Studio: Weild Interactive | Éditeur: Weild Interactive | Parution: 13 juin 2024 | Genre: STR| ESRB: E (Tous) | Disponibilité: PC (13 juin 2024) | Format(s): Numérique | Langue(s): Anglais écrit | Durée: NC | Prix: 17.49$ CAN / 14,49€
Êtes-vous prêt à laisser votre empreinte dans le berceau de l’Humanité?
Merci à Weild Interactive qui nous a gratuitement fourni une copie du jeu afin d’en faire la couverture médiatique et le test. L’éditeur/développeur nous autorise par conséquent à diffuser et/ou utiliser des extraits du jeu pour nos besoins de production et n’intervient d’aucune façon dans l’attribution de la note finale. #Article13Free
A l’ombre du grand frère
Depuis quelques années, la série des Ages of Empires a su renaître de ses cendres à travers de nombreux titres, certes plus ou moins réussis, mais qui ont eu l’avantage de redonner un bon coup fouet à la saga. Cette renaissance a lancé en parallèle quelques projets dans le même genre dont TFC: The Fertile Crescent que nous testerons aujourd’hui.
TFC: The Fertile Crescent est réalisé probablement par des fans australiens de la série AOE. En effet, le retour de la saga légendaire a donné envie de produire ce STR assez intéressant très proche du premier épisode sur l’antiquité.
Une “horde” de modes
Le contenu du titre, somme toute assez classique, vous offrira une campagne d’une dizaine de missions assez peu scénarisées, un mode escarmouche dans lequel vous combattrez seul ou en équipe et enfin (et surtout) le mode Horde.
Ce dernier est original car n’existant pas dans Age. Vous serez assailli par des vagues successives (toutes les 5 minutes) d’ennemis toujours plus coriaces, prêtes à détruire sans pitié votre implantation. Finalement, c’est sur ce mode de jeu, plus tourné vers l’action, que nous nous sommes le plus attardés.
Du bronze, pas plus
En dépit de toute apparence, ce petit titre indépendant a apporté avec lui quelques originalités. Tout d’abord, ce titre ne couvrira pas l’ensemble de période couverte par le premier épisode de la série AOE. En effet, le jeu se contentera de la période du bronze, dans la légendaire Mésopotamie qui a ouvert les portes de l’Histoire à l’humanité. Aussi, vous retrouverez les civilisations telles que les belliqueux Assyriens, les bâtisseurs Égyptiens et enfin les Babyloniens un peu à la croisée de ces chemins.
Amusant, le choix de ces civilisations se fera lors du passage à l’âge de bronze durant la partie et non pas au lancement du jeu. Cela permettra de choisir la bonne civilisation en fonction du contexte. Mais les ajouts propres au jeu ne s’arrêtent pas de si bon chemin.
Graphismes antiques
Graphiquement, déjà les développeurs ont décidé de réaliser un style retro 2D plutôt réussi, évoquant probablement la nostalgie des jeux des années 90, tel qu’un bon vieux The Settlers premier du nom, pour ne pas le citer.
Ce style graphique propre et assez osé ne nous perturbe pas le moins du monde. Le jeu est clair, les bâtiments bien stylisés et les personnages suffisamment personnalisés pour ne pas s’y perdre. Et franchement, nous avons apprécié ce choix qui se démarque de la production habituelle, faisant rimer simplicité et efficacité. Un excellent combo dans le monde des jeux vidéo comme ailleurs.
On a faim!
Sur le fond, nous avons aimé également d’autres petits ajouts dont celui essentiel dans ce titre : la gestion de la nourriture. D’autres jeux tel que Cossacks l’ont déjà bien utilisé mais nous avons trouvé intéressant de le voir sur ce type de jeu. Croyez-nous vous n’aurez de cesse d’avoir un œil collé au compteur dédié.
Ainsi, chaque habitant, chaque soldat créé puisera dans votre stock de vivres. D’où une gestion contextuelle et une incessante recherche de nourriture comme de vraies fourmis ! Au départ, la pèche, le chasse ou la cueillette seront les principales activités de votre population. Mais rapidement l’épuisement des ressources avoisinant votre village vous demandera de gérer une multitude de fermes assez couteuses en bois comme en hommes. Et même avec les fermes, une famine pourra se déclencher très vite à la suite de pertes en main d’œuvre consécutives à une bataille par exemple.
