Studio: Hekate, RealDecisions | Éditeur: Nacon | Parution: 14 septembre 2023 | Genre:  Aventure / Horreur | ESRB: M (Mature 17 ans et +) | Disponibilité: PS5, PS4, XBS, XBO, PC | Format(s): Numérique | Langue(s): Français parlé & écrit | Durée: 5+ hrs | Prix: 53,49$ CAN

Un douloureux retour des tranchées de la Première Guerre Mondiale…

Merci à Nacon qui nous a remis un code pour le jeu afin d’en faire la couverture médiatique et le test. L’éditeur/développeur nous autorise par conséquent à diffuser et/ou utiliser des extraits du jeu pour nos besoins de production et n’intervient d’aucune façon dans l’attribution de la note finale.

Entre la réalité et la réalité

Récemment, la thématique sur la Première Guerre Mondiale (WW1) semble revenir de plus en plus dans les jeux vidéo. C’est entre autres le cas pour Ad Infinitum, un jeu d’aventure et d’horreur puisant matière dans les troubles d’état de stress post-traumatique (ESPT/PTSD), syndrome bien connu des soldats ayant fait la guerre.

Dans les derniers mois, j’ai pu tester deux jeux qui empruntaient également la WW1 comme trame de fond pour leurs histoires respectives. J’avais d’ailleurs adoré Amnesia : The Bunker, qui apportait un réel sentiment de claustrophobie et de stress, éléments importants pour tout jeux de la catégorie “horreur“. L’autre, Trenches, mettait de l’avant un gameplay et une thématique générale plus près de ce qu’offre celle d’Ad Infinitum, ce qui signifie un jeu simili-survie-horreur, reposant sur un type d’horreur plus psychologique et suggestif que “gore” et stressant.

Dans Ad Infinitum, nous tenons le rôle de Paul Von Schmitt, un ex-soldat Allemand de la WW1 qui, comme c’est le cas de plusieurs militaires de la vie réelle, est aux prises avec ses traumas et démons d’après-guerre. L’action se déroule alors de deux façons: dans un premier temps, nous explorerons l’immense manoir de la famille Von Schmitt, manoir familiale ayant lui-même été témoins de nombreuses tragédies de la famille. En parcourant ses corridors et ses pièces, nous découvriront de nombreux textes relatant certains de ces moments douloureux, lesquels finiront par enclencher l’état de stress post-traumatique de Paul.

C’est dans ces moments que nous serons replongés dans la froideur terrifiante des tranchées pendant la guerre, où nous tenterons de survivre. Évidemment, comme il s’agit d’un jeu d’horreur psychologique, les évènements auxquels nous assisterons dans les bottes de Paul, seront des versions altérées de ses souvenirs. Au lieu de nous retrouver à combattre les soldats ennemis, nous serons plutôt placés dans des moments où d’effroyables créatures rôdent dans les tranchées à la recherche de sang frais. Donc en gros, l’action principale se déroulera dans le vaste manoir des Von Schmitt, ainsi que dans les souvenirs troublés de Paul.

Visuellement, Ad Infinitum se tire très bien d’affaires, proposant de très beaux effets visuels dans l’ensemble. Les décors du manoir sont plutôt très bien, grâce entre autres à la qualité des textures et des effets de lumière. Déambuler dans les sombres corridors illuminés par de simples lanternes ici et là, réussi à créer une ambiance mystérieuse, sans pour autant être stressante. Contrairement à d’autres titres du genre, je n’ai pas eu à marcher d’un pas prudent, de peur de ce qui pourrait se trouver au prochain tournant. La seule petite chose qui aurait pu apporter un petit plus à l’ensemble visuel, c’est l’ajout d’animations supplémentaires; des lueurs qui oscillent dans les lanternes, les feuilles des plantes de la serre qui dansent dans une légère brise, bref, vous voyez le topo!

Malheureusement, les choses ne sont pas aussi reluisantes du côté des segments pendant la WW1, alors qu’une grande portion de l’aventure se déroule dans les tranchées humides, perdues dans un épais brouillard blanchâtre. Évidemment, les choses sont un peu mieux lorsque nous entrons dans les diverses pièces des bunkers, dans lesquels nous retrouvons sensiblement les mêmes effets visuels que dans le manoir. Plus tard en partie, nous y évoluerons pendant la nuit, ce qui permettra d’apprécier les effets des lanternes qui illuminent légèrement les sombres passages.

Ce qui m’a surpris et fait grandement sourire, c’est l’excellente trame sonore et surtout, les très bons textes et dialogues, tous offerts dans un français exemplaire! De plus, les acteurs ayant prêté leurs voix aux personnages de Ad Infinitum se sont vraiment donné à fond, ce qui rehausse le sentiment de crédibilité de la livraison des textes. La musique et les effets sonores sont également très bons tout au long de la partie, appuyant efficacement les moments vécus par Paul.

