Studio: Consulog | Éditeur: Consulog | Parution: 26 avril 2024 | Genre: Plateforme | ESRB: E (Tous) | Disponibilité: PC (26 avril 2024), Switch (20 avril 2024) | Format(s): Numérique | Langue(s): Français écrit | Durée: NC | Prix: À déterminer
Risky, comme son père Rick, à l’esprit à l’aventure. Évadez-vous vers des lieux envoutants, des créatures extraordinaires et découvrez leurs secrets!
Merci à Consulog qui nous a gratuitement fourni une copie du jeu afin d’en faire la couverture médiatique et le test. L’éditeur/développeur nous autorise par conséquent à diffuser et/ou utiliser des extraits du jeu pour nos besoins de production et n’intervient d’aucune façon dans l’attribution de la note finale. #Article13Free
Un indépendant, une passion
Il y a ceux qui jouent avec leur passion, voir leur nostalgie, à la manette. Mais il y a aussi et surtout les passionnés qui nous font jouer comme le fait Alban Guerville, petit indé solo qui a créé Consulog. Alban n’est d’ailleurs pas tout à fait un inconnu pour M2 Gaming. En effet, cet indépendant français était venu nous proposer Mission 1985 en 2021, véritable hommage aux jeux d’arcade typé Mercs et consorts que Fred s’était empressé de tester.
Et c’est avec plaisir que nous revoyons Alban venir nous voir pour tester une nouveauté préoccupée cette fois-ci de refaire vivre un jeu typé Rick Dangerous, qui a laissé des traces dans l’esprit de nombre de gamers. Rick Dangerous fut un jeu emblématique à la fin des années 80 avec deux épisodes sur Amiga notamment, qui avait mis à rude épreuve la patience de notre jeunesse.
Un hommage à un grand d’une autre époque
C’est alors sans complexe que Alban propose Risky Chronicles and the Curse of Destiny en ce beau mois d’avril, une sorte de fils spirituel du feu Rick Dangerous (Core Design). Et c’est à Fred, à nouveau, le retro-nostalgo-pcieste de la maison de s’y coller, non sans une certaine envie mêlée d’appréhension. Pas simple en effet d’aborder le fils spirituel d’un jeu qui a fait tant perdre de vie à chaque partie. Pas simple de renouer avec ce passé un peu enfoui voire oublié plus ou moins volontairement…
Fred, qui a perdu quelques réflexes les années passant, s’attendait donc à un gros challenge et il a fallu retrouver un certain courage pour revêtir son flingue et son stetson d’aventurier. Il fallait au moins ça pour parcourir un jeu bien plus étendu que fut Rick en son temps, passant par les temples mexicains, des manoirs hantés, les fonds marins ou encore par les glaces arctiques. Oui, c’est ce qu’on vous propose dans ce titre qui vous fera visiter tous les recoins classiques que nous pouvions déjà vivre sur les jeux de plateforme des années 90.
Des progrès encourageants
Première chose : le visuel. Alban a fait de très gros progrès par rapport ce qu’offrait Mission 1985. Les graphismes sont simples, enfantins (dans le bon sens du terme) mais avec finesse et couleurs. Ils sont également très variés en fonction des lieux visités avec des ennemis pas trop répétitifs et même plutôt amusants globalement. Certes, il manque une animation plus sophistiquée que mériteraient d’ailleurs ces petits personnages plutôt bien pensés mais gardons-en tête qu’Alban est tout seul pour réaliser ce projet intéressant. Un sacré défi au passage.
Coté musicale, c’est très agréable, avec des pièces de synthé typé années 80, et on prend facilement le toboggan de la nostalgie en écoutant tous les morceaux. Coté sons, c’est un peu plus sec, et peut-être aurait-il fallu un peu plus de fantaisie et de variété. Mais globalement face à un Mission 1985 qui réussissait déjà en 2021 un bon premier coup d’essai, on note de vrais avancées artistiques et techniques et l’on sent qu’il a fallu beaucoup de passion à Alban pour aller jusqu’au bout de son aventure.
Un challenge accessible et jouable
Notre aventure à nous, si l’on peut dire, se fait curieusement sans énervement. Lorsqu’on l’on songe à Rick Dangerous et sa difficulté patentée, on note rassuré que Risky n’a heureusement pas été sur ce terrain « hardcore ». Il y a de très nombreux points de contrôle et de nombreuses vies permettant d’avancer dans une sérénité presque complaisante qui plaira aux moins chevronnés d’entre nous dont Fred qui a perdu ses réflexes de vieux briscards depuis longtemps.
Coté jouabilité, le personnage se contrôle de manière satisfaisante dans ses déplacements et ses sauts. Il peut tirer sur les ennemis, leur envoyer des bombes (comme dans Rick en son temps), s’accroupir et sauter. Les sauts sont heureusement contrôlables dans leur élan permettant d’arriver au point d’atterrissage attendu.
On regrettera l’impossibilité de tirer en sautant, chose qui aurait pourtant apporté une certaine dynamique supplémentaire comme dans tout jeu de plateforme qui se respecte. Mais le respect est resté fidèle à une époque presque oubliée où ce genre de mouvements ne se voyait guère sur Amiga, Atari ST ou encore Amstrad, rappelons-le.
Peut-être trop respectueux
Ces phases de plateforme sont entre-découpées par des phases d’arcade typée « scaling », dont l’effet disruptif permet de segmenter l’action en cours et d’offrir aux joueurs plus de variétés. Hélas, dans les faits, ces phases, comme celui de la moto, ne sont pas très intéressantes en terme de plaisir. Il suffit juste d’aller à gauche ou à droite pour éviter des projectiles. Dommage on aurait pu aller plus loin.
On ressent alors que le créateur a été étirer entre le respect fidèle aux gameplay à l’ancienne et la possibilité de donner un peu plus de modernité à l’ensemble ; un choix cornélien que le développeur aurait pu s’éviter en s’autorisant pour ce titre plus de créativités.
Les boss sont sympas, pas trop difficiles, une fois que l’on a observé leur mécanique de mouvement. Le design des niveaux sont dans l’essence même de son père spirituel, avec des dédales heureusement guidés par des petits papillons qui vous éviterons bien des pièges agaçants. Mais il y a toujours des flèches protégées par des statuettes antiques, comme dans Rick Dangerous, des montées d’eaux prêtes à vous engloutir et d’autres petites « surprises hommages » d’un jeu qui nous a tant marqué.
Mission Risky réussie
Bref, nous sommes en main de quelque chose de nostalgique mais aussi (et surtout) de quelque chose de sympathique tant il est agréable en terme de jouabilité de progresser dans l’aventure. Pas trop difficile, le jeu a réussi à montrer de réels progrès d’un point de vue graphiques, ce qui est dans l’absolu déjà une belle avancée. Pas cher, très adapté aux supports mobiles (tablettes notamment), il offrira aux plus anciens ou aux plus jeunes d’entre nous un challenge accessible et satisfaisant dans une aventure classique mais attachante.
Verdict
Pour connaitre les critères de notre système de notation, visitez cette page.
Prenez note que la version testée est celle sur PC. Le jeu paraitra également sur Switch le 26 avril 2024 prochain.
Vous voulez soutenir la chaîne?
► Achetez vos jeux vidéo sur Amazon: https://amzn.to/3yALu9L
Ajouter votre commentaire