Studio: NIS | Éditeur: NIS America | Parution: 23 mai 2023 | Genre: RPG de survie / Rogue-like | ESRB: RP (En attente) | Disponibilité: PS5, PS4, Switch | Format(s): Numérique & physique | Langue(s): Anglais seulement | Durée: 30+ hrs | Prix: 49,99$ CAN
C’est le temps de se mettre à table et les monstres seront bientôt dans nos assiettes!
Merci à NIS America qui nous a remis un code pour le jeu afin d’en faire la couverture médiatique et le test. L’éditeur/développeur nous autorise par conséquent à diffuser et/ou utiliser des extraits du jeu pour nos besoins de production et n’intervient d’aucune façon dans l’attribution de la note finale.
Un plat qui manque un peu de saveur malgré de bons ingrédients
NIS nous pond, avec Monster Menu: The Scavenger’s Cookbook, un jeu épicé, souvent injuste et visuellement recyclé des titres précédents. Malgré tout, celui-ci plaira aux fans du genre, qui ont eu peu à se mettre sous la dent depuis quelques années, surtout sur consoles de salon. Monster Menu est un RPG stratégique rogue-like, mélangeant exploration, combat tactique et cuisine. Vous vous enfoncerez dans un donjon mystérieux, dont je doute qu’il y ait une réelle sortie. L’estomac de nos héros crieront famine assez rapidement et l’appétit vous chuchotera à l’oreille que ce gros monstre que vous venez de tuer semble absolument succulent!
Je vais immédiatement mettre cartes sur table avec vous: je n’ai pas du tout apprécié Monster Menu et ce n’est pas faute d’avoir essayé plusieurs fois. On dirait que le jeu en lui-même ne veut pas de mon appréciation! Je me suis lancée dans celui-ci en me disant que visuellement c’était joli et que les personnages semblaient adorables. Mais quelle ne fut pas ma désillusion en subissant ma première mort, alors que le jeu m’a indiqué combien de jours j’avais réussie à survivre, le tout en me montrant mes statistiques, pour ensuite me retourner au tout début avec seulement l’équipement et les attaques spéciales comme lot de consolation.
Heureusement, il y a des paliers à chaque dix étages où, après avoir vaincu le boss de la zone, vous pourrez revenir à chaque fois. Par contre, vos personnages retourneront au premier niveau peu importe votre avancée. Je pensais naïvement que mon expérience avec la série Pokémon Donjons Mystères serait suffisante pour m’aider, mais s’il y avait eu des modes de difficultés, le plus difficile de ce dernier aurait été le mode facile de Monster Menu !
Et le calvaire n’est point fini puisque le titre du jeu n’est pas là que pour faire joli. Vous devrez cuisiner des repas pour vos héros avec ce que vous trouverez à chaque étage, en tuant des monstres ou en ramassant divers aliments au sol. Vous trouverez différentes recettes après chaque boss et certaines (la plupart) sont visuellement répugnantes. Une fois que vous trouverez les bons ingrédients, ces plats vous apporteront différents bonus utiles aux combats. Attention, ce n’est pas une mécanique de jeu juste là pour vous apporter des avantages, mais qui peut aussi vous mettre des baguettes dans vos roues. Par exemple, courir, lancer des sorts de magie et utiliser vos attaques spéciales feront descendre rapidement vos points de faim et de soif. Donnez-leur une assiette remplie d’insectes et leur bonheur en prendra aussi un coup! Heureusement, vos héros ne sont pas des mangeurs difficiles, surtout dans leurs situations, alors nul besoin de s’inquiéter qu’un de vos personnages ne veuille rien savoir du menu du jour.
La mécanique de combat est plaisante à maitriser. C’est un tour-par-tour un peu semblable à la série Disgaea, sauf que vous déplacez directement vos personnages sur les cases disponibles, ce qui est très rare pour un rogue-like. Une fois le combat engagé, si plusieurs ennemis sont contre vous et que vous réussissez à en tuer un, vous pourrez le dévorer sur place pour remonter votre santé et votre faim au prix d’un objet que vous auriez pu ramasser par après. Certains affrontements peuvent devenir très difficiles surtout si comme moi, vous faites l’erreur de fuir rapidement une zone.
Le jeu est fait de façon à ce que vous tuiez tous les monstres que vous rencontrerez et que vous fouilliez ces zones de fond en comble, puisqu’elles ne sont pas très généreuses en équipements. Heureusement, ces derniers peuvent être réparés et/ou améliorés avec des outils que vous construirez à votre camp. Vos héros sont tous personnalisables, mais n’offrent pas vraiment d’histoire. Ceux-ci sont coincés dans cet endroit autant que vous et bien que vous puissiez constituer une équipe de quatre personnages, avec un choix de dix classes rendant les combats en partie plus facile, nourrir tout ce petit monde deviendra rapidement difficile.
L’histoire du jeu est, comme celles de ses héros, quasi inexistante. Vous devrez trouver la sortie de du donjon, mais à part ce but bien précis et simple, les seuls bouts d’histoire que vous rencontrerez sont les écrits d’un aventurier s’étant perdu dans ce donjon bien avant vous. C’est d’ailleurs ici pour moi l’un des plus grands points noirs du jeu. J’adore jouer à un jeu pour l’histoire et c’est pour cela que je pense que la raison première de ma déception envers celui-ci est liée au fait que je ne suis pas le publique-cible pour ce type de titre.
Les menus sont austères et pas très intuitifs. Plusieurs commandes auraient pu être réunies dans un même endroit et donner la possibilité de jeter plusieurs choses en même temps. Surtout que le sac se remplit vite et que vos ingrédients pourrissent rapidement, faisant en sorte de ne pas pouvoir garder les plats cuisinés très longtemps entre chaque camp. Je pense que c’est voulu et que le jeu se veut old school pour les anciens fans du genre, mais le manque de zone marchande et de personnages non joueurs à qui parler rend le tout redondant. Je déconseillerais de faire de longues parties à la fois, au risque de bailler devant son écran! Je pense qu’il est mieux d’y revenir de temps en temps, ce qui n’est pas difficile grâce à ses mécaniques plutôt faciles à garder en mémoire.
Visuellement le jeu n’est pas exceptionnel. Celui-ci recycle plusieurs éléments des jeux Disgaea, dont ses modèles de monstres et personnages, mais reste assez beau pour le genre. J’ai plusieurs fois rencontré un bug qui fait en sorte que la musique s’arrête de jouer tout le long d’une zone, bien qu’elle soit peu marquante. Sans elle, on n’entend que le vent et des cris de monstres. En étant objective, Monster Menu: Scavenger’s Cookbook plaira pleinement à ceux qui recherchent un jeu qui demande de la persévérance et de mourir plusieurs fois avant de réussir. Par contre, je le déconseillerais comme premier rogue-like, sauf si vous voulez donner une chance au genre et que vous préférez le tour-par-tour au gameplay classique de ce type de jeux.
Pour connaitre les critères de notre système de notation, visitez cette page.
Prenez note que la version testée est celle de la PS5. Le jeu est également disponible sur PS4 et Switch.
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