Test PS4 | Dead Nation Apocalypse Edition

En novembre 2010, le développeur Finlandais Housemarque arrivait avec un jeu de tir en perspective plongeante (genre Diablo, Baldur’s Gate, etc.) qui allait rapidement devenir un succès sur toute la ligne sur la PS3. Dead Nation nous proposait alors des vagues innombrables de zombies de toutes sortes à détruire à l’aide d’un arsenal toujours grandissant.

Aujourd’hui, les propriétaires de PS4 se voient proposés le même jeu comportant quelques petits extras, mais ayant toujours cette aussi grande capacité de divertissement.

Un scénario apocalyptique

Dead Nation Apocalypse Edition n’est en fait, rien d’autre qu’une réédition du titre paru sur PS3 en 2010. Mettant à l’avant plan les personnages de Jack McReady et/ou Scarlett Blake, le jeu nous plonge dans un monde dévasté par une épidémie qui a transformé la majorité de la population de la terre en, vous l’aurez deviné, zombies sanguinaires. Aux commandes de l’un ou l’autre des personnages proposés, vous vous retrouverez à devoir traverser des zones de la ville afin de faire enquête sur un signal radio que vous avez captés et qui vous pousse à retrouver la source de ce dernier.

Nos deux protagonistes, mystérieusement immunisés contre le virus, sont contactés par le docteur Morton, qui dit faire partie de la compagnie Evogate Pharmacy et qui affirme s’affairer à développer le remède au virus qui fait rage. Malheureusement, le docteur requiert deux choses importantes pour arriver à enrayer l’épidémie : un échantillon du sang de nos héros en plus d’un échantillon d’un tissu organique du patient zéro, un certain Douglas Bane qui serait le premier humain infecté.

Nous sommes par la suite redirigés vers l’hôpital Marrow à la recherche du dit « patient zéro », pour ensuite se retrouver en plein chasse aux sorcières car le corps de ce dernier n’y est pas du tout. En fait, le patient zéro est décédé et avait été enterré dans un cimetière près de l’hôpital, mais il semble que d’autres intérêts étaient eux aussi intéressés par le corps de ce dernier. Ce qui nous lancera à la recherche du corps de Douglas Bane aux quatre coins de la ville, arrivant toujours trop tard à chaque endroit où il avait été vu la fois précédente.

Toute cette recherche servira à nous faire de traverser une grande variété d’endroits peuplés de zombies et tout ça pour en arriver enfin à atteindre le fameux docteur Morton. Celui-ci nous donne alors une injection du supposé remède, qui s’avère en fait être un sérum spécial qui nous transformera nous aussi en zombie, mais sous le contrôle de la « compagnie », faisant de nous de vrais armes biologiques. Le « bon » docteur n’était pas si bon que ça au final….

Une jouabilité à faire mourir de plaisir!

Dead Nation Apocalypse Edition est très simple en termes de jouabilité, proposant des contrôles exemplaires et un excellent balancement dans l’exécution d’à peu près tout ce qui le compose. Il n’y a rien de vraiment compliqué ici ; pas de combinaisons interminables de boutons ni d’évènements rapides (Quick Time Events) afin de pouvoir progresser. La direction du tir s’opère via le joystick de droit alors que le déplacement de notre personnage s’effectue à l’aide de celui de gauche. Ça rappelle étroitement le style de « gameplay » des Robotron et Super Smash TV d’antan.

Les autres boutons auront chacun une utilité, mais sans jamais devenir mêlant ou compliqué. Pour tirer à l’aide de notre arme principale, il ne suffira que d’appuyer sur R1 alors que pour utiliser notre arme secondaire, le tout se fera via le bouton L1. Rien de bien difficile non plus du côté du rechargement puisqu’il se fera d’une simple pression du joystick droit (R3). Le bouton R2 servira pour le combat rapproché et le L2, qui sera des plus utiles, servira à effectuer des « sprints » rapides afin de se sortir de mauvaises situations. Ces sprints seront d’une très grand aide puisqu’ils permettront, entre autres, de vous éloigner de grands groupes de zombies ou encore de pouvoir vous sortir de l’emprise de ceux-ci si vous vous retrouvez entouré. De plus, en certains endroits, les sprints seront très utiles pour franchir des murs de feu sans vous blesser ou encore à esquiver les attaques puissantes des monstres plus gros qui en voudront à votre peau. Quant à la sélection de vos armes primaires et secondaires, celle-ci se fera par le biais de la croix de la DualShock 4 une fois les armes récoltées

Chaque niveau est divisé en plusieurs sections, chacun comprenant un point de sauvegarde où vous pourrez aussi y trouver un camion de ravitaillement. Dans ce camion, vous pourrez alors y acheter de nouvelles armes et toute une panoplie d’améliorations pour celles-ci. Les améliorations viennent en tout genre, allant de la capacité à augmenter les dégâts faits par celles-ci jusqu’à l’ajout d’une visée laser et de pouvoir augmenter la capacité de munitions transportées.

