Ça faisait longtemps que nous n’avions pas mis les pieds dans un univers aussi sinistrement lugubre…

Merci à Xbox Canada qui nous a remis un accès au Game Pass Ultimate afin d’en faire la couverture médiatique et le test des jeux. L’éditeur/développeur nous autorise par conséquent à diffuser et/ou utiliser des extraits du jeu pour nos besoins de production et n’intervient d’aucune façon dans l’attribution de la note finale.

Ancré dans les designs de H.R. Giger

Le studio Ebb Software travaillait depuis fort longtemps sur Scorn, un titre horrifique grandement inspiré des œuvres du défunt H.R. Giger, celui-ci ayant fait sa grande réputation pour ses designs des films de la série Alien. Le jeu arrive enfin sur les consoles de la famille Xbox et sur PC, en plus de se retrouver dans le service Xbox Game Pass. Maintenant, est-ce que Scorn est le titre tant attendu de tous? J’ai fouillé les entrailles de celui-ci pour vous en faire part…

Déstabilisant dans toutes ses facettes

Étant un immense fan des films de la série Alien et du travail artistique du défunt illustrateur H.R.Giger, les premières images du jeu Scorn qui furent montrées voilà quelques années déjà, m’avaient immédiatement interpellées. En ce moment-même, Scorn semble recevoir un accueil mitigé des gamers, cela peut-être en partie dû au style de jeu proposé, qui semble différer un peu de ce que les gens s’attendaient à recevoir. En fait, plusieurs bandes-annonce démontraient que notre personnage énigmatique trimballait des armes variées, le tout dans une perspective à la première personne, donnant une allure de FPS au jeu.

Ores, il n’en n’est rien. Hum, oui et non. Scorn se veut un jeu d’exploration et de puzzles, qui incorpore quelques mécaniques de jeu de tir de type FPS, mais très, très, très loin de celles des Battelfield et Call of Duty de ce monde. Car la portion “FPS” du jeu n’est qu’environ le quart du jeu, dans un segment dans lequel notre personnage doit affronter quelques créatures qui semblent protéger les lieux. Hormis cela, le reste repose presque essentiellement sur l’exploration du lugubre univers de Scorn et de résoudre certains énigmes.

Mais revenons au point de départ avant d’en dire plus sur les mécaniques du jeu. Car rarement nous avons “la chance” de nous plonger dans un titre aussi déstabilisant que celui-ci et ce, dans tous les aspects du jeu. D’entrée de jeu, il est impossible de ne pas se sentir complètement hors de notre réalité avec un visuel aussi glauque que mystérieux. La référence au travail de Giger se sent à plein nez ici, dans les moindres recoins et le moindre pixel à l’écran. C’est d’ailleurs difficile de décrire ce que tout représente, oscillant entre les entrailles organiques et les structures osseuses extra-terrestre aux mécanismes hors du commun. J’y reviendrai plus tard d’ailleurs…

L’atmosphère quant à elle, est d’une lourdeur écrasante, alors que ce qui se présente à nos yeux est souvent baigné d’une brune envahissante et dérangeante, le tout appuyé magistralement par une trame sonore atmosphérique à glacer le sang. Pas de musique ici, pas de rythmes réels ou quoi que ce soit qui semble ordonné. Seulement de longues sonorités perdues dans un écho énigmatique, avec comme seuls sons quasi-reconnaissables, le bruits de liquides, d’entrailles ou de chair en putréfaction. C’est réussi et ça nous garde sur le qui-vive à chaque pas que nous faisons.

Le mot “déstabilisant” sera probablement celui qui occupera votre esprit tout au long de votre partie. Tout comme le questionnement sur la prémisse du jeu d’ailleurs. Car vous aurez beau finir le jeu, rien ne vous sera expliqué et seulement votre interprétation de ce que votre personnage aura vécu fera acte d’histoire. L’aventure débute en vous plaçant dans la peau (ou plutôt, dans la chair…) d’un humanoïde, celui-ci étant pratiquement presque assimilé par une masse organique inconnue. En forçant, celui-ci réussira à s’en extirper. C’est à partir de ce moment que votre aventure débute.

