[dropcaps style=’2′]Fermez les yeux et tentez de projeter votre esprit 10 000 ans dans le passé. Maintenant, essayez de vous imaginer en pleine nature sauvage, armés que d’arcs, gourdins, lances et autres armes primitives du même type. Au final, essayez d’imaginer un instant ce que vous ressentiriez en tombant face à face avec un gigantesque mammouth ou pire encore, un énorme félin préhistorique tel que le Dent de Sabre… Telle est la prémisse der Far Cry Primal. Nous l’avons testé pour vous afin de vivre, nous aussi, une portion de la préhistoire. [infobox style=’regular’ static=’1′]
[/infobox]Préhistoire non historique
D’entrée de jeu, Far Cry Primal fait un excellent travail à nous plonger dans l’âge de pierre voilà 10 000 ans. De vastes espaces de nature presque intouchés par l’homme, une flore et une faune hautement diversifiées et les premiers balbutiements de la présence humaine dans une ère qui le mènera à la création des premières réelles civilisations.
Afin de rendre le tout encore plus crédible, une équipe de linguistes a été engagée par Ubisoft afin de créer un dialecte complet de toute pièce pour les dialogues du jeu. Le résultat est absolument fantastique! En soit, l’enrobage visuel et sonore de Far Cry Primal nous engage facilement dans sa thématique préhistorique.
Oros et ses tribus
Oros, le monde dans lequel notre personnage évolue, est immense et peuplé d’autres tribus. Notre personnage, Takkar, fait partie de la tribu Wenja, un peuple somme toute assez pacifiste. Par contre, les Wenja ont une peur atroce des Udam, une tribu cannibale chassant les Wenja et autres tribus pour le pur plaisir d’en faire leur plat principal.
En tout, cinq tribus différentes luttent pour le contrôle de l’ensemble d’Oros. Outre les furieux Udam, nous devons également faire face à un peuple légèrement plus évolué, les Izila. Ceux-ci, mieux armés, mieux protégés et mieux organisés, possèdent des campements plus difficiles à infiltrer et à détruire.
La prise de possession des avant-postes ennemis nous permettra de créer un campement Wenja supplémentaire et de nous donner accès un point de voyage rapide entre ceux-ci. C’est très utile lorsque nous voulons récolter certains types de ressources sans devoir faire tout le trajet à pied pour se rendre d’un bout à l’autre de l’immense carte d’Oros.
Évolution primitive
Tel que mentionné dans notre X-15, Far Cry Primal repose essentiellement sur le « looting » et le « crafting », deux éléments très présents dans les jeux modernes. Afin de pouvoir acquérir, construire et améliorer nos équipements, armes et campement principal de notre clan, nous devons explorer la nature qui nous entoure à la recherche de divers matériaux. La diversité des ressources trouvées est assez grande pour demeurer intéressante et nullement excessive au point d’en perdre l’intérêt à savoir à quoi celles-ci serviront en bout de ligne.[/dropcaps]
Les ressources de base se trouvent sous formes de roches, bois, animaux, fleurs et ainsi de suite. Celles-ci se diviseront de nouveau en plusieurs déclinaisons qui serviront à la création d’objets et améliorations diverses par la suite. Par exemple, améliorer nos armes à l’aide de types de pierre et de bois plus durs et durable, permettra des dommages plus grands et de pouvoir employer ceux-ci pour briser certains obstacles.
L’équipement pourra lui aussi être optimisé via les ressources trouvées, permettant d’améliorer nos capacités de transport de flèches, sagaies, gourdins et encore plus de ressources à la fois. La plupart des améliorations d’équipement se feront à l’aide de différentes peaux de bêtes, ce qui nous pousse à devoir chasser et/ou affronter cerfs, chèvres, aigles, loups, lions, ours, mammouths et autres bêtes du jeu. D’ailleurs, plusieurs bêtes sont apprivoisables, mais nous y reviendrons un peu plus tard.
Campement principal et compétences
Le nerf de la guerre de Far Cry Primal se trouve dans notre habileté à trouver, libérer et rapatrier le plus de Wenja (le nom de notre tribu) possible vers notre campement principal, augmentant ainsi sa population et donnant droit à toute une variété de statistiques supplémentaires en jeu. Certains personnages spéciaux doivent également êtres trouvés, ceux-ci apportant leur savoir-faire et permettant de pouvoir accéder à une nouvelles section de nos arbres de compétences.
