Deux personnes, séparées par une centaine d’années, mais un seul même cruel destin?

Merci à Xbox Canada qui nous a offert une copie du jeu via le programme ID@Xbox afin d’en faire la couverture médiatique et le test. L’éditeur/développeur nous autorise par conséquent à diffuser et/ou utiliser des extraits du jeu pour nos besoins de production et n’intervient d’aucune façon dans l’attribution de la note finale.

Un ambitieux projet

Avec seulement trois âmes à la barre, le studio Illusion Ray nous propose le jeu d’horreur psychologique The Beast Inside, un titre qui vous rappellera les Layers Of Fear, In Sound Mind et même Amnesia pour ne nommer que ceux-ci. Interpellé par l’envie de me donner une petite frousse, je me suis glissé dans la peau de nos protagonistes Nicolas et Adam afin de savoir ce que la bête avait au ventre. Je dois dire que j’ai été plutôt très agréablement surpris! Je vous raconte…

Deux destins interreliés par le mal

Première chose qui saute aux yeux en lançant le jeu, c’est la superbe qualité du visuel et de l’ambiance sonore. C’est encore plus frappant lorsqu’on sait que Illusion Ray est un petit studio, même s’il est composé de gens de talent ayant déjà bossé chez les Techland (Dying Light), The Farm 51 (Chernobylite) et Fuego Games. Alors que nous sommes placés dans les souliers d’Adam Stevenson en début de partie, nous pouvons apprécié les environnements riches et bien réalisés, alors que celui-ci se rend dans leur “nouvelle” maison, accompagnée de sa femme enceinte, Emma. La maison est bien détaillée et la diversité de mobilier dans les pièces est vraiment superbe!

D’ailleurs, ce qui est différent dans The Beast Inside, c’est que beaucoup d’éléments du décors peuvent êtres touchés, pris, déplacés et ainsi de suite. Oui, comme dans plusieurs titres du même type, la plupart des items pouvant êtres empoignés n’ont pas réellement d’utilité. Par contre, il y a beaucoup de ces items qui sont importants afin de découvrir des messages sous formes de souvenirs, ce qui aidera à comprendre l’histoire. Tout se fait facilement et les items “importants” sont en surbrillance, ce qui les différencient de ceux pour lesquels il n’est pas vraiment nécessaire de les examiner.

Pour en revenir à l’histoire, la nouvelle maison dans laquelle emménagent Emma et Adam n’est pas une nouvelle construction, mais bien un lègue de la famille d’Adam. Celle-ci est retirée loin en forêt, ce qui cadre bien avec le travail plutôt très secret d’Adam, qui est un analyste en encryptage durant la guerre froide. Au fur et à mesure qu’Adam explorera la maison, il trouvera un dégât de trucs étranges, choses qui le mènera à devenir suspicieux et penser que les Russes savent déjà où Emma et lui se trouve, que la maison et les alentours sont sous écoutent et qu’un espion est dans les parages.

Au même moment, certains items qu’il trouvera lui feront petit à petit comprendre que quelque-chose de sordide est arrivé au même endroit, une centaine d’année auparavant, et que les esprits mal veillant hantent la maison et ses environs. C’est à ces moments que l’action se transportera dans les bottes de Nicolas Hyde, un homme abusé de son père et ayant demeuré dans la demeure d’Adam plus de cent ans auparavant, pendant la guerre civile. Mais qu’on donc en commun Adam et Nicolas et pourquoi les fantômes semblent vouloir aider Adam à découvrir la vérité? Je vous laisse le soins de le découvrir par vous-mêmes, car j’ai vraiment aimé comment celle-ci nous est racontée et ses troublantes découvertes.

D’ailleurs, The Beast Inside est un jeu narratif vraiment très bien ficelé et le voice-acting des acteurs aide immensément à nous mettre dans le bain. Seul petit bémol pour certains, les dialogues ne sont offerts qu’en anglais, mais vous pourrez au moins avoir la présence de sous-titres francophones pour vous aider.

Pour ceux et celles habitués à ce type de jeu, The Beast Inside ne réinvente pas la roue d’aucune façon. Par contre celui-ci offre une certaine liberté dans les environnements même si le chemin à suivre est généralement assez bien indiqué et que peu importe où vous passez, vous serez toujours un peu rabattus pour converger vers le point d’intérêt suivant pour faire progresser l’histoire. Honnêtement, moi j’ai aimé comment les choses étaient proposées, car nous avons un peu moins l’impression d’être dans un jeu de type “corridor” où le chemin à suivre est étroit et sans possibilités d’exploration.

