Si vous pensiez que les Ganados, Del Lago, El Gigante et les autres étaient laids en 2005, attendez de les voir aujourd’hui!
Merci à Capcom qui nous a offert une copie du jeu afin de faire la couverture médiatique et le test de celui-ci. L’éditeur/développeur nous autorise par conséquent à diffuser et/ou utiliser des extraits du jeu pour nos besoins de production et n’intervient d’aucune façon dans l’attribution de la note finale.
“Welcome Stranger! Eh, eh, eh!” – Le Marchand
Tout comme les villageois hypnotisés par le son de la cloche de l’église du village, les fans de la franchise Resident Evil se sont rués en masse sur le récent Resident Evil 4 Remake (RE4R). Que vous soyez parmi les nostalgiques ou les néophytes voulant découvrir celui-ci, RE4R ne laisse personne indifférent. Mais est-ce que Capcom a réussi encore une fois à rafraichir l’un de ses classiques ou est-ce une fois de trop? Étant un immense fan moi-même, j’ai pu m’engouffrer dans l’horreur de ce dernier et voici mon avis…
Capcom remporte encore une fois son pari
En 2019, Capcom a su relever avec brio un défi des plus colossaux : celui d’apporter le classique Resident Evil 2 à l’ère moderne. Coiffé d’un succès sans équivoque, le studio japonais tenta de nouveau sa chance l’année suivante avec le remake de Resident Evil 3, qui fût une réussite moins fracassante, mais quand même bien accueillie. Et depuis, les fans étaient un peu déchirés à savoir quel serait le prochain titre de la série à recevoir une refonte totale : Resident Evil : Code Veronica ou Resident Evil 4?
Bien qu’une refonte de Code Veronica aurait été la bienvenue, le succès commercial du RE4 de 2005 et de ses multiples portages était un choix effectivement plus logique pour l’éditeur nippon. Et à l’image des récentes itérations de RE2 et RE3, RE4R réussi à conserver près de 90% du matériel-source et de l’essence de l’original, mais en proposant quelques légères différences. D’entrée de jeu, il faut dire que la nouvelle direction artistique visuelle offre des décors sublimes, ceux-ci procurant un sentiment plus déstabilisant que ceux d’origine. Comme ces derniers sont dorénavant plus sombres, plus glauques et plus morbides, on ressent rapidement un certain inconfort en jouant. C’est particulièrement le cas autour des maisons, comme dans le village et les écuries en début de partie, où le délabrement des lieux est très réussi!
Évidemment, la nouvelle modélisation des personnages a elle aussi été relevée de quelques crans. Leon est maintenant en accord avec celui de la refonte de RE2 et les Ganados (villageois) sont aussi plus détaillés et variés. D’ailleurs, de nouvelles créatures ont également été ajoutées au jeu, telles que les Brutes – des colosses se baladant avec d’immenses masses, les Colmillos – des chiens/loups aux immenses crocs, ainsi que d’autres atrocités nous donnant du fil à retordre.
Resident Evil 4 Remake propose bien plus qu’un simple rehaussement visuel. Car bien que la structure générale des environnements soit à l’image du titre de 2005, vous y trouverez quelques modifications ici et là. Ces petites altérations dans les parcours servent majoritairement à créer de nouveaux moments d’affrontements et de tension, qui diffèrent un peu du titre original. Et dans l’ensemble, ça fonctionne plutôt bien et oblige à approcher les choses différemment, surtout si vous êtes du genre à avoir joué l’original plusieurs fois et le connaissez sur le bout de vos doigts. Voici une belle occasion de revivre ce classique de façon quelque peu différente!
Par contre, certaines sections du RE4 d’origine ne sont malheureusement plus au rendez-vous ou, ont été modifiées, ce qui pourra plaire à certains, mais aussi déplaire à d’autre. Donc, vous ne retrouverez plus cette fameuse descente en télécabines, ce qui est plutôt décevant. Personnellement, j’aimais bien ce moment. La célèbre “course contre le rocher” et le “corridor des lasers” sont eux aussi disparus de RE4R, ce qui peut être attribuable au fait que la mécanique de “QTE” (Quick Time Event) ait également été retirée du jeu, ou presque.
Ne vous attendez plus non plus à retrouver l’affrontement avec le mini-boss “U-3“, celui-ci ayant complètement été retranché. Au moins, la majorité des boss sont toujours présents, tel que les El Gigante, Del Lago, Bitores Mendez et les autres. À ma déception, l’affrontement avec Garrador a largement été modifié, ce qui n’est plus aussi intéressant qu’auparavant.
