Studio: Zoink Games | Parution: 2013-2014 | Genre: Aventure/puzzles | Disponibilité: PS4, Xbox One, PS3, Xbox 360, Wii U, PC et Mac | Format: Numérique | Langue: anglais parlé, français écrit | Durée: 6-8 heure
Avoir le pouvoir de lire dans les pensées des gens est sans nul doute, un fantasme partagé par plusieurs d’entre nous. C’est le sujet qu’abordera, d’une façon toute à fait loufoque, le studio suisse Zoink Games avec son plus récent titre : Stick it to the Man. Tout d’abord offert en téléchargement sur PS3, PS Vita, Wii U et PC, Stick it to the Man est maintenant disponible sur PS4 via Playstation Store et est offert gratuitement pour les abonnés du service Playstation Plus.
Quand le ciel vous tombe sur la tête…
Si vous croyez avoir le pire métier du monde, détrompez-vous et attendez de voir celui de Ray, le personnage que vous incarnerez dans Stick it to the Man. À priori, son métier semble simple car il est, en fait, testeur de casques de sécurité. Mais après une rude journée à recevoir des marteaux sur la tête et de faire le décompte d’étoiles qu’il voit par la suite, notre héros se met alors en route vers la maison. C’est à ce moment qu’il va recevoir un étrange contenant tombé du ciel, et oui, en plein sur la tête! Et comme Ray ne portait pas de casque de sécurité à ce moment, les conséquences seront plutôt des plus bizarres.
À peine sortie d’un coma plus ou moins prolongé, Ray se réveille sur un lit d’hôpital avec un bras en forme de spaghetti gigantesque qui lui sort de la tête. Ce dernier lui permettra de lire dans les pensées des gens, d’agripper des objets et d’interagir avec son environnement. Seulement Ray peut voir le bras spaghetti de couleur rose fluo qui lui sort de la caboche. Ce nouveau pouvoir, semble avoir un lien étroit avec l’étrange créature qui est sortie du contenant tombé du ciel, après avoir préalablement assommé notre testeur de casques de sécurité préféré. Soudainement, Ray se retrouve pourchassé par des brigands à la solde d’un obscure personnage prénommé : The Man. Notre héros devra donc utiliser son nouveau pouvoir pour semer ses poursuivants tout en essayant de comprendre ce qui lui arrive et ultimement, sauver sa bien-aimé Arlène, prise dans les griffes de The Man.
Un visuel qui cartonne!
L’une des premières choses que l’on remarquera dans Stick it to the Man, sera certainement sont aspect visuel. L’univers de Ray, un peu à l’image de Little Big Planet, est entièrement fait de papier et de carton. Ce qui lui donne une légère apparence de BD virtuelle assez marrante. Vous vous retrouverez alors plongés dans des environnements 2D, ou plutôt 2.5D pour les puristes, environnements complètement délirants ou se mêleront puzzles à résoudre, via des lectures de pensées loufoques, rencontres de personnages bizarres et diverses plate-formes à franchir.
Stick it to the Man se déploiera sur dix niveaux plus disjonctés les uns que les autres. Pour progresser dans le jeu, vous devrez rendre service au gens que vous rencontrerez sur votre chemin. À l’aide d’un dialogue, souvent hilarant suivi d’une lecture à distance de son esprit, vous comprendrez rapidement ce que le personnage attend de vous et vous aidera, par le fait même, à trouver votre chemin. Les personnages rencontrés sur votre chemin ont tous un point en commun : Ils sont, pour la majorité d’entre eux, tous un peu barjo mais étrangement attachant.
La justice a le bras… long.
Stick it to the Man est un jeu d’aventure et de plate-formes qui repose sur la résolution de puzzles pour pouvoir progresser. Chaque niveau vous amènera à rencontrer des personnages pour lesquels il vous sera possible de lire dans leurs pensées et qui, après coup, vous dévoileront l’action à accomplir par le biais d’une bulle de texte identique à celles des BDs. C’est là que le gigantesque bras spaghetti de Ray entre en scène. À l’aide de la touche L1, vous entrerez en mode lecture de pensées. Un cercle apparaitra alors autour du cerveau du personnage ciblé et il vous suffira d’utiliser le pavé tactile de la DualShock 4 pour diriger le bras spaghetti sur ce cercle afin pour que le personnage ciblé vous livre ses pensées les plus tordues et des plus hilarantes.
