[dropcaps style=’2′]Ayant d’abord vu le jour en 2013 sur PC, Linux et Mac, le titre très acclamé du studio indépendant The Fullbright Company, Gone Home, arrive en enfin dans sa version console sur Xbox One et PS4. Avec une foulée de critiques dithyrambiques déjà à son actif, nous avons profité de son incursion sur consoles afin de voir si la transition du titre était à la hauteur des attentes. Voici donc notre analyse de ce dernier!
Gone…Where?
La trame de fond du scénario de Gone Home prend la forme d’un suspense alors que notre personnage, Kaitlin Greenbriar, revient à la maison après un périple d’un an en Europe. Kaitlin, très surprise, arrive alors dans le manoir désert de ses parents. L’aventure de recherche d’indices début alors, dans une perspective à la première personne, afin de découvrir pourquoi la maison est absolument vide.
Dès le départ, nous pourrions penser que Gone Home nous offrirait une certaine expérience de suspense d’horreur ou paranormal, de par ses environnements sombres, glauques et mystérieux. En fait, c’est plus dans l’ambiance générale qu’on en vient à se poser quelques questions au sujet de la réelle vocation du titre.
Avec les nombreux messages trouvés ici et là dans l’immense manoir, on comprend que l’histoire tourne autour d’une histoire d’amour entre Sam, qui est la sœur ainée de Kaitlin, et une autre personne que je ne nommerai pas ici afin de conserver quelques surprises. Ce que je peux dire par contre, c’est que malgré que l’histoire puisse avoir de très bons éléments, j’ai personnellement été un peu déçu par tout ce qui l’enrobe.[/dropcaps]
Tout ça parce que bien qu’il y ait quelques passages où nous sommes en droit de nous attendre à un certain flirt avec de possibles phénomènes paranormaux, tout tombe carrément à plat plus le jeu avance et surtout lorsque nous atteignons la fin de Gone Home. Un pétard mouillé, en quelques sortes.
Fouiner, toujours fouiner
Tout d’abord, il est important de souligner que Gone Home n’est réellement pas adressé aux joueurs en quête de sensations fortes, d’explosions, d’adrénaline et de giclées de sang frais sur les murs. Non, absolument rien de tout ceci ne se trouve dans le titre de The Fullbright Company.
Gone Home trouve refuge dans un genre que l’on qualifie souvent d’histoire interactive et narrative, où nous évoluons dans les environnements sans ordre établi et surtout, sans but très clair d’une quelconque mission à accomplir pour avancer. C’est une aventure reposant sur la recherche et la curiosité, ceci nous emmenant à étudier tout les objets du décor qui nous entoure, ceux-ci permettant de découvrir des brides d’histoire et autres indications à suivre pour continuer vers le pseudo prochain point important.
Le système de jeu de Gone Home repose aussi sur le Put-Back, cette technique qui veut qu’il faille absolument prendre en main tout les objets pouvant êtres pris et de les reposer en place après les avoir étudié. Ceci permet de déclencher des messages et trouver des indices pouvant êtres utilisés pour résoudre certaines énigmes par la suite.
Si vous aviez tenté de donner une chance à Everybody’s Gone to the Rapture, vous retrouverez en Gone Home beaucoup de similitudes à l’exception que ce dernier réussisse un peu mieux là où EGttR échouait lamentablement. Vous avez été échaudés par Rapture? Soyez sans craintes; Gone Home est beaucoup plus intéressant que ce dernier.
Passe ici, passe par là
L’une des particularités de Gone Home se situe également dans sa très courte campagne, pouvant être terminée en deçà de 2 heures de jeu. C’est ici que le bas blesse un peu, car le jeu aurait pu être d’avantage intéressant s’il avait offert un peu plus de viande sur l’os. L’aventure est sommes toutes assez linéaire, sans réels défis et sans grandes surprises qui nous permettraient d’obtenir un effet WOW par moments.
Certaines énigmes sont plutôt très évidentes et nos périples de pièce en pièce du manoir n’offrent pas vraiment d’occasion de se gratter la tête. Dans tout le manoir, il vous arrivera de vous buter à seulement quelques portes verrouillées ainsi qu’a quelques objets nécessitant des combinaisons afin d’y accéder. Encore là, rien de très complexe et surtout, rien de bien difficile à trouver.
Les pièces du manoir son presque toutes interconnectées, ce qui facilite les déplacements d’un endroit à l’autre. Après avoir trouvé certains documents, nous verrons apparaitre des endroits cachés et des passages secrets sur notre carte. Ce qui est spécial, c’est que ceux-ci peuvent êtres trouvés et accédés dès le début du jeu, sans devoir trouver les dits documents afin de déclencher la possibilité d’accès à ces derniers. Mais force est d’admettre qu’il soit pratiquement impossible de les trouver lors de notre premier passage du jeu, nos premiers réflexes ne nous poussant réellement pas à chercher ceux-ci.
