là où cela sera possible.
Il faudra parfois tout remettre en place pour que vos mécanos passent le moins de temps à aller chercher la marchandise pour opérer sur le véhicule ; il faudra parfois reculer une surface, combiner plusieurs étapes de construction sur une seule ligne de production… Bref un casse-tête bien amusant d’autant que le jeu permet de déplacer, agrandir ou diminuer facilement sans détruire et tout recommencer. Un bon point.
Du capitalisme comme on l’aime
Un autre bon point concerne la gestion du personnel. Le recrutement, la formation, le perfectionnement des aptitudes de chacun de vos ouvriers ne vous occuperont pas qu’un peu. Là aussi le but est de tenter de gagner du temps et bien évidemment de l’argent. Car vous garderez toujours un œil sur l’évolution de vos finances pour espérer tirer un bénéfice entre vos revenus, fruit de vos ventes, et vos coûts de plus en plus dur à contenir (personnel, pièces, énergie etc.). Tout cela mène à produire toujours plus pour tenter de gagner encore plus. Bref, une bonne leçon pour mon fils sur le capitalisme qui n’en demandait pas tant.
Alors oui, il y a quelques oublis qui auraient pu être très intéressants à intégrer dans ce jeu sympathique au demeurant : la concurrence et les comptes à rendre au conseil d’administration. La concurrence pour être davantage sous tension et pouvoir assembler des produits attendus par la clientèle que les autres ne font pas. Le conseil d’administration pour négocier les enveloppes d’investissement, créer le dialogue de gestion avec des syndicats… bref, vous l’avez compris, beaucoup de choses.
Fier de sa belle usine!
Mais ça ne serait pas rendre justice avec ce petit jeu indé qui nous propose déjà beaucoup de possibilités dans la seule conception et gestion d’une usine sur laquelle se sont focalisés nos amis polonais. Exhaustivité des bâtiments, un arbre de technologie évolutif intéressant, des tableaux de bord clairs offrent un plaisir intense que nous avons partagé moi et mon fils, d’une génération pourtant différente.
Un plaisir assez universel finalement partagé ensemble dans ce titre assez convivial ; et ce ne sont pas les soucis techniques (pathfinding…) et artistiques (partie sonore) qui suffiront à vous déconseiller ce titre très agréable si vous êtes à la recherche d’un jeu de gestion assez unique et suffisamment complet pour s’amuser des heures.
“Amaury ? Tu confirmes ?”… Son sourire d’ange me suffit ! A la prochaine !
Verdict
Pour connaître les critères de notre système de notation, visitez cette page.
Prenez note que la version testée est celle sur PC.
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Pour la partie visuel j’aurais mis un 90 car le jeu est coloré est bien animé , l’audio plutôt 50 car la musique est répétitif et le son de la fabrication à un ton discret , le gameplay est trés bien pensée et unique en sont genre. Mais la rejouabilité , plutôt 75 car tu dois toujours changer pour les ouvriers et… et pour la construction et… ce qui est assé pénible mais sinon le je est exceptionnel.
Un bon jeu c’est vrai accrocheur. j’ai pas mis 90 en visuel car il y a quand même des problèmes de gestion de collision et de pathfinding. Hormis c’est un bon jeu en effet. Merci à toi
Si tu le dit testeur professionnel 😎
professionnel?… mmm nan 🙂
Si tu le dit testeur professionnel 😎