Ce point crucial est assez intéressant car il vous mettra bien souvent dans l’urgence. En conséquence, vous serez vite accroché à ce jeu attachant qui en offre plus qu’il en a l’air.
Faim de métal!
Bien entendu, il y aura bien d’autres bâtiments à gérer, mais pas trop. Une fois une économie primaire instaurée, il faudra protéger et/ou conquérir d’autres territoires. Aussi, les bâtiments militaires rentreront en jeu. Des casernes formeront des hommes d’armes et des archeries des hommes de jet. Mais vous pourrez rapidement développer cette armée de pacotille grâce au métal. Denrée plutôt rare, il faudra garantir son approvisionnement au risque d’être relégué au rang de tribu primitive sans avenir.
Le métal, c’est le bronze et c’est aussi l’avenir. Le bronze, ce sont des pointes de métal pour vos flèches, des cuirasses, des boucliers pour vos hommes et des armes de siège. Une vraie petite panoplie du conquérant en herbe assez étendue sera proposée au fil de votre enrichissement en métal. Mais attention les gisements sont volontairement éloignés et les flux devront être âprement protégés.
Bourré de technologie…
Les fours vous proposeront de très nombreuses améliorations de ces armements en dehors de l’arbre technologique. Alors parlons-en de la technologie. Chaque construction, chaque naissance de villageois, chaque développement augmentera une jauge technologique qui vous donnera des points. Ces points seront stockés pour vous permettre d’accéder à une découverte technologique majeure un peu dans la veine de Civilization. Très bien conçue, cette gestion vous permettra d’évoluer en fonction du contexte : vous manquez de bois? Investissez vos points dans la productivité de la coupe ; vous êtes harcelé ? Formez vos paysans en miliciens… et ainsi de suite. Intéressant si vous êtes un peu en rade de nourriture pour constituer une armé.
Nous avons donc trouvé ingénieux de découvrir de très nombreux chemins d’amélioration, gage de durée de vie et de rejouabilité. Une rejouabilité accentuée par une difficulté bien équilibrée sur quatre niveaux : il y a en aura pour tout le monde !
et de rythme!
Autre point positif, la vitesse de jeu. Là où certains STR nous font languir durant d’interminables parties, TFC: The Fertile Crescent nous est apparu très rythmé. Une partie peut facilement se plier en 20 minutes, fait plutôt rare dans ce genre de jeu. Les attaques sont très rapides du fait de la faible résistance des soldats et des fortifications. Dynamiques, les parties sont souvent très différentes et ne vous obligeront pas à monopoliser 2 h de votre soirée.
Toujours sur la jouabilité, les zooms sont très satisfaisants dans leur rendu et surtout utiles. Un zoom arrière pour la carte stratégique très pratique et un zoom avant pour suivre de près vos attaques tactiques en temps réel.
Coté musicale enfin, le titre ne s’en sort pas trop mal avec des morceaux plutôt discrets qui ont au moins le bon goût d’éviter le mauvais goût ! 🙂 En effet, dans ce genre de jeux, rare sont les titres inspirés en la matière. Les sons, peu nombreux, sont dans la moyenne.
Conclusion?
Mais au final TFC: The Fertile Crescent a lui-même été suffisamment « fertile » en idée pour retenir notre attention. Énergique, simple et original, ce titre peu coûteux apparaît avec évidence comme une excellente initiative voire alternative dans le monde des STR classiques. Un bon coupe-faim cet été pour patienter dans l’attente de titre plus ambitieux… Euh… vous avez dit Age of Mythologie Retold ?… Oui… C’est ce que nous pensions.
Pour revenir à la Mésopotamie, nous vous conseillons fortement ce petit titre indépendant, très amusant et doté d’une excellente rejouabilité : une belle découverte.
Verdict
Pour connaître les critères de notre système de notation, visitez cette page.
Prenez note que la version testée est celle sur PC.
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