Studio: Frictional Games | Éditeur: Frictional Games | Parution: 6 juin 2023 | Genre: Aventure d’horreur | ESRB: M (Mature) | Disponibilité: PS4, Xbox Series, Xbox One, PC | Format(s): Numérique | Langue(s): Anglais parlé, français écrit | Durée: +/- 6-8 hrs | Prix: 33,49$ CAN
Si vous avez toujours les titres Amnesia précédents en tête, oubliez ceux-ci immédiatement. Amnesia: The Bunker vous donnera le réelles frousses cette fois-ci.
Merci à Frictional Games qui nous a remis un code pour le jeu afin d’en faire la couverture médiatique et le test. L’éditeur/développeur nous autorise par conséquent à diffuser et/ou utiliser des extraits du jeu pour nos besoins de production et n’intervient d’aucune façon dans l’attribution de la note finale.
Désorientant et stressant à souhait
Le 6 juin dernier, Frictional Games nous présentait le tout nouveau chapitre de la franchise Amnesia, avec Amnesia: The Bunker, un titre d’horreur se déroulant pendant la première guerre mondiale. Pour les habitués de la série, The Bunker vous déstabilisera avec certitude, grâce à ses mécaniques de jeu différentes de ce que vous avez connu auparavant, celles-ci provocant une réelle tension de stress. Fan de cette catégorie de jeu, je suis descendu dans ce bunker avec excitation pour au final en sortir vivant, mais ongles en moins…
Jusqu’ici, les titres de la célèbre série reposaient sur des aventures pseudo-narratives, celles-ci reposant sur des moments d’horreur suggestifs. Comme tout était scripté de A à Z, nous pouvions anticiper certains moments, ce qui réduisait notre sentiment de peur. Dans Amnesia: The Bunker, attendez-vous à ce que tout soit complètement différent. Frictional Games a travaillé très fort à inclure tout ce qui était possible afin de créer une réelle anxiété en jeu et vous placer en situation de stress perpétuel. Il est d’ailleurs important de mentionner que ce type de jeu ne plaira pas à tous, car si vous préférez les jeux d’horreur dans lesquels vous ne pouvez pratiquement pas mourir. Si c’est le cas, oubliez immédiatement The Bunker… Sinon, vous vous en rongerez les ongles jusqu’au sang!
Comme trame de fond, Amnesia: The Bunker nous place dans les bottes du soldat français Henri Clément, pendant la première guerre mondiale (WW1). Le jeu s’ouvre sur une séquence dans laquelle nous arpentons les tranchées humides, le tout avec des balles ennemies nous sifflant aux oreilles. Accompagné d’un frère d’arme blessé, nous seront victimes d’une explosion qui nous fera perdre conscience. À notre réveil, c’est avec stupéfaction que nous nous retrouverons dans le bunker de l’armée française, celui-ci semblant mystérieusement vide. Après quelques minutes de recherches, nous découvrirons des textes indiquant la présence d’une horrible créature dans l’abri, en plus d’assister impuissant à l’attaque de celle-ci sur un soldat encore vivant. C’est à ce moment que nous comprendrons qu’il serait mieux de sortir de là le plus rapidement possible afin de ne pas subir le même sort que ce soldat, et probablement des autres…
Sortir du bunker. Bah, voilà quelque-chose qui devrait être plutôt facile, ou peut-être pas du tout au final. Car Amnesia: The Bunker est un titre d’une grande complexité, même si à nos premières minutes de jeu il n’en donne pas l’impression. Car c’est le type de jeu qui, malgré la plus ou moins petite taille de sa carte entière, requiert l’obtention d’items dans un ordre précis afin de progresser vers la sortie. Et cette fameuse sortie, ben vous la croiserez souvent, car elle se trouve tout juste sous votre nez! Par contre, afin d’empêcher la créature de sortir vers le monde extérieur, les soldats ont fait sauter celle-ci. Il reste néanmoins une chance de vous en échapper et cela sera en trouvant la dynamite située dans l’arsenal pour faire exploser les gravats qui bloquent la sortie.
Pour accéder a l’arsenal, il faudra trouver comment vous y rendre. La carte du bunker n’est peut-être pas immense, mais plusieurs facteurs joueront en votre défaveur. Le premier sera d’essayer d’y naviguer et de mémoriser la disposition de celui-ci. Car vous n’aurez accès à des cartes que dans certaines pièces et ne pourrez en aucun temps consulter celles-ci en tout temps. Comme les corridors du bunker son plutôt labyrinthiques, croyez-moi que vous serez désorienté en permanence. Comme si ce n’était pas assez, Frictional Games a ajouté un élément qui rend cette désorientation encore plus stressante: la gestion de la lumière! Comme le bunker est alimenté par un générateur à essence, il sera crucial de trouver des bidons d’essence afin de le mettre (et maintenir) en marche, ce qui ne durera qu’un certain temps. Une fois l’essence épuisée, pouf! Nous serons replongés dans le noir quasi total. Et je vous jure qu’effectuer des recherches dans la noirceur n’aide en rien notre système nerveux!
Pour vous aider à éclairer votre chemin, vous aurez droit à une lampe de poche à remontoir (dynamo), un outil qui se veut être une arme à deux tranchants. Celle-ci doit être constamment remontée à la main, vous donnant une faible lumière qui baisse à mesure que le dynamo ralenti. Vous passerez un temps fou à la remonter et comme celle-ci mène un vacarme infernal pour un si petit objet, vous apprendrez rapidement qu’elle risque aussi de vous mettre dans l’embarras. Car dans ce jeu, votre ennemi numéro un sera Le Bruit.
