Inspiré par le folklore de la Nouvelle-Calédonie, Tchia nous transporte dans un univers charmant malgré certaines lacunes provoquant un certain ennui.

Merci à Kepler Interactive qui nous a remis un code pour le jeu afin d’en faire la couverture médiatique et le test. L’éditeur/développeur nous autorise par conséquent à diffuser et/ou utiliser des extraits du jeu pour nos besoins de production et n’intervient d’aucune façon dans l’attribution de la note finale.

La beauté de la Nouvelle-Calédonie

Un jeu rempli d’amour est-il, de facto, un bon jeu ? C’est la question à laquelle m’a confronté le jeu d’aventure en monde ouvert Tchia.

Inspiré par les origines des co-fondateurs du studio Awaceb, Tchia nous transporte en Nouvelle-Calédonie. Vivant en paix sur une île isolée en compagnie de son père, la jeune Tchia découvrira malgré elle qu’elle est la porteuse d’un grand pouvoir. En effet, après avoir assisté avec impuissance à l’enlèvement de son père, la jeune fille constatera qu’elle peut effectuer des bonds d’âmes afin d’incarner toutes sortes d’objets et d’animaux. Dès lors débutera sa quête pour retrouver son père et libérer la Nouvelle-Calédonie d’une force maléfique.

Au-delà de la simple quête de secours, Tchia parvient à nous raconter une touchante histoire sur la confiance en soi. Effectivement, vous suivrez la jeune protagoniste alors qu’elle découvrira ses propres forces, dont le courage d’affronter le monde extérieur par elle-même. En chemin, vous croiserez également plusieurs personnages issus à la fois du monde réel de la Nouvelle-Calédonie et du folklore local. Le tout met la table pour une narration touchante nous transportant dans cet univers charmant du Pacifique.

Par ailleurs, l’aventure est également transportée par une splendide bande sonore. Que ce soit au ukulélé ou avec des instruments locaux, la musique du jeu enjolivera vos oreilles grâce à ses sonorités exotiques tirées de celles qu’on peut entendre en Nouvelle-Calédonie. Qui plus est, les dialogues du jeu sont doublés en français ainsi qu’an kanak, soit les langues officielles de cette région du monde. Cela contribue à nous immerger davantage dans l’univers de la jeune Tchia.

Autrement, tel que mentionné un peu plus haut, Tchia est un jeu d’aventure en monde ouvert. Ainsi, au-delà de la quête principale, vous pourrez explorer l’archipel de la Nouvelle-Calédonie à votre rythme tout en y complétant une variété d’activités. En outre, vous pourrez récupérer des perles et des formes tressées, en plus de pouvoir terminer des courses et éliminer des camps envahis par des êtres surnaturels du nom de Maano. Les capacités de Tchia pourront aussi être améliorées en récoltant des fruits d’endurance ainsi qu’en terminant les défis de cavernes éparpillées à travers l’archipel.

Toutefois, l’originalité du jeu provient de la faculté de Tchia à effectuer des bonds d’âmes. Grâce à ces derniers, vous aurez l’occasion de plonger au sein d’objets inanimés ou encore d’animaux afin de tirer profit de leurs capacités. Par exemple, l’oiseau vous permettra de voler plus rapidement vers une destination tandis que le dauphin pourra sprinter dans l’eau afin que vous puissiez nager plus rapidement. Malheureusement, cet élément est sous-utilisé au sein du jeu. Alors qu’Awaceb aurait pu inclure des casse-tête en tirant profit, on en vient rapidement à utiliser sans cesse les bonds d’âmes avec les mêmes objets et animaux. Cette sous-utilisation est particulièrement frappante au sein des camps et forteresses Maano alors qu’on emploie constamment les mêmes stratégies et, par le fait même, les mêmes bonds d’âmes pour éliminer nos ennemis.

D’autre part, Tchia est garni d’éléments faisant davantage office de remplissage. Effectivement, après un certain temps, vous vous rendrez compte que bien des activités sont caduques puisqu’elles ne confèrent plus de récompenses utiles à notre aventure. Pire encore, vous serez surtout récompensés par des éléments esthétiques permettant de personnaliser Tchia et son radeau. Certes, il y a des centaines d’objets esthétiques à récolter, mais ils ne servent à rien si ce n’est qu’à modifier l’apparence de notre héroïne.

Enfin, Tchia souffre de problèmes au niveau de la navigation. Non seulement est-il difficile de se repérer sur la carte en l’absence d’une icône nous indiquant où se situe notre personnage, mais naviguer d’un point A à un point B est ennuyeux. Il vous arrivera souvent de n’avoir rien à faire sauf d’attendre pour arriver à votre destination en observant au passage des environnements où il ne se passe pas grand-chose. Cela rappellera notamment de mauvais souvenirs à ceux ayant affronté la platitude des excursions en bateau dans The Legend of Zelda: The Wind Waker.

Qu’à cela ne tienne, malgré ses défauts, Tchia demeure un beau jeu qui réussit à nous envoûter dans le charme de la Nouvelle-Calédonie. Ce n’est définitivement pas le meilleur jeu en monde ouvert, mais lorsqu’on désire découvrir une culture et plonger dans un univers calme, le projet d’Awaceb parvient à nous faire voyager dans le confort de notre salon.

Test de jeu - Score 7.5

  • 70%

    Visuel

  • 85%

    Audio

  • 70%

    Gameplay

  • 65%

    Rejouabilité

Ce qu'on aime beaucoup
  • Magnifique bande sonore aux tonalités exotiques
  • Histoire touchante abordant diverses thématiques, dont la confiance en soi
  • Originalité procurée par la faculté d’incarner toutes sortes d’objets et d’animaux
Ce qu'on aime moins
  • Sous-utilisation du potentiel des bonds d’âmes
  • Beaucoup de récompenses ne sont qu’esthétiques et n’ajoutent rien au jeu
  • Grande répétition d’activités devenant caduques

Pour connaitre les critères de notre système de notation, visitez cette page.

Prenez note que la version testée est celle sur PlayStation 4/PlayStation 5. Le jeu est également offert sur PC.

Vous voulez soutenir la chaîne?

► Achetez vos jeux vidéo sur Amazon: https://amzn.to/3yALu9L

Daniel Carosella

Criminologue de formation, gamer par passion. Daniel couvre l'univers du jeu vidéo depuis plus de 21 ans. Son parcours l'a amené à écrire pour JeuXpress.ca puis à être rédacteur en chef de HardGamers.com pendant 11 ans et chroniqueur jeux vidéo sur AffairesDeGars.com pendant plus de 10 ans. Depuis, il écrit sur Branchez-Vous.com et M2Gaming.ca et discute sur le podcast Réalité Augmentée.

Voir tous les articles

Ajouter votre commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Soumettre votre critique

Vous aimeriez apporter vous aussi votre avis sur un jeu vidéo que nous avons faits? Donnez votre note et nous la partagerons à tous.

Voici mon pointage

Si vous désirez soutenir la chaîne…