Studio: Dangerous Derk Interactive | Éditeur: Dangerous Derk Interactive | Parution: 13 janvier 2024 | Genre: Course | ESRB: E (Tous) | Disponibilité: PC (13 janvier 2024) | Format(s): Numérique | Langue(s): Français écrit | Durée: NC | Prix: 15.49$ CAN / 11,79€
Sortez et dépoussiérez votre vieille borne d’arcade : 5, 4, 3, 2, 1… GO!
Merci à Dangerous Derk Interactive qui nous a gratuitement fourni une copie du jeu afin d’en faire la couverture médiatique et le test. L’éditeur/développeur nous autorise par conséquent à diffuser et/ou utiliser des extraits du jeu pour nos besoins de production et n’intervient d’aucune façon dans l’attribution de la note finale. #Article13Free
Petite mise au point
Si vous êtes ici sur cette page, à découvrir ces quelques modestes lignes, c’est pour lire le test de DDI Rally Championship. M2 Gaming, muni de sa loupe, tente de manière récurrente de débusquer des jeux éventuellement dignes d’intérêt en provenance du puit sans fond des plateformes vidéoludiques. Mais avant toute chose, pour mieux comprendre l’intérêt de ce test, tâchez de vous reposer.
Oui, assoyez-vous et fermez les yeux. Détendez-vous, tranquillisez-vous. Êtes-vous prêt pour un voyage dans le temps ? Oh, rassurez-vous, pas de science-fiction à la Jules Verne, juste quelque-chose à la portée de nos carrières de joueur. Une ambiance, une odeur, des voix, des sueurs, des sons électroniques, des monnayeurs et… des jeux vidéo. Cela ne vous rappelle vraiment rien ? Mais cherchez bien… ces salles d’arcades, acmé de l’Âge du jeu vidéo, monuments préhistoriques quasiment oubliés des plus jeunes… ? Vous y êtes ?
O tempora, o mores…
Dans ces endroits maudits, trônaient Sega, Namco et bien d’autres qui nous tourmentaient de leurs jeux à coup de dizaines de pièces et vidant nos portefeuilles en passant. Et oui, des jeux de plateformes, de combats, de tirs aux pistolets et surtout des jeux de bagnoles. Ainsi, il y a tout juste trente ans, naissait le fameux Sega Rally, mastodonte de ces lieux damnés, qui a paradé au moins une dizaine de saisons dans ces salles en perdition. Une saga à succès qui a fait l’or de Sega en salle mais aussi sur consoles et PC tout en perpétuant sa renommée avec quelques successeurs.
Mais tous les règnes ont une fin, et même les plus grands rois ont quitté ce monde impitoyable avec ou sans leur tête ! Alors, petit à petit, les cris dans les salles se sont tus, la sueur a séché, et les arcades et sa convivialité ont fini par disparaitre au profit d’une manette et d’un cruel individualisme. Mais, heureusement en ré-ouvrant vos yeux, vous allez trouver ce test ; un jeu préoccupé à vous faire revivre cette époque d’amour. DDI Rally Championship est un jeu brut, presque irrationnel aujourd’hui, volontairement simpliste et indépendant. Mais a-t-il encore sa place dans le cœur des joueurs toujours plus avides en sensation ?
De l’arcade et rien d’autres?
Rien n’est moins sûr. En lançant le titre vous n’y trouverez pas de chichi ! Pas de cinématique, avec des caisses hautes en couleurs, avec retour de flammes et dérapages incontrôlés. Non, c’est dans le pur style arcade avec un simple écran menu que le spectacle commence, ni plus ni moins. Au programme, pas grand-chose. Le championnat avec 6 courses vous enverra dans des déserts, des montagnes et des jungles ; bref quelque chose dans la lignée de Sega Rally. Vous partirez 15eme et il faudra remonter à la première place au terme des six courses. D’aucuns d’entre vous me diraient : « drôle de rallye » !
Oui, « drôle de rallye » voire pas de rallye du tout. Oubliez la simulation à la sauce Dirt Rally, nous sommes loin de tout ça. Il suffit ici d’accélérer et de jouer avec le volant ou manette tout en utilisant le frein à main pour passer les virages plus ou moins incurvés. Vous rentrez en pleine corde à 200Km/h ? Pas de problème votre véhicule se remettra en selle le plus naturellement du monde ! Enfin, sans dégâts et sans pépins… oui, oui « drôle de rallye ! Pour le reste, oubliez également la gestion du véhicule et écurie, comme dirait Coluche, “circulez il n’y a rien à voir” !