Les pensées de certains personnages feront apparaitre des autocollants dans ces mêmes bulles de textes, que Ray pourra ensuite utiliser pour résoudre l’énigme du niveau en cour. D’autres personnages ne feront apparaitre qu’un cercle vide que vous devrez combler avec un autocollant, préalablement acquis par le biais de la pensée d’un autre personnage. Un peu tordu, je vous l’accorde. Une fois les besoins comblés de chacun, vous pourrez alors accéder au niveau suivant et ainsi découvrir de nouvelles quêtes encore plus invraisemblables que les précédentes. Ray a la capacité de pouvoir sauter à l’aide de la touche X, mais il couvrira beaucoup plus de distance en utilisant son appendice rose fluo qui lui sort de la tête.
À ce moment, il s’agira d’orienter le réticule, à l’aide du pavé tactile et de le placer au centre de l’épingle afin de s’y accrocher. L’opération semble banale mais prend un certain temps à maitriser et devient presque indispensable par moment, pour échapper à vos poursuivants qui n’hésiteront pas à vous « zapper » sans aucune formes d’avertissements. Mais n’ayez crainte, notre héros pourra réapparaitre au dernier point de sauvegarde, le tout à l’aide d’une superbe photocopieuse nommée Mr Copy. Une chose toute à faite normale compte tenu du fait que l’univers de Stick it to the man soit entièrement fait de papier, n’est-ce pas ?
Stick it to the Man comprend dix niveaux, dont d’entre eux présenteront un défi spécial à relever, défi dans lequel vous devrez lire dans les pensées d’un nombre prédéfini de personnages. Le défi est intéressant car les pensées à lire peuvent venir de n’importe quels personnages, animaux et même d’objets. Les pensées des différents personnages sont toujours hilarantes et totalement disjonctées et sont diffusées via le microphone de la DualShock 4, ce qui leur confèrent un certain sentiment de confidentialité. Pour les amateurs de Trophées PSN, il serait très important de retourner lire les pensées du personnage ciblé après lui avoir rendu service car celui-ci a souvent d’autres choses à dire et risque, plus souvent qu’autrement, de vous faire gagner un Trophée!
À bien y penser…
Les petits jeux de développeurs indépendants ont vraiment le vent dans les voiles ces temps-ci et sont de plus en plus attirant pour n’importe quel auditoire. Et puis après, pourquoi pas ? La plus part d’entre eux sont divertissants, plutôt marrants et sont souvent offerts à des prix plus qu’abordables. On peut sans nul doute appliquer toutes ces merveilleuses qualités à Stick it to the Man. Un jeu d’aventure et de plate-formes qui ne se prend pas au sérieux et bien loin de là. Bien qu’affublé d’une durée de vie assez courte et d’une difficulté moyenne, le jeu est sans contredit des plus amusant et doté d’un sens de l’humour peu commun.
Les dialogues sont évidemment le point fort de Stick it to the Man, mais le fait que les voix parlées soient essentiellement en anglais et sous-titrées en français pourrait faire reculer quelques joueurs moins expérimentés avec la langue de Shakespeare. Malgré tout, le jeu fait partie de ces oeuvres qui savent se démarquer par leur originalité et un scénario tout à fait délirant et savoureux. La version PS4 n’a rien de vraiment différent de ses versions sœurs et vous devrez compter tout au plus six à huit heures pour conclure le tout. Mais à un prix aussi ridiculement bas pour un jeu de cette qualité, il serait presque odieux de passer outre et de ne pas en faire l’acquisition. Après tout, qui n’a jamais eu envie de lire dans les pensées des autres ? Mais attention, on ne sait jamais ce qui pourrait s’y trouver…
plus un 6.5 pour se jeu qui a pas de jouabilité
Je suis un peu d’accord avec toi Sylvain, mais les jeux comme Stick it to the Man essaie souvent de se démarquer par l’originalité plutôt que la jouabilité. Les petits jeux indépendants ont souvent très peu de fonds pour mener leur projet à terme.L’argument qui penche en leur faveur, contrairement aux gros studios de développements, c’est invariablement: Le prix de vente. Et plus souvent qu’autrement, le joueur en aura pour son argent.
Je suis un peu du même avis que Richard au sujet de Stick It to the Man. Dans ton commentaire Sylvain, tu dis “jouabilité”; voulais-tu vraiment parler de la jouabilité ou de la valeur de RE-jouabilité? Car il est vrai que le jeu ne comporte pas beaucoup d’incitatifs à vouloir le refaire une seconde fois. Alors si c’est ce que tu voulais exprimer, je serais d’accord sur ton point de vue également. 🙂 Mais autre que ça, c’est un petit jeu indépendant très bien fait et qui vaut la peine d’être fait!