Studio: Geometric Interactive | Éditeur: Annapurna Interactive | Parution: 29 septembre 2023 | Genre: Réflexion, Puzzles | ESRB: E (Tous) | Disponibilité: PS5, PS4, XBS, XBO, Switch, PC | Format(s): Numérique | Langue(s): Français écrit | Durée: +/- 5 heures | Prix: 33,49$
Un peu comme si vous trimballiez le poids de plusieurs mondes sur vos épaules…
Merci à Xbox qui nous ont gratuitement fourni une copie du jeu via le programme Xbox Game Pass afin d’en faire la couverture médiatique et le test. L’éditeur/développeur nous autorise par conséquent à diffuser et/ou utiliser des extraits du jeu pour nos besoins de production et n’intervient d’aucune façon dans l’attribution de la note finale. #Article13Free
Une démonstration de génie, amusante et gratifiante
2023 aura été, jusqu’à maintenant, une très bonne année pour les amateurs de jeux de réflexion/puzzles de tout acabits. Après être moi-même tombé en amour avec d’excellents titres tels Viewfinder et Chants of Sennaar, c’est maintenant au tour de COCOON de venir se tailler une place de choix dans mon cœur. Et je parie gros que celui-ci fera de même pour vous, grâce au travail extraordinaire des gens du studio Geometric Interactive.
Avant toute chose, une petite mise en contexte s’impose. Car COCOON n’est pas seulement né d’une bande de passionnés chez Geometric Interactive, mais bien de l’esprit d’une personne en particulier: Jeppe Carlsen. Ce nom ne vous dit rien? C’est possible. Et si je vous mentionnais Playdead, ce studio Danois qui nous a donné les perles Limbo et Inside, cela vous aiderait un peu plus? En fait, Carlsen était le programmeur et designer-étoile chez Playdead, avant de quitter et de former le nouveau studio Geometric Interactive avec Jakob Schmid. Vous comprenez alors pourquoi COCOON était un projet très attendu des fans des jeux Inside et Limbo, et avec raison.
Alors maintenant que ceci est précisé, que vaut ce COCOON? Encore une fois, il s’agit d’une autre démonstration du savoir-faire de Carlsen, dans laquelle on peu facilement reconnaitre la touche du créateur. Qu’il s’agisse de l’absence totale de bande narrative, de dialogues, de textes, graphismes minimalistes et des mécaniques de jeu surréalistes, tout rappelle Playdead. Outre une chose en particulier: l’obscurité du jeu. Car contrairement aux Limbo et Inside, COCOON est beaucoup plus lumineux et ne verse pas dans l’utilisation d’obscurité afin de créer une ambiance glauque et morbide.
Dans une introduction plutôt mystérieuse, COCOON s’ouvre sur un jet de lumière provenant du ciel, qui descend pour frapper une immense montagne et finir dans un espèce de petit chemin éclairant de petits glyphes. Sa course se termine en frappant et éveillant un immense cocon (d’où le titre du jeu!), d’où émerge une petite créature aillée ressemblant à un petit scarabée. C’est ici que vous prendrez le contrôle de celle-ci et que débutera votre aventure.
Contrairement à un Resident Evil 4 Remake par exemple, COCOON propose plutôt des graphismes plus simplistes, lesquels permettent facilement de repérer nos “objectifs” et de s’orienter sur les éléments d’importance. Car tel que mentionné, COCOON ne possède ni texte, ni dialogue et encore moins d’indications à savoir quoi faire pour progresser. Ici, l’exploration est à l’honneur, suivie par l’utilisation de votre matière grise afin de comprendre ce que vous dit le jeu, sans vous le dire directement. La force de COCOON vient dans le design de ses niveaux, qui permet facilement de savoir où aller et avec quoi interagir. En début de partie, le jeu fait un excellent travail à vous indiquer le fonctionnement d’un peu tout, dans une portion de niveau servant de tutoriel déguisé en quelques sortes.
Même si les mécaniques de base semblent relativement faciles à priori, vous découvrirez rapidement les diverses couches qui ajoutent à la complexité de celles-ci plus vous avancez. Bien sûr, l’une de principales tâches à accomplir vous demandera d’activer une panoplie d’interrupteurs, qui vous permettront d’accéder à d’autres parties de chacun des quatre grands mondes qui composent l’univers de COCOON. Pour certains interrupteurs, seule votre présence sur ceux-ci vous permettra de les activer alors que pour d’autres, vous aurez besoin de sphères de couleurs que vous trouverez pendant l’aventure. Ces dernières sont réellement ce qui est au centre des mécaniques de jeu, celles-ci ayant chacune leurs particularités.