Au niveau des mécaniques de jeu, Ad Infinitum continue dans la même lignée que bon nombre de titres de cette catégorie: exploration des environnements, documents à trouver, items à étudier, puzzles, etc. Même que dès les premiers instants de la partie, nous avons la nette impression que le jeu offrira également des séquences de tir FPS, alors que nous nous retrouvons dans les tranchées, fusil en main, prêt à dégommer l’ennemi. Malheureusement, tout ceci n’est qu’illusoire et scripté pour le bien de l’histoire. Car oui, Ad Infinitum offre certains moments d’affrontements avec des créatures, mais ceux-ci ne sont en rien proche d’un jeu de tir. Il suffira plutôt d’usage de furtivité.

Ad Infinitum offre certains moments d’affrontements avec des créatures, mais ceux-ci ne sont en rien proche d’un jeu de tir

En plus de ne pas être très nombreux, ces moments sont plus ou moins réussis. Par exemple: alors que je tentais en vain d’éviter des abominations de façon furtive, j’ai réussi à me défaire d’eux à cause de bogues de scripts dans leurs attaques. Après qu’elle m’ait sautée au visage et que je l’aie repoussée, une créature demeura prise de façon statique dans les airs, me donnant une excellente ouverture pour prendre la fuite! À d’autres occasions, nous devons fuir d’immenses horreurs en se réfugiant dans de petites cachettes dans les murs. Comme le jeu est d’une facilité désarmante, en aucun temps ces dernières ne tentent de nous débusquer, même si logiquement, elles nous ont vu entrer dans ces endroits pour s’y dissimuler. Disons que ça enlève beaucoup de tension, ce qui aurait été bienvenue d’avoir afin de rehausser le côté “survie-horreur” du jeu.

Si vous êtes comme moi et adorez les puzzles, Ad Infinitum n’est pas le titre qui vous fera surchauffer la boite à réflexion. Malheureusement, ceux-ci sont peu nombreux et leur complexité n’exigera pas de vous d’avoir fait des études universitaires pour les comprendre. La majorité d’entre-eux demandera à trouver des pièces spécifiques afin de faire fonctionner des appareils, de résoudre des énigmes relativement faciles ou d’activer des interrupteurs. Personnellement, j’aurais aimé que le studio apporte un peu de consistance à cet aspect du jeu.

Ad Infinitum est un bon jeu d’horreur psychologique, mais pas le meilleur de sa catégorie. Son visuel est intéressant, mais demeure très inégal en plus d’avoir quelques bogues d’affichage occasionnels, comme des textes qui ne s’affichent pas ou des portions entières des graphismes qui disparaissent/apparaissent en avançant/reculant. Les mécaniques de jeu sont généralement assez amusantes, outre les petits bogues ici et là et le très grand manque d’originalité. J’aurais recommandé Ad Infinitum malgré ses soubresauts, mais le rapport qualité/durée/prix m’empêche de vous dire de l’acheter à plein prix. À environ 55$ CAN pour environ 4-5 heures de jeu, disons que selon moi, celui-ci sera un bel ajout à votre ludothèque lorsqu’il sera en grand solde!

Test de jeu - Score 6.5

  • 60%

    Visuel

  • 90%

    Audio

  • 60%

    Gameplay

  • 60%

    Rejouabilité

Ce qu'on aime beaucoup
  • Certaines portions proposent de beaux visuels
  • Les moments de furtivité sont relativement bien
  • L’excellence des dialogues et des doublages, doublés en français!
  • La musique et l’environnement sonre sont très bien
  • Durée de vie acceptable (6-7 heures)
Ce qu'on aime moins
  • Le visuel de certaines portions durant la WW1 est décevant
  • Les rencontres ennemies ne sont jamais effrayantes
  • Les puzzles sont peu nombreux
  • Quelques bogues visuels ici et là
  • Le fait que les moments pseudo-FPS ne n’en sont pas

Pour connaitre les critères de notre système de notation, visitez cette page.

Prenez note que la version testée est celle de la PS4/5. Le jeu est également disponible sur Xbox One, Xbox Series et PC.

Vous voulez soutenir la chaîne?

► Achetez vos jeux vidéo sur Amazon: https://amzn.to/3yALu9L

Marc Desgagnés

Passionné de jeux vidéo, d’entrainement physique, de courses à obstacles, Marc affectionne particulièrement les séries Uncharted, The Last of Us, God of War en plus d’être un fan fini des franchises classiques Resident Evil (RE1-2-3-Veronica) et Ys. Il a également une chronique jeux vidéo régulière sur les ondes de CHOI Radio X 98,1 et BLVD 102,1

Voir tous les articles

Ajouter votre commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Soumettre votre critique

Vous aimeriez apporter vous aussi votre avis sur un jeu vidéo que nous avons faits? Donnez votre note et nous la partagerons à tous.

Voici mon pointage

Si vous désirez soutenir la chaîne…