Studio: Rabbit and Bear Studios | Éditeur: 505 Games | Parution: 23 avril 2024 | Genre: JRPG | ESRB: E10+ (Tous) | Disponibilité: PS5, PS4, XBS, XBO, Switch, PC | Format(s): Physique & Numérique | Langue(s): Anglais parlé & français écrit | Durée: +/- 20 heures | Prix: 66,99$ à 106,49$ CAN
Un excellent JRPG qui fera monter la nostalgie en vous!
Merci à 505 Games qui nous a gratuitement remis un code afin de pouvoir faire la couverture médiatique et le test de ce titre. L’éditeur/développeur nous autorise par conséquent à diffuser et/ou utiliser des extraits du jeu pour nos besoins de production et n’intervient d’aucune façon dans l’attribution de la note finale.
Un titre surprenant et qui fait du bien!
Modernité et nostalgie se rencontrent dans cette toute nouvelle aventure du jeune studio Rabbit and Bear Studios, et pourtant déjà rempli d’immense talent, dont le regretté Yoshitaka Murayama, père des légendaires Suikoden. Après une campagne Kickstarter de quatre ans, Eiyuden Chronicle Hundred Heroes voit enfin le jour et propose encore plus de ce que les joueurs avaient demandé. Peut-être même trop ?
J’aimerais avant toute chose vous dire que ma seule connaissance de la saga Suikoden est la trilogie humoristique de manga du cinquième jeu, trouvé en friperie quand j’étais plus jeune. Certains points que je vais aborder ici de façon négative peuvent très bien être voulus par les développeurs en référence à cette série.
L’histoire d’Eiyuden Chronicle tourne autour du jeune Nowa, nouvelle recrue de la Ligue des Nations, devant affronter l’empire voulant mettre la main sur la puissante magie des lentilles runique et amplifier leurs pouvoirs pour dominer le monde. La rencontre de Nowa et Seign, jeune chevalier de l’empire, changera leur route et les guidera au travers de la guerre. Mais ils ne seront pas seuls puisque plus d’une centaine de personnages haut en couleurs joindront leurs rangs et aideront à bâtir un royaume grandissant au fil du temps pour espérer le retour des doux jours de paix. L’histoire n’est en soit pas extraordinaire, mais reste très prenante avec ses moments intenses et humoristiques. Nowa restera le centre de l’histoire avec des moments centrés sur ses amis Seign et Marisa, respectivement chevalier de l’empire et gardienne de la forêt. Les héros que vous rencontrerez au fil du jeu ont chacun leur passé bien unique, quoi que souvent très simple et court, pas surprenant quand il y en a plus de 100 à découvrir.
Le gameplay de Hundred Heroes est du type tour par tour, où vous devez choisir toutes les actions de vos personnages avant de lancer le tour, ce qui peut les rendre parfois très difficiles parce qu’il faut bien réfléchir avant de confirmer. S’il y a beaucoup d’ennemis et qu’ils sont plus rapides que vos soigneurs par exemple, une bonne partie de votre équipe pourrait se faire décimer avant même que vous ayez eu la chance de leur rendre leurs points de vie. Chaque héros devra être placé stratégiquement sur le terrain: six seront disponibles en combat; trois devant, trois derrière et un de soutien qui pourront vous donner multiples avantages. Plusieurs d’entre eux ont une plus courte portée, les obligeant à être devant, d’autres sont à longue portée, comme les magiciens, et certains peuvent être placés n’importe où. De rares personnages peuvent même prendre deux cases à eux seuls.
Mais à vous de retourner la situation avec vos attaques spéciales uniques à chaque héros et qui utilisent les SP et s’accumulent à chaque tour. Si deux ou plusieurs personnages ont un lien spécial, ils peuvent lancer un “combo de héros” ensemble en faisant beaucoup de dégâts et avec une animation originale. Chaque combat de boss comporte un outil spécial pour vous aider à faire plus de dommage. En soi, les seuls défauts que je donnerais au système de combat c’est l’impossibilité de les accélérer ou d’enlever les animations d’attaques spéciales, pouvant devenir longue dans des combats parfois interminables, surtout pour les boss. Je ne suis aussi personnellement pas fan des rencontres aléatoires, spécialement pendant que je résous une énigme dans un donjon.
Les combats tour par tour classiques ne sont pas la seule variété, il y a également des duels qui sont des combat prenant place lors de moments importants du jeu. Un seul de vos personnages affrontera un ennemi avec le choix de se défendre, d’attaquer ou de lancer un enchainement. Malheureusement je trouve cette partie beaucoup trop scénarisée et trop peu exploitée, mais visuellement superbe ! Enfin, les combat d’armées eux se jouent un peu comme un jeu d’échec sur un sol quadrillé, chacune de vos unités ayant des attaques spéciales dépendant des héros qui y seront affectés. Je trouve cet aspect du jeu peu travaillé. Les batailles ne sont pas agréables à suivre et il est impossible de les accélérer, rendant une défaite encore plus horrible aux vues de sa lenteur.