Comme dans tout bons jeux du genre, Adam à Nicolas seront apportés à lire divers documents, trouver et utiliser des items spécifiques et aussi, fuir certains dangers. Ici, The Beast Inside est peut-être un peu plus différent, en ce sens qu’à plusieurs moments, nous devrons fuir de nos agresseurs, nous en cacher et même, les attirer ailleurs pour nous créer un passage sécure ou encore, leur dérober des items pour déverrouiller des portes. J’ai beaucoup aimé ces moments, malgré que certains soient des séquences sur rails pendant lesquels nous ne devons commettre aucunes erreurs afin de les réussir. Vous aurez à reprendre certaines de ces séquences à plusieurs fois afin de les mémoriser et éviter la mort. Car oui, vous mourrez… Pas souvent, mais vous mourrez quand même…!

Dans le jeu entier, qui est d’une durée d’entre 8 et 10 heures, je suis mort environ dix fois. Si vous ne passez pas à trépas en recevant un coup de machette en plein front, vous finirai une course dans un ravin bourré de pics acérés, ou d’autres manières aussi atroces. Par contre ce qui est bien, c’est que ces segments ne sont jamais trop longs et ni trop frustrants. Il vous faudra peut-être quelques essaies avant de réussir, mais pas au point de vouloir lancer votre manette dans votre téléviseur! Et croyez-moi, car étant moi-même une personne qui déteste les jeux trop difficiles, The Beast Inside était juste assez bien calibré pour avoir un certain plaisir à même y laisser ma peau…!

L’un des aspects que j’aime le plus dans ce type de titre, c’est la présence de puzzles et d’énigmes. Illusion Ray en a intégré plusieurs types dans The Beast Inside et la variété de ceux-ci fait en sorte que la résolution de ces puzzles ne devient jamais trop répétitive et monotone. À certains moments, vous devrez résoudre des énigmes physiques, comme accéder à des endroits divers pour trouver des interrupteurs, donnant accès à d’autres afin d’y trouver des objets importants ou simplement le chemin vers le prochain “objectif“. Dans d’autres cas, vous devrez faire travailler votre matière grise un peu plus intensément, afin de trouver des codes secrets et les résoudre va votre outil à décrypter ou via la machine Enigma. Vous aurez même accès à un outil électronique servant à dénicher des fréquences infra-rouges dans votre environnement afin de découvrir des traces laissées par d’autres personnes.

Grosso-modo, outre des contrôles parfois frustrants lors des séquences de pourchasse par des ennemis, The Beast Inside est un thriller d’horreur très surprenant! Il offre une belle diversité de gameplay et une superbe histoire, laquelle aura un dénouement qu’on ne voit pas trop venir. Et pour un titre offrant près d’une dizaine d’heures à moins de 35$ CAN, je trouve celui-ci un must pour les amateurs de cette catégorie de jeux. Le studio planche d’ailleurs sur une suite, ce qui sera désormais sur mon radar afin de ne pas le manquer!

Verdict

Test de jeu - Score 8

  • 85%

    Visuel

  • 85%

    Audio

  • 80%

    Gameplay

  • 60%

    Rejouabilité

Ce qu'on aime beaucoup
  • Beau visuel et bonne ambiance sonore
  • L’histoire vue au travers de deux personnages à deux époques différentes
  • Beaucoup d’interactivité avec les objets de l’environnement
  • Plusieurs excellents puzzles
  • Dénouement de l’histoire
  • Rapport qualité/durée/prix
Ce qu'on aime moins
  • Contrôles imprécis à certains endroits
  • Certains séquences sur rails peuvent êtres frustrantes
  • Devoir reprendre une séquence entière lorsque l’on meurt

Pour connaitre les critères de notre système de notation, visitez cette page.

Prenez note que la version testée est celle sur Xbox Series X. Le jeu est également disponible sur PS5, Xbox One, PS4 et PC.

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Marc Desgagnés

Passionné de jeux vidéo, d’entrainement physique, de courses à obstacles, Marc affectionne particulièrement les séries Uncharted, The Last of Us, God of War en plus d’être un fan fini des franchises classiques Resident Evil (RE1-2-3-Veronica) et Ys. Il a également une chronique jeux vidéo régulière sur les ondes de CHOI Radio X 98,1 et BLVD 102,1

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