Studio: RetroWare | Éditeur: RetroWare | Parution: 26 septembre 2024 | Genre: Run ‘n Gun | ESRB: E (Tous) | Disponibilité: PC | Plateforme(s): PC, PS5, PS4, XBS, XBO | Format(s): Numérique (Physique pour PS5 et Switch) | Langue(s): Français écrit | Durée: NC | Prix: 25,99$ CAN
Un futur apocalyptique vous attend. Détruisez la “viande” hostile, déterminée à annihiler la Terre!
Merci à RetroWare qui nous a gratuitement fourni une copie du jeu afin d’en faire la couverture médiatique et le test. L’éditeur/développeur nous autorise par conséquent à diffuser et/ou utiliser des extraits du jeu pour nos besoins de production et n’intervient d’aucune façon dans l’attribution de la note finale.
3 ans déjà?
Ah ce que j’ai pu en flinguer de l’alien… Mais lorsque j’y songe un peu, me sont restés en tête, à bien y réfléchir, un seul vrai titre digne de ce nom : Super Probotector, enfin Contra III the Alien Wars en fonction de positionnement par rapport à l’Océan Atlantique. Les plus jeunes penseront peut-être au moyen Blazing Chrome… Oui c’est à ce jeu que je fais tilt ici avec ce Iron Meat de RetroWare dont nous avions déjà testé la démo il y a…3 ans ! Trois longues années, ça fait beaucoup d’eau passée sous les ponts surtout dans le secteur des jeux. Cherchez donc notre vidéo découverte sur notre chaine YT.
Oui, cherchez et vous trouverez à cette époque notre première impression du titre qui était franchement satisfaisante. Alors évidemment on pourrait se dire qu’après trois ans de développement le titre aujourd’hui devrait au minimum confirmer ce vieux ressenti.
Vous allez devenir végétarien!
Et bien, je dois vous dire qu’hélas nous sommes restés sur notre faim. Bon, il faut dire que l’attente n’arrange rien. Au contraire, bien souvent elle met en avant une idéalisation qui malheureusement ne se traduit pas fréquemment. Alors parlons du scenario enfin le peu que j’ai compris. En gros, un vilain pas beau a envoyé une sorte de virus dans un lambeau de chair qui a donnée vie à une matière (une viande, ça va vous suivez) et parasite qui transforme ses hôtes en monstres hostiles à la Terre.
Manifestement la viande est montrée du doigt ici. Alors y a-t-il un message subliminal là-dedans? Une cause végétarienne ? De l’écologique dans le genre viande=poison=co2=destruction de l’environnement=explosion de la Terre. Je vous laisse juge. En tout cas moi cette histoire ubuesque m’a laissé plutôt froid (viande froide je préfère), mais, qu’on se le dise, je ne connais aucun Run ‘n Gun avec un scenario s’appuyant sur une thèse à la Sorbonne, bref. Quoi qu’il en soit, le jeu était dans notre liste d’attente et il nous tardait de le tester.
Très classique…
Tout d’abord d’un point de vue seulement artistique le titre s’en sort plutôt pas mal. Graphiquement, les couleurs ne sont pas trop agressives et, sans être ternes, je trouve que le choix des couleurs retranscrit bien l’ambiance apocalyptique et macabre de ce genre de titre. Un contra-like ça doit être sanglant, sordide et plus même… un coté morbide refoulé dans notre inconscient, n’est-ce pas ? On est tous pareils. Là où nous avons été moins conquis c’est plutôt sur le choix des niveaux qui déçoit franchement. Le level design dans Contra III était très avant-gardiste avec des vues de dessus, des environnements très variée, de jour et de nuit. Ici et bien “on va pas se le cacher” il y a quand même un manque d’inspiration criant.