Version améliorée?
La version PC de Gone Home avait été développée sur le moteur graphique HPL Engine 2, avant de se retrouver poussée sur l’engin Unity 4 au final. Pour son entrée sur Xbox One et PS4, beaucoup d’éléments visuels ont été améliorés, passant du moteur graphique Unity 4 à Unity 5 pour la cause. Cela permet de meilleures textures et des jeux d’éclairages qui donnent une meilleure impression de réalisme aux environnements.
Malgré tout, ne vous attendez surtout pas à avoir la mâchoire décrochée par le visuel du jeu. On parle ici d’un visuel acceptable, mais qui est tout de même assez rudimentaire. Par contre, il y a tout de même quelques petits clins d’œil amusants, comme certains titres de films indiqués sur des boitiers de vidéocassettes, des cartouches de Super Nintendo (aux noms fictifs) et l’attention aux détails tels que le fait que tout les appareils électriques soient réellement munis de cordons et de fiches branchés aux prises murales. D’ailleurs, dans le mode de jeu Commentaires, les producteurs affirment avoir tenu à ce qu’il en soit ainsi afin de donner une meilleure impression de réalisme aux éléments du jeu.
Modes de jeu = Chasse aux Trophées
Malgré la très courte aventure de Gone Home, ses modes de jeu permettent de refaire l’histoire de plusieurs façons afin d’obtenir tout les Trophées. Ces derniers ne sont pas très nombreux, mais sont sommes toutes assez difficile à gagner étant donné le très peu d’indices disponibles à savoir comment les obtenir.
Par exemple, certains Trophées seront gagnés seulement si nous parvenons à faire le jeu complet d’un bout à l’autre dans un temps donné. Qui plus est, il est possible de faire le jeu en entier en deçà d’une seule minute! D’autres Trophées nécessiterons de trouver des objets et de servir de ceux-ci de façons précises. Croyez-moi; il est pratiquement impossible de trouver certains d’entre eux par simple exploration. Un coup de pouce de l’ami internet sera nécessaire si vous voulez obtenir 100% de tout les Trophées.
Pour chaque partie, vous pourrez activer des modificateurs, donnant accès à une variété de trucs tels que des info-bulles de commentaires des créateurs de Gone Home, nous expliquant divers décisions de telle ou telle chose dans le jeu. Ces modificateurs permettent également de pouvoir accéder à certains Trophées, ce qui n’est pas toujours évident à savoir par nous-mêmes.
Et alors, on en pense quoi au final?
Gone Home est un très bel exemple d’un jeu qui divise les opinions. Je suis un fan de jeux interactif à la sauce narrative, mais dans ce cas-ci, j’aurais aimé pouvoir m’en mettre un peu plus sous la dent. Une bonne idée d’histoire, mais qui tourne un peu au vinaigre par son petit côté qui laisse entrevoir quelque-chose qui ne se révèle aucunement l’être en bout de ligne.
Il y a aussi le fait assez frustrant de débourser environ 20$ et de n’avoir qu’un maigre 2 heures de jeu pour la quête principale. Oui, si vous tentez de récolter tout les Trophées, vous pourrez augmenter le temps de jeu à peut-être 4 ou 5 heures, mais ceci demeure toujours assez court pour 20$ en comparaison avec beaucoup d’autres titres nous en donnant beaucoup plus pour notre argent.
Si vous aimez ce type de jeu et êtes capable de passer outre son prix, Gone Home vous plaira. Malgré sa très courte durée de vie, celui-ci demeure plus intéressant qu’Everybody’s Gone to the Rapture. Gone Home n’est pas le meilleur jeu du genre, mais n’est pas le pire non plus. À mon avis, vous devriez attendre qu’il soit en spécial avant de mettre la main dessus. Le rapport qualité-prix sera alors un peu plus acceptable et facile à digérer…
Points positifs[list style=”check”] [list_item]Design général intéressant[/list_item] [list_item]Excellente narration[/list_item] [list_item]Mécanique de jeu très simple[/list_item] [list_item]Environnement sonore[/list_item] [list_item]Commentaires des développeurs[/list_item] [list_item]Modes de jeu[/list_item] [/list] | Points négatifs[list style=”mark”] [list_item]Extrêmement court[/list_item] [list_item]Visuel très de base[/list_item] [list_item]Histoire un peu décevante[/list_item] [list_item]Certains Trophées sont impensables[/list_item] [list_item]Fin du jeu qui laisse sur notre faim[/list_item] [list_item]Rapport qualité-prix[/list_item] [/list] |
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