L’humain devra une fois de plus faire un pas de géant, afin d’éviter de faire face à l’extinction.
Merci à KeokeN Interactive qui nous ont offert une copie du jeu afin de faire la couverture médiatique et le test des jeux de celui-ci. L’éditeur/développeur nous autorise par conséquent à diffuser et/ou utiliser des extraits du jeu pour nos besoins de production et n’intervient d’aucune façon dans l’attribution de la note finale.
Tentative ultime pour sauver la Terre
Après nous avoir donné le très bon Deliver Us the Moon en 2018, KeokeN Interactive récidive avec Deliver Us Mars, un nouveau récit interstellaire qui mise sur le succès de son prédécesseur. Je suis monté à bord du Zephyr pour partir à l’aventure sur la mythique planète rouge et vous raconter ce que j’ai entré à mon journal de bord…
Si vous avez joué Deliver Us the Moon auparavant, vous savez déjà que notre pauvre vieille Terre se meurt, affectée par divers facteurs naturels et humains. Pour l’aider à survivre, l’énergie des isotopes trouvés sur la lune lui était nécessaire, en plus de celle d’une technologie procurée par d’immenses structures appelées « ARK » (Arches). Ores, une douteuse organisation, nommée Outward, a décidée de s’emparer de ces dernières et de quitter la terre mourante pour tenter d’aller s’établir et coloniser Mars.
Quinze ans plus tard, alors qu’ils reçoivent un message de détresse en provenance de la planète rouge, une petite équipe réussie à tout mettre en œuvre afin de quitter la terre et s’y rendre en mission de sauvetage. Comme il y a peu d’espoir que l’espèce humaine puisse survivre sans ces fameuses Arches, c’est l’occasion rêvée de tenter de reprendre celles-ci et les ramener sur terre. Pour pimenter les choses, le petit équipage de 4 personnes comprend les deux filles de Isaac Johnson, l’un des principaux acteurs ayant fait en sorte que les Arches soient subtilisées aux gens de la terre.
La présence de la sœur cadette, Kathy, ne fait pas l’unanimité parmi les autres membres de l’équipage. Mais comme elle est l’une des plus qualifiées pour l’opération de sauvetage, sa sœur ainée Claire, commandante de la mission, l’accepte un peu à contre-cœur. Disons que les choses n’ont jamais été faciles entre les sœurs Johnson depuis leur jeune enfance et que certaines tensions règnes, surtout lorsqu’il est question de leur papa. C’est un peu ce qui sera au centre de l’aventure, alors que les motifs des uns ne sont pas nécessairement les motifs des autres et que certaines trahisons rendront les choses plutôt très difficiles…
L’histoire mise de l’avant par KeokeN est vraiment très bien ficelée. La narration est excellente, autant en français qu’en anglais et le doublage des acteurs aide à bien vivre les tensions entre les membres de l’équipe. Il en va de même pour les scènes holographiques que vous trouverez tout au long de l’aventure, qui vous permettront de comprendre les évènements passés, qui ont mené à la présence des sœurs sur Mars. Le déroulement de type course entre chat-souris, vous forcera à parcourir différents endroits afin d’aboutir ultimement aux motifs principaux de la mission, ainsi qu’à ceux de Kathy et des autres personnes de l’équipage. Bref, moi j’ai adoré!
Deliver Us the Moon avait fait un très bon travail en nous présentant une nouvelle franchise de science-fiction, avec son ton narratif et un visuel très acceptable pour une première IP. Deliver Us Mars continue dans la même veine, mais ne semble malheureusement pas réussir à surpasser le premier titre au niveau des graphismes. Ce que j’ai principalement remarqué, c’est l’inégalité de ceux-ci. Certains moments, comme lorsque le Zephyr est en orbite autour de la Terre ou de Mars, sont vraiment très beaux. La modélisation de l’intérieur du vaisseau, surtout du cockpit, propose un niveau de détails très impressionnant, même grisant. J’ai aussi noté quelques sursauts du moteur graphique, surtout lorsque nous nous retrouvons à l’extérieur des bâtiments, comme si les environnements demandaient trop de ressources à l’engin 3D. L’image saccade légèrement, ce qui est très bizarre étant donné que l’ensemble du visuel ne semble pas très exigeant. Peut être que cela n’est qu’un petit problème d’optimisation de performance, ce qui pourrait facilement être réglé à l’aide d’une mises à jour.
