L’aventure originale d’Ellie et Joel revient à la vie sous une troisième forme, dans toute la splendeur que propose la technologie actuelle
Merci à PlayStation Canada qui nous a remis un code pour le jeu afin d’en faire la couverture médiatique et le test. L’éditeur/développeur nous autorise par conséquent à diffuser et/ou utiliser des extraits du jeu pour nos besoins de production et n’intervient d’aucune façon dans l’attribution de la note finale.
Et en avant pour une 3e fois
Voilà maintenant près de 10 ans, arrivait sur PS3 The Last of Us, un titre qui allait révolutionner l’art de construire des jeux dans lesquels l’histoire n’avait d’égal que les grands films Hollywoodiens. Après une mini couche de peinture fraiche pour le « Remastered » de 2014, le studio décide de lui redonner vie une fois de plus en mettant toute la sauce d’une reconstruction complète pour PS5. The Last of Us Part I bénéficie maintenant d’un visuel plus en lien avec la next gen, en plus d’offrir plusieurs changements et ajouts qui transforment l’expérience d’origine en une toute nouvelle aventure. Alors, est-ce un tour de force qui était nécessaire ou une version de trop? C’est ce que je m’apprête à vous laisser savoir dans les lignes qui suivent.
Était-ce vraiment nécessaire?
Évidemment, avec une version rematricée sortie seulement un an après l’originale de 2013, il y a de quoi se poser la question à savoir si une nouvelle version PS5 était vraiment nécessaire. Après tout, The Last of Us (TLoU) est encore vu comme étant l’un des meilleurs et plus beaux titres de tous les temps, toutes plateformes confondues (en tenant compte des générations, bien sûr). Et lorsque The Last of Us Remastered (TLoUR) est arrivé en 2014, nous pensions bien avoir là LA meilleure de toutes les versions possibles du jeu!
Un peu moins d’une décennie plus tard, Naughty Dog profite des technologies actuelles afin de revoir complètement le jeu et nous proposer une expérience non seulement entièrement reconstruite visuellement, mais comportant divers changements au niveau des mécaniques de jeu. Comme nous nous y en attendions, la reconstruction des graphismes de The Last of Us Part I (TLoUP1) est tout à fait superbe! Si vous prenez quelques minutes pour comparer les rendus visuels de cette nouvelle version à ses précédentes, vous pourrez constater à quel point tout a été repensé de A à Z. Les divers effets ont été poussés à fond (végétation, ombrages, éclairages, etc.) et la modélisation des personnages est telle que ceux-ci percent l’écran.
Bien sûr, vous remarquerez au passage quelques différences dans le rendu de certains éléments et dans la palette des couleurs. Bien que plusieurs puissent préférer le look de TLoUR, j’ai personnellement de loin préféré le style plus cinématographique que procure les teintes plus sombres et moins éclatantes que dans la version de 2014. De plus, certains effets de flou ont été volontairement ajoutés dans les graphismes lointains, ce qui donne un meilleur effet de profondeur aux scènes selon moi. Difficile à montrer via des images statiques, car l’effet prend tout son sens lorsque nous sommes en mouvement.
Comme c’est souvent le cas dans ce genre de nouvelle version dite “next gen“, l’option de plus en plus célèbre est celle d’offrir le choix entre les modes « Performances » et « Fidélité », en plus d’offrir divers ajustements au niveau du HDR. Selon les choix faits, vous verrez une fois de plus les différences marquées entre les rendus de cette nouvelle version vs les antécédentes.
Bien sûr – et malheureusement comme pour plusieurs titres actuels – le mode Fidélité est celui qui offre l’image la plus belle et limpide, mais aussi celui qui souffre d’une baisse d’images par seconde (fps). Ça me rend toujours un peu triste de voir qu’avec la génération actuelle de consoles, il soit presque impossible d’obtenir une résolution native 4K à 60 fps. Personnellement, un peu à l’image de ma partie de Horizon Forbidden West, j’ai préféré jouer en mode Performance, question de bénéficier d’une image fluide à 60 fps. Comme ce mode offre aussi l’affichage en 4K dynamique ou 1440p visant 60 fps, selon les paramètres de sortie de la console, les différences visuelles ne sautent pas au visage. C’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai opté pour cette option plutôt que d’y aller pour le 4K à 30 fps.
En plein contrôle
Peut-être l’une des plus grandes et plus appréciables améliorations, c’est celle de l’intégration des fonctions haptiques de la DualSense. Et par intégration, on ne veut pas dire seulement de petits soubresauts à peine perceptibles ici et là, mais bien de l’ajout de plusieurs types de fonctions/vibrations rendant le gameplay encore plus immersif.
