Studio: Nintendo | Éditeur: Nintendo | Parution: 2 octobre 2025 | Genre: Action Aventure | ESRB: E (Tout le monde) | Disponibilité: Nintendo Switch 1 et 2 | Format(s): Numérique et physique | Langue(s): Français écrit | Durée: 12-15 heures | Prix: 99,99$ CAN
Il y a des jeux qui marquent une génération. Super Mario Galaxy et sa suite font clairement partie de cette catégorie. Sortis en 2007 et 2010 sur Wii, ces deux titres ont carrément révolutionné la plateforme 3D avec leur mécanique de gravité complètement dingue et leurs petites planètes à explorer dans tous les sens. Quinze ans plus tard, Nintendo nous les ressort en bundle remasterisé sur Switch 2.
Chez M2Gaming, on a eu la chance de mettre la main dessus et de passer pas mal d’heures à replonger dans ces galaxies miniatures. On remercie d’ailleurs Nintendo pour les codes qui nous ont permis de faire ce test. Mais la vraie question, c’est : est-ce que ça vaut toujours le coup aujourd’hui ? Est-ce que Nintendo a vraiment fait les efforts nécessaires pour justifier un rachat ? C’est ce qu’on va voir ensemble.
Alors installez-vous bien, attrapez votre Joy-Con, et c’est parti pour un voyage spatial avec Mario et toute la bande !
Des histoires simples mais qui font le job
Bon, soyons honnêtes : Mario n’a jamais été connu pour ses scénarios ultra complexes. Mais les Galaxy ont quand même un petit quelque chose de spécial qui les distingue des autres épisodes.
Dans le premier Galaxy, tout commence classiquement. Mario est invité au château de Peach pour fêter le passage d’une comète rare. Évidemment, Bowser débarque et gâche tout. Sauf que cette fois, il arrive avec une flotte de vaisseaux spatiaux et arrache carrément le château pour l’emmener dans l’espace avec Peach. Mario se retrouve projeté dans le cosmos où il rencontre les Lumas, ces petites créatures-étoiles adorables, et Rosalina, la gardienne mystérieuse de l’Observatoire Cosmique.
Ce qui aurait pu être complètement absurde devient en fait le début d’une aventure épique à travers des dizaines de galaxies, chacune avec ses propres règles et son look unique. Le but ? Récupérer les Super Étoiles volées par Bowser pour sauver Peach et restaurer l’équilibre de l’univers.
Galaxy 2 reprend la même base mais avec quelques twists. Bowser revient, cette fois sous une forme gigantesque, et Mario embarque dans un vaisseau en forme de sa propre tête. Le gros plus, c’est l’arrivée de Yoshi comme compagnon, ce qui change pas mal la façon de jouer dans certains niveaux.
Ce qui rend vraiment ces jeux captivants, c’est pas tant l’histoire principale, mais la façon dont Nintendo construit ces mondes. Chaque planète a son identité, sa musique, ses mécaniques. Certaines sont toutes petites et rondes, obligeant Mario à jouer avec la gravité d’une manière qu’aucun autre jeu de plateforme n’avait osé faire. D’autres sont plus classiques mais toujours avec des surprises qui vous gardent en alerte.
Rosalina et son Observatoire ajoutent une touche presque mystique au jeu, avec notamment son livre d’histoires qui raconte son passé mélancolique. On a vraiment l’impression d’explorer un cosmos vivant plutôt qu’une simple succession de niveaux. Les cinématiques restent minimalistes mais efficaces, et l’orchestre qui accompagne chaque galaxie renforce cette atmosphère magique.
Bref, même si l’histoire n’est pas le cœur de l’expérience, elle est suffisamment travaillée pour donner du sens à l’aventure et créer un univers cohérent où chaque planète semble vivante.
Un gameplay qui n’a pas pris une ride
Si l’histoire pose le décor, c’est vraiment le gameplay qui fait de ces jeux des chefs-d’œuvre intemporels. Dès les premières secondes, on sent que Nintendo a voulu repousser les limites de la 3D tout en gardant ça accessible.
