Qu’arrive-t-il lorsqu’une marionnette, contrôlée par son marionnettiste, décide de briser ses ficelles pour être libre de ses propres actions?
Merci à Mixtvision qui nous a gratuitement offert une copie du jeu afin d’en faire la couverture médiatique et la critique. L’éditeur/développeur nous autorise par conséquent à diffuser et/ou utiliser des extraits du jeu pour nos besoins de production et n’intervient d’aucune façon dans l’attribution de notre note finale. #Article13Free
Être au bout de sa corde, ou plutôt, au bout de ses ficelles
Si vous êtes de grands fans de jeux d’aventure/puzzles 2.5D tels que les Little Nightmares, Planet Alpha, Limbo et/ou Inside, le superbe A Juggler’s Tale de Kaleidoscube et Mixtvision risque de vous interpeller et avec raison!
Étant moi-même un amant du genre, j’ai été charmé par ce petit jeu sorti de nulle part et qui propose un visuel absolument fantastique! Il faut dire que la thématique utilisée en est une des plus inusité et que la façon de raconter l’histoire sied très bien à ce visuel qui berce nos yeux.
Dans A Juggler’s Tale, vous campez le rôle d’une petite marionnette du nom de Abby, celle-ci contrôlée par un marionnettiste qui fait également office de narrateur pour l’histoire dans laquelle il fera évoluer Abby. Le marionnettiste raconte l’histoire d’une fillette qui fait partie d’un cirque ambulant et qui décide de s’échapper pour découvrir la vie à l’extérieur du cirque.
Se faire mener par le bout de la corde
Au départ, tout semble se dérouler comme le marionnettiste l’entend bien, le tout en nous permettant de faire évoluer Abby dans les superbes environnements 3D, déroulants sur un plan 2D. Ce qui est différent d’autres jeux du même type, c’est qu’Abby est muée via notre manette, mais contrainte de certains mouvements en raison des ficelles qui l’anime via le marionnettiste.
Exemple : certains éléments du décor, comme les branches d’arbre, les poutres ou autres obstacles du genre, bloque systématiquement le chemin d’Abby en raison de ses ficelles qui s’empêtrent dedans ou l’empêchent de passer en dessous. Et ce principe devient automatiquement une des bases des puzzles que nous retrouvons dans les environnements. Nous devons alors trouver la solution afin que Abby puisse continuer sa progression.
Évidemment, plusieurs autres obstacles se dresseront sur le passage de notre petite héroïne, comme les missionnaires qui ont été engagé par le maitre du cirque, afin de retrouver Abby et de la ramener au bercail. Tout comme le reste, ces malfrats sont d’autres marionnettes manipulées par le marionnettiste pour le bien de son récit.
Par contre, chaque environnement nous propose également certains éléments avec lesquels nous pouvons interagir, ceux-ci étant généralement d’une couleur bleue, ce qui nous indique clairement qu’il y a quelque-chose à faire avec ceux-ci. Sans que ce soit très complexe, j’ai bien aimé certaines des mécaniques mises de l’avant, comme celle de devoir couper un billot de bois à l’aide d’une immense scie, faire rouler le petit morceau pour distraire les gardes et en profiter pour passer pendant que ces derniers de foutaient des baffes!
En général, les puzzles du jeu sont bien pensés, divers et bien réalisés, sans que rien ne réinvente la roue. Vous aurez aussi quelques séquences où vous devrez vous enfuir à toute vitesse afin d’échapper au clan des chasseurs qui vous cherchent. Ce qui est super bien, c’est que vers la fin du jeu, l’histoire prend une tangente un peu inattendue, ce qui nous pousse soudainement à avoir le sort d’Abby à cœur, plus qu’au début du jeu. Je m’abstiendrai d’en dire plus ici afin de ne rien dévoiler… 😉
Sur la corde raide
J’éviterai les divulgâcheurs ici et surtout pour une raison de taille : le jeu est court. En fait, il est très, très court. Je dirais même, cruellement court. Et c’est ici l’un des points très décevant du jeu, car vous en aurez pour tout au plus 1h30 de jeu avant d’atteindre le générique de fin, ce qui nous laisse grandement sur notre faim.
Et comme le prix demandé pour A Juggler’s Tale tourne autour des 20$ CAN, c’est un peu difficile à avaler de n’en n’avoir que si peu à se mettre sous la dent. Le jeu est pourtant très bien et c’est ce qui fait encore plus mal, car nous en aurions pris pour minimum 4 à 5 heures de jeu, ce qui est habituellement la moyenne de ce type de titres. C’est d’ailleurs ce qui fait en sorte de lui retrancher quelques points, car n’eut été de cette décevante durée, le jeu aurait facilement reçu un 8.5/10 de ma part!
De plus, on parle d’un jeu ici qui ne comporte pratiquement aucuns bogues : il ne souffre pas de longueurs artificielles, n’est pas décevant au niveau de l’histoire et de son déroulement et sait nous garder captif tout au long de sa courte aventure. Le seul gros bémol que j’ai pu lui trouver, c’est que quelques éléments avec lesquels nous pouvons interagir, ne nous sautent pas toujours au visage à première vue.
Cela dit, A Juggler’s Tale est franchement une superbe découverte, qui passera malheureusement sous le nez de plusieurs, qui n’oseront s’y aventurer en raison du fort prix vs sa très courte durée de vie. Et je suis obligé de comprendre cette décision. À mon avis et au final, je vous recommande d’ajouter ce titre sur votre liste de souhaits et d’attendre une baisse drastique de prix. À ce moment, sautez dessus à pieds joints et vous découvrirez une merveilleuse petite perle!
Verdict
Pour connaitre les critères de notre système de notation, visitez cette page.
Prenez note que la version testée est celle sur PlayStation 5. Le jeu est également disponible sur PlayStation 4, Xbox Series S/X, Xbox One, Switch et PC.
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