Par exemple, le shaman Tensay permettra d’apprivoiser les bêtes, la guérisseuse Sayla donnera accès à plusieurs compétences de conditions physiques et ainsi de suite pour chacun des autres personnages principaux du jeu. Une fois ceux-ci trouvés et rapatriés à notre village, il nous sera possible d’améliorer leurs huttes, nous donnant droit à des points d’expérience bonus ainsi qu’à d’autres possibilités de tout acabit.
Dompteur de bêtes
S’il y a une chose qui soit vraiment amusante et grisante dans Far Cry Primal, c’est notre capacité à apprivoiser les bêtes et de les utiliser en combat. Parmi celles que nous pouvons apprivoiser, nous retrouvons ours, félins, loups et même, des blaireaux et une chouette. Dans le cas de la chouette, celle-ci nous permettra de sonder les parages depuis les airs afin de marquer les ennemis et même de les attaquer une fois certaines compétences déverrouillées.
Dépendamment du type et du classement de la bête apprivoisée, sa présence permettra de tenir à l’écart les autres prédateurs de rangs inférieurs, nous procurant une certaine sécurité lors de notre exploration de l’environnement. Ce qui est vraiment génial, c’est qu’il soit possible de chevaucher certaines bêtes apprivoisées. Monter à dos de féroces lions Dent-de-Sabre ou encore, d’imposants Ours des cavernes, fait de nous une sérieuse machine de guerre.
Cherche, améliore, combat, répète
À mon goût personnel, Far Cry Primal est très amusant et divertissant. Il contient un bon nombre de missions diverses et de choses différentes à faire pour nous tenir occuper pendant de très longues heures le tout, sans vraiment devenir lassant.
Par contre, Primal est très répétitif sur plusieurs points. En fait, les évènements de libération et d’aide à d’autres alliés Wenja tournent souvent du pareil au même. Ceux-ci se déclenchent souvent aux mêmes endroits et se passent pratiquement toujours de la même façon. Il est important d’y participer afin d’accroitre la population de notre tribu et de gagner des points d’expérience, mais souvent, nous serons tentés de passer outre ces missions par manque d’intérêt.
L’autre point plutôt répétitif de Far Cry Primal se situe dans le manque de variété dans le design des ennemis et PNJ secondaires du jeu. Pour chaque tribu, vous aurez tout au plus de quatre à six type de personnages différents, allant du simple guerrier au gourdin jusqu’au grand chef mieux armé et mieux protégé. Ce qui est un peu déplorable, c’est que le look de ceux-ci ne soit pas très différent l’un de l’autre.
Les combats tombent également en proie à la redondance. Outre quelques armes différentes selon les tribus, tout l’armement se ressemble et les stratégies de combat adverses sont toujours identiques. Une fois les patterns compris, vous n’y trouverez plus beaucoup de défis, sauf pour certains combats avec les chefs de tribus. Malgré tout, le jeu n’en demeure pas moins divertissant pour autant.
Suis-je Wenja?
En bout de piste, Far Cry Primal est un très bon jeu offrant beaucoup de diversité dans plusieurs de ses aspects, malgré le fait qu’il comporte de vilaines redondances. Par contre, l’aventure principale est intéressante, l’exploration d’Oros grandiose et le gameplay est solide et sans failles. De plus, en plus de vingt-cinq heures de jeu, je n’ai eu connaissance que d’un seul bogue mineur en tout et partout. Pour un jeu de cette envergure, c’est excellent!
Si vous êtes un aficionado du genre et que vous êtes du type à scruter à la loupe tous les recoins d’un jeu, Far Cry Primal maximisera vos dollars sans aucuns problèmes. Le jeu n’est pas parfait, mais il saura vous faire vivre une extraordinaire aventure à l’âge de pierre. Maintenant, affilez vos pointes de silex et partez à l’aventure!
Points positifs[list style=”check”] [list_item]Thématique rafraichissante[/list_item] [list_item]Évolution armes/équipement/village[/list_item] [list_item]Très beau visuel et vitalité de la faune[/list_item] [list_item]Langage Wenja créé de toute pièce[/list_item] [list_item]Immensité du monde d’Oros[/list_item] [list_item]Excellente ambiance sonore[/list_item] [list_item]Apprivoiser, utiliser et monter des bêtes[/list_item] [list_item]Durée de vie du jeu[/list_item] [list_item]Arbres de compétences via PNJ principaux[/list_item] [/list] | Points négatifs[list style=”mark”] [list_item]Design répétitifs des ennemis et PNJ secondaires[/list_item] [list_item]Manque de variété dans les combats[/list_item] [list_item]Missions aléatoires et secondaires redondantes[/list_item] [list_item]Certaines textures à l’aube/crépuscule[/list_item] [/list] |
Ajouter votre commentaire