Circulez, y’a pas grand chose à voir!
Bref, c’est de l’arcade, rien que de l’arcade… alors, on ne va pas commencer à vilipender notre DDI Rally Championship sur ce chapitre. Lorsque vous en aurez marre de ce drôle de championnat et bien vous pourrez vous essayer au mode record et au mode libre… et puis c’est à peu près tout. Pour le mode record, il faudra tourner en rond dans les six circuits proposés pour réaliser le meilleur temps. Pour le mode libre, vous partirez tondre à 200Km/h de larges verts pâturages et profiter d’installations pour réaliser des loopings, des tremplins, des sauts dans le vide avec votre auto… Mouais, amusant 5 min!
Malheureusement, tout ça n’est pas bien consistant. Vos parties sur ce jeu ne vous emmèneront pas bien loin dans le temps vous l’avez compris. D’autant plus que la palette graphique ne vous éblouira pas les mirettes : des textures simplistes, des véhicules habillés juste au niveau des années 90, très peu de détails sur les circuits voilà ce qu’il y a au programme… Certains noteront un château en contre bas de la route, nous rappelant les grands prix de Mario sur Super Nintendo. Peut-être une montgolfière dans un ciel sans contraste mais quasiment pas de spectateurs hormis au départ !
Tout cela n’est pas très vivant même à haute vitesse. En dehors de l’aspect esthétique de la chose, les différentes vues dans le véhicule proposées sont en revanche satisfaisantes de clarté pour anticiper les pièges des spéciales.
Quelques petits points sympathiques
Bref un visuel blafard, qui s’accompagne heureusement de musiques toniques et du ronronnement des moteurs plutôt sympathique dans l’ensemble. Coté sons, on peut affirmer sans trop risque que ça fait le café le matin avec un peu de lait ;).
On notera tout de même l’absence de nombreux véhicules ayant fait la gloire de ce sport. Les développeurs se sont contentés ici bas de la Toyota Celica de Sainz, de la Delta HF d’Auriol, de la Subaru de McRae ou de la Mitsubishi de Makkinen. On ne peut pas dire d’ailleurs que chacun des véhicules brillent par leur personnalisation. Certes, on pourra débloquer d’autres véhicules mais qui pour la plupart sont les mêmes, avec un habillage et couleurs différents.
Certaines sont sponsorisées par « Michilin » (et non Michelin)… des petites anecdotes amusantes qui ne manquera pas de donner finalement un sourire pour les plus déçus d’entre vous. Mais pour le comportement, les quatre marques sont très homogènes.
Un soupçon de palpitation et surtout de la nostalgie
La jouabilité enfin. Dans ce genre de jeu, elle est essentielle pour avoir LE ressenti donnant le plaisir et l’envie de REjouer. Globalement, les véhicules répondent bien même si la plupart des quatre véhicules précités sous-virent assez largement. Forcément, il faudra tâter votre frein à main mais ça c’est plutôt rigolo à faire.
Il y a aussi une certaine montée en palpitation avec la gestion du temps. Il faudra foncer pour atteindre les points de passage (checkpoints) et espérer rester dans le championnat. Malheureusement même si cette “essence” carbure encore un peu chez les anciens joueurs, il est peu probable que cela fonctionne autant pour les novices.
Assez homogène à ce prix
Pour conclure, on est sûr d’une chose : DDI Rally Championship n’est pas le jeu du mois et encore moins un incontournable du genre. Il est évident que le titre surfe sur la vague de la nostalgie, cette manne financière tant recherchée par les développeurs. D’autres arrivent bientôt sur le marché avec Over Jump Rally ou Old School Rally pour ne pas les citer. Reste pour DDI un intérêt assez plaisant, surtout à ce prix-là, de retrouver de vieilles sensations d’antan finalement pas si oubliées que ça.
Le jeu demeure divertissant nonobstant un visuel modeste, un manque de modes de jeu et l’absence pesante de nombreux véhicules. Peut-être, un jeu de niche à essayer pour les puristes mais à prix soldé.
Verdict
Pour connaître les critères de notre système de notation, visitez cette page.
Prenez note que la version testée est celle sur PC.
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