“Un cavalier, qui surgit hors de la nuit… Court vers l’aventure au galop… Son nom, il le signe à la pointe de l’épée… D’un Z qui veut dire Zorro”!! Quel souvenir!
Merci à Bkom Studios et Nacon qui nous ont gratuitement fourni une copie du jeu afin d’en faire la couverture médiatique et le test. L’éditeur/développeur nous autorise par conséquent à diffuser et/ou utiliser des extraits du jeu pour nos besoins de production et n’intervient d’aucune façon dans l’attribution de la note finale. #Article13Free
Le retour du chevalier “masqué”
C’est un héros! Zorro, le grand , le beau, le juste, le généreux… comment ne pas tomber sous son charme? Un héros qui était là bien avant les soi-disant super héros actuels. Un vrai héros au cœur tendre qui a brillé au cinéma, interprété souvent justement par de nombreux acteurs.
C’est donc un sentiment de plaisir mêlé de nostalgie qui nous envahi à la nouvelle du retour du chevalier masqué dans Zorro The Chronicles. Ce sentiment sera-t-il satisfait à la découverte de cette réapparition tant attendue? Zorro n’est-il finalement pas un héros désuet dans une époque où les enfants plaident pour les destructions et autres apocalypses? Zorro ne serait-il plus qu’un rêve?…
Du rêve à la réalité…
Trêve de philosopher car c’est tout de même une grande nouvelle que le retour du “renard rusé”. Pour se faire, le studio québécois nous propose une aventure de 18 missions dans laquelle Zorro, alias, Diego (de la Vega n’oublions pas) sera accompagné de sa sœur Ines.
Malheureusement, et c’est une déception, ce n’est pas le grand Zorro qui nous revient. Plutôt un adolescent qui tire son Z d’une série (Z?) télé pour enfants. On ne verra donc pas un retour du grand chevalier qui nous a marqué par ses interprétations au cinéma telles que celle de Guy Williams ou d’Alain Delon. Non, hélas, ce jeu se tourne plutôt que vers les jeunes joueurs.
Ce choix se voit tout de suite à l’affichage avec des graphismes typés cartoon, très colorés. Malgré cet aspect chaud, les lieux n’offrent pas beaucoup de variétés. La critique devient plus justifiée lorsque l’on regarde d’un peu plus près le travail technique du studio. En effet, ni les textures ni les assemblages de polygones n’impressionnent et on se demande sur certains passages de l’aventure si le studio a réellement mis les efforts nécessaires pour rendre hommage au héros.
Coté animation, ce n’est guère mieux. les ennemis ne se mettent pas vraiment en valeur et l’ensemble rappelle une autre époque où d’autres jeux moyens sévissaient ; pensons à Astérix et Obélix XXL qui ne brillait déjà guère à cette période. On se console, un peu seulement, avec l’ambiance sonore, ses musiques discrètes mais nombreuses et des sons globalement satisfaisants. Sans plus…
Un retour sans grâce
L’aventure en 18 chapitres peut paraitre longue mais ce n’est qu’un leurre. En effet, si le découpage de l’aventure peut sembler convenable, dans les faits, on note rapidement deux soucis. D’un coté, les missions ne sont guère difficiles et il est assez aisé de les terminer en un petit quart d’heure chacune. Par conséquent, la rejouabilité n’est pas très imposante (6/8h) surtout si l’on met dans la balance le deuxième problème : l’intérêt des missions.
La plupart du temps, vous retrouverez plus ou moins les mêmes objectifs, libération d’otages, récupération d’objets ou affichage de posters laissant la preuve de votre passage! On ressent alors une certaine redondance qui finit par nous faire ressentir une désagréable lassitude. Malheureusement, l’aventure semble finalement se borner à des combats à répétition, oubliant de fait de nous offrir une vraie histoire qui aurait pourtant été une sacrée valeur ajoutée!
Un scenario famélique, qui rappelle une fois de plus l’aspect enfantin du jeu et la cible des joueurs vers laquelle le jeu semble se destiner. Dommage pour tous les autres, nombreux aussi, comme les quarantenaires qui ont tant aimé Zorro : à notre grand dam, ce titre les a tristement oubliés.
Quoi qu’il en soit le jeu offre, heureusement, quelques surprises. En effet, nos deux personnages peuvent compter sur une panoplie importante de coups spéciaux ainsi que des bottes secrètes suffisamment nombreuses pour espérer des combats variés et dynamiques. Le système d’alimentation et d’achat de ces items passent par la destruction d’éléments de décor, d’ennemis ou de réussites d’objectifs secondaires. Plutôt motivant, les coups spéciaux sont également mis en scène de belle façon avec des cinématiques dignes cette fois-ci de notre héros. Cette observation vient remonter un peu la déception ressentie relative à l’animation des personnages.
Un titre sans surprises
Mais décidément le sort s’acharne sur notre pauvre petit Zorro… Les combats, cœur du gameplay du titre québécois, peinent à convaincre. Les coups spéciaux, pas toujours simples à lancer, ne permettent pas de changer notre première impression qui ressort de ces “bagarres” assez piteuses. Oui la confusion est de mise la plupart du temps et on extrait finalement peu de plaisirs de ces phases d’action.
Et si nous parlions de la bêtise confondante de l’IA des ennemis? La plupart du temps, ceux qui vous attendent sont tout bonnement “aveugles”, ce qui, entre nous, permet néanmoins d’éviter des combats peu glorieux et de rester sur des phases d’infiltration plus agréables.
Retour peu convaincant
Fidèle à la série animée, le studio québécois BKOM n’offre pas plus qu’un petit jeu d’action / infiltration certes correct mais techniquement vieillot. Prix ambitieux, un brin prétentieux, seuls les plus jeunes fans pourraient, éventuellement, se laisser convaincre d’entreprendre cette aventure presque ennuyeuse.
Pour connaitre les critères de notre système de notation, visitez cette page.
Prenez note que la version testée est celle sur PC. Le jeu est également disponible sur PS5, PS4, Xbox Series, Xbox One et Switch.
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