Par contre, deux problèmes majeurs vous sauteront aux yeux. Le premier va à l’endroit des personnages du jeu. Bien que le personnage de Kathy soit très bien modélisé et assez détaillé au niveau du visage, nous ne pouvons en dire autant des autres. Les traits de leurs visages sont assez ordinaires et vous remarquerez même certains petits bogues d’affichage au niveau des cheveux, qui créent des trous ici et là dans la chevelure. De plus, en début de partie lorsque Kathy arrive aux quartiers généraux de la WSA, nous pouvons y trouver plusieurs PNJs dans la cours extérieure. Ces derniers ont l’air sans vie et nous ne pouvons aucunement interagir, un temps soit peu, avec eux. Ça aurait été bien de rendre cet espace un peu plus vivant et de donner quelques lignes de textes à ces personnages afin de rendre le tout un peu plus immersif.
L’autre irritant majeur se situe au niveau de la mécanique de grimpe aux piolets, celle-ci étant très loin de ce que l’on trouvait dans les récents titres de la franchise Tomb Raider. En fait, Kathy devra franchir certains obstacles, monter et descendre d’abruptes parois, à l’aide de deux grappins. La mécanique est plutôt simple, alors que pour planter ceux-ci dans les surfaces dans lesquels ils peuvent êtres plantés, il ne suffira que d’alterner avec les gâchettes des manettes. Sur PS5, le ressenti est plus agréable que sur Xbox en raison du retour haptique que la manette propose. Par contre, que vous soyez sur peu importe la console, la façon de contrôler nos grappins est très frustrante, limite désagréable. L’idée n’est pas mauvaise, mais contrairement à certains jeux utilisant un peu ce principe, non seulement vous devrez appuyer sur les boutons afin que Kathy puisse planter les piolets, mais également appuyer de nouveau pour les déplanter. Et croyez-moi, c’est tellement inhabituel et non-intuitif, qu’il vous arrivera à plusieurs reprises de vous décrocher par erreur et de plonger vers la mort. C’est décevant, car le principe est intéressant, mais il n’est pas très amusant une fois mis en pratique…
Outre l’escalade de parois, notre temps de jeu sera divisé entre séquences cinématiques, exploration, recherche de messages et résolution de puzzles à l’aide de point STREAME, des genre de bornes laser permettant d’ouvrir des portes et activer d’autres trucs. D’ordre générale, ces puzzles sont assez répandus et vous offriront un bon challenge, sans toutefois être difficiles au point de vouloir abandonner votre partie. L’autre type de puzzle se situe au niveau du laser qui est armé à votre avant-bras, celui-ci vous permettant de découper certaines structures. Dans certains cas, le laser vous aidera à vous libérer de pièces métalliques barrant votre chemin, alors que dans d’autres, celui-ci sera utiliser pour vous défaire de certains dangers pour vous et/ou l’équipage. Globalement, ces petits segments sont très bien, mais un peu plus de variété de complexité auraient été les bienvenus.
Un peu à l’image de Deliver Us the Moon, le moment le plus grisant du jeu est sans nul doute celui lorsque nous prenons place à bord du cockpit du Zephyr afin de s’envoler vers l’espace. La séquence de lancement nous demande d’activer plusieurs indicateurs, interrupteurs et de respecter certains paramètres afin de pouvoir faire lever la fusée du sol. J’adore entendre l’échange entre les membres de l’équipage, alors qu’on peut clairement réaliser le travail de chacun d’eux dans la complexité d’un décollage d’un appareil de cet ordre. C’est visuellement bien représenté et on ressens un certain feeling d’excitation à participer activement au préparatifs de lancement. Franchement, c’est un de mes gros coups de coeur du jeu!
L’aventure que propose Deliver Us Mars vous prendra entre 8 et 10 à compléter, peut-être un peu plus si vous tenez à revisiter les chapitres pour trouver tout ce qu’il y a à récupérer dans ceux-ci. L’histoire est prenante et vous oublierai vite les quelques petits accros du jeu. Avoir joué à Deliver Us the Moon au préalable n’est pas obligatoire, mais vous permettra de mieux comprendre l’univers de la franchise et les raisons de certains éléments discutés dans Deliver Us Mars. De plus, au prix très raisonnable de 39,99$ CAN, je trouve que celui-ci est un très bon divertissement, surtout si vous aimez les aventures spatiales du genre.
Verdict
Pour connaitre les critères de notre système de notation, visitez cette page.
Prenez note que la version testée est celle sur PS5. Le jeu est également disponible sur Xbox Series et PC.
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