Le plus fou dans ces jeux, c’est évidemment la gestion de la gravité. Contrairement aux autres jeux de plateforme où vous marchez sur des surfaces plates, ici chaque planète a sa propre gravité. Mario peut courir tout autour d’une petite lune, sauter dans le vide et atterrir de l’autre côté sans problème. Ça change complètement la façon de penser la plateforme. Il faut comprendre la dynamique spatiale de chaque monde, anticiper comment la gravité va affecter vos sauts. C’est grisant et addictif.
Les développeurs ont exploité cette mécanique dans chaque niveau avec une créativité débordante. Des puzzles environnementaux qui vous font vous creuser la tête, des sections où vous passez d’une planète à l’autre en jonglant entre différents champs gravitationnels… C’est brillant.
Le jeu reste fidèle à la formule Super Mario 64 : chaque galaxie est centrée autour de la collecte de Super Étoiles. Chaque étoile est un mini-objectif qui peut demander de résoudre un puzzle, vaincre un boss, ou réaliser une série de sauts ultra précis. L’architecture des niveaux encourage l’exploration avec plein de secrets cachés et d’étoiles difficiles à atteindre.
Dans Galaxy 2, Yoshi ajoute une couche supplémentaire. Sa langue permet de saisir des objets, de se balancer entre les plateformes, d’accéder à des zones inaccessibles. Les costumes comme le costume Abeille qui permet de voler ou le costume Fantôme qui rend Mario intangible ajoutent encore plus de variété.
Sur Switch 2, les contrôles ont dû s’adapter. À l’origine, tout reposait sur la Wiimote pour pointer et attraper des objets. Maintenant, la gyroscopie des Joy-Con fait le travail, mais c’est moins précis que sur Wii. Heureusement, Nintendo a ajouté des alternatives : vous pouvez utiliser les boutons ou même l’écran tactile en mode portable, ce qui marche plutôt bien.
Le niveau de difficulté est aussi bien dosé. Ces jeux ne sont pas faits pour être frustrantes, mais certains boss et niveaux peuvent vraiment vous tester. Galaxy 2 est légèrement plus difficile mais jamais de façon injuste. Si vous avez vraiment du mal, un système d’aide apparaît après plusieurs échecs pour vous laisser passer la section difficile.
Le mode coopératif, soyons honnêtes, reste limité. Le deuxième joueur gère uniquement un pointeur pour collecter des étoiles et aider le joueur principal. C’est sympathique pour jouer avec un enfant, mais ce n’est pas pas révolutionnaire. L’intérêt principal reste solo.
Une présentation qui brille enfin
Visuellement, ces jeux étaient déjà magnifiques sur Wii, mais ils étaient limités par le matériel. Sur Switch 2, ils peuvent enfin montrer tout leur potentiel avec une résolution proche de la 4K en mode docké et un framerate stable à 60fps. La différence est immédiatement visible : tout est plus net, plus fluide, plus agréable à l’œil.
Mais ce qui fait vraiment la force de ces jeux, c’est la direction artistique. Chaque galaxie a son identité visuelle propre. Des mondes colorés et féeriques, des planètes enneigées, des îles aquatiques, des volcans menaçants… Le travail sur les couleurs et l’éclairage rend chaque environnement mémorable. On voyage vraiment à travers des petites merveilles spatiales.
Les effets visuels tiennent toujours la route quinze ans après. Les traînées lumineuses de Mario, les particules d’étoiles, les déformations gravitationnelles… Tout participe à créer des environnements vivants et spectaculaires.
Par contre, il faut être honnête : on est face à des remasters, pas des remakes. Les modèles de personnages sont les mêmes que sur Wii. Nintendo n’a pas refait les textures ni modernisé les assets. L’upscaling améliore le rendu, mais ça reste des jeux de 2007 et 2010. Galaxy 1 montre particulièrement son âge comparé à Galaxy 2. On remarque aussi que certains assets se répètent entre les deux jeux.
Sur le plan technique, c’est propre. Le taux de rafraichissement reste stable même dans les sections chargées, les temps de chargement sont quasi inexistants. Nintendo a bien adapté le code pour la Switch 2 sans sacrifier la fluidité, ce qui est crucial pour un jeu de plateforme.
