Le studio polonais Strategy Labs nous propulse vers une période lointaine, très lointaine, avant les pyramides avant l’Empire à la création des hiéroglyphes soit 3000 avant JC. Vingt ans après le mythique Pharaon de Sierra il est très agréable de construire à nouveau les toutes premières citées de l’humanité à la frontière de l’antiquité.
Petite description
Builders of Egypt est un city-builder, au même titre que beaucoup d’autres avant, à cela près que celui-ci nous renvoie dans une période méconnue : L’Égypte prédynastique. Avant la sortie du jeu définitif l’éditeur Créative Forge Games nous propose sur Steam un « prologue », soit une sorte de démo, nous permettant de nous initier avec les bases des mécanismes du futur opus.
Nos premières impressions
A l’ouverture du jeu, pas d’éblouissement: ce prologue ne s’embarrasse pas de cinématiques d’introduction qui pourtant ont l’avantage de nous mettre dans l’ambiance. Nous arrivons simplement sur une interface toute simple où la seule possibilité offerte est d’appuyer sur « Campagne ». Cette campagne est en fait un grand tutoriel qui aura l’avantage ici de bien nous guider, accompagné de messages textuels explicites (néanmoins pas toujours traduits avec justesse dans la langue de Molière).
Dès le départ la sensation est plutôt prometteuse. La carte est visuellement avenante, les couleurs sont vives et chaudes, le Nil est calme et serpente autour de notre future citée nous promettant richesse et fertilité loin du désert hostile qui pourtant borde notre carte. Sans être trop recherchés d’autres détails sont présents, agréables à voir. Ainsi le vent soulève le sable, les palmiers dansent langoureusement, une certaine quiétude se ressent donc et vous met à l’aise dès le début pour construire tranquillement la cité de vos rêves.
L’Égypte c’est aussi la civilisation des scribes et des hiéroglyphes. Les menus discrets sont personnalisés de symboles type papyrus nous permettant aisément de distinguer les unités de production, de nourriture, de religion, d’habitation. J’ai bien aimé l’ambiance sonore tout aussi discrète, mais dont l’exotisme des musiques m’ont également apporté la plénitude absolument nécessaire dans ce type de jeu où l’on passe souvent des heures et des heures. Après les sensations, le contenu. Celui-ci est sans surprise et somme toute assez classique. Héritier des jeux de gestion Sierra, il nous rappelle d’autres titres classiques.
Il faut commencer par des routes, puis des habitations, une caserne pour incendie, des puits pour l’eau, un poste de police… cela rappelle les Sim City. Puis après la base il faut constituer des chaines de production : la paille et l’argile permettront de réaliser les briques, etc. Pour mettre en vie ces processus il faudra de la main d’œuvre disponible. Il y a donc un peu des Settlers là-dedans. Les habitations devront évoluer pour augmenter le capital humain disponible. Pour cela les habitants seront de plus en plus exigeants : de la nourriture d’abord, puis des produits plus complexes jusqu’à d’autres carrément luxueux. Cela ne vous rappelle pas la série Anno ? Personnellement j’aime beaucoup tous ces jeux et par conséquent il m’a paru intéressant que le studio s’inspire de ces titres pour prendre le meilleur d’entre eux.
Autre gameplay bien pensé : la relation avec les autres villes naissantes tout au long du Nil. Celles-ci demanderont des produits (poteries, briques, et surement beaucoup d’autres non présents dans ce prologue) que vous aurez entreposés. Il faudra donc tisser des liens commerciaux extérieurs pour créer les richesses absolument indispensables pour nourrir votre population. En effet dans cette époque reculée il n’existait pas vraiment de monnaie d’échange, de salaires et le troc était courant. Dans le jeu c’est le pain et la bière qui permettront d’établir votre richesse. Et ce titre vous demandera un niveau suffisant pour remporter la mission.
On est donc en face d’un jeu très classique mais qui offre un contenu intéressant bien que limité pour ce prologue. Il est évident que le jeu à venir s’avèrera bien plus complexe pour satisfaire les fanatiques du genre. Toutefois, si visuellement les graphismes vous transportent bien dans l’ambiance presque poétique des bords du Nil, l’œil averti notera très vite des détails de finition qui font pâle figure en 2020. Aussi on remarquera les maisons toutes similaires, les jointures des routes mal agencées, des unités qui se chevauchent dans des mouvements presque robotiques. Tout cela dénote une programmation un peu légère qui vient ternir un tableau pourtant agréable à contempler au départ.
J’ai noté par ailleurs peu de possibilités de personnaliser sa ville : les routes se joignent à 90° (pas de courbe de Bezier comme dans un SimCity 5 sortie en 2013…), les constructions sont fixes et il n’est pas possible de faire une rotation… Bref des petits détails qui, je l’espère, disparaitront à l’arrivée de l’opus final attendu pour le premier trimestre 2021.
En résumé
(Ceci n’est pas notre avis final sur le jeu, mais bien un résumé de nos premières impression de celui-ci.)
Pour connaitre les critères de notre système de notation, visitez cette page.
Prenez note que la version jouée est en accès anticipée sur Steam.
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