Je vous ai mentionné plus tôt que les mécanismes du jeu étaient hors de l’ordinaire. C’est en explorant les vastes endroits semi-déserts qui vous entourent, que vous découvrirai votre première “clé” pour pouvoir ouvrir certains passages. Mais ce n’est pas un simple clé, oh non non! En fait, en introduisant votre main dans un mécanismes en forme de trompe, votre avant-bras y sera inspiré et un appareil bio-organique sera introduit carrément dans la chair celui-ci. C’est le premier truc du genre que l’on croise dans le jeu et laissez-moi vous dire qu’on reste la bouche bée pendant quelques secondes par la représentation graphique de l’opération!

Pour environ les trois-quart du jeu, l’exploration et la résolution de puzzles seront vos principales “missions” afin de progresser dans les dédales labyrinthiques de Scorn. De façon générale, ces puzzles sont plutôt faciles à comprendre, outre quelques-uns qui risquent de faire chauffer votre matière grise un peu plus. À mesure d’avancer, de nouveaux appareils s’ajouteront à votre inventaire. Un contrôler programmable permettant d’ouvrir certaines portes, un réceptacle de plasma servant à vous soigner ainsi que des armes composées de chair et d’ossements, devant êtres armés de projectiles organiques encore une fois.

C’est une fois que vous aurez acquis la première arme que vous aboutirez dans le segment du jeu où celui-ci prendra des airs de simili-FPS (Chapitre III). Je dis bien “SIMILI-FPS”… Car oui, vous rencontrerez des créatures hostiles et devrez les affronter ou carrément les fuir. C’est peut-être ici le côté moins bien réussi de Scorn. Notre personnage étant plutôt lent et les créatures bénéficiant toutes d’attaques à distances qui manquent rarement l’objectif, on se prend une sérieuse raclée plus souvent qu’autrement. Il y a certaines techniques à adopter afin de pouvoir éviter la majorité d’entre-elles et comme les munitions sont assez rare, je le vous conseille fortement. De toute manière, foncer à tête baisser se résultera en mort inévitable.

L’autre truc un peu décevant dans cette section de Scorn, c’est que les ennemis ne sont pas particulièrement intéressants au niveau design, surtout voyant tout le reste du jeu qui lui est absolument fantastique. Au total, vous rencontrerez seulement trois types de créatures et une autre si vous comptez un certain combat avec un espèce de création mécanico-organique faisant office de “mini-Boss”. J’aurais vraiment aimé qu’un bestiaire plus large nous soit présenté, ce qui aurait vraiment apporté un petit plus à cette période du jeu. Parce qu’en plus du manque de diversité, il faut dire que ceux-ci manquent également d’originalité en termes de comportements et d’IA.

Au final, Scorn est franchement un jeu qui vous sortira des sentiers battus et qui vous proposera une aventure surréaliste d’environ 6-7 heures, issue d’un tout autre monde. Si vous cherchiez un nouveau FPS à vous mettre sous la dent, évitez Scorn et laissez celui-ci aux amants de jeu d’exploration et de puzzles, baignant dans un atmosphère de civilisation extra-terrestre disparue…

Verdict

Test de jeu - Score 8

  • 90%

    Visuel

  • 95%

    Audio

  • 80%

    Gameplay

  • 40%

    Rejouabilité

Ce qu'on aime beaucoup
  • Superbe visuel dérangeant, extra-terrestre, lugubre et organique, inspiré de H.R. Giger (Alien)
  • Ambiance sonore troublante qui appuie bien le visuel
  • Bonnes mécaniques de jeu, basées sur l’exploration, les puzzles et la navigation labyrinthique
  • Le côté organique de nos armes et notre item de soins
  • Belle durée de vie d’environ 6-7 heures

Ce qu'on aime moins
  • L’absence d’histoire apparente déplaira à certains
  • Le côté FPS du jeu (chapitre III) qui n’est pas très excitant
  • Le manque de diversité des ennemis et l’IA de ceux-ci
  • Difficile de ne pas se faire toucher 9 fois sur 10 par les tirs à distances des créatures ennemies

Pour connaitre les critères de notre système de notation, visitez cette page.

Prenez note que la version testée est celle sur Xbox Series. Le jeu est également offert Xbox One, PC et est gratuit dans le Game Pass.

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Marc Desgagnés

Passionné de jeux vidéo, d’entrainement physique, de courses à obstacles, Marc affectionne particulièrement les séries Uncharted, The Last of Us, God of War en plus d’être un fan fini des franchises classiques Resident Evil (RE1-2-3-Veronica) et Ys. Il a également une chronique jeux vidéo régulière sur les ondes de CHOI Radio X 98,1 et BLVD 102,1

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