Le système des lentilles runiques a beaucoup d’importance dans le scénario du jeu et est une mine de capacités pour rendre vos personnages uniques et très puissants. Certaines runes ne sont pas modifiables et seront uniques à certains personnages. Elles jouent entre plusieurs éléments magiques, effets spéciaux et attaques supplémentaires. Les héros que vous recrutez à chaque recoin du royaume sont vraiment addictifs à trouver mais difficiles à suivre sur le long terme ! Sortez vos papiers et vos crayons parce que vous en aurez besoin. À part la quête principale vous n’aurez AUCUN suivi de quêtes annexes dans les menus et l’aide d’un guide sur internet sera obligatoire pour faire le jeu dans son intégralité. Par contre, vous pourrez recruter un personnage spécial qui pourra vous indiquer vaguement où trouver les héros manquants. En revanche, il vous faudra déjà être en mesure de trouver ce dernier par vous-même.
Le château que vous améliorez au fil du temps est passionnant à faire et est très relié aux héros que vous rencontrez. Certains ne sont pas jouables mais permettent d’avoir une ferme, un champ ou une boutique spécialisée dans votre royaume, ou encore, des choses plus importantes comme une guilde pour envoyer des alliés en mission ou d’autre qui débloqueront des mini-jeux. La recherche de ressources est importante pour pouvoir faire monter le niveau de vos bâtiments. Les mini-jeux sont bien de la partie avec un jeu de toupie qui rappelle très volontairement la série Beyblade, un jeu de carte et de la pêche. Dans celui de cuisine vos alliés seront juges et à vous de vous rappeler quels aliments ou plats sont leurs préférés. Je n’aime pas trop celui-là, qui demande juste beaucoup de chance et de taper rapidement sur une touche.
Graphiquement, le jeu est basique dans sa partie 3D des environnements. Les endroits où la caméra est proche sont magnifiques et débordent de vie et de couleurs. Une fois qu’elle s’éloigne les visuels sont beaucoup moins détaillés. Si je devais comparer avec un jeu récent, le remake de Star Ocean Second Story fait bien mieux dans ses décors. Cependant, pour les personnages en pixel art c’est magnifique et très bien fait, les portraits aussi d’ailleurs. Les monstres sont plutôt 50/50; certains sont visuellement superbes alors que d’autres ne sont pas très travaillés. La bande-son n’est pas si mal, avec certaines pièces marquantes même si elles se répètent souvent.
De mes 6 à 8 premières heures de jeu, j’aurais pu vous nommer plein de choses fâchantes, mais à chaque fois que je trouvais un nouveau personnage, celui-ci réglait la situation. C’était à la foi frustrant et satisfaisant, surtout parce que de nos jours, nous sommes trop habitués à avoir tout cuit dans le bec en tout temps, comme la téléportation ou la possibilité de changer votre équipe à un point de sauvegarde. Mais ici, c’est à vous de chercher et trouver ce qui vous aidera à progresser.
Mais le plus gros ‘’défaut’’ de ce jeu serait plutôt sa localisation française qui est parfois aux fraises. On retrouve certains codes encore présents dans les descriptions d’attaques, des dialogues qui n’ont pas de sens dans le contexte présenté et des lentilles runiques traduites aux mauvais noms ! Par exemple, il y a un personnage que je n’ai pu recruter que très tard dans mon aventure, parce qu’il cherchait une “lentille runique des courants” alors qu’elle se nomme “lentille runique des torrents“. En soit, la traduction reste quand même bonne, mais elle peut parfois piquer les yeux des plus attentifs.
Le dernier grand défaut de Eiyuden Chronicle: Hundred Heroes serait peut-être de trop vouloir ressembler à un jeu de PS2. Mais est-ce réellement un défaut au bout du compte? Car au final, j’ai beaucoup apprécié mon aventure aux côtés de l’Alliance; les dilemmes autour de l’amitié en temps de guerre y sont bien représenté et apportent une succulente saveur à ce que veut nous faire vivre le jeu. Je ne peux faire autrement que de vous le recommander chaudement.
Verdict
Pour connaitre les critères de notre système de notation, visitez cette page.
Prenez note que la version testée est celle sur PlayStation 5. Le jeu est également disponible sur PS4, Xbox Series, Xbox One, Switch et PC.
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