Ah, quelle belle quiétude que de se retrouver sur une ile où nous sommes accueillis dans une retraire spirituelle pour relaxer de notre train-train quotidien…
Merci à Prime Matter qui nous a remis un code pour le jeu afin d’en faire la couverture médiatique et le test. L’éditeur/développeur nous autorise par conséquent à diffuser et/ou utiliser des extraits du jeu pour nos besoins de production et n’intervient d’aucune façon dans l’attribution de la note finale.
Découvrir l’envers du décor sans le vouloir
Sorti d’à peu près nulle part, le jeu d’aventure surnaturel The Chant, de Brass Token et Prime Matter, nous a vraiment pris par surprise! Misant sur un scénario semi-horrifique puisant ses énergies dans les cultes des sectes obscures, The Chant met la table aux fans de jeux d’horreur. J’y ai d’ailleurs fait un séjour et voici ce que j’ai retenu de mon expérience de celui-ci!
Une retraite pas si relaxante en fin de compte…
Dans The Chant, nous jouons le rôle de Jessica, une jeune femme d’affaire qui s’accorde un temps de répit dans une retraite située sur une ile, après y avoir été invitée son amie Kim. Jessica n’étant pas très axée sur le spiritualisme, elle accepte tout de même l’invitation de son amie afin de renouer avec elle, les deux s’étant distanciées en raison de la carrière de Jess. Une fois sur place, cette dernière est à même de constater la beauté des lieux et que malgré l’apparence sectaire des règlements qui y règnent, l’endroit lui permettra de relaxer un moment…
À sa première nuit avec les autres membres de la retraite, Jessica prend part à un rituel en lien avec les énergies cosmiques des prismes que chacun d’eux porte. Malheureusement, l’amie de Jess, Kim, fait l’expérience de mauvaises énergies, l’entrainant à prendre la fuite, prise de panique. Ce faisant, elle brise alors le rituel, ce qui ouvre la dimension de l’ombre, dans laquelle règne des entités maléfiques. Comme les autres, Jess se retrouve alors possédée par les ombres, devant maintenant combattre pour sa survie, celle de son amie et des autres membres de la retraite…
En gros, le scénario proposé par The Chant est réellement très bien et le déroulement de celui-ci fonctionne à merveilles. Par contre, le développeur aurait peut-être dû mettre un peu plus de temps en début de partie afin de faire en sorte que Jessica ait le temps de tisser des liens avec les autres membres, ce qui aurait renforcé notre attachement aux personnages. Ce n’est pas tragique, mais la tragédie arrivant très rapidement, on ressens un certain illogismes à ce que Jess agisse comme si elle les connaissait depuis des mois et des mois… Autre que cela, il faut aussi mentionné que bien que l’histoire soit très bien, elle est également assez prévisible.
Malgré que The Chant soit son tout premier titre officiel, le studio Brass Token compte sur le talent de vétérans ayant travaillés sur des titres tels que Bully et Sleeping Dogs. Une fois la partie lancée, nous sommes à mêmes de constater que le studio de Vancouver ne lésine pas sur les moyens. La première chose qui frappe, c’est la qualité visuelle qui, sans êtres à la hauteur d’un God of War Ragnarök, tire très bien son épingle du jeu. Les environnements sont beaux et assez détaillés, malgré que leurs look reviennent souvent du pareil au même. La modélisation des personnage est plutôt bonne, mais on remarque assez vite que beaucoup d’efforts ont été apportés sur Jessica et un peu moins sur les autres.
The Chant est une aventure plutôt linéaire, dans laquelle vous devrez partir à la recherche d’autres membres de la commune afin de réussir à les libérer des hallucinations desquelles ils sont victimes, suite à l’échec du rituel. En clair, ceux-ci sont maintenant possédés par les êtres de l’ombre et nous devrons tenter de les sauver de ceux-ci. Comme plusieurs jeux de type linéaire, Jess explorera les sentiers et habitacles de l’ile, où elle y trouvera des textes et bobines expliquant ce qui se cache derrière la supposée retraire spirituelle. Évidemment, certains passages bloqueront sa progression, ceux-ci bloqués par des champs d’énergies spirituelles diverses.
Ces derniers pourront êtres accédés grâce aux prismes de différentes couleurs que portent les membres de la retraite. À chaque fois que Jessica réussira à retrouver et libérer un personnage de sa possession, elle pourra récupérer son prisme, ce qui lui permettra ainsi de pouvoir entrer dans les champs d’énergie associés à la couleur du prisme obtenu.
Évidemment, dans ces zones rôdent des créatures de l’ombre que nous devrons affronter. Le bestiaire est plutôt diversifié et les créatures intéressantes en termes de design et de capacités de combats. Si vous jouez en mode normal, celles-ci vous offriront un bon challenge, surtout dans les endroits où vous en retrouverez plus que 2 ou 3 à la fois. J’ai bien aimé la diversité proposée et même, l’obligation de les affronter et les éliminés, l’opération se résultant souvent en items-clés à récolter pour avancer en jeu.
Bien que nous ne trouvions pas beaucoup d’items différents dans le jeu, j’ai aimé le fait que, un peu à la Resident Evil, que l’on doive combiner certains éléments ensembles afin de créer ceux que nous avons besoin pour ouvrir des portes spécifiques. J’aurais aimé que The Chant offre plus d’énigmes basés sur des puzzles, mais ce n’est pas le cas. Il y a certes quelques endroits où nous en trouvons, mais ils sont plutôt simplistes et vraiment peu nombreux… D’ailleurs, il est assez important de tenter d’ouvrir ces endroits verrouillés, car la majorité d’entre-eux contiennent diverses ressources importantes pour les moyens offensifs et défensifs de Jessica.
Grâce aux différentes plantes, sels et huiles trouvés, Jess peut ainsi fabriquer des fouets incandescents, des pièges et des bombes qui l’aideront à vaincre les créatures de l’ombre. Au fur et à mesure que l’aventure progresse, Jess trouvera également des cristaux prismatiques, qui pourront être dépensés dans un arbre de compétences pour améliorer ses habiletés psychiques. Car bien que notre personnage puisse attaquer et se défendre, le simple fait de se retrouver dans un endroit occupé par le monde de l’ombre la stress et affecte sa capacité mentale.
Une fois l’énergie de sa charge mentale épuisée, la vision de Jess en est altérée et elle ne peut plus attaquer ni esquiver, ce qui la place en situations de vulnérabilité. Il faudra alors consommer des plantes aux facultés relaxantes, méditer ou carrément sortir de ces zones afin qu’elle puisse récupérer un minimum d’énergie. Les mécaniques sont sommes toutes assez bonnes et vous pourrez recharger votre jauge d’énergie spirituelle de diverses façon. Mais attention, car les ressources afin d’y arriver peuvent devenir relativement difficiles à obtenir, ce qui augmente la difficulté de certaines situations dans le jeu.
Dans les environ 7 heures de jeu que cela m’a pris avant d’en voir le générique, je peux affirmer que je n’ai jamais vraiment eu l’impression d’avoir de temps morts. Les segments d’exploration, de recherche et d’action sont bien balancés, ce qui nous garde sur le qui-vive, mais nous permet aussi de souffler ici et là. The Chant n’est pas un “grand jeu“, mais est un jeu vraiment très bien, surtout pour un premier titre d’un nouveau studio. Comme la fin semble le laisser présager, il y aura une suite aux aventures de Jessica et nous avons très hâte de voir que ce Brass Token nous réservera pour celle-ci…
Verdict
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Prenez note que la version testée est celle sur PS5. Le jeu est également disponible sur Xbox Series et PC.
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