Le vide post-apocalyptique se fait sentir alors que nous devons errer dans les sols désertés de Russie suite à une violente épidémie…
Merci à Sometimes You qui nous a gratuitement fourni une copie du jeu afin d’en faire la couverture médiatique et le test. L’éditeur/développeur nous autorise par conséquent à diffuser et/ou utiliser des extraits du jeu pour nos besoins de production et n’intervient d’aucune façon dans l’attribution de la note finale.
Un jeu qui s’emboite bien dans un autre
35MM, bien que déjà paru en 2016 sur PC, renait aujourd’hui afin de maintenant se faire connaitre aux fans sur consoles. Développé par Sergei Noskov, à qui l’on attribut également les titres 7th Sector et In Rays of the Light, apporte de légères modifications à son titre de voilà 6 ans et le relance sur PS4, Xbox One et Switch. Ayant adoré 7th Sector et aimé l’ambiance de In Rays, j’étais excité de me lancer dans 35MM, après tout, nous retrouvons beaucoup de similitudes entres ces derniers. Mais est-ce que celui-ci vaut le coup? Voyons y voir de plus près…
Gris est le mot du jour!
Disons que si vous cherchez un jeu qui brille de par son incroyable palette de couleurs chatoyantes, arrêtez immédiatement et cherchez autre chose! Dans 35MM, la grisaille est peut-être à l’honneur, mais nous comprenons assez rapidement que celle-ci tient presque un rôle à elle seule dans le jeu. Car au niveau visuel, il est difficile de faire mieux afin de nous transmettre toute la lourdeur de la désolation, du vide, de la monotonie, de l’absence de vie et de la lourdeur qui pèse sur nous.
Et quand on évoque tout ça, nous sommes obligés d’étendre le tout au gameplay également. Car bien que les teintes fades et monochromes des décors scient bien avec l’ambiance qu’on essaie de nous faire vivre, la monotonie, la lenteur et l’absence d’excitant gameplay bien un peu jeter une douche d’eau froide sur 35MM. Oui, nous partirons en quête avec un compagnon en traversant la désertique contrée de Russie, mais tout se fera à pas de tortue, avec seulement une poignée d’évènements un peu plus chargé d’action. Se faire courir après par un ours en pleine forêt? Check! Devoir débarrasser un petit village de bandits qui veulent du mal aux habitants? Check! S’échapper de brigands qui essaient de nous faire la peau? Check encore!
C’est bien, mais c’est triste que techniquement, certains de ses évènements soient un peu décevants au point de vue technique. Car plusieurs bogues dans les scripts rendent souvent la tâche un peu difficile et nous devons nous y reprendre à plusieurs fois afin de succéder à ceux-ci. C’est le cas entre autre d’une bagarre, dans laquelle pour s’en sortir, nous devons réussir un segment de type “Quick Time Event“, ou QTE pour les habitués. Malheureusement, le tout est tellement mal programmé et présenté, que même en entrant correctement la séquence de boutons, nous mourrons malgré tout au bout des lames des couteaux de nos assaillants. Ce n’est pas très amusant disons…
Ajoutez à ceci que certains bogues de scripts nous jouent également de mauvais tours et nous avons quelques moments où quitter le jeu pour jouer à autre chose nous arrive un peu trop fréquemment. Je me rappel de la toute première “tâche” que nous devons faire: “trouver un seau“. Même avec les indices donnés par le jeu, j’ai passé de longues minutes à faire les cent pas afin de scruter à la loupe tous les endroits mentionnés dans ceux-ci. Tout ça pour finir par sortir du jeu, le relancer et tout refaire de nouveau. Au total, ça m’aura pris 4 fois avant de trouver ce fameux seau, là où il devait l’être…
Et comme les points de sauvegarde sont très espacés, si nous devons sortir du jeu pour quelques raisons que ce soit, nous devons reprendre le dernier chapitre entièrement, incluant de se retaper les cinématiques qu’il n’est pas permis de passer. Disons que c’est assez pour décidé de reprendre notre partie un autre jour pour laisser tomber la frustration un tantinet. Si les cinématiques auraient été superbes à regarder, ça aurait déjà été un peu moins pire. Mais celles-ci sont créées avec l’engin graphique du jeu qui, disons-le, semble plus dater de 2006 que de 2016. Pour ajouter a tout ce “plaisir“, les voix ne sont offertes qu’en russe et jouées de piètre façon par les acteurs de voix hors-champs. Au moins, oui, vous aurez droit à des sous-titres en français pour vous aider à comprendre l’histoire, malgré que celle-ci soit plutôt un peu décousue et semble s’en aller un peu nulle part.
Bref, 35MM donne l’impression d’avoir servie de table à dessin pour In Rays of the Light, qui lui était déjà beaucoup mieux. Sergei Noskov est un développeur que j’aime bien et j’aurais réellement aimé qu’un peu plus d’amour ait été apporté à la version 2022 de 35MM. Moi qui aime ce genre de jeu, qui oscille un peu entre “simulateur de marche” et “aventure narrative“, je suis plutôt resté sur ma faim avec celui-ci. Par contre, c’est un jeu offert à seulement quelques dollars, alors quand on ajoute son petit prix dans la balance, je crois que c’est un jeu qui offre quand même quelques points intéressants à découvrir, surtout via son indescriptible ambiance qui possède un petit quelque-chose pour nous tenir accroché jusqu’à la fin…
Verdict
Pour connaitre les critères de notre système de notation, visitez cette page.
Prenez note que la version testée est celle sur PS4. Le jeu est également disponible sur Xbox One et Switch.
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