Alors qu’on partait d’une forêt (c’était l’objet de la démo) plutôt convaincante le reste a une fâcheuse tendance à se répéter. C’est toujours la nuit, c’est toujours plus ou moins dans des forteresses sans âme créative avec un level design très téléphoné qui propose seulement une avancée linéaire là où son ancêtre, rappelez-vous, nous envoyait en hélicoptère ou sur des motos entre autres. Je ne me rappelle que du niveau 3 (train) qui ressort un peu des autres mais le reste ne tiendra pas longtemps dans votre mémoire surchargée.
C’était mieux il y a 30 ans
Ajoutons tout de même que les Boss sont globalement bien mis en valeur (je pense au scorpion, ou au serpent). Enfin on pourra parler d’une cinématique d’entrée, qui a dû occuper une partie des trois années d’attente évoquées plus haut, proposant une explication de texte sous forme d’un petit dessin animé plutôt sympathique, sans plus.
Coté son, fait le café et même le capuccino. Musiques rock n roll de bon ton, plutôt puissantes qui peuvent même être transposées en morceaux retro type 8 bits. Plutôt une bonne idée. Coté sonore, ça pète, ça explose, ça envoie, bref vous avez compris l’effort est présent. D’un point de vue armement c’est une autre affaire. Le succès de Super Probotector ou Contra III reposait en partie sur des armements très variés. Rappelez-vous du laser surpuissant, lance-roquettes à tête chercheuse, lance flamme à courte distance. Et bah là non. L’inventivité n’y est pas. Et le pire c’est que l’on ne ressent pas une franche différence de puissance entre les différentes armes offertes. Quand même dommage. Mais y’a encore pire. Si, si. Absence de la grenade… sur le titre de Konami (qui a tout de même trente ans) la grenade et son effet visuelle était dantesque. Là ça manque tout de même. Bon.
Il y a du bon aussi
Alors c’est vrai ils ont eu l’idée d’ajouter des skins. Ok c’est rigolo mais ça n’apporte rien au gameplay car le personnage n’aura pas plus de pouvoir ou d’aptitude qu’il soit cowboy, commando ou robot (20 skins proposés). C’est franchement regrettable là aussi.
Le jeu se rattrape un peu sur la longueur car contrairement à Super Probotector qui se terminaient (potentiellement) en 30/45 min en fonction du niveau de difficultés, Iron Meat et ses 9 niveaux lui se finira en 10 min de plus. Pas beaucoup plus mais c’est toujours ça.
Par ailleurs, le titre dispose d’une excellente palette de difficulté. Là où Contra même en facile n’était pas simple, Iron Meat vous propose en facile de faire le jeu en toute tranquillité avec 30 vies sans vous énerver. Une vraie ballade de santé. Le niveau normal que l’on a terminé lui aussi offre 15 vie et un challenge plus intense avec des ennemis plus nombreux et des tirs adverses plus rapides. Mais ça reste faisable. Le mode difficile se complique vraiment mais offrira aux aficionados un vrai défi à hauteur de leur détermination. Enfin l’opus de RetroWare peut se réaliser à deux joueurs, rien d’extraordinaire me direz-vous mais l’option est disponible. C’est d’ailleurs surement avec ce mode que le titre affiche sa meilleure santé et une rejouabilité plus évidente.
Au final ça passe
Voilà ce que l’on peut dire de ce Contra-like, un titre plutôt amusant, presque jouissif, assez retro pour plaire aux nostalgiques et suffisamment moderne pour entrainer avec lui des fans provenant de générations plus récentes. Un jeu bien équilibré sur le plan de la difficulté et raisonnablement long pour accepter le prix demandé. Certes, il souffre d’un manque d’imagination, d’une linéarité et d’environnements pas toujours très inspirés. Mais c’est tout de même un titre correct, sans plus, qui pourrait se tenter moyennant un solde à Noël.
Verdict
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Prenez note que la version testée est celle sur PC. Le je est également disponible sur PS5, PS4, Xbox Series, Xbox One et Switch.
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