Studio: Madruga Works | Éditeur: Madruga Works | Parution: 1er mars 2024 | Genre: Metroidvania | ESRB: E (Tous) | Disponibilité: PC | Format(s): Numérique | Langue(s): Français écrit | Durée: NC | Prix: 32.50$ CAN / 24€50
Ecrasé sur une planète inconnu, prenez votre arme, combattez, explorez et découvrez le secret pour repartir!
Merci à Madruga Works qui nous a gratuitement fourni une copie du jeu afin d’en faire la couverture médiatique et le test. L’éditeur/développeur nous autorise par conséquent à diffuser et/ou utiliser des extraits du jeu pour nos besoins de production et n’intervient d’aucune façon dans l’attribution de la note finale. #Article13Free
Isolé sur Isolaria
A bord de votre vaisseau spatial, vous et Robbie, petit robot de compagnie, êtes en train de livrer une cargaison lorsque soudainement : « tffff… tffff…. Au secours…tfff… veuillez nous aider !… tffff…. »… Étrange signal d’appel en provenance de cette non moins étrange Lune répondant à l’inquiétant nom de « Isolaria »…
Vous n’êtes pas sauveteur… vous ne connaissez rien à ce système… Alors que faire ? Et bien vous tentez quand même cette opération et évidemment : Crash ! Boom ! Bang ! Ca y’est vous voici écrasé sur cet astre désolé.
C’est la catastrophe car bien entendu, il n’y a personne et pire, personne à sauver. Et vous voilà face à un monde extraterrestre inconnu, vaste comme votre peur, rempli de forme de vie effrayantes mais aussi de machines devenues incontrôlables. Inconnu ? Pas tout à fait. Il y a longtemps, ce fut un centre d’exploitation et aujourd’hui c’est une colonie abandonnée… et pour cause ! Dépité, vous serez seul pour découvrir ce monde ouvert segmenté en 7 secteurs qu’il faudra explorer, exploiter pour mieux combattre afin d’avancer vers la vérité.
Seul mais pas tout à fait
Voilà ce que nous proposent les portugais de Madrigal Works, The Mobius Machine, un Metroid-like dans lequel vous devrez explorer un vaste monde extraterrestre 3D avec un gameplay 2D. Cela sent bon déjà ! Sur les lieux de l’écrasement, vous êtes au centre, tout petit, inquiet par ce monde perdu qui vous entoure mais tout de même heureux d’avoir échappé à la mort. Ce morne monde fait de structures organiques est un paysage qui vous observe, immobile ou presque et qui vous retient dans un silence pesant. C’est là qu’un sentiment vous gagne d’un seul coup ; vous vous sentez seul… très seul.
Heureusement, vous n’êtes pas sans moyens. Vous pouvez réaliser des sauts spectaculaires (mieux que Carl Lewis), monter, nager, plonger, grimper à l’aide de piolet… enfin pas tout de suite. Mais surtout des armes lasers, que vous pouvez utiliser tout en bougeant, sautant, tirant même en reculant et ce tous azimuts. Pas mal du tout.
Ce monde ouvert et complexe peut débuter par divers points de départ : il n’y a pas un chemin mais plusieurs, comme il n’y a pas une partie mais plusieurs. Pas d’écran de chargement entre les zones, non, juste des clefs, pour ouvrir des portes et pénétrer en d’autres lieux, profonds toujours plus profonds. De nombreux adversaires vous attendent : la faune locale peu ragoutante, des colons infectés par un mal (mais lequel ?) et des machines abandonnées qui travaillaient auparavant dans une colonie oubliée.
Un tas de choses à faire
Vous pourrez leur faire découvrir toutes vos surprises : des armes diverses toujours plus puissantes que vous confectionnerez dans des ateliers non sans avoir rechercher des fragments de plans disséminés partout… Heureusement vous pourrez marquer la carte de ces endroits stratégiques pour y revenir plus tard lorsque vous en aurez les moyens. Car tout n’est pas accessible de suite. Voilà un gameplay stimulant autour d’améliorations d’équipement, de déblocages de nouvelles zones et d’interactions avec ce monde insolite.
Parfois c’est une porte ou un obstacle qui vous arrêtera, parfois une créature trop coriace qui vous empêchera d’avancer. Ce jeu c’est une évolution constante de votre personnage, une vraie aventure, une histoire palpitante qui se construit autour de vous. Mais cette adaptation incessante se fait au prix de combat.
