Mandaté pour faire disparaitre les preuves des activités inhumaines de notre employeur… c’est pas jojo!
Merci à SOEDESCO qui nous a remis un code pour le jeu afin d’en faire la couverture médiatique et le test. L’éditeur/développeur nous autorise par conséquent à diffuser et/ou utiliser des extraits du jeu pour nos besoins de production et n’intervient d’aucune façon dans l’attribution de la note finale.
Découvrir l’envers du décor sans le vouloir
Le développeur espagnol Indigo Studios nous offre son plus récent ouvrage, Charon’s Staircase, un jeu d’aventure narrative à thématique “horreur“, dans lequel nous chaussons les bottes de l’agent Desmond de l’organisation Le Ministère, envoyé au manoir d’Oak Grove afin de récupérer des documents secrets qui pourraient compromettre la dite organisation. Arrivé sur place, les recherches de notre enquête nous mettrons au fait d’activités plus inhumaines et effroyables que ce que veut bien le laisser transparaitre notre employeur, ce qui nous placera dans une situation périlleuse, voir mortelle. Une seule issue deviendra alors possible pour se sortir de là: l’Escalier de Charon…
Ayant déjà un faible pour ce type de mise en bouche, la prémisse de Charon’s Staircase, m’avais déjà presque conquis et j’avais très hâte de sauter dans l’aventure. Comme plusieurs autres titres de sa catégorie, le jeu se résume en gros à explorer divers environnements, à récolter des brides de textes ici et là pour en apprendre plus sur les évènements passés, récupérer des clés par accéder aux pièces verrouillées et réussir certains puzzles nous permettant de progresser. En sommes, rien de vraiment nouveau sous le soleil. Charon’s Staircase fait plutôt bien ce qu’on s’attend de lui et sait conserver notre intérêt tout au long de notre très courte partie… J’y reviendrai plus tard.
Évidemment, en lançant la partie, vous serez à mêmes de constater que la facture visuelle du jeu soit à cent mille lieux des titres tels qu’un God of War Ragnarök ou d’un A Plague Tale: Requiem. Même à partir de l’écran-titre, nous sommes à mêmes de nous rendre compte de la pauvreté des couleurs et des éclairages. En me rendant dans les réglages pour tenter d’éclaircir ceux-ci un tantinet, j’ai été surpris de voir qu’il était possible d’y jouer sous deux modes graphiques différents, soit les modes Résolution et/ Performance. Après avoir fait l’essaie des deux dans les cinq premières minutes de jeu, je vous conseille fortement d’opter pour le mode Performance, le mode Fidélité n’apportant pas vraiment d’améliorations visuelles notables, mais souffrant d’une basse fréquence de rafraichissement d’image, ce qui rend le tout un peu trop saccadé.
Puisque nous sommes dans les aspects graphiques du jeu, réglons tout ce qui les concerne immédiatement. Car bien que l’histoire du jeu soit intéressante, il n’en demeure pas moins que bon nombre de problèmes visuels soient présents et un peu dérangeants. Ce que vous verrez le plus tout au long de votre partie, sont les petits bogues de chargements de textures ici et là. Tellement qu’à certains endroits, ça change l’aspect visuel de quelques éléments du décors. Vous verrez également beaucoup de petits “pop-up” ou “pop-in” apparaitre sur votre horizon alors que vous explorer vos environnements.
À quelques reprises, je suis même tombé sur des erreurs de montage, comme celui d’un foyer qui affichait littéralement toutes les couches différentes de sa composition lorsque je me déplaçais sur le côté de celui-ci. Ainsi, je pouvais voir le devant du foyer, le feu, le derrière de pierre du feu derrière ce dernier et le mur de fond lui-même, tous en couches 2D sans que rien ne semble unifier le tout. C’était un peu bizarre disons! Malgré tout, notre visite des endroits entourant Oak Grove demeure quand même intéressante et nous donne plusieurs scènes lugubres et énigmatiques qui nous gardent motivés à aller de l’avant.
Au niveau mécaniques de jeu, Charon’s Staircase offre un gameplay dans la lignée des autres titres du genre, oscillant entre le Walking Simulator et le jeu d’exploration narratif parsemé de puzzles. Ne vous attendez pas ici à ce que vos neurones soient mises en ébullition par la difficulté des énigmes. De façon générale, Charon’s Staircase mise sur le simple fait de devoir trouver des clés pendant notre exploration, afin d’ouvrir de nouveaux endroits à investiguer. À quelques moments nous aurons droit à des puzzles plus complexes, tel que celui du classique piano. Sinon pour le reste, nous devrons trouver des codes afin de déverrouiller des portes via des pavés numériques et ainsi de suite. Encore une fois, rien de bien original, mais qui est sommes toutes satisfaisant.
Ce qui tuera probablement votre intérêt envers celui-ci se situe au niveau de son rapport qualité/prix. Car bien que les collectionneurs soient heureux de savoir que le jeu soit offert en formats numériques et physiques, son prix d’environ 45$ CAN risque de faire dégonfler l’envie de quelques-uns. Ce n’est pas que celui-ci soit très cher, mais c’est plutôt en raison de sa courte durée de vie que cela risque de déplaire. Pour faire l’aventure de A à Z, vous pouvez compter sur un mince temps de jeu situé entre les 2 à 3 heures au grand maximum. Et tel que mentionné en début de texte, comme le visuel n’est pas vraiment stellaire et ne déborde pas d’originalité, attendre une baisse de prix rendrait votre expérience de jeu un peu plus appréciable.
Mais si vous n’avez rien à vous mettre sous la dent et que ce type de jeu vous interpelle énormément, vous trouverez tout de même un certain plaisir dans Charon’s Staircase, sans que celui-ci ne se retrouve dans votre liste de candidats au titre de “Jeu de l’année 2022” !
Verdict
Pour connaitre les critères de notre système de notation, visitez cette page.
Prenez note que la version testée est celle sur PS5 /PS4. Le jeu est également disponible sur Xbox Series, Xbox One, Switch et PC.
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