De plus, vous y retrouverez les pièces d’armures que vous aurez réussis à trouver sur le terrain pendant vos périples et qui vous donneront quand même quelques mots de têtes au niveau de l’étude d’agencement optimum pour l’armure générale. Car chaque pièce d’armure vient avec ses propres caractéristiques, ce qui vient directement jouer sur le score total des aptitudes de l’armure au final. Ces aptitudes sont l’endurance, la force et la dextérité, trois éléments pour lesquels il est difficile de trouver le meilleur agencement afin d’avoir le meilleur de tout les mondes. Parfois, un morceaux est très fort dans une des trois aptitudes et moins forte dans les autres, ce qui agit sur les autres pièces de l’armure et affecte les notes finales. En fait, cela devient une forme de stratégie, mais ne requiert pas d’études universitaires non plus pour se faire une bonne tête sur quoi porter pour la prochaine portion de notre aventure.

Au départ, nous débutons l’aventure avec une carabine sommes toutes bien balancée et qui a la merveilleuse chance de bénéficier de munitions infinies. Il est tout à fait possible de ne se concentrer que sur cette arme pour une bonne partie du jeu afin de ne pas passer tout son argent en achats de munitions et améliorations pour les autres armes. Il est donc mieux d’acheter toutes les améliorations pour la carabine (Rifle) assez tôt dans le jeu, ce qui nous donnera une arme assez rapide et puissante pour venir à bout de plusieurs ennemis à la fois et même à faire face aux plus puissants.

L’argent, qui sert essentiellement à l’achat d’armes et améliorations supplémentaire, est récoltée via les ennemis abattus et trouvée dans plusieurs endroits tels que les caisses et les coffres de voitures que nous ouvrirons à l’aide de R2. Mais attention ! Les voitures peuvent jouer un rôle stratégique et certaine fois, il est difficile de récolter le contenu de leurs valises quand plusieurs zombies arrivent de tous les côtés à la fois. Lorsque nous tirons partout, un peu en mode « panique », il arrive souvent que nous atteignions les voitures qui prennent feu avant d’exploser, tuant tout ce qui se trouve dans sa zone d’explosion. Il est donc préférable d’avancer lentement afin d’évaluer les risques et de pouvoir se faire une petite stratégie qui nous permettra de pouvoir nous emparer du contenu des coffres de celles-ci et de pouvoir s’en servir comme bombe en cas de besoin.

Certaines voitures sont d’ailleurs équipées de systèmes d’alarme qui, une fois la voiture touchée par balles, se déclenchent attirant les meutes de morts vivants vers cette dernière pour ensuite tous les détruire dans une explosion spectaculaire. Ces moments sont d’ailleurs assez plaisant à regarder, alors que les corps volent dans tous les sens.

Le jeu fonctionne aussi avec un système de pointage, pointage qui provient essentiellement du nombre de zombies tués, de la rapidité avec laquelle nous réussissons à traverser la zone et selon le multiplicateur de points que nous réussissons à atteindre. À la fin de chaque zone, les statistiques s’affichent nous donnant les résultats sur le nombre d’ennemis tués et le pourcentage d’éradication de la menace liée au virus. Entre les niveaux, nous pouvons alors voir, et ce en temps réel et pour chaque pays, le taux de réussite à enrayer l’épidémie mondiale.

Un visuel d’outre-tombe et assez morbide

Malgré le fait que Dead Nation Apocalypse Edition soit une réédition du titre paru sur PS3 quelques années plus tôt, le visuel de ce dernier reste l’un des plus réussi dans son genre. La lourdeur et l’ambiance du jeu sont assez palpable et malgré que nous aillons une lampe torche attachée à notre arme, il est parfois difficile de bien distinguer certains détails. Mais ne me comprenez pas mal ici ; cet effet d’obscurité est tout à fait à propos et fait partie intégrante du sentiment d’inquiétude que les environnements provoquent en nous.