Bien sûr, vous retrouverez essentiellement toutes les mêmes mécaniques de jeu que dans le titre de 2005, à quelques petites différences. Vous aurez toujours cette prise de vue derrière l’épaule et les trucs classiques tels que tirer sur les corbeaux pour obtenir des récompenses ou briser des barils et caisses pour récupérer les ressources qu’ils abritent. Par contre, Leon aura de nouvelle façon de détruire ces derniers, utilisant des coups de pieds et de coudes, ce qui nous évite de devoir utiliser nos munitions ou notre couteau. D’ailleurs, l’utilisation du couteau est maintenant plus sollicitée et celui-ci dispose maintenant de son arbre d’améliorations, tout comme les autres armes du jeu. La seule petite différence avec le couteau, c’est ce que celui-ci s’usera avec l’usage et deviendra de moins en moins efficace. Lorsque vous rencontrerez le marchand, vous pourrez le réparer.
Pour en revenir au nouvelles mécaniques de jeu, Leon pourra affaiblir les ennemis puis s’approcher d’eux afin de leur assener des coups critiques et mortels à l’aide du couteau. Des éléments de furtivité ont aussi été ajouté, faisant en sorte de pouvoir pratiquement tuer d’un seul coup un ennemi que nous aurons pris de derrière. Ce qui est également cool avec le couteau, c’est que vous pouvez maintenant l’utiliser pour contrer les attaques des ennemis. Par exemple, si un projectile est lancé en votre direction, vous pourrez le bloquer ou le faire défléchir. Cela est également le cas avec n’importe quel type d’attaque, le couteau devenant votre moyen de protection le plus importante du jeu!
La gestion de l’inventaire est identique à celle d’auparavant, avec quelques nouvelles petites subtilités. Notre valise, comme dans le passé, peut être échangée par une plus grande, avec une option de tri automatique qui généralement aidera à trouver de l’espace pour des items superflus que vous pensez ne pas pouvoir trimbaler. De plus, à l’aide de spinelles, vous pourrez acquérir des types de revêtements spéciaux pour votre valise, apportant certains attributs, comme la possibilité que de la ferraille se génère automatiquement dans votre inventaire. C’est très intéressant, étant donné que cette ressource permet de fabriquer des munitions et autres items utiles.
Dans le jeu d’origine, nous pouvions trouver des objets rares, que nous pouvions échanger au marchand contre de belles sommes d’argent. C’est toujours le cas, mais cette fois-ci, nous pouvons sertir ces objets de pierres précieuses, la valeur de ceux-ci étant alors augmentée selon la combinaison de pierres choisie. De plus, vous pourrez vous procurer quelques objets rares de base directement auprès du marchand, ce qui offre plus de possibilités de récolter de belles sommes une fois que vous y aurez ajouté quelques beaux cailloux! C’est bien, car pour faire évoluer les caractéristiques de votre arsenal, vous aurez grand besoin d’argent.
RE4R n’est pas un jeu parfait à 100%, mais est très près de l’être à mon avis. Lorsqu’on réussit à relever la barre en améliorant un classique, c’est très fort, surtout parce qu’il en faut souvent très peu pour gâcher complètement la sauce. Évidemment, l’histoire du jeu tournant autour de la fille du président des USA, Ashley Graham, vous retrouverez ces bons vieux moments où vous devez l’avoir constamment collée aux fesses, en devant la protéger. J’ai toujours plus ou mois détester cela, mais en ajoutant une petite option faisant en sorte de pouvoir ordonner à Ashley de demeurer près de Leon ou de s’en éloigner, ça rend les choses plus intéressantes lorsque les deux se retrouvent au beau milieu d’une horde de Ganados.
Bien sûr, le fait de ne pas avoir les modes extras tels que Assignation ADA, Separate Ways ou Les Mercenaires est un peu fâcheux. Par contre, en se fiant au déroulement de l’histoire, on peut comprendre que ceux-ci risquent d’arriver via un ou des DLC très bientôt. Croisons-nous les doigts pour que ce soit le cas!
En gros, Resident Evil 4 Remake est une pure réussite. C’était un titre déjà très impressionnant en 2005 et celui-ci obtient enfin le traitement qu’il mérite afin de le découvrir à une nouvelle génération de joueurs, ou aux fans de l’original. Si vous êtes comme moi, à chercher chaque recoin d’une salle et soulever chaque roche que vous rencontrez, le jeu vous donnera au delà d’une quinzaine d’heures. Si vous êtes du type plus rapide et ne pas trop vous attardez à tout, il faudra entre 12 et 15 heures pour en voir le générique. Chose certaine, Capcom tient un bon filon en ce moment et on ne peut que souhaiter que Resident Evil: Code Veronica soit le prochain en liste, après un Resident Evil 9, bien sûr!
Verdict
Pour connaitre les critères de notre système de notation, visitez cette page.
Prenez note que la version testée est celle sur PS5. Le jeu est également disponible sur Xbox Series, PS4, Switch, PC.
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