Test du jeu Final Fantasy XVI (PS5)

Studio: Square-Enix | Éditeur: Square-Enix | Parution: 22 juin 2023 | Genre: JRPG | ESRB: M (Mature) | Disponibilité: PS5 | Format(s): Numérique & physique | Langue(s): Anglais & Français | Durée: environ 50+ hrs | Prix: 93,49$ CAN

Juste pour les combats entre les Primordiaux, FFXVI nous en met plein les yeux et vaut le détour!

Merci à Square-Enix qui nous a remis un code pour le jeu afin d’en faire la couverture médiatique et le test. L’éditeur/développeur nous autorise par conséquent à diffuser et/ou utiliser des extraits du jeu pour nos besoins de production et n’intervient d’aucune façon dans l’attribution de la note finale.

Un bon Final Fantasy qui ne laissera personne indifférent

Final Fantasy XVI est enfin arrivé, étant l’un des jeux les plus attendus de l’année 2023 pour certains et le dernier clou dans la chute de la franchise pour d’autres. Chose certaine, c’est que cet opus ne laissera personne de marbre.

L’histoire nous place dans la peau de Clive Rosfield, fils ainé de l’archiduc de Rosalia. Après leur arrivée au fort ancestral familial avec son père et son frère cadet, Joshua, un immense drame s’abattra sur eux plongeant Clive dans un immense désespoir avec comme seul désir de prendre vengeance sur le mystérieux primordial de feu, Ifrit. Le monde  de FFXVI nous renvoie énormément à l’époque médiévale et est divisé en plusieurs classes de gens, dont la plus basse est celle des Pourvoyeurs, étant des personnes pouvant utiliser la magie sans cristaux. Chacun des quatre royaumes possède un ou plusieurs émissaires, ces derniers étant des êtres humains pouvant utiliser une puissance apparente aux dieux et pouvant prendre leurs apparences. Ce sont ceux que l’on appelle Les Primordiaux.

FFXVI divisera les fans sur plusieurs point. Je tenterai de faire de mon mieux pour vous les énumérer et faire la lumière sur ce que j’ai aimé et ce qui est difficile pour moi de défendre, même si j’ai adoré mon parcours sur ses terres basculant lentement vers leurs fins.

Visuellement, le jeu est magnifique et prend tout ce que la PS5 a à offrir pour mettre en valeur ses décors. Chaque personnages principaux, ou même secondaires, sont très travaillés et comme vous rencontrez plusieurs émissaires, il est facile de savoir (quand on est fan de la franchise) quels seront leurs invocations. Talgor, le chien-loup de Clive, est absolument superbe. Je sais que c’est étrange comme précision, mais comme chacun des chiens que j’ai rencontrée partageaient le même modèle, cela faisait un peu tache dans le décor. On m’aurait dit qu’ils avaient pris un modèle générique d’un jeu PS3 et je n’aurait pas été surprise. Les Primordiaux, quant à eux, regorgent tout simplement de détail et sont fascinants à regarder.

Par contre bien que le jeu soit somptueux, surtout dans ses cinématiques et ses combats de Primordiaux, j’aurais aimée avoir une mini-carte en coin plutôt que de devoir m’arrêter à chaque fois pour ouvrir la carte de la zone en cours. Ça ne serait pas un problème si les zones étaient grandes et ouvertes, mais comme le jeu n’est pas vendu comme étant un monde ouvert, ce genre de détail aurait dû être pris en compte, surtout lorsqu’il s’agit que d’un petit ruisseau à traverser…

Rendre le jeu linéaire en soi n’est pas une mauvaise idée. Les zones sont très belles et parfois remplies de détails, mais elles sont aussi vides de secret et de raisons de les explorer de fond en comble. Le plus gros problème de ses phases est surtout la lenteur de Clive. Même quand on a la possibilité de courir à pleine vitesse, il faut attendre environ 5-6 secondes avant que Clive puisse y arriver, les premières secondes étant aux pas de marche. Et comme il y a souvent plusieurs ennemis sur la carte, vous devrez vous arrêterez malheureusement très souvent. Ne pas pouvoir courir dès la première seconde est surtout enrageant lorsque nous sommes au repaire de Cid. Plusieurs de nos quêtes annexes s’y trouvent et certaines demandent de simplement aller voir un personnage à l’autre bout de la carte et de revenir. Ok, Clive n’a pas non plus un boulet attaché aux pieds, mais en pouvant courir comme on le veut, ce serait tellement plus rapide de faire les quêtes annexes qui apportent parfois de la profondeur à l’univers.

Le gameplay est probablement ce qui divisera le plus et malheureusement pour les fans de la première heure, cet épisode ne sonne pas le grand retour du tour-par-tour pour la franchise. Ce style de jeu n’a pas été véritablement revu dans la licence depuis World of Final Fantasy en 2016. Si on ne tiens pas compte de l’option turn-based de Final Fantasy 7 Remake, les combats se rapprochent plus de la série Devil May Cry même si on est loin de la vitesse des combos qui y sont possibles.