Le niveau de détails à l’écran est tout de même très élevé, mais la majorité des gens auront de la difficulté à s’en apercevoir tellement ils seront absorbés par le jeu et concentrés à deviner d’où viendra la prochaine menace. Le nombre d’ennemis présents à l’écran peut être assez impressionnant par endroits et de voir le nombre de corps et de membres mutilés qui jonchent le sol à la suite d’un carnage est totalement impressionnant. Le mot « apocalypse » prend ici tout son sens, croyez-moi.

Une autre petite touche impressionnante, au niveau visuel, vient de l’utilisation quasi parfaite des sources de lumière et de l’éclairage général. Absolument tout est balancé au quart de tour afin de donner une ambiance des plus terrifiantes. Et il faut aussi souligner l’effet de lumière provoquée par notre lampe-torche, qui se déforme sur les surfaces et provoque des ombrages hyper réalistes. Quoi de mieux que de déplacer tout en éclairant une clôture pour voir la projection des ombres faites par les barreaux de celle-ci sur le sol et autres surfaces ? C’est tout simplement génial et à la limite, presque distrayant. Le titre n’a peut-être rien à voir avec le niveau visuel d’un Battlefield 4 ou Titanfall, mais reste que dans le créneau de ce type de jeux, c’est une réalisation des plus réussies.

D’où vient ce son bizarre ? Qui est là ?

Au niveau audio, une fois de plus, Dead Nation Apocalypse Edition nous plongera définitivement en plein milieu d’un stress qui saura vous remémorer les meilleurs moments sonores des titres de la série Dead Space. Avec un son ambiant qui utilise à la perfection tous les canaux de votre système de cinéma maison, vous serez sur les nerfs la grande majorité du temps, à vous demander d’où proviennent les sons et surtout, de qui ou quoi ils proviennent !

De plus, lorsque nous déplaçons notre personnage au travers des corps qui jonchent le sol, le son qui en découle est absolument sublime. C’est à la limite de ce qu’on pourrait qualifier de complètement dégoûtant. Et encore une fois, c’est absolument génial en tout point car ces sons aident en tout point à nous fournir une ambiance des plus macabres.

Il n’y a pas grand-chose à dire de plus sur la bande sonore car elle est essentiellement composée de sons de toutes sortes et non de musique. Oui, quelques pièces musicales arrivent ici et là, mais rien de très intéressant ni de dérangeant. La narration pendant les cinématiques est très bonne mais ne retiendra pas vraiment votre attention. Petit détail intéressant par contre, lorsque nous sélectionnons différentes armes à l’aide de la croix de la DualShock 4, le nom de l’arme est dit au travers du minuscule haut-parleur de cette dernière. C’est un petit détail qui se retrouve aussi dans d’autres jeux du développeur Housemarque, comme dans Resogun par exemple.

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Conclusion de l’apocalypse

La PS4 étant en manque flagrant de jeux disponibles, il serait tout à fait logique de prendre quelques minutes et d’aller télécharger Dead Nation Apocalypse Edition. De plus, le titre est gratuit en ce moment pour les abonnés PlayStation Plus, ce qui en fait un ajout des plus intéressants à mettre sur votre liste d’épicerie.

Si vous aimez les jeux d’action qui ne demandent pas trop d’investissement cérébrale et que vous êtes en manque d’exercice pour vos doigts, voici un titre qu’il serait presque stupide de ne pas avoir. L’histoire ne viendra sûrement pas vous chercher quelques larmes, mais le scénario classique d’apocalypse épidémique saura sans doute vous soutirer des moments de stress et de satisfaction.

De plus, le titre inclus maintenant quelques minuscules extras, mais rien de bien extraordinaire. Le plus intéressant de ceux-ci sera, sans contredit, le contenu additionnel « Road of Devastation » qui fait maintenant partie intégrante du jeu.

Housemarque continu d’impressionner avec ses titres de qualité constante, ce qui en fait un des développeurs les plus intéressants à proposer des jeux pour le compte de Sony et de ses plateformes PlayStation. Vous avez aimé Super Stardust HD et Resogun, tous deux de ce développeur ? Vous allez adorer Dead Nation car il renferme exactement toutes les mêmes belles qualités que seul Housemarque est capable de donner.

N’attendez plus, allez enrayer le fléau et combattre le virus qui fait rage dès maintenant !