Mais pourquoi ne pas en ajouter encore une autre couche hein? Puisque cette fameuse créature, elle rôdera partout et sera attirée par le bruit que nous ferons. Si nous courrons, vous entendrez celle-ci bouger dans les canalisations, vous traquant en tout temps. Et “faire du bruit” sera inévitable à plusieurs moments. Car pour franchir certaines portes ou obstacles, vous devrez utiliser de lourdes pierres ou des explosifs pour pulvériser ce qui bloque votre chemin. Comme si ce n’était pas encore assez, cette abomination est pratiquement invincible. Même si vous lui tirer dessus ou faite exploser des barils à côté d’elle, cela la ralentira et/ou la fera fuir pendant quelques instants, vous donnant une petite ouverture pour vous mettre à l’abri.
Mais qu’avons-nous alors pour nous aider en jeu? En toute franchise, presque rien. C’est ce qui fait à la fois la beauté du jeu et notre pire cauchemars. Parce que tout comme les premiers Resident Evil, notre inventaire n’offre pas beaucoup d’espaces de rangement. Et comme il sera important de ramasser des bidons de carburant pour alimenter le générateur en constance, cela réduira encore plus les espaces de notre sac. Au départ, nous n’aurons qu’un pistolet antique à six coups, qu’il faudra utiliser avec parcimonie en raison de l’extrême rareté de munitions pour celui-ci. Pour vous donner une idée, je crois avoir réussi à avoir un barillet plein qu’une seule fois dans tout le jeu!
Vous aurez également la possibilité de trouver quelques types de ressources différentes afin de vous créer des kits de bandages, afin d’arrêter votre saignement à la suite de blessures. Et voici une autre dimension au gameplay: vos blessures. Car la créature peut sentir votre sang à distance et sera attirée par celui-ci si vous ne parvenez pas à panser vos blessures et mettre fin à vos saignements. Et cette hideuse chose n’est pas la seule qui sera attirée par votre hémoglobine. Le bunker se trouvant sous terre, celui-ci abrite également des rats, ces derniers ayant presque la taille de chats! Évidemment, ils seront souvent disposés afin de bloquer votre chemin vers des endroits importants et vous devrez réussir à vous en débarrasser ou les éloigner afin de récupérer divers objets d’importance.
Ce qui fait que Amnesia: The Bunker fonctionne très bien à jouer avec nos nerfs, c’est que rien ne semble simple à utiliser. Même si nous pouvons affecter certains items sur la croix directionnelle, vous devrez quand même très souvent ouvrir votre sac (inventaire) afin de sélectionner ce que vous désirez utiliser. Par exemple, si vous n’avez pas attitré d’objet de soin à une touche rapide et que vous vous faites blesser grièvement, ce sera un peu paniquant d’essayer de fuir le danger immédiat, tout en tentant de se soigner. Heureusement, le jeu offre deux options, soit une qui fait en sorte que l’action soit mise en pause lorsque vous fouillez votre sac, alors que l’autre se déroule en temps réel, sans interruption. Si vous jouez en mode Normal, vous n’aurez qu’une seule et unique salle sécuritaire où vous pourrez sauvegarder, cette salle étant celle où se retrouve le générateur. En mode facile, vous retrouverez une salle sécure par différente section de la carte.
Ce sera un peu le même son de cloche avec vos armes. Si vous tenez votre lampe d’une main et une grenade de l’autre, puis voulez reprendre votre fusil, vous devrez encore une fois retourner dans votre inventaire pour le sélectionner, à moins de l’avoir placé sur une touche rapide. De plus, oubliez la recharge rapide de vos armes. Pour mettre des balles dans votre fusil par exemple, vous devrez tenir enfoncée une touche, puis appuyer sur une autre pour introduire les balles dans le barillet une par une. Et si vous n’avez que 3 projectiles dans votre arme, faites gaffe de faire tourner le barillet pour avoir une balle bien prête à être tirée, sans quoi il se peut fort bien que vous tiriez à vide! C’est un peu problématique si vous vouliez effrayer la créature qui fonçait sur vous disons!
Visuellement, le jeu n’est pas laid et offre quelques belles séquences, mais ne vous attendez pas ici à un titre qui brille de mille feux. L’environnement étant du pareil au même dû à sa thématique générale, tout vous semblera être dans les mêmes teintes monochromes et sans artifices. De plus, The Bunker n’a pas été créer avec la nouvelle génération en tête, ce qui fait que certaines textures soient correctes, mais loin de ce qui se fait aujourd’hui. Heureusement, le jeu comporte quelques bons éclairages, ce qui donne une certaine dimension au titre, surtout que la gestion de la lumière fait partie des mécaniques primaires du jeu.
Dans l’ensemble, Amnesia: The Bunker fait un excellent travail à nous garder sur le qui-vive en tout temps et à faire monter notre pression par endroit. Il fait également travailler notre mémoire en essayant de garder en tête la disposition des salles et corridors du bunker, en plus des items à récupérer pour progresser vers le prochain objectif. Attendez-vous à tourner en rond pendant quelques heures, avant d’avoir réussi à mémoriser le tout et de savoir quoi faire. Car le jeu ne vous prend pas par la main, outre les indications et indices contenues dans les messages que vous trouverez et qui vous aideront à savoir où chercher. The Bunker est une excellent jeu d’horreur qui risque de plaire à ceux qui n’aimaient pas le style qu’offraient les premiers titres. Évidemment, l’inverse est aussi vrai pour ceux qui les adoraient et qui trouveront celui-ci peut-être un peu trop stressant pour leurs nerfs…
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Prenez note que la version testée est celle de la Xbox One. Le jeu est également disponible sur PS4 et PC. Le jeu se joue également sur Xbox Series et sur PS5.
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