Ça commence à chauffer fort entre les Kratos et les dieux de la mythologie nordique…

Merci à PlayStation Canada qui nous a remis un code pour le jeu afin d’en faire la couverture médiatique et le test. L’éditeur/développeur nous autorise par conséquent à diffuser et/ou utiliser des extraits du jeu pour nos besoins de production et n’intervient d’aucune façon dans l’attribution de la note finale.

Une barre très haute à relever

Après le très acclamé God of War de 2018, Santa Monica Studio avait du pain sur la planche afin de continuer l’histoire de Kratos et son fils Atreus en monde étranger. Avec God of War Ragnarök, le studio réussi à passer au niveau supérieur, mais pas aussi facilement que l’on aurait pu croire. J’ai eu la chance de m’aventurer dans la suite du désormais classique de 2018 afin de savoir ce que celui-ci avait dans le ventre.

Y’a de l’électricité dans l’air

Si vous avez fait God of War en 2018, vous êtes déjà au fait que le torchon brûle solidement entre le dieu de la guerre de la mythologie grecque et ceux de la mythologie nordique. Toujours en semi-retrait de tout afin de pouvoir demeurer en paix avec ces derniers, Kratos et Atreus doivent malheureusement se faire à l’idée que Freya est décidée à venger la mort de son fils et que Kratos devra en payer le prix de sa vie. Au même moment, Atreus cherche toujours à comprendre qui il est en réalité et s’affirme de plus en plus face à son père, créant certains moments de déchirement entre les deux. Kratos veut à tout prix protéger Atreus, mais celui-ci veut également comprendre quel est son rôle et sa place dans le grand schéma de la vie mythique…

Comme rien ne va pas déjà assez mal, le dieu de la foudre, Thor, débarque en trombe dans le repaire de Kratos et Atreus, lui posant une question lourde de sens: “Es-tu un homme calme et raisonnable?” demande-t-il à Kratos, question à laquelle ce dernier répondra par: “Je sais l’être lorsque les temps l’exigent“. On peut immédiatement sentir une palpable tension entre les deux gaillards, même si Thor fait une fois et demi la taille et le poids de Kratos. Pour en ajouter, voilà que débarque dans la conversation nul autre que le grand chef suprême de la mythologie nordique, Odin, venant renchérir sur les mots de son fils Thor et faisant une offre à Kratos, offre qui mettrait fin aux querelles. Évidemment, Odin à quelque-chose à y gagner puisque celui-ci cherche à empêcher le Ragnarök de se produire, l’évènement mettant fin à toute vie, incluant la sienne et son règne dictatorial. Vous vous en doutez; Kratos refusera son offre et ainsi démarrera votre odyssée explosive, touchante, déchirante et dans laquelle vous trouverez enfin des réponses à plusieurs questions…

L’histoire est l’élément central qui cimente tous les autres aspects de GoWR. Les textes et dialogues sont solidement écrits et joués par les acteurs prêtant leurs voix aux personnages. Grâce à son tempo bien calculé, les séquences d’exploration, de combats, de puzzles et d’histoire font en sorte que jamais on ne s’ennuie et même, qu’il soit assez difficile de vouloir déposer la manette. À mon sens, c’est excellent sur presque toute la ligne, hormis quelques moments dans le jeu où le studio a voulu approfondir le tout sur les motivations et motifs de certains personnages, ce qui m’a paru un peu trop long par moment. Rien de tragique, mais lorsqu’on les joue, cet impression survient au bout d’un certain moment.

Évidemment, avec une nouvelle génération de technologie qui s’offre aux développeurs, il est normal que nous nous attendions à un visuel absolument bluffant et des effets techniques à nous faire sortir les yeux des orbites. Ragnarök offre une très beau visuel et impressionne par sa diversité de type d’environnements. Vous passerez par à peu près tout ici, représentant habillement les paysages des Neuf Royaumes. Par contre, j’ai eu à quelques endroits de brèves impressions de retenue de la part des développeurs ou plutôt, de besoin de devoir couper à certain endroits afin que les versions PS4 vs PS5 ne comportent pas trop de différences marquées.

Ainsi, on sent que si le jeu avait uniquement été créé pour la PS5, que le visuel aurait pu être une coche plus élevée que ce qui nous est proposé. Et comprenez-moi bien ici: le jeu n’est nullement laid ou non-impressionnant, mais on dirait qu’il y manque un petit quelque-chose de plus pour nous faire tomber à la renverse. On avait même entendu l’expression “God of War 1.5” pour le qualifier et je peux vous affirmer, sans être péjoratif, que cette impression n’est pas tellement fausse. Et personnellement, j’ai encore une fois préféré (de très loin), y jouer en mode Performance (1440P @ 60FPS) afin d’avoir une fluidité d’image pratiquement parfaite. En mode Résolution (4k @ 30 FPS), la différence visuelle est pratiquement imperceptible, outre le fait que ce soit beaucoup plus saccadé, ce que je n’aime pas beaucoup.

