Les histoires de sorcières ont toujours occupées une place de choix dans l’imaginaire collectif. Qu’elles aient été devant un chaudron à concocter une potion maléfique ou bien à chevaucher un balai en fendant la nuit d’un rire à vous glacer le sang, les sorcières ont toujours été au cœur de bonnes histoires de peur à raconter. Et pourquoi ne pas exploiter ce thème dans un jeu vidéo ? Les développeurs chez Zombies Studios se sont peut-être posé la question, puisque leur tout nouveau « survival horror » Daylight utilisera cette thématique en trame de fond. Alors, accrochez-vous à votre manette et essayons de voir ce que nous réserve ce test de Daylight sur PS4

Seul dans le noir

Comme tout bon scénario à développement, celui de Daylight nous sera dévoilé progressivement en avançant dans le jeu. Sarah, le personnage que vous incarnerez, se réveille dans ce qui semble être un hôpital délabré et abandonné. Au commencement, vous n’aurez que votre téléphone cellulaire comme source de lumière, vous devrez alors explorer les couloirs sombres et lugubres de l’établissement pour trouver un moyen de vous échapper.

Une voix masculine provenant de votre téléphone, vous guidera tout au long de votre périple. Ce dernier semble connaitre Sarah et être familier avec les endroits que vous explorerez. Le jeu est parsemé de documents, coupures de presses et mémos qui auront pour but de dévoiler les pans nébuleux de l’histoire. Le hic, c’est qu’il y en a beaucoup trop et pour plusieurs d’entre eux, les documents et autres paperasses du genre, ne sont d’aucune utilité. Pour chacun des cinq niveaux ; c’est-à-dire : L’hôpital psychiatrique, la prison, les égouts et la forêt, vous aurez un nombre prédéfini de documents à récolter pour pouvoir accéder au portail qui vous donnera accès au prochain niveau.

Un visuel peu rassurant

Daylight PS4 Test

Étant un des premiers jeux à bénéficier du nouveau moteur graphique Unreal Engine 4, j’avais hâte de voir le rendu graphique de Daylight. Et bien, il me faudra attendre un jeu à plus grand déploiement pour voir la pleine capacité du nouveau moteur graphique d’Epic Studios. Puisque dans le cas de Daylight, il est grandement sous utilisé. Outre les effets de mouvement des tissus et de la fumée, les textures et l’environnement sont souvent répétitifs et clairement en dessous des attentes au niveau du visuel. Les effets sonores quant à eux, sont assez réussis. Outre le grincement des pentures de portes et les « klong » de la tuyauterie, vous entendrez des cris éloignés et des chuchotements qui vous sembleront toujours êtres un peu trop près de vous. Mon moment préféré ; dans un couloir plongé dans l’obscurité, j’entends le son d’une course effrénée qui semble de se diriger vers moi. Je tourne alors mon attention et mon éclairage dans la direction de ce bruit inquiétant, m’attendant à me faire bousculer tant les pas de courses semblent rapide, mais il n’y a absolument rien. Chaire de poule instantanée !

Les couloirs et multiples salles vides que vous trouverez tout au long de votre exploration de Daylight pourront certainement tester la patience de plusieurs d’entre vous. Par moments, on aura l’impression de tourner en rond et le fait de retrouver son chemin semblera émaner beaucoup plus de la chance que du sens de l’orientation. Votre téléphone comporte une carte GPS que vous pourrez consulter à tout moment. Cette dernière s’avèrera par contre, très peu utile pour retrouver votre chemin dû au minimum de détails affichés sur la carte. L’effet de claustrophobie dû au faible éclairage est somme toute assez bien réussi et l’impression d’être constamment observé et pourchassé provoquera à coup sûr, un sentiment d’urgence au joueur. On ne pourra s’empêcher de regarder par-dessus son épaule pour s’assurer que nous sommes bien seuls. Mais le sommes-nous vraiment ? Hein ? Qui est là ?

Mécanique simpliste et peu inspirée

La prise en main de Daylight est assez simpliste. Tout d’abord, je vous ai mentionné précédemment que la seule source de lumière était celle de votre téléphone cellulaire. Et bien, c’est la source principale mais vous aurez aussi des bâtons lumineux et des feux de Bengale à votre disposition. Les bâtons lumineux, diffusant une lumière verdâtre, vous aideront à identifier les objets avec lesquels vous pourrez interagir. Ces derniers émettront une surbrillance (seulement en étant éclairé par les bâtons lumineux) vous indiquant une interaction possible.

