Studio: Jumpfish | Éditeur: Jumpship | Parution: 31 août 2023 | Genre: Aventure cinématique | ESRB: E (Pour tous) | Disponibilité: PS5, PS4 (sur XBS, XBO, PC depuis 2022) | Format(s): Numérique | Langue(s): Français | Durée: 4-5 hrs | Prix: 32,49$ CAN
Une invasion extraterrestre inattendue qui vous lancera dans une recherche afin de retrouver votre femme, votre enfant et la vérité sur l’envahisseur
Merci à Jumpship qui nous a remis un code pour le jeu afin d’en faire la couverture médiatique et le test. L’éditeur/développeur nous autorise par conséquent à diffuser et/ou utiliser des extraits du jeu pour nos besoins de production et n’intervient d’aucune façon dans l’attribution de la note finale.
Rencontre du énième type
Initialement sorti sur Xbox et PC en 2022, l’aventure cinématique Somerville de Jumpship fait maintenant le saut sur les consoles de PlayStation. Proposant une aventure muette dans laquelle seuls l’image et le son transmettent la lourdeur des périls auxquels notre personnage fera face, Somerville plaira à tous les fans de cette catégorie précise. Étant moi-même l’un de ceux-ci, je me suis investi dans ce dernier afin de constater si le jeu allait se tailler une place de choix dans mon répertoire…
Pour tenter de décrire Somerville de la meilleure façon, on pourrait prendre une grande casserole et y ajouter les ingrédients suivants: Une portion du jeu Planet Alpha, un zest de Stella, quelques mesures de Planet of Lana, le tout saupoudré d’une pincée du désormais classique Inside. En mélangeant tranquillement ces derniers, vous arriverez à une consistance proche de ce qu’est Somerville. Mais bien que vous aillez des produits de choix pour la recette, le goût du plat final ne sera peut-être pas à la hauteur des plus fins palets. Celui-ci réussira néanmoins à rassasier votre satiété, pour quelques heures du moins…
En fait, Somerville est un jeu d’aventure correct et amusant, sans être le meilleur qui soit dans cette catégorie. La direction artistique est intéressante, celle-ci principalement formée de polygones habillés de textures simples, le tout baignant dans une désaturation de couleurs procurant une réelle lourdeur à l’ambiance du jeu. Le studio Jumpfish a d’ailleurs bien réussi à cerner le ton a employer pour le visuel, car bien qu’il n’y ait aucuns dialogues dans le jeu, toutes les informations à l’écran suffisent à nous faire comprendre ce que vie notre personnage.
La partie s’ouvre sur une petite famille de banlieue tranquille qui, à son retour à la maison après un journée remplie, voit tous ses membres s’endormir devant la télé. Tard dans la nuit, le bambin s’éveille et part à la conquête des pièces de la maison. C’est pendant cette petite escapade que nous vivrons les premiers moments rappelant étrangement ceux du film Rencontre du 3e Type. Après que toute la petite famille se soit réveillée, maman et fiston se dirigeront à la salle de bain, pendant que papa (notre personnage) sortira dehors pour enquêter sur d’étranges sons et les aboiements du chient. C’est à se moment que d’immenses structures tomberont du ciel, s’attaquant à tout être vivant à la surface de la planète…
Malheureusement, après que toute la famille ait réussie à se réfugier au sous-sol de la maison, une immense explosion détruira une partie de celle-ci, un extraterrestre gisant dans les débris et tendant nous tendant la main. En tendant la nôtre à notre tour, nous aurons une vision du futur, avant de nous écroulé au sol, la créature se désintégrant et laissant notre personnage sans vie sur le sol, devant les yeux horrifiés de maman, fiston et pitou. Notre réelle quête débute donc ici, quelques temps après ces tragiques évènements. Gisant sur le sol, notre personnage reprendra conscience et se rendra compte qu’il est seul, maman et bébé ayant disparus. Par contre, il réalise qu’un appareil mystérieux est maintenant attaché à son avant-bras, celui-ci semblant contrôler les sources lumineuses, procurant divers effets.
Après quelques minutes dans la maison, nous comprendrons que les mécaniques de base du jeu se dérouleront principalement via cet appareil. Celui-ci nous permettra d’amplifier la force des sources lumineuses que nous trouverons et de s’en servir afin de détruire une substance extraterrestre inconnue, ayant certaines propriétés. Somerville comporte en fait quelques mécaniques de jeu, s’emboitant les unes dans les autres. La première sera d’explorer les environnements simili 3D-2.5D, afin de tenter de retrouver notre femme et notre gamin. Évidemment, qui dit “invasion extraterrestre”, dit aussi “dangers”, ce qui apporte des éléments de furtivité au gameplay. À plusieurs reprises, nous devrons traverser des zones dans lesquelles des entités robotiques sont aux aguets et éradiqueront tout être vivant à vue.
