Un nouveau titre fait son entrée dans cette franchise qui dure depuis 27 ans (en Chine) !

Merci à Eastasiasoft qui nous a gratuitement offert une copie du jeu afin de pouvoir en faire la couverture médiatique et le test. L’éditeur/développeur nous autorise par conséquent à diffuser et/ou utiliser des extraits du jeu pour nos besoins de production et n’intervient d’aucune façon dans l’attribution de la note finale.

Merci à Evelyne Tremblay, nouvelle membre de l’équipe M2 Gaming, pour son superbe premier test chez nous!

Du nouveau qui fait du bien, mais qui nécessite encore un peu de travail

Après une année entière sur PC, la dernière entrée de la série, Sword and Fairy: Together Forever, est arrivée sur PS4 et PS5 ce 4 Août 2022, marquant un grand coup graphique pour la série, mais également un retard technique.

Quand on parle jeux de rôle (RPG) on pense immédiatement aux titres occidentaux comme Skyrim, Elden Ring ou aux RPG japonais tels que Persona 5, les séries Tales Of, Final Fantasy, ou même Trails, que j’affectionne particulièrement. Débuté en 1995 par la compagnie Softstar en Taïwan et adapté deux fois en série live-action, le nom The Legend of Sword and Fairy fait encore aujourd’hui peu couler d’encre hors du territoire coréen. Il est pourtant l’un des plus grands représentants du genre pour le pays.

Notez que le jeu ne contient qu’une traduction anglaise et que la seule langue de dialogue disponible est le chinois traditionnel.

Allié ou Ennemi ? Une frontière fragile

L’histoire débute en nous plaçant immédiatement dans une scène de combat entre dieux et démons, se terminant sur la perte d’une épée légendaire et d’un jeune dieu fuyant au milieu d’une campagne pittoresque où vit notre personnage principal féminin, Yue Qingshu, petite fille du chef de la secte Mingshu. Un malentendu scellera le destin de notre héroïne avec celui de ce dieu du nom de Xiu Wu ne connaissant, pour son plus grand malheur, aucune coutume humaine.

Plus tard, deux amis de Yue, Sang You et Bai MoQing viendront compléter l’équipe. Les personnages sont tous superbes à découvrir, méchants ou gentils, chacun et leur entourage auront droit à leurs moments d’exposition. Même si certains seront mis rapidement de côté, les démons resteront mystérieux pendant longtemps, laissant planer le doute sur les choix que nos personnages feront à travers le scénario.

Dieux, démons et esprits sous leurs meilleurs jours, littéralement! Je vous mets au défi de leur trouver un seul bouton !

Le jeu présente un style asiatique traditionnel inspiré de plusieurs contes et légendes de la Corée où vivent dieux et esprits des éléments. Un univers très rafraîchissant dans le paysage vidéoludique d’aujourd’hui.

Graphiquement, le jeu est magnifique et capable de rivaliser avec la plupart des RPG du même prix de ses dernières années. Représentant un énorme saut graphique pour la série depuis le dernier jeu en 2015, il y a cependant quelques petits retards au niveau technique. Arriver dans une nouvelle zone signifie souvent de voir les décors du jeu à nu pendant quelques secondes, quelques textures prennent du temps à apparaitre, plusieurs cinématiques sont parfois saccadées.

Toutefois, cela serait oublier à quel point ces décors ont été travaillés avec soins et reflètent très bien l’univers décrit. Je n’ai aucun doute que la série saura s’améliorer sur cet aspect. Ah oui, comme pour Tales of Arise sorti il y a quelque temps, le jeu n’est pas un monde ouvert, mais fait partie d’un schéma plus classique de grande zone à explorer, rempli de trucs à faire et découvrir.

Au niveau interface, j’ai remarqué que les textes passaient rapidement mais il y a un résumé à chaque chargement alors on peut prendre le temps de relire. Pour les fanas de story, on appréciera le scénario linéaire, avec un Lore étendu, qui nous prend à part pour raconter son histoire et même si plusieurs mots et thèmes peuvent perdre le joueur, le jeu se rattrape en nous donnant assez de détails au travers de documents à collectionner. Ceux qui préfèrent l’exploration seront aussi servis, avec plusieurs zones et plein de quête annexes qui vous y attendent. Nous avons accès à une grande carte mais malheureusement, pas de curseur pour mieux s’y retrouver.

