Stranger Things possède son “Monde à l’envers” et Stray, quant à lui, a son “Monde d’en-dessous”…

Merci à PlayStation Canada qui nous a permis d’acquérir le jeu afin d’en faire la couverture médiatique et le test. L’éditeur/développeur nous autorise par conséquent à diffuser et/ou utiliser des extraits du jeu pour nos besoins de production et n’intervient d’aucune façon dans l’attribution de la note finale.

Incarner un minet n’aura jamais été aussi chatisfaisant!

Présenté pour la première fois lors d’un State of Play, le jeu Stray de Annapurna Interactive arrivait de nul part et fait tourner des têtes depuis. Gratuitement lancé sur le PlayStation Store pour membres PlayStation Plus Extra ou Premium (39,99$ pour les non-membres), Stray ronronne à tout rompre chez les critiques comme chez les joueurs. À notre tour, nous avons enfilé le costume de l’adorable félin afin de voir si le jeu était réellement à la hauteur des attentes et des impressionnants scores de le stratosphère vidéoludique. Voici donc ce qu’on pense de celui-ci!

En étant le premier titre officiel à être offert gratuitement aux membres PS+ (Extra ou Premium) immédiatement au jour de son lancement, Stray avait d’énormes chaussures poilues à enfiler. Comme nous l’avons souvent expliqué, ce type de gratuité ne risque pas d’arriver aussi régulièrement que ce que nous retrouvons dans le Game Pass de Microsoft, les moyens financiers de ce dernier étant largement supérieurs a ceux de Sony. Plusieurs auraient pu êtres portés à penser que Stray, n’étant seulement qu’un petit jeu indépendant et non un titre majeur tel qu’un God of War: Ragnarök, celui-ci serait automatiquement en un jeu de moindre qualité ou d’envergure… Il n’y a pas plus faux!

Je suis heureux de pouvoir affirmer aujourd’hui que c’est peut-être effectivement un petit jeu indé, mais qu’à l’image de l’excellent Kena: Bridge of Spirits de Ember Lab, Stray n’a absolument rien à envier à bon nombre de grands jeux qualifiés AAA. Au départ, visuellement, on comprend d’emblée que BlueTwelve Studio a su maitriser les capacités de la PS5 avec brio. Non seulement les graphismes y sont sublimes, mais les temps de chargement quasi-absents et le moteur graphique tourne rondement à 60 fps et ce, sans égratignures. En fait, Stray réussi même à nous tromper sur l’utilisation du Ray tracing, celui-ci utilisant plutôt une technique différente qui nous laisse croire à l’utilisation de RTX. Pour rendre le tout encore plus bluffant, les enseignes lumineuses et la fumée volumétrique dans lesquels baignent les villes-taudis du jeu, sont superbes.

Évidemment, la chose qui captera immédiatement notre cœur, est cet adorable minet et l’aventure improbable dans laquelle il se retrouvera malgré lui. En ballade féline avec ses copains, celui-ci fera une longue chute pour atterrir dans les tréfonds d’un gigantesque système d’aqueducs. Après avoir repris ses esprits, il partira alors en exploration avec une seule idée en tête: remonter à la surface pour retrouver ses amis. Chemin faisant, notre boule de poils passera par une ville morte et aboutira dans une ville-taudis, laquelle est habitée par des robots qui semble craindre chaton. Après quelques recherches, nous trouverons un minuscule petit robots, du nom de B-12 (qui est d’ailleurs le logo du studio!), qui réactivé par la témérité de minet. Celui-ci deviendra alors notre partenaire et allié, nous aidant à pouvoir interpréter le langage utilisé par les habitants robotiques de la ville et de pouvoir lire les infos trouvées dans notre environnement.

Grâce à cette association inhabituelle, nous apprendrons assez vite ce qui terrifie les habitants de la ville: les Zurks. Ces créatures arachnidesques ce tiennent en groupe et ont un appétit tellement vorace, que ces derniers ne font d’une bouchée de tout ce qui se trouve sur leur chemin. Leur existence est mystérieuse et personne ne sait quoi que ce soit sur celles-ci outre qu’elles agissent un peu comme un banc de piranhas sur une pauvre victime s’étant aventurée à l’eau… Et oui, vous aurez à fuir ces bestioles, sinon vous finirez en pâté pour chiens à coup sûr! Outre à un certain moment-clé du jeu qui vous permettra de “combattre” les Zurks, vous devrez les tromper pour les enfermer à certains endroits pour vous permettre de circuler librement ou devrez carrément vous en sauver.

