Studio: Nintendo | Éditeur: Nintendo | Parution: 14 août 2025 | Genre: Jeu Vidéo de Sport | ESRB: E | Disponibilité: Nintendo Switch 2 | Format(s): Numérique | Langue(s): Français écrit | Durée: ND | Prix: 29.99$ CAN
Drag x Drive, sorti le 14 août 2025 sur Nintendo Switch 2, réinvente le basket 3 contre 3 avec une proposition audacieuse : des matchs en fauteuil roulant pilotés par le mode souris des Joy-Con. Ce système, qui transforme les manettes en pseudo-souris d’ordinateur, surprend par son originalité et son fun immédiat. Après plusieurs heures en solo et en multijoueur, voici un verdict détaillé sur ce qui rend ce jeu unique, ses points forts, ses limites et s’il mérite sa place dans votre ludothèque.
Un concept audacieux qui redéfinit le basket
Drag x Drive propose des matchs de basket 3 contre 3 en fauteuil roulant, une idée qui sort radicalement des sentiers battus. Le mode souris des Joy-Con est au cœur du gameplay : les manettes, posées à plat sur une surface (vos jambes, un coussin, une table), simulent les mouvements d’un fauteuil roulant. Pousser les deux Joy-Con vers l’avant propulse votre personnage, un mouvement latéral d’un seul Joy-Con le fait pivoter, lever une main déclenche un tir, et les gâchettes servent à passer ou freiner. Après un court temps d’adaptation, ce système devient intuitif, donnant l’impression réelle de pousser les roues d’un fauteuil. Cette audace, digne de Nintendo, repousse les limites du gameplay traditionnel et offre une expérience véritablement inédite.
Les règles sont d’une simplicité brillante : pas de sortie de terrain, pas de fautes, pas de violations comme les pas. L’objectif ? Attraper le ballon, le passer à vos coéquipiers, marquer, et plaquer vos adversaires pour reprendre la possession. Les matchs, limités à 3 minutes avec 14 secondes de possession par équipe, imposent un rythme effréné. Les tirs rapportent 2 points, les tirs longue distance 3 points, et des actions comme les dunks ou les tirs en saut ajoutent des fractions de points pour plus de spectacle. Les premières parties sont électrisantes, avec des passes rapides, des dunks impressionnants et des plaquages qui créent un plaisir immédiat, captivant dès les premiers instants.
Le mode souris : une star perfectible
Le mode souris est la grande force de Drag x Drive. Pas besoin de sticks : glisser les Joy-Con sur une surface contrôle les mouvements avec une précision surprenante. Un léger mouvement latéral esquive un adversaire, un coup brusque vers l’avant fonce vers le panier. Les gâchettes pour freiner et les boutons L/R pour passer sont bien pensés, tandis que des actions comme les sauts (en freinant et levant les mains) ou les tricks en half-pipe ajoutent du style et du panache. Ce système, bien que novateur, ne fatigue pas autant qu’on pourrait le craindre. Cependant, il montre des limites : les tirs longue distance ou les gestes complexes, comme un dunk en mouvement, souffrent parfois d’une détection imparfaite, ce qui peut frustrer lors de moments cruciaux. Ces accrocs, bien que rares, rappellent que l’innovation a un coût.
Un hub central fun mais répétitif
Le jeu vous plonge dans un grand stade, un hub ouvert où vous vous déplacez librement en fauteuil roulant. Ce terrain regorge d’obstacles, de half-pipes pour des acrobaties et même de cordes géantes pour des défis ludiques. Au centre, un terrain de basket sert de point d’ancrage pour les matchs, entouré d’icônes menant à des défis : circuits d’obstacles, tirs contre la montre ou figures acrobatiques. Ces activités sont amusantes au début, surtout pour débloquer des éléments cosmétiques comme des casques, couleurs, châssis ou gants. Mais après quelques heures, le hub devient répétitif. Les défis se ressemblent, et l’exploration manque de variété pour rester captivante. Ce stade incarne le plaisir immédiat, mais peine à maintenir l’intérêt sur la durée, faute de renouvellement.
Solo : divertissant, mais limité
En solo, Drag x Drive propose des matchs contre des bots avec neuf niveaux de difficulté, des défis d’obstacles et des épreuves de score, comme marquer un certain nombre de points en temps limité. Réussir ces défis débloque des éléments cosmétiques, mais les options restent basiques : trois profils de personnages sans impact significatif sur le gameplay. Si les premières heures testent agréablement votre maîtrise des contrôles, l’absence d’un mode carrière, de tournois ou de défis plus variés se fait rapidement sentir. Après quelques sessions, la répétitivité s’installe, et le plaisir initial s’essouffle, faute de profondeur ou de progression à long terme.
Multijoueur : le cœur vibrant du jeu
Le mode multijoueur est le véritable atout de Drag x Drive. Vous pouvez rejoindre un stade public pour jouer avec des inconnus ou un stade privé pour inviter des amis via un code. Les matchs 3 contre 3, jusqu’à six joueurs (avec des bots pour compléter si besoin), et les défis comme attraper le ballon ou parcourir un circuit sont exaltants. Les passes de dernière seconde, les plaquages pour voler le ballon et les dunks spectaculaires créent des moments mémorables, surtout avec des amis via le chat vocal, qui booste l’ambiance. Les matchs courts donnent envie d’enchaîner les parties, rendant le jeu hyper social et fun. C’est ici que Drag x Drive atteint son apogée, offrant une expérience collective grisante.
Des lacunes qui freinent l’élan
Malgré son fun, Drag x Drive manque de contenu. Pas de championnats, de classements ou de tournois, juste des matchs rapides. Les options de personnalisation, bien que sympas, restent limitées, et les profils de personnages n’apportent pas assez de variété au gameplay. Ce manque de progression ou d’objectifs à long terme risque de lasser après l’effet de nouveauté. Graphiquement, le jeu mise sur des avatars attachants et une caméra dynamique qui zoome pendant les matchs pour une vibe cinématographique. Mais les décors sont basiques : un seul stade, peu d’effets visuels marquants (hormis un ralenti stylé sur les tirs de dernière seconde), et une bande-son efficace mais répétitive, sans voix, limite l’immersion. Des terrains variés, des animations plus spectaculaires ou une musique plus mémorable auraient pu enrichir l’expérience.
Le plus gros reproche, surtout pour un jeu Nintendo, est l’absence de multijoueur local. La Switch 2 est taillée pour les parties en écran partagé, mais ici, impossible de jouer à deux sur la même console avec des Joy-Con supplémentaires. Ce choix limite le plaisir, car des matchs endiablés entre amis sur un canapé auraient décuplé le fun. Le multijoueur en ligne, bien que réussi, ne remplace pas l’ambiance d’une session locale, un incontournable pour une console comme la Switch.
Verdict : un panier à deux points
À 29,99 dollars, Drag x Drive est une bonne affaire pour des parties rapides entre amis. Son concept audacieux et son gameplay porté par le mode souris des Joy-Con offrent un plaisir immédiat, surtout en multijoueur, où les moments mémorables abondent. Mais le manque de contenu , pas de mode carrière, de tournois, de classements ni de multijoueur local, rend l’expérience répétitive après quelques heures. Les visuels corrects mais basiques et l’absence de variété soulignent ce défi. Drag x Drive est parfait pour des sessions occasionnelles, mais il ne marque pas le panier à trois points espéré.
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Prenez note que la version testée est celle sur Nintendo Switch 2.
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