Même si nous serons parfois accompagnés, Clive sera le seul personnage jouable du jeu, ce qui est expliqué scénaristiquement par sa capacité exceptionnelle d’utiliser plusieurs éléments aguerris au fil du jeu. Malheureusement, ça ne se ressent pas dans la manette. Quand plusieurs personnages sont mis à notre disposition, on peut choisir lequel on aime le plus, selon sa rapidité, sa force, sa défense, etc.… Mais avec seulement Clive de disponible, les coups de base demeureront pareils tout au long du jeu. Si vous ne faites que des coups normaux, les combats seront longs et lassants. Par contre, les attaques spéciales viendront changer la donne.

Chaque pouvoir possède une attaque non modifiable; par exemple, le feu permet de nous rapprocher rapidement d’un ennemi et inversement, le vent les rapproche de nous. Il y en a deux autres qui sont modifiables et qui prennent du temps à se recharger. Elles sont toutes très bien animées, leur effet élémentaire est impressionnant à voir en jeu et ne le fait pas ralentir. Plusieurs attaques permettent de mettre les ennemis volants au sol ou de charger vers eux. Talgor peut même s’en charger pour vous si vous le lui demandez. La touche de Saut aurait très bien pu être retirée pour offrir une attaque spécial supplémentaire, surtout que même en phase exploration, le saut se fait automatiquement aux rares endroits où cela est nécessaire.

J’ai presque oubliée de vous parler de ce que l’équipe de développement avait le plus mis en valeur avant la sortie du jeu: les combats de Primordiaux. Sur cet aspect du jeu je n’ai rien à redire; les combats sont époustouflants! Oui il y a des QTE, mais ils ne sont pas autant envahissants qu’on pourrait le croire. Personnellement ma PS5 n’a pas surchauffée lors de ces batailles et je n’y ai vue aucune véritable baisse de FPS. Ces affrontements sont les points centraux du jeu et sont en partie très scénarisés et longs, mais la liberté de mouvement dans les arènes est encore mieux que les combats classiques. À un point de l’histoire, Clive peut même glisser rapidement sur les côtés dans ses combats, ce qui lui ajoute tellement de rapidité que j’aurais adorée pouvoir le faire même en dehors des combats.

Comme dans tous les autres Final Fantasy, un arbre de compétences est disponible et s’enrichira tout au long du jeu. La branche principale sera pour les attaques normales à déclencher (généralement en combo) et le reste sera pour les attaques spéciales. Heureusement, si vous regrettez d’avoir pris une amélioration plus qu’une autre, vous pourrez l’annuler et récupérer tous vos points dépensés pour les réattribuer différemment.

Le jeu est très axé sur la narration et l’expression des personnages est très travaillée, surtout lorsqu’il s’agit de scènes importantes. Mais pour d’autre dialogues, même dans l’histoire principale, ça manque un peu d’émotions, contrairement à Final Fantasy 7 Remake qui avait fait un superbe travail de ce côté-là. Le doublage français est de belle qualité pour les personnages importants, mais est malheureusement très inégal au fil du jeu.

Bien que l’histoire soit superbe, souvent triste et parfois drôle, certains dialogues sont mal écrits et le scénario peut trainer en longueur, surtout après les dix premières heures de jeu, où on fini par avoir quelques hauts et quelques bas jusqu’à la fin. L’humour excentrique des anciens opus est manquant. Un petit détail que certains ne remarqueront peut-être pas; Clive a la possibilité d’avoir une monture et il n’y a pas le thème musical classique quand vous êtes à dos de Chocobo. Musicalement, le jeu offre certaines superbes pièces (et parfois marquantes), mais pas nécessairement mémorables, ma préférée étant le thème de fin. Par contre, contrairement à d’autres épisodes de sa série, FFXVI propose une rejouabilité immédiate, avec la stèle d’excellence disponible au repaire. Plusieurs modes y sont disponibles dont l’entraînement et l’arcade, qui permet de rejouer les combats de boss, ainsi que deux autres modes qui apparaissent au fil du jeu. Malheureusement, vous n’y retrouverez aucun mini-jeux classiques de la série.

Vous pourriez me dire que je critique énormément de petits détails et que si on enlève ces derniers, Final Fantasy XVI est assurément un très bon jeu. Mais c’est justement là le problème, l’endroit exact où le bas blesse ! Car tous ces petits accros viennent mettre les bâtons dans les roues d’un jeu qui aurait été autrement parfait. Final Fantasy XVI se veut ambitieux et il l’est! C’est un très bon RPG, mais pas un Final Fantasy qui plaira aux fans de la première heure. Ne vous méprenez pas, j’adore le jeu parce que même avec ses petits défauts, il est narrativement puissant, ses personnages sont attachants et les décors tout simplement époustouflants! Malgré tout, ses défauts m’empêchent de l’apprécier à la même hauteur que d’autre de ses prédécesseurs.

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Prenez note que la version testée est celle de la PS5.

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