Lorsque vous tuez des extraterrestres, ceux-ci font tomber des débris. Ils servent comme monnaie d’échange pour enclencher des mécanismes ou fabriquer des armes, non sans avoir trouvé des plans évoqués plus haut. Vous allez pouvoir acheter une seconde arme mais aussi des améliorations. Mais pas que.
Votre énergie est au centre des débats. Revitaliser votre barre de vie induit la destruction d’une quantité de monstres qui libèreront outre cette « monnaie » mais aussi et surtout de l’énergie. Cette énergie pourra en effet remonter votre barre de vie ou tout aussi bien la vigueur de votre arme. Par conséquent, la gestion de l’énergie est bien présente dans le jeu. Comme dit plus haut, durant les premières minutes du jeu, vous n’aurez pas de carte. Vous finirez par la débloquer et celle-ci sera bien utile. Elle vous marquera les zones que vous avez déjà visitées et celles qui demeurent inconnues par des zones noires et ainsi de suite.
Bien construit
Le level design est bien réalisé avec un environnement bien construit pour vous amener vers la découverte des lieux. Certains passages dépendent de plateformes ou obstacles organiques qui ont chacune une couleur et donc une propriété qu’il faudra savoir utiliser. Par exemple, une passerelle sera faite de formes globulaires rouges qui ont la caractéristique de disparaitre à votre approche.
Par conséquent, ces passages seront inaccessibles sans obtenir au préalable un réacteur qui vous permettra de vous propulser. D’autres formes globulaires explosent, d’autres piquent, et ainsi de suite selon la couleur. Il faudra donc savoir manier de la manette pour parvenir à franchir certains passages délicats.
Ça peut fâcher aussi
Qui dit « délicat » dit « jouabilité » et ici il n’y a pas de surprises. L’erreur est forcément humaine tant la précision de la manette a été bien réalisée. Mais qui dit « délicat » dit aussi « recommencer » et là c’est un petit plus dommageable. Pas de check point ici juste des modules de sauvegarde très rares dans une carte très étendue. Alors gaffe aux rages intempestives. A cela il faut ajouter qu’il n’y qu’un seul élément de téléportation par secteur : attendez-vous donc à faire des va et vient répétitifs. Alors c’est peut-être là que pêche The Mobius Machine. Pas mal de joueurs se lasseront de passer trop de temps à cavaler sur de longues distances, dézinguer les mêmes ennemis aux mêmes endroits.
Revenir, c’est aussi parfois se confronter aux mêmes difficultés ; celle-ci se révèle souvent retorse et mourir c’est direct recommencer à un module de sauvegarde éloigné… La difficulté, sans être inabordable, demeure tout même assez relevée et ce dès le secteur 2. Il faut donc rester très concentré et précis car échouer sur Isolaria c’est refaire 5 minutes de jeu de manière agacée.
Une belle surprise malgré tout
Cette frustration est heureusement consolée par une belle direction artistique. Même si le studio n’a pas les moyens d’un grand projet AAA, il nous a apparu évident que la passion a été au cœur de la conception du titre. Les graphismes sont fins et nous transportent réellement dans une atmosphère de solitude pesante. On note que la 2D est exploitée à son meilleur niveau. Il suffit par exemple de voir l’entrée dans des bâtiments dont les murs s’effacent à votre approche comme avec une brosse à tableau dévoilant l’intérieur. Efficace et réalisé avec soin, le titre vous accompagnera également d’une musique atmosphérique de belle facture qui elle aussi retranscrit bien cette ambiance lourde et étrange.
En conclusion, The Mobius Machine est incontestablement une des belles surprises de ce début d’année. Le jeu vous propose une aventure épique dans une atmosphère de velours mais conduite par une difficulté de fer ! Bref un vrai défi qui vous accrochera forcément, nonobstant une gestion de la mort un peu alambiquée. Pas de point de contrôle ici alors attention cela pourrait peut-être rebuter une partie d’entre nous habituée à relancer les vies d’une manière plus fluide. The Mobius Machine lui est assez exigeant et vous demandera du temps et de l’investissement sur la concentration pour réellement vivre intensément son gameplay généreux. Madruga Work nous fait partager sa passion et ça marche. Merci à eux.
Verdict
Pour connaitre les critères de notre système de notation, visitez cette page.
Prenez note que la version testée est celle sur PC. Le jeu est également disponible sur PS5, et Xbox Series.
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