La bande-son est juste sublime, collant immédiatement au décor oriental du jeu. Prendre le temps de s’arrêter pour regarder des montagnes à perte de vue avec un doux son de violon ou de flûtes dans les oreilles fut monnaie courante pour moi. La musique de combat n’a rien à envier non plus.

L’esquive ou la mort !

Le gameplay se voit être le premier épisode de la série à sortir du tour par tour pour devenir un action-rpg. Les combos de base sont peu nombreux et faibles, il faudra recourir aux attaques spéciales, très variées tout au long de l’aventure. Vous pourrez en équiper 8 à la fois, assignés sur les touches R1 et L1, mais la jauge de magie sera à surveiller, surtout pour les sorts de soins. L’esquive rapide à votre disposition et un équipement adapté avant chaque boss majeur seront vos meilleurs amis.

Chacun des quatre personnages a un style bien à lui. Yue Quingsu combat rapidement à l’épée à une main et peut utiliser tous les éléments si vous avez apprivoisé l’esprit requis. Xiu Wu utilise une puissante épée à deux mains et des attaques de lumière. Bai MoQing s’équipe de puissants talismans élémentaires et Sang You lui, combat à l’arbalète, mélangeant insectes empoisonnés et soins pour le groupe. Bien que le jeu ne soit pas trop difficile, l’erreur peut devenir fatale, surtout face à certains boss… sans parler de l’IA des alliés qui peut être capricieuse. Vous pourrez invoquer des dieux pour vous aider au cours des combats lorsque leur jauge est pleine, un super système mais ils sont très lourds à diriger.

Faites le plein de mignonnes petites mascottes ! Un aspect adorable du jeu est les esprits que la jeune Yue peut apprivoiser et qui nous accompagnent, des bêtes dangereuses et immenses qui deviennent de mignonnes petites boules de poils hors des combats. Dans les menus, vous pouvez aller les caresser et leur donner des fruits- esprits pour augmenter leurs pouvoirs élémentaires et surtout donner des bonus aux membres de l’équipe.

Et si vous changez d’avis, les barres d’esprit peuvent être modifiées à tout moment dans ce menu. J’ai sincèrement un gros coup de cœur pour ce système, on ramasse souvent des fruits sans s’en rendre compte et les bonus sont très avantageux, ce qui pousse à faire les quêtes annexes pour en trouver plus.

Vous feriez bien une partie de cartes ?

Niveau mini-jeu, il y en a quelques-uns dont un qui est, comme la tradition le veut pour la majorité des RPG, un jeu de cartes avec 3 éléments, simple à prendre en main, mais stratégique au fil du temps. Gagnez et vous aurez des chances d’avoir une carte rare avec de jolies illustrations, d’autres se dévoileront au fil du jeu, juste assez pour les amateurs de chasse aux trophées.Pour conclure, Sword and Fairy : Together Forever mérite amplement votre attention, par son gameplay travaillé et parfois exigeant, sa bande-son magnifique, son décor aux soins et ses personnages attachants. Après environ vingt heures pour atteindre sa fin, ce jeu s’est aisément placé dans l’une de mes découvertes préférées de l’année.

Verdict

Test de jeu - Score 7

  • 80%

    Visuel

  • 90%

    Audio

  • 70%

    Gameplay

  • 70%

    Rejouabilité

Positifs
  • Direction artistique soignée
  • Musique dans le thème
  • Personnages attachants
  • Combats passionnants… mais…

Négatifs
  • …Parfois trop difficiles
  • Textures souvent baveuses & en retard
  • Les personnages qui devraient êtres plus importants en début de partie son mis à l’écart
  • Énormément d’aller/retour

Pour connaitre les critères de notre système de notation, visitez cette page.

Prenez note que la version testée est celle sur PS4. Le jeu est également disponible sur PS5.

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Evelyne Tremblay

Un petit bleuet du Lac Saint-Jean rentre dans la partie! Passionnée de jeux vidéo depuis son enfance bercée par la PS1, Elle adore les JRPG et jeux de Plateformes classiques, mais sa kryptonite sont les jeux de tir et de gestion. Dans la vraie vie elle se cherche encore au travers de l’art et travaille avec son père dans leurs entreprises familiales.

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