L’un des détails que j’ai immédiatement remarqués et que j’ai tout de suite adoré, c’est l’utilisation des vibrations de la manette pour y transposer certains éléments se trouvant dans notre environnement. Par exemple; à l’approche d’une génératrice dans une pièce, nous entendrons le son de celle-ci gagner en puissance, mais également, sentons un crescendo de la vibration au fur et à mesure que nous nous approchons de celle-ci. Ça semble simple comme détail, mais ça donne une sacrée dimension à notre ressenti en jeu.
Comme il fallait s’y attendre, les armes bénéficient également des capacités de la DualSense. Chacune d’elle offre un effet différent en main et c’est très agréable. J’aurais peut-être aimé ressentir la tension de l’arc un peu plus fortement, mais disons qu’en général, on se sent vraiment comme si nous avions l’arme réelle en main. De plus, il est possible de régler l’intensité des différentes vibrations de la manette via le menu des options, ce qui permet personnaliser notre ressenti des combats rapprochés, de la puissance de feu, de la météo et autres du genre.
Un peu plus qu’une simple couche de peinture neuve
Une fois lancé dans l’aventure, on un peu mieux ce qui a été fait par Naughty Dog pour corriger le gameplay par rapport à sa version d’origine. Disons qu’en gros, le studio a voulu faire en sorte que l’expérience de jeu soit beaucoup plus près de celle retrouvée dans The Last of Us Part 2. En partie, c’est réussi, sauf que pour en profiter au maximum, il faudra éviter de jouer aux modes les plus faciles. Car bien que l’IA ait été modifié, vous ne ressentirez pas les subtiles différences, à moins d’opter pour une partie en mode Normal et même Difficile et +.
Dans ces derniers, le comportement des ennemis est beaucoup plus réel. Au lieu d’êtres en mode défensif, ceux-ci vous traqueront et tenteront de vous faire sortir des endroits qui vous servent de cachettes ou de protection. En gros, c’est plus amusant et ça procure un meilleur challenge, surtout que dans les modes plus faciles, on peut pratiquement embarquer dans les poches de nos opposants et ils ne s’en rendront même pas compte. C’est à la limite ridicule!
Sinon, autre que tout l’aspect d’avancées technologiques du jeu, rien n’est vraiment différent. Si vous pensez remettre les pieds dans TLoUP1 et y vivre quelque-chose de différent, détrompez-vous. Évidemment, le DLC autrefois standalone, Left Behind fait maintenant partie intégrante de cette nouvelle itération PS5, ce qui est très bien et en donne encore plus pour le prix.
À quelques détails d’être parfait
Parlant de prix, voilà où The Last of Us Part I blesse un peu. Car malgré tout le travail ayant été fait pour apporter celui-ci au goût du jour et faire en sorte que le rendu final soit plus près de celui de sa suite, il est un peu difficile d’avaler le plein prix que vous devrez débourser pour vous le procurer, ENCORE une fois! Je pense que tout aurait été à l’avantage de Sony si celui-ci avait été vendu environ 50$ CAN, comme ce fût le cas lors de l’excellent remake de Shadow of the Colossus voilà quelques années. Mais ce n’est pas le cas et 90$ CAN supplémentaires s’envoleront de votre portefeuille une seconde fois pour le même jeu, si c’est n’est une troisième fois!
Outre que cela, j’ai fait l’expérience de quelques bogues graphiques mineurs ici et là, à des endroits variés du jeu. Ayant déjà joué les versions précédentes du jeu, je ne me souviens aucunement déjà avoir expérimenté ces petits glitches, ce qui est un peu bizarre. Par contre, rassurez-vous, ces derniers sont vraiment très petits et n’entravent en rien notre gameplay, outre que de surprendre un tantinet! Ah oui, le côté sonore a également été rehaussé, grâce à l’intégration de l’Audio 3D de Sony. Si vous jouez avec un casque de jeu compatible avec cette option, vous aurez vraiment l’impression d’être au beau milieu de l’action et d’entendre la provenance exacte de tout ce qui se déroule dans votre environnement.
The Last of Us Part I est définitivement LA meilleure version à jouer pour faire l’expérience de ce classique de la PS3 dans toutes les splendeurs possibles. Qui plus est, si vous faite (ou refaite) The Last of Us Part 2 immédiatement à la suite de celui-ci, vous vivrez la grande totale, une très longue séquence qui ne sera pas brisée par les différences technologiques qui les séparaient auparavant. Et juste pour ça, c’est tout à fait génial, point! Maintenant, la vraie question qui demeure est celle-ci : est-ce qu’une énième version d’un jeu de près de 10 ans est justifiée? Ma réponse à cette question est un oui définitif. Par contre, est-ce justifié de nous le repasser dans la gorge à plein prix? Disons que sur celle-ci, j’en suis beaucoup moins certain…
Verdict
Pour connaitre les critères de notre système de notation, visitez cette page.
Prenez note que la version testée est celle sur PS5.
Vous voulez soutenir la chaîne?
► Achetez vos jeux vidéo sur Amazon: https://amzn.to/3yALu9L
Ajouter votre commentaire