Non seulement chacune d’elle possède une capacité unique en termes de gameplay, mais est également porteuse d’un monde entier en elle. Au niveau des capacités, la sphère orange permettra de faire apparaitre des chemins sous les pieds de notre petite créature afin d’atteindre des endroits spécifiques. Mais attention, cela n’est possible que lorsque nous prenons la sphère et la trimballons avec nous sur notre dos! La verte quant à elle, permettra d’activer des colonnes de liquides, nous permettant de nous déplacer de haut en bas, ou à certains endroits. La blanche, que nous trouverons plus tard, fera en sorte de pouvoir tirer des projectiles afin d’atteindre des interrupteurs distants. La dernière, la mauve, permettra essentiellement d’accéder au dernier monde du jeu, sans plus.
Là où les mécaniques de jeu des sphères s’illustrent, c’est dans la nécessité de devoir passer d’un monde à l’autre afin d’utiliser les capacités des sphères ici et là et même, d’un monde vers l’autre. Par exemple: si dans le monde marécageux (vert) il vous faut activer un interrupteur à distance, vous devrez faire en sorte d’utiliser votre orbe blanche dans un autre monde, la poser sur un socle lui permettant de tirer automatiquement, que son tir frappe la sphère verte afin que le projectile puisse passer dans le portail et suivre son chemin jusqu’à l’interrupteur dans le monde marécageux. Cela vous demandera de l’étude de chaque situation, car beaucoup de mécaniques de la sorte vous permettront de progresser.
Ce qui est très grisant du jeu, c’est cette gratification que nous retirons à chaque fois que nous réussissons un puzzle qui nous permet d’avancer. Malgré l’absence d’histoire, juste le fait de ressentir ce sentiment de satisfaction et de réussite, contribue à toujours vouloir aller plus loin. Techniquement, il faut dire que le passage d’un monde à l’autre de COCOON est vraiment très bien, le tout se passant en une seule fraction de seconde. Le tout se fait facilement, en plaçant une orbe sur un socle spécifique, ce qui ouvrira un portail sur le sol, de la couleur de la sphère utilisée. En tenant un bouton enfoncé quelques secondes, nous plongerons directement dans cette sphère pour accéder au monde qu’elle contient! Pour ceux et celles qui ont joué à Ratchet and Clank: Rift Apart, il s’agit du même effet de transition lorsque nous passions instantanément d’une dimension à l’autre. C’est rapide et impressionnant chaque fois.
Afin de récolter chacune des sphères, nous aurons à affronter un boss différent à chaque nouvelle orbe. Bien que ces combats ne soient pas hyper complexes en soit, ceux-ci sont très bien pensé et demandent un peu d’étude de patterns afin de les vaincre. J’ai particulièrement aimé le troisième boss, où nous devons utiliser un certain effet miroir afin d’éviter de se faire prendre par le type d’attaques de ce dernier. Et jamais vous ne mourrez réellement si un boss vous attrape, celui-ci ne vous renvoyant qu’au portail d’où vous veniez pour l’affronter. Retourner au combat ne prendra encore une fois qu’une seconde, sans chargement, ce qui est toujours aussi agréable et ne brise pas le momentum de notre partie!
COCOON est encore une autre perle comme il s’en fait peu, un petit bijou qui plaira à tous les amants de jeux de réflexion/puzzles. Bien sûr, comme les autres titres du genre, celui-ci ne vous prendra qu’entre 4 et 5 heures à terminer, ce qui n’est jamais assez long, surtout lorsque nous y avons beaucoup de plaisir. Le prix de 34$ est correct, malgré que certaines personnes pourraient quand même passer leur tour en raison de celui-ci, ce qui serait une mauvaise chose, surtout si COCOON tombe en plein dans vos goûts. Ce qui peut aussi décevoir un peu, c’est le manque de trame narrative, ce qui ne plaira pas à tout le monde. Et une fois le fin atteinte, il sera difficile de comprendre la signification de celle-ci et l’aventure que nous avons vécu. Mais outre ceci, voici un autre exemple parfait qui démontre la beauté de l’apport des studios indépendants dans le domaine vidéoludique: l’innovation à proposer des expériences de jeu différentes, qui sortent des sentiers battus. Les studio AAA devraient savoir prendre exemple sur les indés… 😉
Verdict
Pour connaitre les critères de notre système de notation, visitez cette page.
Prenez note que la version testée est celle sur Xbox Series X/S. Le jeu est également disponible sur PC, PS5, PS4, Xbox One et Switch.
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