Si Clockwork Aquario était sortie officiellement à l’arcade et sur consoles au début des années 90s comme prévu, il aurait eu beaucoup de succès, ça c’est certain!
Merci à ININ Games qui nous a gratuitement fourni une copie du jeu afin d’en faire la couverture médiatique et le test. L’éditeur/développeur nous autorise par conséquent à diffuser et/ou utiliser des extraits du jeu pour nos besoins de production et n’intervient d’aucune façon dans l’attribution de la note finale. #Article13Free
« Hail to the new king, baby!”
Cette phrase vous rappelle étrangement l’expression du célèbre Duke Nukem? Bien, avec raison, puisque le roi détenant le record du « jeu ayant mis le plus de temps entre le début de son développement et sa sortie », (Duke Nukem Forever), a maintenant été éclipsé de son trône! Oui, le roi est mort et c’est aujourd’hui Clockwork Aquario, du défunt studio Westone Bit Entertainment, qui détient maintenant la couronne de ce record Guinness mondial, un record totalisant 30 ans!
Si Westone Bit vous sonne une cloche, c’est tout à fait normal puisque c’est le célèbre studio à qui on doit, entre autres, les titres de la superbe franchise Wonder Boy! Et si le studio avait pu terminer son travail sur Clockwork Aquario en début des années 90s, ce dernier aurait probablement eu un énorme succès en plus de devenir un classique du jeu vidéo. Malheureusement le jeu ne vit jamais le jour et demeura perdu dans les projets du défunt studio. Heureusement, ININ Games et Strictly Limited Games se sont associés afin de mettre la main à la pâte pour trouver et retravailler le code du jeu, pour enfin terminer le travail laissé derrière par Westone Bit.
À la façon des titres de la série Wonder Boy, Clockwork Aquario propose un visuel rétro 16-bit absolument phénoménal pour le temps, en proposant des environnements hyper colorés, des personnages très gros et détaillés, ainsi qu’une animation hors pair. Pour agrémenter le tout, une superbe trame musicale accompagne le jeu, qu’il s’agisse des pièces « chip tunes » originales, que des versions remixées par Shinichi Sakamoto, le compositeur original et membre fondateurs de Westone Bit!
Évidemment, un jeu ne se limite pas à son look et Clockwork Aquario arrive avec un gameplay intéressant, mais qui peut laisser un peu froid par moments. Avoir été lancé officiellement dans les années 90s, je crois que celui-ci aurait été très bien accueilli, car pour un jeu datant de cette génération, les contrôles sont plutôt excellents. Par contre, pour le gamer moyen d’aujourd’hui, c’est peut-être différent. Et la problématique, selon moi, provient de l’immensité des « sprites » à l’écran.
Pour les non-habitué au vieux jargon jeu vidéo du temps, un sprite consiste en un amalgame de pixels, afin de créer les personnages, ennemis et/ou autres trucs en mouvement à l’écran. Évidemment, plus ceux-ci sont gros, moins l’espace pour manœuvrer aisément est présent. Si en plus les « hitbox » (masques de collision) sont également très grands, on finit toujours par se faire toucher, quoi que l’on fasse et ça, bien disons que ça devient vite frustrant et fait en sorte qu’on se lasse plutôt rapidement d’y jouer.
Ajoutons à cela que la mécanique de base de jeu est un peu particulière et demande un certain temps d’adaptation afin d’arrêter de faire certains mouvements de façon intuitive. Par exemple, afin de faire le maximum de points et gagner des crédits supplémentaires, nous devons frapper un ennemi (ou sauter dessus ou en dessous), afin de « l’étourdir », puis l’attraper pour s’en servir comme projectile pour frapper les autres. En théorie, ça semble assez facile, mais en pratique, ça ne se fait pas si instinctivement.
Car pour empoigner un ennemi étourdi, il faut d’abord le frapper en appuyant sur un bouton, TENIR ENFONCÉ ce même bouton et s’approcher de l’ennemi pour le prendre automatiquement. Mais comme nous avons l’habitude du « button mashing » assez facile, on finit par frapper l’ennemi étourdi 9 fois sur 10 et carrément l’éliminer plutôt que de s’en servir pour détruire les autres. La technique demande un certain apprentissage, qui n’est pas très facile à maitriser, surtout dans le feu de l’action où l’écran est chargé d’ennemis et de dangers!
Pour en revenir à la grosseur des personnages et du problème des hitbox, c’est surtout au niveau de la majorité des Boss que ça se complique davantage. Car ces derniers, bien qu’étant superbes au niveau des attaques et de leur design, sont également gigantesques. Comme ces Boss occupent une bonne portion de l’écran et qu’en plus ils nous lancent des mini-ennemis pour qu’on puisse utiliser ces derniers contre eux, ça devient assez infernal. Quoi que l’on fasse, on a toujours l’impression de se faire toucher et de perdre des crédits encore et encore juste pour réussir à les dégommer.
Contrairement à plusieurs portages tels que les Cotton Reboot, GleyLancer ou Gynoug, Clockwork Aquario n’offre pas d’options de rembobinage, ni de sauvegarde en tout temps (Save States). La difficulté du jeu se situe plutôt dans le nombre de crédits offerts dans chacun des modes, afin de réussir à passer le jeu. Dans un sens, c’est correct pour les puristes des jeux rétro, mais pour les gens comme moi qui désirent avoir une façon de réussir plus facilement à faire le jeu au complet dans un temps X, disons que je trouve ces options manquantes.
Vous retrouverez les options habituelles pour changer le ratio du jeu de 4:3 à 16:9 et aussi, de pouvoir jouer avec des filtres d’écrans de type CRT. Il y a aussi une sympathique galerie qui nous montre différents croquis de la création du jeu original et ça, moi j’adore! Ça devrait même être présent dans presque tous les jeux rétro qui refont surface aujourd’hui.
Au final, Clockwork Aquario est un beau et bon petit jeu qui vous surprendra, surtout si vous êtes un adepte de jeux rétro ou êtes un nostalgique pure-jus! Le prix est peut-être légèrement trop cher à mon avis, surtout pour un jeu qui, une fois maitrisé, ne fait pas plus d’une (1) heure! Bon d’accord, vous en aurez pour un peu plus long, le temps d’apprendre les patterns, comme c’était nécessaire dans le bon vieux temps d’ailleurs!
Éditons physiques limitées !
Comme plusieurs jeux offerts chez ININ Games, des versions physiques exclusives sont disponibles en association avec Strictly Limited Games! Dans le cas de Clockwork Aquario, 3 éditions Switch et/ou PS4 sont disponibles, dont le superbe ensemble Ultra Collector’s Edition, qui comprend même une figurine de 18 cm de Elle, Huck et Gush!
Verdict
Pour connaitre les critères de notre système de notation, visitez cette page.
Prenez note que la version testée est celle sur PS5. Le jeu est également disponible sur PS4, Xbox Series, Xbox One, Switch et PC.
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