Une bande-son orchestrale légendaire
Un des aspects les plus mémorables de ces jeux, c’est sans doute leur musique. Dès les premières notes, on ressent l’ampleur de l’aventure spatiale. Contrairement à Super Mario 64 ou Super Mario Sunshine qui utilisaient des musiques synthétiques, Galaxy a adopté un score orchestral complet enregistré avec de vrais musiciens. Ça donne vraiment l’impression d’être dans un film hollywoodien.
Chaque galaxie a sa propre musique. Des mélodies joyeuses pour les planètes colorées, des thèmes mystérieux pour les zones aquatiques, des compositions dramatiques pour les boss… La musique renforce constamment l’atmosphère sans être intrusive. Des thèmes comme “Gusty Garden Galaxy” ou “Bowser’s Galaxy Reactor” restent gravés dans les mémoires.
Le design sonore est aussi soigné. Chaque saut de Mario, chaque power-up, chaque interaction avec l’environnement produit un retour audio clair et satisfaisant. Les Lumas avec leurs petites voix, Yoshi avec ses jappements, tout ça crée un univers sonore riche qui complète parfaitement le visuel.
Sur Switch 2, Nintendo a conservé tous les éléments audio originaux et même ajouté un petit jukebox pour écouter certaines pistes hors du jeu. C’est appréciable pour les fans de la musique.
Le contenu additionnel : l’occasion manquée
Et c’est là que ça coince. Pour un ensemble vendu presque 100 dollars, le contenu additionnel est franchement maigre. Quelques chapitres supplémentaires ont été ajoutés au livre d’histoires de Rosalina, ce qui représente peut-être quinze minutes de lecture. C’est tout.
Pas de nouvelles galaxies, pas de nouveaux boss, pas de modes de jeu alternatifs, rien. Vous obtenez exactement les mêmes jeux que sur Wii, juste avec une meilleure résolution et un framerate stable.
On aurait pu imaginer une vraie édition anniversaire avec des textures retravaillées, des cinématiques bonus, des défis supplémentaires, un making-of, que sais-je. Nintendo a clairement raté l’occasion de transformer ce remaster en quelque chose de vraiment spécial. Où sont les textures refaites ? Où sont les bonus vidéos ? Où sont les modes de jeu inédits ?
Les quelques améliorations au niveau des contrôles sont appréciables, mais restent très minimalistes comparé aux standards modernes de remastering.
Le verdict final
Après plusieurs dizaines d’heures passées à replonger dans ces galaxies, le constat est clair : Super Mario Galaxy 1 et 2 restent des chefs-d’œuvre intemporels. Ces jeux sont des références absolues de la plateforme 3D. Leur gameplay n’a quasiment pas vieilli, les mécaniques sont précises, les niveaux brillamment conçus, et chaque planète offre ce sentiment de merveille qui continue de captiver.
Mais il y a un gros bémol. Ce remaster montre que Nintendo n’a pas voulu aller jusqu’au bout. Les graphismes sont bien upscalés, la fluidité est là, mais on reste sur une mise à jour minimale. Pas de textures retravaillées, pas de nouveaux contenus significatifs, pas de bonus pour vraiment justifier le prix du bundle. Pour des jeux qui célèbrent un anniversaire aussi important, c’est décevant.
Alors, pour qui c’est fait ? Si vous n’avez jamais joué à ces jeux et que vous voulez découvrir deux des meilleurs Mario de tous les temps, foncez les yeux fermés. L’expérience reste exceptionnelle et vaut largement le détour. Par contre, si vous les avez déjà sur Wii, le plaisir sera là, mais vous regretterez sûrement que Nintendo n’ait pas mis plus d’efforts dans ce remaster.
IMPORTANT: Pour connaître notre avis détaillé sur ce jeu, veuillez consulter la vidéo qui se trouve en début d’article.
Verdict
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Prenez note que le test à été réalisé à partir de la version Nintendo Switch 2. Le jeu est également disponible sur Nintendo Switch













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