Le tout se déroule généralement assez rondement, alors que nous feront évoluer “papa” dans ces environnements post-apocalyptiques truffés de dangers. Par contre, Jumpfish ne semble pas avoir cru bon de corriger certains petits pépins qui étaient présents à la sortie initiale du jeu en 2022 sur Xbox et PC. Parce que bien qu’il soit assez facile de contrôler notre personnage, il arrive souvent que celui-ci s’accroche les pieds dans divers éléments du décors, qui ne sont pas toujours perceptibles selon l’angle de la caméra. Lors de phases d’exploration, ce n’est pas très grave, mais lorsque cela arrive et que nous sommes pourchassé par un ennemi, c’est un peu plus frustrant. Heureusement les points de sauvegarde automatiques font en sorte de ne pas devoir reprendre les segments de très loin, ce qui met un petit baume sur ces mini-frustrations.
Plus tard dans la partie, nous feront la rencontre de races extraterrestres qui s’avèreront êtres des “défenseurs”, ce qui nous fera comprendre que nous nous retrouvons en fait au beau milieu d’une guerre. Ces rencontres nous permettrons de gagner des capacités supplémentaires pour notre “bracelet”, permettant d’altérer la composition des substances extraterrestres qui couvrent maintenant des portions des environnements. Par exemple, le signal bleu fera en sorte de rendre à l’état liquide, les éléments solides, le signal rouge faisant l’inverse. L’utilisation d’une ou l’autre des capacités se fera en enfonçant les gâchettes de la manette. Mention honorable ici à l’intégration de la DualSense dans le jeu, alors que non seulement les gâchettes procureront un retour haptique intéressant, mais que les lumières DEL de celle-ci s’illumineront en bleu ou en rouge selon la gâchette appuyée! C’est très immersif et une belle attention aux détails. Une troisième couleur s’ajoutera plus tard en jeu, en tenant les deux gâchettes enfoncées en même temps…
Évidemment, dans ce type de jeu, nous retrouvons souvent des puzzles à résoudre. Somerville en propose quelques-uns, mais ils ne sont ni très complexes, ni très nombreux. La vaste majorité de ceux-ci prendront plutôt la forme de segments à traverser en furtivité, ou de sources lumineuses à contrôler afin de dissoudre des murs de substance extraterrestre qui bloquent le chemin. À quelques moments nous aurons à effectuer plusieurs tâches, comme brancher des générateurs, activer des interrupteurs ou trouver des objets, afin de pouvoir progresser. Le tout est généralement assez simple et linéaire, ne demandant pas beaucoup de temps de recherche et/ou d’analyse pour réussir. En gros c’est bien, mais rien ne fera griller vos neurones.
L’aventure que propose Somerville est sommes toutes très intéressante, malgré ses petits accros ici et là. La prémisse de départ donne un solide ton d’isolation au jeu et réussi à nous faire sentir seul au monde, désemparé et vulnérable. À quelques endroits vous aurez de petits moments d’espoir et à d’autres, de stress. Le tout est bien dosé colle avec la progression de “papa” dans ce nouveau monde en partie détruit par l’envahisseur. L’habillage sonore fait également un excellent travail à rehausser la force des sentiments que procure le jeu, entre autres dans les moments où nous sommes traqués par l’ennemi ou lorsque un segment X ou Y requiert beaucoup de prudence de notre part. La musique est quasi-absente, les ambiances de lourdes sonorités faisant office de personnages en elles-mêmes.
Après avoir joué à plusieurs titres du même ordre, je peux vous affirmer que Somerville est un titre très intéressant, surtout si vous êtes fans de cette catégorie. Par contre, au prix d’environ 35$ CAN pour 4-5 heures de jeu, je vous conseillerais d’attendre un petit rabais afin de vous le procurer. Ce n’est pas un mauvais jeu en soit, mais il n’est pas parfait et ce n’est pas le meilleur de cette catégorie, ce pourquoi attendre une baisse de prix serait préférable à mon humble avis.
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Prenez note que la version testée est celle de la PS5. Le jeu est également disponible sur PS4 et était déjà offert sur Xbox Series, Xbox One et PC.
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