Les feux de Bengale, quant à eux serviront à repousser les ombres (voir ici les sorcières) car les lumières diffusées par les feux de Bengale provoqueront une combustion spontanée des sorcières, vous laissant quelques instants de répit. Vous ne pourrez transporter que quatre bâtons lumineux et quatre feux de Bengale alors, soyez économes. Vous ais-je mentionné que vous n’aviez aucune arme dans Daylight? A part quelques feux de Bengale qui vous protègeront des attaques répétées des sorcières, vous n’aurez aucuns avantages offensifs donc, la solution la plus simple s’imposera d’elle-même : Fuyez !

Test PS4 Daylight

Pour terminer un niveau de Daylight, vous devrez trouver deux mystérieux pentagrammes, qui sont des symboles occultes représentés sous formes d’étoiles à cinq branches et souvent considérés comme maléfiques. Pour activer le premier pentagramme, vous devrez d’abord collecter cinq documents répartit un peu partout dans le niveau. Une fois activé, le centre du symbole fera apparaitre un objet qui servira à activer le deuxième pentagramme. Ce dernier vous donnera accès au prochain niveau. Même si les transitions entre les niveaux sont assez réussies visuellement, on se retrouve souvent avec un sentiment de répétition et de déjà vu.

À chaque niveau, l’exploration des lieux se fera dans une obscurité quasi totale. En plus de vous fournir une source de lumière, votre téléphone pourra aussi vous avertir lorsque qu’une sorcière se trouve à proximité. L’écran se brouillera et émettra un bruit de distorsion. Un peu comme le bruit que l’on pouvait entendre dans Silent Hill lorsque qu’une entité s’approchait. Si vous n’avez plus de feux de Bengale et ne pouvez vous sauvez, la sorcière s’approchera de vous en émettant un cri strident à vous glacer le sang. Vous n’aurez alors que quelques secondes avant de voir l’écran de jeu devenir progressivement rouge jusqu’à la mort. Le fait que Daylight ne comporte que très peu de points de sauvegardes pourra créer quelques frustrations chez le joueur à force de devoir recommencer encore et encore.

La lumière au bout du tunnel

Le genre « survival horror » occupe une place de choix dans le monde vidéo ludique. On a qu’a penser à des jeux comme Resident Evil, Silent Hill et tout dernièrement Outlast, pour en trouver quelques-uns qui on tous su nous ficher une bonne frousse en nous plongeant dans leurs univers inquiétants et lugubres. Daylight fait partie de cette catégorie mais se retrouve bien loin en deçà de ce que l’on est en droit de s’attendre d’un bon jeu d’horreur. Certes, les effets sonores sont assez bien réussis et nous plongent dans une ambiance inquiétante dès le début, ce qui est probablement le point le plus fort du jeu.

Au niveau du rendu visuel, le titre de Zombies Studios est quelque peu décevant. Le nouveau moteur graphique Unreal Engine 4 est grandement sous utilisé. En comparaison, Outlast roule sur Unreal Engine 3 et le rendu graphique est grandement supérieur à celui de Daylight. Le prochain gros titre à utiliser Unreal Engine 4 sera le très attendu The Evil Within de Shinji Mikami, développé par Tango Gamesworks et édité par Bethesda. Espérons que le nouveau moteur graphique sera enfin exploité à sa pleine capacité.

Au final, Daylight sur PS4 nous offrent un bon scénario et ce, même si la fin est quelque peu prévisible. Vous allez sursauter à certains moments, surtout dû à l’apparition aléatoire des sorcières et frissonnez en entendant les bruits inquiétants derrière vous tout au long de votre périple. La durée de vie du jeu est assez médiocre puisque que le jeu devrait vous prendre tout au plus environs cinq heures à compléter et il n’y a vraiment aucuns intérêts à le revisiter ultérieurement une seconde fois. Malheureusement, Daylight est un de ces jeux facilement peu recommandables qui ne feront que passer sans laisser de souvenirs mémorables.

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Richard Vigneault

Gamer quarantenaire, passionné et assumé. Richard est camionneur et dans ses temps libres, troque le volant pour la manette. Penchant prononcé pour la PlayStation, la NFL, les romans de Stephen King et le bon vin.

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