Stray est un jeu d’aventure, misant énormément sur l’exploration. Le design de niveau est réellement bien réalisé et nos ballades ici et là sont remplies de trucs à découvrir, de beautés visuelles à observer et d’échanges intéressantes avec les habitants rencontrés. Ici, vous ne retrouverez pas de nombreuses missions à accomplir à la fois, mais plutôt une quête générale et linéaire, truffée de questionnements sur ce qui a bien pu arriver aux humains qui semblent maintenant avoir disparus, laissant derrière les êtres mécaniques. Est-ce que les Zurks auraient eu raison de toute la population? Pourquoi les robots, pourtant fait de métal, ont-ils alors aussi peur des Zurks? Un bien beau mystère plane et Stray réussi vraiment bien à nous garder captif et motivés à toujours aller de l’avant et découvrir ce qui s’est passé.

Comme mentionné plus haut, ces brides d’informations nous seront communiqués au fur et à mesure de notre avancée dans l’exploration des lieux. C’est aussi ici que Stray brille de tout ces feux. Car déplacer notre chaton adorée est tout à fait sublime, autant au niveau de l’animation de celui-ci, que de la facilité à le manier. Courir dans toutes les directions est amusant et sauter sur presque n’importe quel endroit en hauteur, se fait d’une simple pression de la touche X. La verticalité du jeu est vraiment faite de façon à vouloir nous faire apprécier l’aisance de mouvement de notre chat et c’est réussi sur toute la ligne, outre peut-être à quelques exceptions où la précision de détection des bordures n’est pas toujours à point.

Et il faut aussi souligner les petites manies de nos félins adorés, qui se retrouvent dans le jeu par pure clin d’œil aux habitudes de nos félins. Mais pour rendre celles-ci plus utiles que simplement rigolotes, le développeur à penser leur donner une raison d’être. Par exemple, en appuyant sur cercle, chaton miaulera, ce qui fait généralement réagir quelque-chose dans notre environnement immédiat, indiquant le chemin à suivre vers notre objectif. Et croyez-moi, le jeu ne proposant aucune carte, cela s’avère très utile malgré le fait que ça ne fonctionne pas en 100% des endroits où nous nous trouvons. On peut également faire ses griffes à quelques endroits spécifiques, en alternant les touches L2 et R2, comme sur les tapis, sur les bras de sofas ou encore, sur les portes.

La beauté et le plaisir d’exploration de Stray sont tout à fait incroyables et en y apposant une bande sonore totalement en accord avec la thématique du jeu, le studio nous expédie dans une expérience grandement rehaussée. Vous retrouverez dans Stray beaucoup d’accents sonores ressemblants à la trame de Blade Runner. Musique atmosphérique créant une ambiance d’immensité, sons lourds et dramatiques accentuant la tension par endroits, dialecte des personnages qui donnent cet air d’être en terre inconnue, bref, tout est là pour être complètement absorbé par le jeu.

Même si Stray ne propose qu’une aventure d’un peu plus de 7 heures, celui-ci est rafraichissant et enivrant au point tel où nous en voudrions encore et encore. Une fois l’aventure terminée, il vous sera possible de partir à la chasse au souvenirs que vous aurez omis de récolter pendant votre premier passage du jeu. Cela n’ajoutera certainement pas 3 heures de gameplay supplémentaire, mais rehausse un tantinet le temps que nous pouvons passer dans la peau de notre félin adoré. Personnellement, ce fût une superbe découverte et un coup de cœur instantané dès les premières minutes de jeu. J’espère fortement qu’une suite pourra voir le jour afin de connaitre la suite de l’aventure de notre minet. Tant qu’à moi, voici un jeu près d’une certaine perfection, jeu qui sera certainement un concurrent redoutable à surveiller pour remporter la palme du Jeu Indépendant de 2022…!

Verdict

Test de jeu - Score 9

  • 90%

    Visuel

  • 95%

    Audio

  • 90%

    Gameplay

  • 85%

    Rejouabilité

Positifs
  • Le mystère de l’histoire nous garde bien captif
  • Visuellement magnifique
  • Facilité de prise en main et fluidité de mouvement
  • L’intégration des fonctionnalités de la DualSense
  • Puzzles songés, amusants et bien intégrés à l’histoire
  • Musique et ambiance sonore envoutants
  • Belle durée de vie (7-8 hrs)

Négatifs
  • Parfois difficile de trouver notre prochain objectif (aucune carte)
  • Détection de bordures pour y faire sauter noter chat pas toujours précise

Pour connaitre les critères de notre système de notation, visitez cette page.

Prenez note que la version testée est celle sur PS5. Le jeu est également disponible sur PS4, PC et PS+ pour les abonnés Extra ou Premium.

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Marc Desgagnés

Passionné de jeux vidéo, d’entrainement physique, de courses à obstacles, Marc affectionne particulièrement les séries Uncharted, The Last of Us, God of War en plus d’être un fan fini des franchises classiques Resident Evil (RE1-2-3-Veronica) et Ys. Il a également une chronique jeux vidéo régulière sur les ondes de CHOI Radio X 98,1 et BLVD 102,1

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