C’est dans son gameplay que God of War Ragnarök s’illustre encore une fois, continuant dans les sillons logiques de son prédécesseur. C’est difficile de réinventer la roue et d’en faire quelque-chose de nouveau, surtout si cette dernière fonctionnait tout à fait correctement. Si ça fonctionne à merveilles, pourquoi changer hein? Vous ne serez alors pas très surpris d’appendre que GoWR n’apporte pas beaucoup de nouveaux éléments en termes de jouabilité, si ce n’est que de peaufiner quelque peu ce que le titre de 2018 faisait déjà parfaitement. Les mécaniques d’attaques sont semblables et les habiletés que nous déverrouillerons au fil du temps sont un peu du pareil au même. Rien de nouveau sous le soleil quoi.

Si vous y jouez en mode Normal ou plus difficile, vous sentirez une courbe de difficulté plus prononcée et qui vous demandera un brin plus de stratégie pour les ennemis plus coriaces. L’utilisation de votre bouclier sera impératif pour vous soutirer des attaques rapides des ennemis et pour éviter de vous faire sonner, ce qui vous rend vulnérable aux coups de vos assaillants. Si vous optez pour le mode Facile, vous pourrez profiter du jeu sans vous casser les doigts à devoir vous taper des combats demandant de multiples flexions entre attaques, esquives et blocages.  La majorité des combats son très rythmés et nos ennemis ne nous laissent pas vraiment le temps de souffler. Alors c’est à nous de maitriser l’art du combat et c’est vraiment très bien ainsi!

Ce qui est également intéressant, ce que les personnages qui accompagneront Kratos tout au long de l’aventure, lui viendront aussi en aide pendant les combats. Que ce soit de façon passive ou active (où nous appuyons sur la touche Carré pour les faire attaquer nous-mêmes), ceux-ci sont toujours bien utiles! Par exemple, Atreus pourra attaquer à distance ou même en combat rapproché afin de nous prêter main forte. Comme le jeu permet encore une fois à notre partenaire d’évoluer, de gagner des aptitudes et de changer d’équipements pour de plus puissants, c’est vraiment très bien et ça parait un peu plus dans les affrontements cette fois-ci.

Évidemment, comme c’est la norme dans les jeux de la série, Ragnarök offrira de multiples endroits secrets à vous de découvrir et d’accéder, afin de pouvoir mettre la main sur d’importantes ressources et pièces d’équipement. Les coffres verrouillés par des runes sont également de retour, un petit type de puzzles que j’ai toujours apprécié dans le God of War précédent.

J’avais beaucoup aimé le titre de 2018, mais l’organisation des menus me donnait un peu mal à la tête. Ça semblait trop chargé et on s’y perdait un peu. Dans God of War Ragnarök, la présentation est beaucoup plus agréable et respire un peu plus, ce qui rend le tout plus clair. Encore une fois, il sera possible de pouvoir améliorer les équipements de Kratos et ses équipiers de diverses façons. Tout les changements effectués se reflètent aussi de façon esthétique, changeant l’apparence des personnages, ce que j’apprécie particulièrement d’ailleurs.

En sommes, God of War Ragnarök est une réussite incontestable et réussi à s’élever à la hauteur de son prédécesseur, sans toutefois dépasser ce dernier d’une franche coudée. Pour un prochain titre, si cela est possible, il faudra songer à délaisser la vache à lait qu’est la PS4 malheureusement. Car bien que le jeu soit extraordinaire sur presque tous les plans, on sent que celui-ci aurait pu être supérieur s’il avait été créé avec seulement la PS5 en tête. De plus, certains passages de l’histoire son un peu moins réussis selon moi, passages qui aurait pu êtres un peu plus courts. Mais pour le reste, les longues heures qui vous attendent dans Ragnarök vous feront grandement sourire et vous serez comblés à coup sûr par cette suite, ne serait-ce que pour les nombreuses questions auxquelles elle répond…

Verdict

Test de jeu - Score 9

90%
Visuel
90%
Audio
90%
Gameplay
90%
Rejouabilité
Ce qu'on aime beaucoup
  • Visuellement toujours aussi impressionnant
  • L’histoire qui accentue l’importance d’Atreus et la dualité avec Kratos
  • Facilité de prise en mains
  • Mécaniques de jeu évolutives et qui offrent plus de stratégie
  • Menus plus simplifiés et faciles à naviguer
  • Très bonne durée de vie et rejouabilité

Ce qu'on aime moins
  • On commence malheureusement à sentir que l’ancienne génération limite la nouvelle
  • Le mode Résolution à 30fps
  • Les moments “WOW” ne frappent pas aussi fort que dans le titre de 2018
  • Certains passages du jeu font dans la longueur +/- nécessaire

Pour connaitre les critères de notre système de notation, visitez cette page.

Prenez note que la version testée est celle sur PS5 /PS4.

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Marc Desgagnés

Passionné de jeux vidéo, d’entrainement physique, de courses à obstacles, Marc affectionne particulièrement les séries Uncharted, The Last of Us, God of War en plus d’être un fan fini des franchises classiques Resident Evil (RE1-2-3-Veronica) et Ys. Il a également une chronique jeux vidéo régulière sur les ondes de CHOI Radio X 98,1 et BLVD 102,1

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